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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (810-801)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

#810 - Sébastien Puygrenier

Sébastien Puygrenier
Stade rennais (2001-2003), AS Nancy-Lorraine (2005-2008, puis 2012-2013) et AS Monaco (2009-2011)

Reconnaissable grâce à son faciès de Monsieur Propre, ce défenseur central charismatique a marqué toute une génération des adeptes de la Ligue 1. Cela dit, une question reste en suspens ;: la première division garde-t-elle encore des souvenirs de l’époque où Puygrenier avait des cheveux sur le crâne ? Pour cela, il faut remonter à ses années rennaises et au début de son aventure nancéienne, où une chevelure rousse était apparente. La suite, c’est l’intéressé qui la raconte le mieux dans un entretien pour notre site en 2015 : « À Nancy, Jonathan Brison m’avait foiré ma coupe, du coup je me suis rasé, et je suis resté comme ça. Quand tu deviens chauve, t’es obligé. » Pendant quatre saisons aux côtés de Pape Diakhaté, le stoppeur de l’ASNL forme l’une des charnières centrales les plus emblématiques du championnat, glane ses lettres de noblesse en soulevant la Coupe de la Ligue en 2006… et la Supercoupe d’Europe en 2008 à Louis-II contre le Manchester United de Ferdinand et Vidić, excusez du peu. Un solide défenseur, oui, mais aussi un redoutable buteur, comme en témoignent ses 22 pions inscrits en championnat. Casque d’or.

La réaction de Sébastien Puygrenier : « Ça fait plaisir. Si j’ai marqué le championnat de France de Ligue 1 pour un record de cartons, tu peux me supprimer alors. (Rires.) C’est vrai qu’on avait une belle association avec Diakhité à Nancy. Avec André Luiz aussi c’était pas mal en 2007-2008. Je crois que c’est notre meilleure saison. »

#809 - Thierry Bonalair

Thierry Bonalair
Nantes (1988-1992), Auxerre (1992-1993), Lille (1993-1995)

Thierry Bonalair, c’est une bouille attachante, un blase qui donne envie et surtout près de 200 matchs dans l’élite dans la première moitié des années 1990, entre Nantes, Auxerre et le LOSC. Pas très grand (1,73 mètre), le latéral gauche savait se faire respecter et faire la loi dans son couloir. Au point parfois de se retrouver dans une bagarre, comme il l’a raconté à Ouest-France : « J’ai fait partie d’une bagarre générale lors d’un Bordeaux-FC Nantes lors de la saison 1989-1990. C’était tendu, et j’ai une altercation avec Didier Deschamps, alors prêté par l’OM aux Girondins, à la suite d’un choc entre nous. Et là, Didier Sénac, que j’apprécie énormément, mais qui sur un terrain, était très dur, m’a mis un coup de pied dans le ventre. David Marraud, venu en courant, lui avait mis une droite. Jean-Jacques Eydelie, sorti peu avant, était rentré sur le terrain… » Des mots doux, mais aussi de l’humour chez le capitane lillois, qui avait eu la bonne idée de donner un carton rouge à… Joël Quiniou pour son dernier match arbitré chez les pros.

#808 - Taye Taiwo

Taye Taiwo
Marseille (2005-2011)

Taye Taiwo n’a jamais été Roberto Carlos. Pourtant, il partageait avec le Brésilien l’amour des frappes de mammouths et cette envie de débouler dans le couloir gauche quitte à oublier les tâches défensives comme il le confiait à So Foot : « Éric Gerets me disait : « Taye, si on n’a pas gagné, c’est à cause de toi. » Après, j’ai fait des efforts défensifs, et du coup, il me disait : « Taye si on a gagné, c’est grâce à toi. » »   » Car oui, celui dont la toute petite voix ne va pas avec ses muscles a été une pièce importante de l’OM et l’un des meilleurs latéraux gauches du championnat entre 2006 et 2011, comme le prouvent ses trois présences dans l’équipe type de la Ligue 1. Taiwo a aussi montré son caractère et son importance en inscrivant le penalty de la victoire contre Boulogne au bout des arrêts de jeu pour permettre à l’OM de se rapprocher du titre en 2010 : « Je n’ai pas commencé le match. Après mon entrée, j’ai fait un centre sur Brandão. Il a mis un coup de tête sur la main d’un défenseur. Normalement, ce n’est pas moi qui tire les penaltys, mais tous m’ont poussé à y aller. C’était les arrêts de jeu. Didier Deschamps a dit : « Taye, c’est toi qui dois tirer. » Je pose la balle, je mets un caramel et je marque. » Et cette fois-ci, l’attachant international nigérian a fait exprès d’envoyer le cuir au fond des filets.

