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Top 13 : Français de l’Inter
Geoffrey Kondogbia à l'Inter Milan, c'est le retour de la mode du Français en Serie A. Une marque de fabrique que la Juventus a su mettre au goût du jour à coups de Ballon d'or (Platini, Zidane). À Milan, là où JPP et Desailly sont venus garnir les rangs du rival, l'Inter a aussi eu son lot de « Francesi ».
1. Youri Djorkaeff
C’est à Milan que le Snake est devenu le Serpente. Après une Coupe des coupes conquise avec le PSG en 1996, Djorkaeff débarque en Lombardie contre 38 millions de francs. À l’époque, l’Inter Milan jouait en Umbro et l’attaquant s’appelait Ivan Zamorano. En trois saisons milanaises, Youri Djorkaeff devient champion du monde, buteur et pote avec Ronaldo qui débarque en 1997. Avec son pote R9, Youri gagne une C3 et laisse une trace indélébile en Italie. Notamment grâce à ça :
2. Benoît Cauet
Pas forcément le joueur le plus sexy de l’histoire, le milieu relayeur passé par Nantes, Paris et Caen arrive à l’Inter en 1997. La même année que Ronaldo. Autant dire que son transfert passe inaperçu. Pourtant, le numéro 15 va devenir une pièce essentielle du club triple vainqueur de la C1 pendant un quinquennat. Apprécié (il est élu meilleur joueur de la saison par les fans en 1999), le garçon est revenu dans le club une fois les crampons raccrochés pour s’occuper de la jeunesse milanaise. Cauet, c’était le mec qui retroussait ses manches lorsqu’il jouait avec un maillot à manches longues. Une autre époque.
3. Patrick Vieira
Son palmarès interista est un trompe-l’œil. Même si le grand Pat’ s’est adjugé quatre championnats (2007, 2008, 2009 et 2010), l’ancien Gunner n’aura jamais été au top physique pour être un maillon essentiel de l’Inter de Mourinho. L’année du triplé, en 2010, Vieira passe son temps à l’infirmerie et ne peut prétendre à la victoire en LDC. Peu importe, en quatre saisons en Lombardie, Patou s’est acheté un palmarès et c’est le principal.
4. Olivier Dacourt
Arrivé de la Roma en 2006, Dacourt devient vite le chouchou de San Siro qui se délecte de sa débauche d’énergie et ses tacles de coquin. Les médias italiens lui décernent même le prix de la meilleure recrue de la saison 2006-2007, participant activement au premier titre de champion de l’Inter depuis 1989. Dommage pour lui, il se blesse gravement au genou la saison suivante et ne retrouvera jamais son meilleur niveau. Pis, l’arrivée de Mourinho en 2008 sonne le début de la fin. Entre les deux hommes, le courant n’est jamais passé. Du temps de la Roma, le Portugais avait traité Dacourt « d’assassin » à la suite d’un tacle musclé sur Arjen Robben, alors joueur de Chelsea sous Mourinho. Ambiance scandale, danse de vandales.
5. Laurent Blanc
Après la finale de Coupe UEFA salement perdue face à Parme avec l’OM (0-3 et une superbe boulette de sa part sur le premier but), Laurent Blanc quitte Marseille et file à l’Inter Milan. La somme est rondelette : 20 millions de francs. À l’époque, Blanc est une référence à son poste, champion du monde et bientôt champion d’Europe. En Italie, le Président ne va pourtant rien gagner en deux saisons milanaises en dépit d’une finale de Coupe d’Italie, perdue contre la Lazio. Cela dit, sa classe et sa lecture du jeu vont séduire les Italiens, qui savent reconnaître un beau défenseur. Et puis Blanc peut envoyer des caviars à sa ligne d’attaque qui, à l’époque, faisait péter n’importe quelle braguette : Ronaldo, Baggio, Zamorano, Mutu et Recoba. Pop corn time. En 2001, Blanc quitte finalement Milan pour Manchester United. On se souviendra aussi qu’Antonio Cassano, alors âgé de 17 ans, lui avait fait subir ça :
6. Jocelyn Angloma
Une seule saison au compteur en Lombardie pour le latéral droit français, mais une finale de Coupe UEFA au compteur. On est en 1997 et les Milanais se font ouvrir par Schalke en finale de C3. Pas grave, Angloma s’est montré, et plutôt bien, pendant cette saison un peu folle, avec des montées chaussettes baissées. Déjà apprécié des amateurs après deux belles saisons au Torino (1994-1996), Angloma s’offre un tremplin doré vers l’Espagne après l’Inter. Ça sera Valence, et pendant cinq ans.
