- Éliminatoires – Mondial 2014 – Groupe I – France/Biélorussie
Top 14 : Brésiliens naturalisés
Comme Renan Bressan le néo-Biélorusse, ils sont actuellement une grosse dizaine de Brésiliens de naissance à évoluer pour une sélection étrangère. Ce sont les successeurs des historiques Deco, Santos, Senna, Mehmet Aurélio and co.
Sinha, 55 sélections avec le Mexique
À 36 ans bien tassés, Antônio Naelson de son vrai nom a connu sa dernière sélection en novembre 2011. Il n’est donc pas dit qu’il connaisse encore les joies d’une convocation internationale, même s’il est encore un maillon indispensable dans l’animation offensive de son club de Toluca, actuel premier du championnat mexicain. C’est en 2004, six ans après son arrivée au Mexique, qu’il intègre pour la première fois El Tri, qu’a aussi côtoyé un temps son compatriote Leandro Augusto.
Eduardo, 49 sélections avec la Croatie
Eduardo Alves da Silva est arrivé au Dinamo Zagreb en 1998 et est devenu citoyen croate quatre ans plus tard. En novembre 2004, il connaît sa première sélection internationale, mais n’est pas retenu au Mondial 2006. Il loupe également l’Euro 2008 sur blessure, manque la qualification pour la Coupe du monde 2010 et se retrouve barré par le duo Mandžukić/Jelavić à l’Euro polono-ukrainien. Moche. Il reste néanmoins un élément important de la sélection aux damiers, comme en témoigne sa titularisation vendredi face à la Macédoine. Bon, manque de bol, c’est son remplaçant Jelavić qui a inscrit le seul but de la rencontre…
Pepe, 45 sélections avec le Portugal
Képler Laveran Lima Ferreira est actuellement le seul membre de la brazilian connection au sein de la sélection portugaise, qui a également compté dans un passé récent Deco et Liédson. Arrivé au Portugal en 2001, il a reçu son passeport et une première convocation dans la foulée en 2007, alors qu’il venait de débarquer au Real. Devenu indispensable par la suite, avec notamment un très bon Euro 2012.
Benny Feilhaber, 31 sélections avec les États-Unis
Feilhaber est un citoyen du monde. En 1938, son grand-père paternel juif autrichien fuit son pays direction le Brésil. C’est à Rio que Benny naît en 1985, mais six ans plus tard, toute la famille émigre de nouveau, direction les États-Unis. C’est du côté de New York qu’il découvre le soccer, puis en Californie qu’il se forme, avant quelques expériences en Europe : l’Allemagne avec Hambourg, l’Angleterre avec Derby County, le Danemark avec Aarhus et retour dans son pays d’adoption en 2011 au New England Revolution. Un citoyen du monde, on vous dit.
Fábio César et Marcone, 23 et 13 sélections avec le Qatar
Deux Brésiliens actuellement dans une sélection qui compte par ailleurs trois Ghanéens, deux Sénégalais, un Soudanais, un Uruguayen, trois Koweïtiens, un Irakien, un Yéménite et un Saoudien, quoi de plus normal ?
Cacau, 22 sélections avec l’Allemagne
Le jumelage Allemagne/Brésil a débuté à la fin des nineties avec Paulo Rink, s’est poursuivi avec la grande gigue Kevin Kuranyi et continue aujourd’hui avec Cacau, un des symboles de la Mannschaft 2.0 actuelle, multicolore, décomplexée et talentueuse. Par contre, sa carrière internationale commence à sentir le sapin, étant donné qu’il n’a pas été retenu pour le dernier Euro…
Marcos Pizzelli, 22 sélections avec l’Arménie
Un pays qui a sélectionné le Camerounais Apoula Edel est un pays qui peut sans problème accueillir le Brésilien d’origine Marcos Pizzelli. Il est actuellement titulaire à la pointe de l’attaque en équipe nationale et un des meilleurs joueurs de l’effectif.
Danilo, 20 sélections avec la Guinée équatoriale
Petit pays pétrolier, la Guinée équatoriale fait penser à un Qatar africain. Alors, en football, forcément, on prend les recettes utilisées par le pays du Golfe, avec des naturalisations à tour de bras : des Espagnols, des Ivoiriens, des Libériens, des Camerounais, des Nigerians… et donc des Brésiliens. Dont Danilo, actuel portier de la sélection, qui vient de se manger 4 buts en République démocratique du Congo lors du match aller de qualification pour la prochaine CAN.
Thiago Motta, 13 sélections avec l’Italie
International brésilien chez les jeunes, l’actuel Parisien a fait valoir en 2009 ses droits à intégrer la sélection italienne, étant donné qu’il possède depuis sa naissance le double passeport. La Fifa a longuement étudié son dossier avant de donner le feu vert. Amauri aussi a choisi de représenter la Squadra Azzurra, sauf que la Squadra Azzurra n’en veut pas plus que ça…
Igor de Camargo, 9 sélections avec la Belgique
En 2009, dix ans après la dernière cape de Luis Oliveira, un autre Brésilien de naissance intègre la sélection nationale belge. Igor de Camargo avait obtenu son passeport l’année précédente, après huit ans passés au pays. Depuis, il est parti s’aguerrir en Allemagne, au Borussia Mönchengladbach, mais reste un élément important des Diables Rouges, bien qu’il n’ait toujours pas inscrit un seul but en neuf sélections.
Edivaldo Hermoza, 7 sélections avec la Bolivie
Né au Brésil d’une mère bolivienne, Edivaldo Hermoza a intégré la sélection andine en 2011 à l’occasion de la Copa América. Depuis tout gamin, son surnom était Bolivia, alors forcément…
Renan Bressan, 4 sélections avec la Biélorussie
En l’absence d’Alexander Hleb, Renan Bressan sera l’homme à surveiller côté biélorusse pour les Français ce soir. Arrivé dans la dernière dictature d’Europe en 2007 en provenance de Tubarão, sa ville de naissance au Brésil, le joueur a obtenu la double nationalité au début de cette année et s’est révélé lors du tournoi de foot des Jeux Olympiques cet été, inscrivant notamment un but à la sélection… brésilienne. Les Lillois croiseront également sa route en phase de poules de Ligue des champions lors de la double confrontation face à BATE Borisov.
Thiago Alcántara, 3 sélections avec l’Espagne
Né en Italie, le fils de l’international auriverde Mazinho possède un triple passeport : italien et brésilien donc, mais aussi espagnol, le pays où il a grandi, intégrant la Masia du Barça dès 2004, alors qu’il avait 13 ans. Passé par toutes les sélections de jeunes avec l’Espagne, c’est tout naturellement que Thiago a fait ses débuts avec la Roja il y a un an. Depuis, il peine tout de même à s’implanter dans l’effectif de Del Bosque, avec seulement trois capes à son actif.
Edmar, 1 sélection avec l’Ukraine
Ça fait dix ans que le joueur originaire de la grande banlieue de São Paulo a posé ses valises en Ukraine. À Simferopol d’abord, puis à Kharkov, où il joue depuis 2007. Marié en 2008 à une Ukrainienne, il a acquis la nationalité et en a profité pour devenir international. Réserviste lors du dernier Euro, le milieu de terrain du Metalist espère pouvoir réintégrer la sélection, bien qu’il ait déjà 32 ans…
Par Régis Delanoë