#807 - Ludovic Obraniak

Ludovic Obraniak
Metz (2003-2006), Lille (2006-2012), Bordeaux (2011-2014)

En 2011, Lille réussit un probant doublé coupe-championnat. Ludovic Obraniak, lui, réalise un doublé individuel sans doute rarissime : devenir champion de France et père le même soir. « L’après-midi, ma femme entre à la maternité, se remémore-t-il pour So Foot. Donc, moi, je quitte le rassemblement à l’hôtel parce qu’on était au vert. Mais je dis quand même au coach : « Attendez, je vous rappelle pour savoir si je reviens ou pas. » (…) J’ai attendu, j’ai attendu. J’ai dit au coach que finalement, je ne venais pas. 21h, le match commence. Et à vingt minutes de la fin du match, j’étais en train de boire un café et l’une des sages-femmes vient me voir en aparté et me dit : « Si vous voulez y aller, c’est maintenant. Vous inquiétez pas, je vais négocier avec votre femme. » Et là, je reviens dans la chambre, et ma femme me regarde avec des yeux noirs : « Vas-y, va chercher ta putain de coupe et dépêche-toi ! »  » Assurément le climax de la carrière de l’international polonais, dont la qualité du pied gauche – en particulier sur coups de pied arrêtés – est d’abord remarquée à Metz, avant d’être affinée dans le Nord et de rendre encore de fiers services à Bordeaux.

#806 - Cheick Diabaté

Cheick Diabaté
Bordeaux (2010-2016), Metz (2017)

En 2013, alors qu’il détruisait les défenses adverses pour le compte des Girondins de Bordeaux, Cheick Diabaté nous racontait son arrivée en France dans un entretien fleuve à retrouver en intégralité sur sofoot.com : « À quinze ans, en 2003, je suis allé faire un tournoi minime à Nice. C’était la première fois que je venais en France, on est resté deux semaines. Le tournoi s’est bien passé, j’ai fini meilleur buteur avec 4 buts, mais mes parents me manquaient énormément. Cela a été très, très dur pour moi. C’est pour cela que quand j’ai appris plus tard que je devais venir en France, j’ai eu très peur parce que je savais que ce serait difficile d’être séparé de ma famille. Avant de venir en France, j’ai participé en 2005 à la Coupe d’Afrique des cadets en Gambie. Après cette compétition, beaucoup de gens sont venus voir mes parents pour leur dire qu’ils pouvaient me trouver un club. Parmi eux, il y avait un monsieur qui voulait m’emmener en Allemagne, un autre à Auxerre, un à Lille… Moi, ça me faisait peur. Je ne voulais pas partir du Mali. Le monsieur qui voulait m’emmener à Auxerre essayait de me convaincre en me disant : « Cheick, tout est ok, tu vas partir. » Mais quand je le voyais, je me cachais. Ensuite, j’ai connu mon agent, Seran Diabaté. C’est la famille, il vit à Paris, donc j’avais moins peur. Il m’a dit : « Tu vas voir, tu vas venir en France, tu vas faire un essai, tu vas avoir ton appartement, ta voiture… » Je ne le croyais pas, je pensais que c’était n’importe quoi. Là, je suis parti faire un essai à Lille pendant deux semaines. J’avais 17 ans. C’était très dur, je ne parlais pas la langue, j’étais à l’hôtel… Au premier repas, on m’a servi des pâtes avec de la viande saignante. Je n’avais jamais vu ça. À cause du sang, je n’ai pas pu manger la viande. Tous les jours, on me demandait ce que je voulais manger, mais je ne savais pas le dire. Donc on me donnait tout le temps cette viande que je n’arrivais pas à manger. J’ai pleuré pendant trois jours et Seran et venu me voir. Je lui ai dit que je voulais rentrer, il m’a dit de persévérer, que j’allais m’habituer. Pour moi, c’était impossible. Je regardais les gens, et je me disais : « Comment ils font pour vivre ici ? Pourquoi ils ne vont pas au Mali, le meilleur pays au monde ? » Je me sentais seul au monde. Au bout d’une semaine, je suis parti à Paris sans savoir s’ils allaient me prendre. Seran m’a dit qu’après Lille, il fallait aller à Bordeaux. Moi, je ne connaissais pas Bordeaux. Je lui ai dit : « Non, c’est bon, je rentre au Mali. Je reviendrai plus tard.’ Il m’a répondu qu’il fallait vraiment aller à Bordeaux, que je rentrerais au Mali après. J’ai accepté à la condition que je puisse appeler mes parents tout le temps. » Heureusement pour Cheick Diabaté, les Girondins, le football et le monde en général, le Malien a reçu l’autorisation d’appeler ses parents, et sa sœur Fatoumata, à l’envi.