7. Sébastien Frey
Sébastien Frey n’a jamais été gêné par les projecteurs de San Siro. C’est Walter Zenga en personne qui conseille le jeune portier de l’AS Cannes à l’Inter Milan. Frey a 18 ans quand il arrive en Lombardie. Et l’ombre de Pagliuca est de trop. Un prêt au Chievo plus tard, voilà Frey dans la cage interistapour le poste de numéro 1. C’est la première fois qu’un étranger occupe ce poste. Pour marquer le coup, le jeune loup fait des folies. Il est blond peroxydé. C’est la mode. Mais décidément, entre l’Inter et le gardien, l’amour est compliqué. C’est donc à Parme et Florence que Frey et l’Italie se trouveront.
8. Mikaël Silvestre-Ousmane Dabo-Zoumana Camara
1998, l’Inter s’amuse à piller les jeunes joueurs prometteurs du championnat de France. En moins d’un mois, le duo rennais Silvestre-Dabo et le Stéphanois Camara sont exfiltrés vers l’Italie. On crie au scandale, mais les trois mômes sont ravis de s’entraîneur avec Ronaldo. Si le premier joue régulièrement en équipe première, les deux autres galèrent, Papus allant même traîner ses guêtres en prêt à Empoli. Moralité, en 1999, les trois garçons sont déjà ailleurs. Silvestre à Manchester United, Camara à Bastia et Dabo sur le chemin de Vicence.
9. Jonathan Biabiany
Blanc-Mesnil – Inter Milan. Oui, c’est possible. C’est le chemin parcouru par Jonathan Biabiany à 16 ans à la suite d’un quadruplé claqué dans un tournoi de jeunes de Seine-Saint-Denis devant un recruteur de l’Inter arrivé là par hasard. Biabiny poursuit son apprentissage chez les jeunes Interisti où il fait équipe avec un certain Mario Balotelli. À 19 ans, la flèche fait ses débuts en professionnel en remplaçant Luís Figo. Mais le garçon n’arrivera jamais à se faire une vraie place à Milan et enchaînera des prêts au Chievo, Modène et Parme avant d’être cédé à la Sampdoria pour finalement retourner à Parme où il va tout péter. Biabiany va tellement vite qu’on lui décèle une anomalie cardiaque l’an dernier. À 27 ans, le joueur est aujourd’hui inapte au travail.
10. Sabri Lamouchi
Cela ressemblait à un pari. Bien installé à Parme, Sabri Lamouchi décide de tenter l’aventure milanaise à 32 ans. Mais la marche est trop haute et, en 2003, le milieu de terrain passe beaucoup plus de temps sur le banc de touche que sur le terrain. Une saison quelconque et puis s’en va. Direction le Genoa.
11. Stéphane Dalmat
Dalmat était sans doute le plus grand talent français des années 2000. Un type qui avait tout pour lui : les deux pieds, la percussion, la vision, mais un entourage catastrophique. Moralité, c’est tricard par Luis Fernandez au PSG que Dalmat débarque à Milan en 2001. Il joue par intermittence et se fait prêter deux fois par le club italien : Tottenham et Toulouse. À chaque fois, retour à l’envoyeur où il finira par rompre son contrat en 2005 pour prendre le chemin du Racing Santander. À Milan, on a sans doute oublié son passage en Lombardie. À Rome, en revanche, personne n’a oublié ce but inscrit à la 92e minute, qui empêcha les Laziali de revenir à deux points de la Roma à deux journées de la fin…
12. Jérémie Bréchet
Double champion de France avec Lyon et international français, c’est avec un gros CV que Bréchet signe à l’Inter Milan en 2003. Mais rien ne marche. Il se blesse salement et l’Inter part en couille, puisque le coach, Héctor Cúper, est viré en cours de saison. Mal à l’aise en Italie, Bréchet rejoint finalement la Real Sociedad après une seule saison chez les Nerazzurri.
13. Yann M’Vila
« Il a une première passe niveau Ligue des champions » , disait de lui son entraîneur à Rennes Frédéric Antonetti, quand Yann M’Vila devait marcher sur le monde façon Paul Pogba. Depuis, l’international français s’est grillé en sélection, en club et également à l’Inter Milan où il était prêté cette saison. Le milieu de terrain était tellement à la rue que le club lombard l’a renvoyé d’où il venait : au Rubin Kazan. M’Vila n’a que 24 ans.
Par Mathieu Faure