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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (80-71)
Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.
#80 - Chris Waddle
Chris Waddle
OM (1989-1992)
Sa coupe mulet méritait à elle seule une place dans ce top 1000. Mais Chris Waddle était bien plus que ça. Showman incroyable, maître de la feinte, génie loufoque et personnage unique dans l’histoire du championnat de France et de l’Olympique de Marseille, l’Anglais a survécu à ses débuts ratés, lui qu’on a pris pour un membre des Pink Floyd à son atterrissage dans la cité phocéenne, et dont la peau de Briton mettra plusieurs semaines à se faire au soleil de Provence. En premier lieu incompris sur le terrain et dans sa langue, Waddle débloquera la situation avec une feuille et un stylo face à son coach Gérard Gili : « Au début, on m’a mis à gauche, puisque j’étais gaucher, raconte-t-il. Puis en soutien derrière Jean-pierre Papin. Et un jour, lors d’un entraînement de milieu de semaine après quelques journées, Gili vient me voir avec Jean-pierre Bernès (directeur général de l’OM à l’époque) pour traduire ses propos. Ils me tendent une feuille avec un terrain dessiné et un stylo et me demandent où je veux jouer. Je fais une croix sur l’aile droite, mon poste habituel en Angleterre. Ils me demandent si je suis sûr et j’insiste. Et c’est comme ça que j’ai retrouvé mon vrai poste. »
Capable de faire le clown, mais aussi de marquer des buts de fou furieux, « Magic Chris » avait le don pour se mettre les supporters adverses dans la poche (y compris ceux du Parc des princes), comme le jour où, en pleine action, il imita un patineur sur la pelouse gelée de Metz. « Sur le terrain, c’est le joueur avec qui je me suis le mieux entendu de ma carrière, racontera son acolyte Jean-Pierre Papin. C’est le joueur le plus fantasque et le plus imprévisible que j’ai connu. C’était un démon. » Sa plus belle diablerie restera sans doute ce but de l’espace, plein de talent, mais aussi d’insolence, inscrit à Joël Bats face au PSG en octobre 1989, quelques mois après son arrivée. Cette saison-là, il facturera neuf pions et surtout douze passes décisives, rien qu’en championnat. Le grand copain de Basile Boli, champion de France lors des trois saisons qu’il passera à l’OM, était aussi un expert pour infliger toutes sortes de crasses à ses coéquipiers, comme en témoigne son ancien camarade Gaëtan Huard : « À table, tu sais que tu vas en finir plein le tee-shirt. En avion, tu vas te faire réveiller par un verre d’eau en pleine gueule. Dans le vestiaire, tu vas rentrer à poil chez toi parce qu’il t’a piqué toutes ses affaires. C’était la surenchère permanente, et Chris n’avait pas de limites. » Chris : Very tendance, very classique, very british.
#79 - Jacques Novi
Jacques Novi
Nîmes (1963-1967 puis 1973-1974), OM (1967-1973), PSG (1974-1977), Strasbourg (1977-1980)
À 20 ans et 2 mois, Jacky Novy affiche déjà 100 titularisations en D1. Seuls Basile Boli (19 ans et 1 mois) et Richard Krawczyk (19 ans et 8 mois) ont atteint cette barre plus rapidement que lui. L’ancien plombier-chauffagiste répare les fuites du mieux qu’il peut dans la défense du Nîmes Olympique, avec qui il joue le maintien et des barrages de relégation à couteaux tirés, jusqu’à la descente fatidique. Recruté par l’Olympique de Marseille, il change de contexte et de dimension, notamment sous les ordres de Mario Zatelli. Défenseur central ou sentinelle, il est incontournable dans l’équipe championne de France en 1971 et 1972, au point d’être le joueur phocéen le plus utilisé lors de la saison du deuxième titre (à égalité avec Gilbert Gress et Jules Zvunka). Il sera tout aussi essentiel pendant son deuxième passage à Nîmes, où il contribue à durcir le cuir des Crocos pour en faire la défense la plus imperméable du championnat. Transféré au PSG dans la foulée, l’international raccroche les crampons à Strasbourg, avec le total de 554 matchs dans l’élite. Il n’a pas fait le voyage jusqu’en Alsace pour rien puisqu’il a aidé le Racing à conquérir l’Hexagone en 1979. Celui qui, dans le bus, lisait les numéros de la revue Historia sur la Seconde Guerre mondiale a finalement réussi à entrer dans l’histoire, à sa manière.
