Top 11 : Les Adultérins Fidèles

Sidney Govou : L’ailier sprinter le clame haut et fort depuis pas loin d’une demi-décade, il est partant. Marre du statut d’enfant du pays, Sidney veut enfin voler de ses propres ailes. Mais tout compte fait, quand l’émancipation se nomme Galatasaray, Bolton ou Portsmouth, on préfère mettre les pieds sous la table. On est si bien à la maison.

David Trézeguet : « Il n’existe plus aucune possibilité que je reste encore à la Juve » . Cette phrase prononcée à l’été 2008 sonne désormais plus comme un chantage que comme une véritable résolution. Trézeguet veut du respect, comprendre : du pognon. Attendu à Lyon, ou à Barcelone, le Français ne manquait pourtant pas d’acquéreurs. Mais attention, à force de jouer les allumeuses, le roi David pourrait finir par moisir comme une vieille chaussette sur le banc bianconero.

Marouane Chamakh : C’était à l’été 2005, le Marocain avait 21 ans. La L1 allait déjà mal, et le transfert du Bordelais vers Lyon s’annonçait comme l’un des mouvements phares de l’inter-saison. Marouane s’y voyait déjà, mais pas ses dirigeants. Fin de non recevoir. Été 2009 : l’attaquant vient de boucler sa saison la plus brillante de sa carrière. Il veut partir vers un grand club pour franchir un palier, et dispose cette fois de son bon de sortie. Sunderland est acquéreur. Chiche ?



Samuel Eto’o : Sur le terrain, le Camerounais est un équipier modèle, volontaire, généreux, prêt à se sacrifier pour le collectif. Lors des périodes de mercato, changement de cap, l’attaquant du Barça se transforme en diva. Des démonstrations d’amour de la part de son entraîneur, du pognon, Eto’o en veut toujours plus. Comme pour bien signifier qu’il se voit comme le meilleur joueur du Barça. Mais cette année encore, malgré ses scènes de ménage, il restera : quand on y trouve son compte…
Cesc Fabregas : Le Catalan l’a un peu mauvaise. Parti comme un voleur de Barcelone, le régulateur des baby Gunners voit Arsenal perdre de sa compétitivité pendant que le « Mes que un club » accumule les succès. Lui se verrait bien au Real ou au Barça, et eux aussi, mais ils peuvent toujours se gratter. Tonton Arsène tient plus que tout à la pierre angulaire de son équipe. Se tendre un piège à soi-même, cela fait toujours mal.

Didier Drogba : DD est un sentimental. Il n’en finit pas de pleurer son départ de l’OM et sa séparation avec Mourinho. L’Ivoirien se verrait bien replonger dans l’effervescence phocéenne, ou collaborer à nouveau avec le Special One, si « Special » à ses yeux. Mais, bon, faut pas se mentir, dur de mieux payer que Chelsea.

Jonathan Zebina : A la Juve, le Français alterne saisons mitigées et saisons mitigées. De quoi donner envie de revenir au pays. Mais bon, cette fois, c’est décidé, il va prendre un nouveau départ… avec la Juve. Un peu comme tous les ans.

Jimmy Briand : Il était prêt à arrêter le foot pour signer au PSG. Mais Dréossi a fait « no, no, no » . 
Un an plus tard, le marathonien des surfaces a cette fois le genou dans le sac, et se dit que Rennes ce n’est pas si mal pour une convalescence. Il partira donc la saison prochaine. A moins que ces losers de Rouge et Noir remportent le titre, juste comme ça, pour le faire chier. Parfois la vie, c’est pas la chance.

Frank Lampard : Il a désormais juré fidélité à vie aux Blues, alors ne vous fiez plus aux bruits de couloir. En 2007, cela semblait pourtant brûler avec Barcelone, puis avec l’Inter en 2008. Mais avec une tête et une coiffure pareilles, impossible de jouer ailleurs qu’en Angleterre. En Allemagne à la limite.

Aruna Dindane : Depuis qu’il a débarqué à Lens en 2005, Dindane attise les convoitises, mais sans transfert à la clé. En cause, des pépins physiques qui font de l’Ivoirien un placement risqué, et l’absence d’offres assez conséquentes pour que Gervais lâche le petit.

Luis Figo : Le Portugais serait vénal. Alors, pourquoi ne pas terminer sa carrière au Moyen-Orient. C’était brûlant avec Al Ittihad, mais l’ailier droit a finalement préféré remporter deux nouveaux titres de Série A avec l’Inter, en position de sénateur. Un vrai pantouflard ce Luis, tout compte fait.