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Top 5 : Classiques pour l’honneur

Par Swann Borsellino
Top 5 : Classiques pour l’honneur

Les supporteurs marseillais le savent : plus qu’un match à enjeux, la rencontre de dimanche est le meilleur moyen pour les joueurs de l’OM de sauver leur saison. D’ailleurs, les deux équipes ont intégré cela depuis déjà quelques saisons. Petit retour en arrière.

4 mai 1999, 32ème journée : PSG 2 – 1 OM
Le classique, l’inoubliable. Celui qui donne des bouffées de chaleur aux Parisiens, et des sueurs froides aux Marseillais. Le genre de match assez fort en frissons pour faire passer une année pénible, terminée à la neuvième place de cette bonne vieille Première Division pour une saison réussie. Bref, un véritable triomphe. Il faut dire que les voyants parisiens n’étaient pas vraiment au vert. 1998-1999, c’est la saison qui voit trois entraîneurs et deux présidents défiler dans les travées du Parc des Princes. L’ultime chance de rédemption : priver le rival marseillais du titre, et l’offrir à Bordeaux. Au coude à coude avec les Girondins d’Elie Baup, les Phocéens, favoris, peuvent faire un pas de plus vers le titre. En tribunes, ça bastonne fort. Sur le terrain, l’OM déroule et ouvre le score par Florian Maurice. Pendant ce temps, le RC Lens mène face à Bordeaux. L’affaire se goupille bien. Sauf qu’à cette époque, Marco Simone n’est ni un loser, ni mal coiffé. Le Rital dégaine une superbe frappe pour égaliser, avant que Bruno Rodriguez, oui, Bruno Rodriguez, n’enfonce le clou. Dans le même temps, Bordeaux s’impose 4-2 à Lens. La suite, Parisiens comme Marseillais la connaissent trop bien. Gronaldo et Feindouno se kiffent à Félix-Bollaert, pendant que les supporteurs mécontents déglinguent des pauvres bus sans défense. Solidaires, les joueurs du PSG jouent « crânement leurs chances » face à Bordeaux, deux semaines plus tard. Les supporteurs parisiens eux, sifflent leurs joueurs qui se donnent à fond. Ça, c’est pour la RATP.
15 février 2000, 26ème journée : OM 4 – 1 PSG
Un peu d’amour quand même, avant un torrent de tristesse et de désespoir. Au lendemain de la Saint-Valentin, un OM bien mal en point reçoit le Paris Saint-Germain dans un Vélodrome qui, en dépit du triste classement des Phocéens, ressemble plus à un stade digne de ce nom qu’aujourd’hui. Alors qu’après l’ouverture du score du Brésilien Christian, ça commence à sentir fort le sapin pour les Marseillais, les Leroys vont prendre les choses en main. Jérôme et Laurent, solidaires, se font exclure tour à tour. Un brin de spectacle qui a le mérite de rééquilibrer le match. Pour ceux qui l’avaient oublié, l’Olympique de Marseille est l’incarnation même de l’effectif pléthorique. Sébastien Pérez, Cyril Pouget, Jacques Abardonado et Florian Maurice, autant de stars qui, galvanisées par l’enjeu, viennent à bout du Paris Saint-Germain et offrent une victoire inespérée à leurs supporteurs. Une victoire aux allures d’excuse après la saison pourrie pour les Marseillais qui, à égalité de points avec l’AS Nancy-Lorraine au soir de la dernière journée, se maintiennent à la différence de buts. Une soirée multiplex compliquée.
9 mars 2003, 30ème journée : OM 0 – 3 PSG
