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Top 13 : les Marseillais de la capitale

Par Mathieu Faure
Top 13 : les Marseillais de la capitale

Benjamin Stambouli est né à Marseille. Il supporte l'OM. Son père, Henri, a joué à l'OM, entraîné l'OM, ainsi que son centre de formation. Pourtant, « Benji » va jouer au PSG. Ce qui lui vaut des insultes gratuites des deux côtés du boulevard périphérique. Ce n'est pas la première fois qu'un Olympien pure souche signe à Paris. Un club dans lequel certains ont déjà fait le trajet Saint-Charles-Gare de Lyon directement.

1 – Bernard Pardo, Bruno Germain et Laurent Fournier

Certains auraient pu les comparer à la « Dream Team » , la fameuse bande organisée qui officiait dans les braquages de fourgons dans les années 90 et qui s’organisait autour de trois chefs : « le Grand blond » , « le grand Daniel » et « Michel le militaire » . Ici, pas de braquo, mais trois caractères qui vont rallier Paris durant l’été 1991 en échange de Jocelyn Angloma qui fait le chemin inverse. Pardo a le CV le plus impressionnant. Né à Gardanne, il fait ses classes à Toulon avant de mettre un pied à Marseille avant de rallier Paris. Dans la capitale, il n’est pas prêt physiquement après une opération ratée lors de la saison précédente. 6 matchs plus tard, le contrat est rompu, et Pardo termine en solo puisqu’une sombre affaire de trafic de drogue l’emmène sous les barreaux en 1993 avant d’être innocenté. Fournier, lui, vient du milieu lyonnais. C’est un autre tempérament et il a l’habitude de s’intégrer facilement (il a déjà joué pour l’OL et Saint-Étienne). À l’OM, il faisait partie du petit gibier. Sur Paris, il devient un crack et de toutes les sorties médiatiques du club, y compris celle de « l’affaire du fax de Bucarest » . Enfin, Bruno Germain, dit « Papa » . Capitaine du PSG en 1991 dans ce qu’on appelle « la nouvelle vague » , Germain ne reste que deux ans sur Paris avant de filer à Angers, de revenir à Marseille pour finalement se mettre au vert à Angers.

2 – Marcel De Falco

Tête blonde, yeux bleus, gueule d’ange. Formé à Marseille, Marcel est un minot qui a brillé chez les siens. Il a l’accent et les intonations qui vont avec. Il a 21 ans quand il quitte la Canebière pour les Champs-Élysées. Il veut s’aguerrir. On est en 1984 et l’avenir n’est pas radieux pour De Falco qui ne sortira son maillot parisien que quatre fois avant de tracer sa route pour revenir s’installer auprès des siens.

3 – Jean-Pierre Dogliani

C’est sans doute le plus marseillais des Parisiens. Dogliani voit le jour à Marseille, là où il débute le métier en 1961 et là où il sifflera une dernière fois en 2003. Le joueur monte sur la capitale par amitié pour Just Fontaine, alors sur le banc du jeune club parisien en 1973. Le PSG est alors en D2, et Dogliani va l’emmener en première division à la suite d’un barrage fou contre Valenciennes où il plante un doublé. Physiquement, il ressemblait à Johan Cruijff qui fut son coéquipier, le temps d’un match en 1975 lors d’un Tournoi de Paris. Il a vraiment mis la main sur la capitale puisque pour son jubilé, c’est le Boca Juniors de Diego Maradona qui viendra prêter allégeance pour l’occasion. Un monsieur.

4 – Stéphane Dalmat et Peter Luccin

« Luccin 100% parisien : Mission impossible. » Pour son premier match sur Paname, Peter Luccin, originaire des quartiers nord de Marseille, a droit à un accueil très chaleureux de la part du Kop de Boulogne. Dans l’ombre du jeune milieu de terrain débarqué de l’OM, Stéphane Dalmat entend siffler les balles, mais n’en prend aucune dans le buffet. Les deux jeunes milieux de terrain viennent de quitter l’OM pour le PSG. Montant du braquo : 23 millions d’euros. Promis au trône parisien, les deux compères du milieu doivent assumer leur passé marseillais, ainsi que la pression d’un projet PSG salement baptisé « banlieue » . Luccin prend 18 mois, Dalmat s’évade au bout de 6.

5 – André Luiz

À Marseille, on le surnommait l’artificier. Tout le monde voulait monter avec le Brésilien sur les phases arrêtées. Formé à l’école de São Paulo avec Raï et Leonardo, le gaucher a fait son trou à l’OM en moins d’un an avant de se faire remarquer par la bande parisienne qui souhaite l’associer à Ronaldinho pour des gros braquages. Trois mois après son arrivée, le fiasco est évident. André Luiz a perdu son savoir-faire en même temps que son épaule. Un an plus tard, le nouveau parrain de la capitale, Vahid Halilhodžić, décide de s’en séparer. Pétard mouillé.

6 – Jean Djorkaeff

Issu de la filière arménienne de Lyon, le capitaine de l’équipe de France décide de rejoindre la capitale, nouvelle place à prendre du football français, au début des années 70. C’est un pionnier en la matière. Pour ce faire, « Tchouky » quitte Marseille et son confort pour l’amateurisme parisien. Tout est à construire pour un club alors en seconde division. Sur place, il est l’un des premiers à être confronté aux rivalités de la capitale : PSG ou PFC. Djorkaeff choisira finalement le Paris Football Club.

