Top 5 : ces gardiens de Manchester United pires qu’Andre Onana

→ Roy Carroll

Si certains pensent aujourd’hui à Harry Maguire, le Nord-Irlandais reste celui que l’on associe à la bourde du côté des Mancuniens. Arrivé en doublure de Fabien Barthez, le numéro 2 ne se fait pas trop remarquer au départ, glanant une Premier League en 2003 et une FA Cup l’année suivante. Les problèmes arrivent lors de la saison 2004-2005, lorsque Sir Alex compte sur lui pour concurrencer Tim Howard. Un défi auquel Carroll ne va pas du tout répondre, puisque tout le monde s’en souviendra pour ses cagades. Une contre l’AC Milan d’Hernán Crespo, en huitièmes de finale de Ligue des champions. Une autre, inoubliable, sur ce lob de Pedro Mendes contre Tottenham. Mark Clattenburg le sauve de l’humiliation, mais cela mènera à l’arrivée d’Edwin van der Sar dès l’été suivant.

Loin du pays des merveilles, Roy Carroll va ensuite connaître des années de galère. Addictions à l’alcool et au jeu, passage dans la légendaire équipe de Derby County 2008, il fera un tour en centre de désintoxication sous un faux nom. Un chant du cygne pour lui, devenu chouchou de l’Olympiakos pour ensuite se retirer en Irlande du Nord, à 45 ans.

→ Mark Bosnich

Dans son autobiographie parue en 2013, Sir Alex Ferguson tranche dans le vif : « Mark n’était absolument pas professionnel. Son niveau d’entraînement et son degré de forme étaient trop bas par rapport à nos attentes. » Fort de sa grande gueule, l’Australien rétorque : « Il peut écrire ce qu’il veut, mais les faits sont là : je reste le seul joueur qu’il a recruté deux fois dans son histoire à Manchester United. » Débarqué de Sydney à 18 ans, Mark Bosnich va faire trois apparitions à Old Trafford en 1990. Insuffisant pour prolonger son permis de travail, il va retourner au pays puis partir pour Aston Villa, où il marquera la ville de Birmingham pour sept saisons. Sûr de détenir le successeur de Schmeichel, l’Écossais le rappelle à Carrington à l’été 1999. Et les délires commencent : retards à l’entraînement ; achat d’un sabre de samouraï lors d’une virée au Japon ; razzia des buffets de chaque hôtel par lequel il passe… Un tempérament qui ne va pas coller bien longtemps à la culture de la gagne de Sir Alex.

→ Massimo Taibi

Une erreur peut en cacher une autre. Peter Schmeichel parti pour Lisbonne et Mark Bosnich dans ses frasques, Manchester se retrouve sans dernier rempart pour commencer l’exercice 1999-2000. Au dernier jour du mercato, le tout juste champion d’Europe débourse cinq millions d’euros sur Massimo Taibi, titulaire à Venise. Il faudra deux semaines pour que l’Italien entre dans la légende du club. La première, avec une frappe anodine de Matt le Tissier, qu’il va laisser tranquillement passer entre ses jambes pour offrir un point à Southampton. La deuxième avec une défaite 5-0 contre Chelsea, la première défaite des Red Devils en Premier League depuis dix mois. Le surnom du « Blind Venetian » étant né (le Vénitien aveugle, NDLR), il s’envolera pour la Reggina après quatre petits matchs.

→ Fabien Barthez

Décidément, une belle disette entre Schmeichel et Van der Sar. Mark Bosnich n’ayant pas convaincu sur la durée, Ferguson sort l’artillerie lourde en amenant le fraîchement champion d’Europe 2000. Arrivé contre 80 millions de francs (12 millions d’euros, un record à l’époque pour un gardien de but), tout le monde pense que Manchester a réglé son problème de portier. Mais malgré un titre de champion d’Angleterre pour sa première saison, ces quatre années en Angleterre symboliseront un long déclin. Sonné par la Coupe du monde 2002, le Divin Chauve va enchaîner les bourdes et les prestations en dents de scie. Ce qui n’a pas manqué d’agacer Gary Neville, qui avouera bien plus tard : « Je n’ai jamais été fan de lui. Il a certes gagné une Coupe du monde et avait un superbe jeu au pied, mais encaissait beaucoup trop de buts faciles. » Exemple lors de la fameuse double confrontation contre le Real Madrid en quarts de finale de Ligue des champions 2002-2003, où il fait de la figuration. Au point même de se faire piquer sa place par un jeune Américain nommé Tim Howard, déjà sans le moindre cheveu. Chauve qui peut.

→ John O’Shea

Février 2007, alors que les futurs champions d’Angleterre dominent Tottenham (4-0), Edwin van der Sar se retrouve contraint de sortir, le nez cassé après un face-à-face. Ayant usé de ses trois changements, l’Irlandais est envoyé dans les cages pour cinq petites minutes. Assez pour avoir un duel contre son compatriote Robbie Keane, et lui mettre un bon tacle hors de sa surface. Celui qui se faisait traiter à l’époque de « clown » par Roy Keane a lavé son honneur, mais pas sûr qu’il ait un jeu au pied égal à celui du Camerounais.

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