#805 - Danijel Ljuboja

Danijel Ljuboja
Sochaux (1998-2000), RC Strasbourg (2000-2004), Paris Saint-Germain (2004-2005), Grenoble (2009-2010), OGC Nice (2010-2011)

C’est l’histoire d’un attaquant venu de la grande Yougoslavie pour déployer son football dans le Doubs. En suivant les pas de ses aînés Mécha Baždarević et Faruk Hadžibegić, Danijel Ljuboja détonne par sa taille imposante (1,90 mètre) et sa capacité technique à mystifier son vis-à-vis à l’aide de crochets destructeurs. Révélé à Strasbourg, où il remporte une première Coupe de France en 2001, puis forme un duo diabolique avec Mamadou Niang lors de la première partie de saison 2003-2004, Ljuboja met la crête blonde à la mode grâce à son pied gauche bien affûté. Au mercato d’hiver, le Paris Saint-Germain ne manque pas l’occasion de l’enrôler pour l’associer à Pedro Miguel Pauleta, aux côtés duquel il termine vice-champion de France et soulève la Coupe de France.

Progressivement délaissé par Vahid Halilhodzić, Ljubo quitte la France pour la Bundesliga, mais revient à ses premières amours en signant en 2009 au GF38, entraîné par… Baždarević. Au sein d’une équipe en crise, le Serbe parvient tout de même à illuminer le Stade des Alpes de son talent lors d’un GF38-PSG gravé dans la légende (4-0). « J’avais un jeu fait pour enflammer les stades, mais je n’ai jamais eu de phénomènes à mes côtés, explique l’intéressé dans un entretien pour So Foot en 2017. J’étais très fort techniquement, mais je dépendais aussi de mes coéquipiers. » Après un passage d’une saison à Nice, Ljuboja termine sa carrière en participant à la remontée du RC Lens en Ligue 1. Tout un symbole.

#804 - Roger Jouve

Roger Jouve
Nice (1965-1978), Strasbourg (1978-1980)

On peut être né à Marseille et avoir fait rêver Nice. La preuve avec Roger Jouve. Le milieu de terrain a ainsi passé treize ans sur la Côte d’Azur, de 1965 à 1978, devenant le troisième joueur le plus capé du club (345 matchs, dont 288 en D1) et marquant de son passage le stade du Ray. Associé à Jean-Noël Huck, son ami de toujours, Jouve est donc naturellement de toutes les péripéties niçoises. Des places honorables en première division, en passant par une relégation à l’échelon inférieur au printemps 1970, jusqu’au sacre en Coupe de France 1971 ou au huitième de finale de C3 atteint en 1974 (incluant les roustes infligées au Barça 3-0 et à Fenerbahçe 4-0).

Également devenu international sous le maillot rouge et noir (7 sélections, 1 but), le relayeur s’est ainsi construit un solide parcours, côtoyant Dick van Dijk, Hervé Revelli, Charly Loubet ou Jean-Marc Guillou et se payant le luxe d’évoluer avec son petit frère, Joël, le temps de quelques matchs. Un joueur fidèle aux siens, en témoigne la baston générale déclenchée le 10 avril 1976 à Bastia, qui se forcera tout de même à quitter le nid entre 1978 et 1980, vers Strasbourg, afin de gratter un titre de champion en 1979. Presque anecdotique, au vu de son passif niçois.