7 – Yvon Le Roux

Champion d’Europe avec les Bleus, un doublé Coupe-Championnat avec l’OM en 1989 en poche, quand Le Roux choisit Paris, il est ce qu’on appelle une pointure. Un homme que l’on vouvoie par respect. Il a alors 29 ans et l’avenir devant lui. Sauf qu’une opération commando menée lors d’un France-Écosse de novembre 1989 lui brise le genou… Le natif de Brest ne rechaussera plus jamais les crampons. Sa vie de footballeur s’arrête avant ses trente ans. Sur un aller simple Marseille-Paris.

8 – Michel N’Gom

Michel est mort à 25 ans. Un quart de siècle. La faute à un accident de la route aoûtien contre un putain de tracteur sur la route entre Paris et Auxerre. Avant que la faucheuse ne le rappelle, l’enfant de Dakar avait fait trembler les ficelles du côté de Marseille avant de prendre la route de Paris où il réalise deux braquages mémorables en finale de la Coupe de France 1982 et 1983. On le voit même faire des œillades au football européen avec le PSG puisqu’il marque contre la Juventus en 1983.

9 – Saar Boubacar

Il est de ceux qui n’ont pas d’âge. Il a toujours fait plus. Saar Boubacar a aussi un surnom : « Locotte » . Car au Sénégal, ses amis avaient écorché le mot espagnol « Loco » . Son parcours est classique : ses classes dans le milieu toulonnais, une émancipation sur Marseille avant de prendre d’assaut la capitale où il va briller de mille feux avec les parrains de l’époque : Rocheteau dit « L’ange vert » et Toko dit « Le Tchadien » . Une fois Paris à ses pieds (Coupe de France 1982), Boubacar fait ce que personne n’avait jamais fait avant lui : il retourne sur Marseille épauler les jeunes qui sommeillent en D2.

10 – Kaba Diawara

Comme beaucoup de jeunes montés sur Paris via Marseille, Kaba Diawara est originaire du milieu toulonnais. Même s’il avait la réputation de travailler en solo (17 clubs en 17 ans de carrière), Diawara aura tenté de battre tous les pavés chauds du moment. En 1999, c’est à Marseille qu’il tente de faire fortune. Échec. La même année, il file alors sur Paris pour le même résultat. Pétards mouillés.

11 – Jerôme Leroy

Il est le seul à avoir suivi les traces de Sarr Boubacar, mais dans un sens inverse. Formé au macadam de la capitale, Leroy décide d’aller chercher fortune à l’OM à l’aube de l’an 2000. Son caractère fort et son talent lui permettent alors une intégration rapide. Ça, et la bagarre des « Leroy » lors d’un OM-PSG de légende pour les hommes des quartiers nord où son homonyme Laurent Leroy prend une dérouillée en pleine opération. Après trois ans à l’OM, Leroy retourne finalement sur Paris pour retrouver son mentor : Luis Fernandez. Il n’a rien oublié de Marseille. Pas même les filets qu’il fait trembler par deux fois un soir de victoire miracle au Vélodrome : 3-0. Même si Ronaldinho est à la tête de l’expédition punitive, c’est bien Leroy qui met deux fois dans le mille.

12 – Jean-Pierre Destrumelle

À 17 ans, il avait déjà une solide réputation. Repéré par les pontes marseillais avec lesquels il met la main sur la Coupe de France 1969. Alors qu’il peut être l’incarnation de la French Connection, il préfère prendre la route de Paris pour embrasser le nouveau projet du PSG alors en seconde division et fraîchement créé. Douze mois plus tard, Destrumelle est en D1. Il a rendu son dernier souffle en 2002.

13 – Francis le Belge

Il s’appelait Francis Vanverberghe, alias le Belge. Il avait 54 piges quand il est tombé sous les balles de ses ennemis comme un simple turfiste, au PMU de la rue d’Artois à Paris en septembre 2000. Francis était né à Marseille, quartier de la Belle de Mai, le centre de formation des truands marseillais. Petit, il rêvait de l’OM et de devenir footballeur. Mais c’est dans la rue qu’il va monter les échelons au point de prendre Marseille d’assaut avec ses copains. Il est des plus grandes équipes de l’époque : la French Connection, il connaît forcément. La prison, aussi. À Marseille, il est partout (boîtes, filles, machines à sous, stupéfiants). À force, il s’ennuie et se fait des ennemis marseillais : Gaétan Zampa et Jacky Imbert notamment. Moralité, entre deux séjours en taule, le Belge monte sur Paris pour y déployer ses tentacules. Même schéma qu’à Marseille où il fait du quartier des Champs-Élysées son fief. Des deux côtés de la France, ses affaires tournent bien et sa tête est mise à prix. Il disputera son dernier match dans la capitale. L’histoire raconte que le juge Marie-Claude Pena, spécialiste du banditisme, fit extraire Le Belge de sa cellule lors d’un de ses nombreux séjours au ballon pour l’interroger. « Dans un premier temps, je vais vous interroger sur le bas, puis je vous interrogerai sur le haut. » Marseille-Paris. CQFD.

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« Être joueur d’e-sport professionnel, c’est se remettre en question sans cesse »
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