Meïté, Ecker, Leboeuf, Hemdani. A l’orée d’un bouillant clasico de fin de saison, la dream-team de l’Olympique de Marseille est au complet. En face, un homme, celui qui avant de se tripoter le zizou sur le net, faisait l’amour à la hussarde aux défenseurs de Ligue 1 : le grand Ronaldinho. Bref, pas besoin d’y connaître grand chose pour savoir que le match Ronnie/OM est déséquilibré. Pourtant, au printemps 2003, ce sont bien les Phocéens qui luttent pour le titre, pendant que les hommes de la Capitale sont englués dans le ventre mou du classement. Sauf que Ronaldinho est un homme souriant et généreux. Un type qui aime offrir du bonheur et qui, comme la plupart des joueurs beaucoup trop forts pour la France, sélectionne ses matches. 21h, début du show. Pour voir un magicien briller, il faut toujours un assistant. Ce soir, c’est Jérôme Leroy. Un mec qui, en l’espace de quelques secondes, a traîné ses supporteurs de l’enfer au paradis. Une saloperie d’ascenseur émotif qui a vu les Parisiens s’énerver avant d’exulter, après s’être rendu compte que ce qu’il croyait être une merde de centre avait trompé Runje. La suite, tout le monde s’en souvient. Deux contre-attaques éclairs, des chevauchées comme on n’en voit plus, et un but et demi pour un grand Ronaldinho. Sans solution, Perrin fait entrer Sytchev. Vous savez, le Tsar de la Canebière. Plus sérieusement, l’OM finira troisième de Ligue 1. A trois petits points de Lyon. Remember 1999. 29 avril 2006, finale de Coupe de France : OM 1 – 2 PSG
Le grand Lyon aura eu raison d’eux tout au long de la saison. Premiers depuis la cinquième journée, les Rhodaniens ne laissent que des miettes à leurs adversaires. Out pour le titre et pour l’Europe, les Parisiens peuvent réaliser un coup double : battre l’OM « à domicile » en finale pour la première rencontre entre les deux équipes à ce stade de la compétition, et s’offrir un billet pour la C3. Pour les Phocéens, la donne est différente. Encore dans le coup pour aller accrocher le tour préliminaire de la Ligue des Champions, les hommes de Jean Fernandez eux, montent à Paris pour s’offrir un premier titre depuis de trop longues années. Mais ce printemps 2006, c’est celui qui voit Vikash Dhorasoo valider directement son passeport pour la postérité. Rapidement en tête après l’ouverture du score d’un type qui manque, Bonaventure Kalou, les Parisiens font le break à la 49ème minute sur cette frappe lointaine de Dhorasoo qu’aucun supporteur parisien n’a oublié. Toifilou Maoulida aura beau dégainer une bandelette, les Phocéens s’inclinent logiquement 2 buts à 1. Triste neuvièmes de Ligue 1 à la fin de la saison, les Parisiens se sont sauvés de la plus belle des manières. Comme des filous. 18 février 2001, 27ème journée : OM 1 – 0 Paris

2001. Un nombre de puriste. Objectivement l’un des meilleurs albums rap de tous les temps, 2001 est aussi l’année d’une épidémie de folie footballistique dans l’Hexagone. Au soir de la 27ème journée, où vont s’affronter l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, c’est le LOSC de Dagui Bakari qui domine la Ligue 1. Un fauteuil de leader grand luxe, sur lequel Lens, Bastia, Bordeaux, et le magnifique Sedan, ont posé leurs fesses. Auteurs d’une saison tout bonnement dégueulasse, les Marseillais de Javier Clemente reçoivent le rival parisien la tête dans les chaussettes. Même si, comme les gens aiment à le rappeler, le clasico n’est jamais un match comme les autres, il fallait un petit miracle pour que les Phocéens s’imposent ce soir-là, et sauvent leur saison. Et miracle il y eut. Trop haut, trop à gauche, dans les tribunes, sur la Bonne Mère, puis dans le but. Ca y’est. 22h29 heure locale, Ibrahima Bakayoko, maître es bakayokades, fraîchement entré en jeu à la place de Leroy, l’a enfin envoyé au fond. La joie est belle, presque touchante. La victoire nécessaire. L’OM terminera la saison à la 15ème place. Vivement le next episode.

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