Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (990-981)

Jacques Glassmann
Strasbourg (1978-1979 puis 1980-1984), Valenciennes (1992-1993)

Champion de France 1979 avec Strasbourg en ayant joué un seul match, Jacques Glassmann mène par la suite une carrière plutôt discrète, naviguant entre D1 et D2. Mais le défenseur central à la coupe de cheveux facilement reconnaissable se retrouve en pleine lumière en mai 1993. C’est lui qui, refusant de se taire, donne le coup d’envoi de la fameuse affaire VA-OM. Ce qui lui vaudra des sifflets dans plusieurs stades de l’Hexagone, le grand prix international du fair-play de la FIFA en 1995, et donc cette 990e place dans ce classement.

Apoula Edel
PSG (2007-2011)

Il aurait dû rester un troisième gardien qui essuie les frappes des titulaires à l’échauffement avant de s’installer en tribunes. Sauf que les départs et la cheville de Grégory Coupet en ont décidé autrement et Apoula Edel – né au Cameroun mais international arménien – s’est retrouvé titulaire dans les cages du PSG où il a plus fait parler de lui pour ses boulettes que pour ses parades décisives même s’il aura plus marqué le club parisien et la Ligue 1 qu’un Gianluigi Buffon. Peut-être qu’il ne jouait tout simplement pas au bon poste, lui qui a fait ses débuts avec Paris en attaque lors d’un amical contre la Guinée après une blessure de Loris Arnaud. Kamoulox.

Édouard Wojciak
Toulouse (1963-1967), Bordeaux (1967-1973)

Originaire du bassin minier du Nord, c’est dans le Sud-Ouest qu’Édouard Wojciak fait trembler les filets de D1. Le rapide ailier – 11 secondes au 100m, tout de même – s’épanouit d’abord à Toulouse, puis joue les premiers rôles du côté de Bordeaux, vice-champion de France en 1969. « Un recruteur m’a repéré et je suis parti faire un match amical, en lever de rideau de TFC-Botafogo avec Garrincha. Rien que ça. Richard (Boucher) qui l’avait au marquage, avait passé une sale soirée…, racontait-il à La Dépêche en 2017. Sinon, on avait rencontré Albi au Stadium. J’avais scoré d’une frappe de loin. à partir de là, mon premier contrat de non-sollicitation comme c’était l’usage à l’époque, je l’avais signé dans la voiture du président. Une DS noire avec chauffeur. Mon salaire correspondait à peu près à 3 Smic. Ce n’étaient pas les sommes d’aujourd’hui, mais quand on a 20 ans… » Une autre époque.

Koji Nakata
OM (2005-2006)

En recrutant Koji Nakata qu’il a connu lorsqu’il était sélectionneur du Japon, Philippe Troussier ne s’attendait pas au fait que la seule trace laissée par le latéral gauche à l’OM et dans le championnat de France soit cette passe dans le vide sur une pelouse de Geoffroy-Guichard enneigée. Plus de quinze ans après, tout le monde s’en souvient. Ce qui a permis au Nippon de laisser son empreinte, à sa manière et malgré lui, sur la première division française.

Ronald Zubar
Caen (2004-2005), Marseille (2006-2009), AC Ajaccio (2013-2014).

Bon défenseur, Zubar a percé à Caen, au point que l’OM vienne le chercher. Dommage qu’il ait surtout imprimé les consciences en tant que « Monsieur bourde », son alter ego démoniaque passé à deux doigts du Ballon de plomb en 2008. Viva Ronald(o).

Juan Pablo Sorín
2003-2004 (PSG)

D’après le dictionnaire, un porte-bonheur est « un objet que l’on considère comme porteur de chance » . Exemple : Juan Pablo Sorín qui ne connaît pas la défaite en 26 rencontres avec le PSG, dont 21 en Ligue 1. Ajoutez à cela que le milieu/latéral avait la plus belle tignasse du championnat de France, le plus beau pied gauche, une barbe mouche et une classe absolue et vous comprendrez pourquoi en une saison l’Argentin a conquis tout l’Hexagone. Sauf son entraîneur Vahid Halilhodžić.

Christophe Kerbrat
Guingamp (2013-2019)

Natif de Brest – ce qui explique qu’il porte fièrement le n°29 floqué sur le dos -, Christophe Kerbrat est un inamovible pilier de la charnière guingampaise lors du dernier passage de l’En Avant dans l’élite. Le menhir finistérien empile près de 200 matchs dans l’élite avec l’EAG, glane une Coupe de France en 2014 et même le titre de sportif breton de l’année en 2013. Excusez du peu.

Ali Ahamada
Toulouse (2010-2016)

Voir un gardien marquer, c’est déjà très rare. Mais que celui-ci y parvienne d’une tête plongeante, en déviant le ballon du haut du crâne et en étant dos à la cage adverse, c’est juste sublime. Auteur d’une égalisation mémorable à la 96e minute face à Rennes (2-2), le Toulousain Ali Ahamada est le seul portier buteur dans le jeu en Ligue 1 au XXIe siècle. Rien que pour ça, on n’est pas prêt de l’oublier.

André Grillon
Stade Français (1946-1949 puis 1952-1954), Racing (1949-1951), Lyon (1951-1952).

André Grillon a marqué le football français l’après-guerre en disputant plus de 200 matchs de D1 sous les maillots du Stade Français, du Racing Club de Paris et de Lyon. Il n’était pas un géant (1,76 mètres), mais les attaquants de l’époque ont fait face à sa robustesse à plusieurs reprises. Celui qui a commencé à tâter le ballon pendant la Seconde Guerre mondial n’était pas seulement dur sur l’homme, il était également doté d’un jeu long redoutable et très précis pour lancer des contres victorieux. Un défenseur fiable qui se verra ouvrir les portes de l’équipe de France, avant de devenir un coach respecté, notamment du côté d’Amiens. Monsieur Grillon, s’il vous plaît.

Kalman Gerencseri
Lens (1960-1968).

Vous trouvez Kylian Mbappé particulièrement précoce ? C’est que vous avez oublié Kalman Gerencseri. Le milieu de terrain a été lancé en première division à 15 ans et 7 mois avec le RC Lens, pour un match contre Monaco en 1960. Six décennies ont passé, et le record tient toujours. Essayez d’aller le chercher…