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Top 5 : Ils pensaient jouer l’Europe avant de finalement descendre
Si, aujourd'hui, le FC Nantes joue pour sa survie en Ligue 1, les Canaris étaient pourtant partis sur des temps de passage d'un futur Européen. Passer d'une dynamique du haut de tableau en début de saison aux affres de la zone de relégation, une sensation que les Nantais ne sont pas les seuls à éprouver.
1- Real Betis Balompié, saison 1999-2000
Alfonso, c’est cet attaquant de la Roja qui avait offert l’un des plus beaux kifs de l’Espagne sans toque, contre la Yougoslavie à l’Euro 2000 (4-3). Une émotion à laquelle le buteur du Betis Séville a dû goûter sans modération, oubliant l’espace d’un moment la galère incroyable qu’il avait connue avec les Béticos. En démarrant l’exercice 1999/2000, les Verdiblancos peuvent voir venir, avec des joueurs de renommée internationale comme Iulian Filipescu, Finidi George et surtout Denilson, débarqué en 1997 pour un transfert record de 32 millions d’euros. Après dix journées de championnat, les Andalous sont au sixième rang de Liga, et donc potentiellement qualifiés pour la prochaine Coupe de l’UEFA. Sept mois plus tard, le club de la classe ouvrière est officiellement relégué après une dix-huitième défaite dans la saison, sur son terrain contre le Real Madrid de Nicolas Anelka. Et ça, Alfonso préfère l’oublier.
2- Sporting Club Bastia, saison 2004-2005
Pour sa dixième saison passée dans l’élite, le SC Bastia rêvait sans doute d’un meilleur cadeau d’anniversaire. Tout démarre sur de bonnes bases pourtant, puisque les Corses réalisent une série de six matchs sans défaite et occupent la quatrième place de Ligue 1. Espérant maintenir sa vitesse de croisière, le bateau corse rencontre son premier iceberg à domicile face à Bordeaux (4-1). Le début d’un long chemin de croix. En panne de carburant, les hommes de François Ciccolini n’arrivent à retrouver le chemin du succès qu’à trois reprises en six mois. Le 13 avril 2005, le limogeage du technicien sonne comme un dernier S.O.S envoyé dans les profondeurs du classement. Pour éviter le naufrage, Michel Padovani et Éric Durand s’octroient le droit de rêver jusqu’à la dernière journée et un déplacement à Strasbourg. Tenant bon jusqu’à la 84e minute, c’est finalement le futur Marseillais Mamadou Niang qui laissera le navire corse échouer sur les bords du maintien. Une Costa Concordia.
3- Racing Club Strasbourg, saison 2007/2008
« Il faut être heureux quand on gagne un match. » Au soir de cette douzième journée, Jean-Marc Furlan est joyeux parce qu’il ne sait pas encore le calvaire qui l’attend. Quand son Racing repart de Villeneuve-d’Ascq avec le sentiment du travail accompli et des rêves plein la tête, Strasbourg est sixième de Ligue 1 et s’est mis drôlement bien. Grâce à Éric Mouloungui, Rodrigo, Pascal Johansen et Wason Renteri, l’Europe tend les bras à l’Alsace. Quatre mois plus tard, le Racing a déjà abandonné ses rêves d’Intertoto, mais aspire à une fin de saison tranquille. Erreur. Une abominable série de onze défaites consécutives ponctuée par un ultime revers au Vélodrome (4-3) offre la 19e place et la Ligue 2 à Strasbourg.
4- Sampdoria de Gênes, saison 2010/2011
Des tours préliminaires de la Ligue des champions contre le Werder Brême à une élimination sans gloire au premier tour de l’Europa League, d’Antonio Cassano Superstar à Cassano suspendu et abandonné par les Blucerchiati, d’une belle cinquième place à égalité de points avec l’Inter Milan après 15 journées à une relégation sans gloire au soir de la dix-huitième journée, la saison 2010-2011 de la Sampdoria de Gênes, sera une longue descente aux enfers. Avec 15 défaites en 18 matchs lors du deuxième tour, la Samp’ paiera au prix fort ses soldes hivernales du pauvre. Giampaolo Pazzini parti faire les beaux jours de l’Inter, la Samp se contente de recrues étiquetées produit blanc (Jonathan Biabiany et Massimo Maccarone), mais s’aperçoit trop vite qu’il s’agit là du meilleur moyen de broyer du noir.
5 – De Graafschap Doetinchem, saison 2007/2008
Il y a des fins de parcours qui laissent un goût amer et ça, le VBV De Graafschap promo 2007/2008 peut en témoigner. Pour son tout premier match de championnat cette année-là, le club hollandais reçoit la redoutable Ajax d’Amsterdam d’Hedwiges Maduro et Klaas-Jan Huntelaar… qui plantent respectivement deux et trois pions. Score final : 8-1 pour l’Ajax qui viole littéralement le Graafschap. Humilié, le club de Doetinchem se ressaisit jusqu’à pointer à une jolie 5e place au soir de la 8e journée, ce qui lui laisse espérer une suite de parcours heureuse. Que nenni. Impossible de contrôler le navire, le Graafschap de Donny de Groot réalise une seconde partie de saison calamiteuse, se faisant une fois de plus pilonner par l’Ajax au match retour (4-1) sur un nouveau hat-trick de Huntelaar. Spécialiste des défaites devant son public, le VBV De Graafschap rejoint la zone rouge pour la première fois de la saison à deux journées du terme, pour ne plus jamais la quitter. L’année à oublier.
Bonus : Bayer Leverkusen 1995/1996
L’actuelle méforme du Bayer, qui vient tout juste de remercier son entraîneur Sami Hyypiä, n’est pas sans rappeler la terrible expérience qu’ont vécu les Allemands au milieu des nineties. Cette année-là, le Leverkusen de Christian Wörns et Rudi Völler enchaîne les bons résultats au cours d’une phase aller qu’ils gèrent sereinement. Après sa victoire sur la pelouse du TSV 1860 München, Leverkusen grimpe sur le podium à sept points du Bayern Munich de Jürgen Klinsmann, solide deuxième. Après l’hiver, le vent a tourné et le ciel s’est sacrément assombri au-dessus du club teuton. Rien ne va plus dans l’armada de Rudi Völler qui entame une historique chute libre au général. La confiance s’amenuise, le Bayer ne gagne plus, se tétanise, et va même jusqu’à manger un sévère 3-0 sur le terrain de la lanterne rouge Uerdingen à trois matchs du terme. Heureusement pour lui, la 34e journée arrive et stoppe l’hémorragie. Leverkusen boucle son infâme saison à la 14e position, à deux points du premier relégable. Völler peut souffler, son équipe n’est pas passée loin du K.O.
Par Morgan Henry, Martin Grimberghs et Antoine Donnarieix