#803 - Patrice Carteron

Patrice Carteron
Rennes (1994-1997), Lyon (1997-2000), Saint-Étienne (2000-2001 puis 2004-2005)

Si Patrice Carteron a marqué les esprit à Laval, où il occupe une place dans le onze du siècle, c’est ailleurs qu’il s’est fait un nom dans le championnat de France. Chez le voisin rennais, d’abord, où il s’est forgé une réputation de défenseur moderne, c’est-à-dire à la fois solide au marquage et suffisamment propre techniquement pour relancer les ballons et même planter quelques pions, comme celui inscrit en 1995 lors d’une démonstration contre le PSG (4-0), synonyme de maintien pour le club breton. « J’ai toujours essayé d’apporter quelque chose offensivement, mais j’avais tendance à vouloir tout défoncer, expliquera-t-il au soir d’un doublé face à Bordeaux. J’ai dû travailler beaucoup devant le but pour gagner en calme. Je prends cette réussite comme une récompense. » Ce qui l’a conduit à poursuivre sa carrière dans le Rhône, de Lyon à Saint-Étienne. « Cartoche » a passé trois saisons à l’OL avant la période faste du club rhodanien, où il a été élu meilleur latéral droit du championnat à deux reprises, avant de devenir le chouchou d’un Chaudron qu’il aura réussi à retourner après des débuts difficiles. Un guerrier comme le public des stades français peut les aimer.

#802 - Adil Rami

Adil Rami
Lille (2006-2011), Marseille (2017-2019), Troyes (2021-)

Adil Rami est la preuve vivante qu’il n’y a pas besoin de faire un centre de formation pour jouer en Ligue 1. Et que même si à 20 ans on évolue en CFA et qu’on s’occupe des espaces verts de la mairie de Fréjus, tout est encore possible. Bon, le problème c’est que tout le monde n’a pas la capacité du champion du monde 2018 pour mettre la bonne ambiance dans un vestiaire avec des blagues parfois plus drôles que son intervention lors des derniers trophées UNFP. Et surtout, tout le monde n’a pas sa capacité à défendre aussi bien. Car oui, avant d’être un clown, Adil Rami est un bon défenseur, dur sur l’homme et difficile à dépasser. C’est en tout cas ce qu’il a montré au LOSC – où il a participé à mettre fin à 57 ans sans titre de champion de France – avec son compère Aurélien Chedjou, mais aussi avec parcimonie à l’Olympique de Marseille après six ans à l’étranger. Avant qu’une participation à Fort Boyard ne vienne mettre fin à son séjour sur la Canebière. Désormais à Troyes, Adil Rami s’occupe de faire le G.O., à savoir encadrer les jeunes et mettre la bonne ambiance. Mais aussi marquer quelques buts, puisqu’à la mi-saison 2021-2022, il avait plus planté qu’un certain Lionel Messi en Ligue 1. Et ça, ce n’est pas une mauvaise blague.

#801 - Claude Breny

Claude Breny
Sedan (1953-1966)

Le sanglier est un animal d’attaque. Souvent offensif, le suidé n’a pas peur de grand-chose, et n’hésite pas à foncer tête baissée. La description idéale, finalement, de Claude Brény, un autre Sanglier, de Sedan celui-là. Buteur infatigable, l’enfant de Givonne est ainsi, et tout simplement, le meilleur artificier de l’histoire sedanaise (172 buts). C’est pourtant sur un heureux coup de hasard que cet amoureux de vélo, se rêvant au Tour de France, se découvre une faculté de renard des surfaces. Invité à jouer un match amical avec le CSSA, accompagné de plusieurs autres jeunes et alors qu’il est en vacances dans la région, Brény tape dans l’œil de Louis Dugauguez, déjà mythique entraîneur du club. Sous statut amateur, l’avant-centre rejoint donc le rang des Vert et Blanc en 1953. Pour ne plus jamais les quitter.

344 rencontres au total (284 en première division), jusqu’en 1966, et un statut de légende jamais entaché, aux côtés de Roger Lemerre, Max Fulgenzy, Marc Rastoll ou Louis Lemasson. Pour preuve, son refus de signer un contrat professionnel afin d’éviter son emploi « stable » aux Draperies sedanaises. Point d’orgue de cette carrière faite de fidélité, les deux Coupes de France remportées en 1956 et 1961, contre Troyes et Nîmes (3-1 par deux fois), Brény étant titulaire à chaque fois et même buteur face aux Nîmois. Pas vraiment rassasié, il s’offrira une pige sur le banc de son écurie de toujours, pour l’édition 1974-1975, sans parvenir à la faire revenir dans l’élite. C’était plus facile sur le terrain.

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