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Top 5 : Charnières de l’OM
Avant le match contre St-Étienne, Diawara et M'Bia ont croisé la route de Mozer et Boli sur la pelouse. Les quatre poètes ont conversé, constatant sûrement que les périodes fastes du club et la réussite de leur association n'étaient pas deux phénomènes étrangers. En moins de vingt ans, il est vrai que l'OM a connu des fortunes diverses dans ce compartiment de jeu...
1990/1992 – Boli / Mozer / Casoni
Au printemps 91, l’OM de Goethals fait tomber le Milan d’Arrigo Sacchi. La planète football s’extasie. Le “vieux” a trouvé la parade. Un schéma ultra-offensif avec Abedi Pelé, Waddle et Papin associés devant. Mouais. A l’époque, Marseille, c’était surtout Carlos Mozer, un libéro boucher en retrait de deux autres assassins, Casoni et Boli. De quoi manger physiquement tout ce qui se présentait. Avec ces trois-là derrière et leurs tacles à la carotide, c’était facile de mettre tous les autres devant. Au départ du géant brésilien, la formule resta intacte : Angloma glissa dans l’axe et Casoni laissa sa place à un petit nouveau : un prédateur nommé Marcel Desailly.
1997/1999 – Domoraud / L.Blanc
A son arrivée à Marseille, Rolland Courbis doit bâtir une équipe entière. Il tape donc un peu à toutes les portes. Il fait d’abord venir un stoppeur sanguinaire, Domoraud, qu’il a vu éclore à Bordeaux. Pour le poste de libéro, il fait venir Laurent Blanc de Barcelone. Le “Président” passera deux ans à l’OM. Deux années où le club finit meilleure défense et équipe la plus fair-play. La première année, quand le club avait des problèmes offensifs (une paire Becanovic-Titi Camara devant), il montait mettre des têtes. Il finit quand même à 12 buts. En fait, la charnière n’est passée au travers que lors de deux matchs : ceux à ne pas rater. Chez le futur champion de France girondin (1-4) et contre Parme en finale de l’UEFA (0-3). C’est ballot.
2000/2001 – Papus Camara / N’Gotty / Gallas
Assurément l’équipe la plus triste de l’OM de ces vingt dernières années, peut-être de son histoire. Évidemment, elle était composée du passé, du présent et peut-être du futur du PSG. En début de saison, c’était une des équipes qui produisaient le plus de jeu dans le championnat. Elle était pourtant relégable. Normal, elle se faisait planter au moindre contre venu. Relance foireuse, mésentente, couverture de hors-jeu, tout y est passé. Un cauchemar dans une équipe qui finira péniblement 15e d’une Ligue 1 à 18 clubs.
2002/2003 – Van Buyten/Leboeuf/ Ecker
Après le calamiteux passage de Tapie, Perrin doit reconstruire sur des cendres. Johnny Ecker sort de sa belle épopée lilloise avec Halilhodzic. Il est en fin de contrat et est fou de l’OM. L’ancien coach troyen saute sur l’occasion. Comme il n’a que 11 joueurs potables, il fera un 5-3-2 prudent. Leboeuf joue au libéro décroché, et dans l’ensemble, ça marche plutôt bien. L’équipe joue au rouleau compresseur avec du mouvement de partout. Van Buyten peut s’offrir des montées, il terminera même à 8 buts. Même si l’équipe se ridiculise contre Paris, prenant deux fois 3-0, elle se qualifie pour la Ligue des Champions. Avec une attaque Bakayoko–Chapuis–Lamine Sakho, s’il vous plaît.
2010 – M’Bia/Diawara
A Montpellier fin janvier, l’OM boit la tasse. M’Bia est trop attiré par le jeu au milieu. Pour la journée suivante, Deschamps l’associe à Diawara en défense centrale. Bingo. L’OM gagne 5-1, Diawara s’offrant un petit rush en fin de partie pour offrir un but à son pote Niang. En début de saison, nombreux étaient les observateurs à demander une association Hilton/Diawara. La fameuse doublette gentil flic/méchant flic. Finalement, Deschamps aura opté pour un duo à la Bad Boys, qui a autant de succès que Will Smith et Martin Lawrence en leur temps. L’idée, c’est qu’ils peuvent aller à deux en même temps sur le porteur du ballon. Pas besoin de couverture, au pire, l’arbitre sera obligé de siffler faute. Résultat, le reste de l’équipe joue beaucoup plus libéré, et la sentinelle, Édouard Cissé, a plus un travail de relance que des tâches ménagères comme Alou Diarra à Bordeaux.
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