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- 3e journée
- Celta Vigo/Osasuna
Top 5 : Le Celta Vigo, un petit coin de France
Ils sont français ou ont sillonné la Ligue 1, ils ont porté un jour la tunique du Celta Vigo. Pour le meilleur parfois, pour le pire souvent.
Florian Maurice, le flop
Successeur raté de JPP, espoir du football français jusqu’à 28 piges, traité de traître sans vergogne pour avoir fait le passage PSG-OM en 1998, bonne poire de Jacquet qui lui avait promis de le prendre dans les 22 pour le Mondial, Florian Maurice a connu une carrière riche en qualificatifs. Malgré deux saisons blanches à Marseille, notamment marquées par des blessures à répétition, Flo débarque à Vigo à l’été 2001 avec une réputation de star du ballon. Pourtant, après quelques matchs, les aficionados du Celta se rendent rapidement compte que la came a été trafiquée. L’ancien Lyonnais n’en aligne pas une et rejoint rapidement le banc de touche. 13 matchs toutes compétitions confondues, deux buts, des stats qui lui valent d’être soldé l’été suivant. Après un léger rebond à Bastia dans la foulée, Maurice, trop vieux, trop cassé, finit sa carrière dans la déprime, entre Istres et Châteauroux. Triste.
Richard Dutruel, l’éphémère
Un nom qui sonne creux ? Pourtant, Richard Dutruel a été gardien titulaire au FC Barcelone. Bon, environ dix matchs, d’accord. Avant d’en arriver là, le petit Richard quitte sa Savoie natale et son Olympique Thonon Chablais à 18 ans pour faire ses classes au Paris Saint-Germain. Barré dans la capitale par le grand Bernard Lama, Dutruel est prêté à Caen où il convainc. Le goal à mèche, toujours pas pris au sérieux à Paris, tente alors sa chance de l’autre côté des Pyrénées, à Vigo. Le vent du large lui sied à merveille, puisque le garçon enchaîne les prestations à couper le souffle pendant les quatre années qu’il passe dans les cages galiciennes. De quoi appâter un FC Barcelone à la recherche d’un remplaçant à Ruud Hesp. Grisé par les mots doux du Barça, Dutruel largue le Celta en signant avec l’ogre catalan dix mois avant la fin de la saison et se met par là même tous les supporters du club à dos. Pas grave, Richou a droit à ses trois mois de gloire : une poignée de matchs sous la liquette bleue et grenat et une sélection en EdF grâce aux blessures conjuguées de Barthez et de Letizi. Comme toutes les bonnes choses ont une fin, Dutruel accumule ensuite les boulettes et se retrouve rapidement poussé sur le banc du Barça. Après une année emploi-fictif, le Savoyard file au Deportivo Alavés, avant de terminer sa course au RC Strasbourg. Dans l’anonymat le plus complet.
Peter Luccin, le yo-yo
Peter Luccin est un félon. Sa trahison ? Avoir abandonné sa Marseille natale et tout le peuple phocéen pour signer, avec Stéphane Dalmat, au PSG version Canal. Malgré les millions investis dans le transfert d’Anelka et des deux ex-Marseillais, la mayonnaise ne prend pas et Paris termine à une décevante 9e place. Luccin, lui, prend la porte direction le Celta en prêt. Chez les Célestes, Peter Pistol claque une première grosse saison et persuade les dirigeants de l’équipe de lever son option d’achat. Durant ses trois autres années à Balaídos, l’homme aux petites tresses est branché sur courant alternatif. Capable du meilleur, comme par exemple sur un coup franc venu d’ailleurs contre le Real Murcie, Luccin a également la fâcheuse tendance de péter les plombs. En décembre 2002, son crachat sur Hartson en UEFA contre le Celtic Glasgow lui vaut par exemple quatre matchs de suspension. Pour Luccin, pas question de jouer en Adelante. Ainsi, lorsque le Celta descend à l’été 2004, l’ancien Bordelais prend ses cliques et ses claques direction l’Atlético Madrid. Puis Saragosse, puis rumeur de retour en France, puis Santander, puis blessure, puis essai non-concluant au FC Cologne, puis Lausanne, puis blessure, puis chômage technique. Puis stop ?
Claude Makélélé, le rebond
Après une saison mi-figue, mi-raisin à Marseille, Claude Makélélé Sinda est transféré au Celta pour une bouchée de pain. Une aubaine pour les décideurs de Vigo. Dès son premier match contre le Barça, l’ancien du FC Nantes régale la galerie. « Vous l’avez trouvé où, ce noir ? Il a une hélice accrochée au cul » , s’exclame même Sergi Barjuán, défenseur catalan, à la fin de la rencontre. Pendant deux années, flanqué de son fidèle compère du milieu de terrain Mazinho, Claudio bouffe du lion et flingue de la contre-attaque. Le natif de Kinshasa — zéro pion en 71 sélections — se paye même le luxe de marquer six buts sur la période, dont une jolie tête plongeante contre le Real Madrid. Une très bonne idée, puisque les Merengues décident d’en faire le pilier de leur entrejeu la saison suivante. La suite, tout le monde la connaît…
Nene, le tremplin
La jeunesse d’Anderson Luis de Carvalho, c’est d’abord le futsal, puis quelques matchs par-ci par-là avec Palmeiras et Santos. En homme pressé, Nene saute dans le premier charter pour l’Europe. Il atterrit à Majorque où son coach ne lui fait pas de place. Qu’à cela ne tienne, l’homme à l’écarteur nasal — a-t-il chopé le truc à cette époque ? — part s’aguerrir à Alavés, en seconde division. C’est à cette époque qu’il tape dans l’œil des recruteurs du Celta. Badaboum, Carlos Mouriño (oui oui, ça sonne pareil) claque 4,5 millions d’euros pour le faire venir dans la Brest espagnole. À Vigo, Nene, marque parfois, passe rarement, drible très souvent. Pas tellement du goût de Balaídos qui prend vite l’énergumène en grippe. Pour éviter de suivre le club dans sa descente en Adelante à la fin de la saison, le gars demande le transfert et se retrouve sur le Rocher, à Monaco, puis au PSG version bling-bling. Elle est pas belle, la vie ?
Par Pablo Garcia-Fons