Crédit photo : Histoire du PSG
#78 - André Guy
André Guy
Sochaux (1959-1960 puis 1961-1962), Saint-Étienne (1963-1965), Lille (1965-1967), Lyon (1967-1971), Rennes (1971)
Expédier, d’une manière ou d’une autre, le ballon au fond des filets : telle est la seule obsession d’André Guy pendant sa carrière. Au début, ce chasseur de buts est certes doué, mais il est encore un peu trop nonchalant pour réellement franchir un palier. Son arrivée à Saint-Étienne, alors en D2, lui permet de gommer ce défaut et de devenir une véritable machine à empiler les pions. De retour dans l’élite avec les Verts, le puissant attaquant d’1,78 m tire profit des offrandes de Robert Herbin et de Rachid Mekhloufi pour affoler les compteurs. En 1963-1964, ses 28 réalisations contribuent ainsi grandement au sacre stéphanois. Le Burgien fait ensuite des merveilles à Lille (42 buts en deux saisons), puis termine meilleur buteur du championnat en 1969 sous les couleurs de Lyon, en marquant à 25 reprises au cours de l’exercice. Celui qui comptabilise 159 buts en D1 connaît un dernier frisson à Rennes, à qui il offre la Coupe de France 1971 en inscrivant l’unique but de la finale (il avait aussi planté un doublé en demies), justement disputée face à l’OL (1-0). « Lyon, je connaissais bien, car c’était l’équipe où je jouais six mois plus tôt, raconte-t-il à Ouest-France. Yves Chauveau, leur gardien, était un de mes meilleurs amis. En finale, la dernière à Colombes, le public était à 70% breton. On était quasiment à la maison. Et le retour à Rennes avait été assez grandiose, car le Stade rennais n’avait pas beaucoup de titres. » Les Rouge et Noir n’en ont d’ailleurs remporté qu’un autre depuis.
#77 - Yvon Douis
Yvon Douis
Lille (1953-1959), Le Havre (1959-1961), Monaco (1961-1967)
Pour symboliser la naissance de la grande AS Monaco, dans les années 1960, Yvon Douis est assurément le mieux placé. Attaquant redoutable, que l’on disait très élégant balle au pied, le Normand a en effet brillé sur les pelouses, et fait briller le Rocher. Avant d’exploser dans le Sud, c’est pourtant dans le Nord que Douis a fait ses classes. Né aux Andelys, mais jamais repéré par un club de la région, l’avant-centre a dû s’exiler à Lille, afin de proposer ses services aux recruteurs locaux. La bonne pioche, pour celui qui s’engage avec le LOSC à l’été 1953, à 18 ans. En six ans chez les Dogues, celui que l’on pensait trop loin du haut niveau s’amuse en réalité à affoler les compteurs, s’offrant pas moins de 74 buts en 189 matchs. En prime (ou surtout) s’ajoutent un titre de champion en 1954 et une Coupe de France en 55.
Des statistiques qui en imposent, confirmées lors des deux annéess suivantes, au Havre (33 réalisations en 81 apparitions), finalement venu récupérer le talent dont il n’avait, précédemment, su détecter l’envergure. Joueur affirmé de la D1 à l’ancienne, international en Bleu (20 sélections, 4 buts, dont une participation à la Coupe du monde 1958), Douis atteint définitivement sa plénitude à Monaco, comme une progression logique. Fort de ses 196 rencontres et 74 buts, guidé par Michel Hidalgo sur la pelouse et Lucien Leduc sur le banc, l’attaquant se mue en artisan majeur du seul doublé monégasque de l’histoire, en 1963. « Monaco, c’est le club qui a marqué ma carrière. Jouer pour le club de la Principauté, c’était quelque chose. Je me souviens que dans mon contrat, il y avait une clause qui interdisait aux joueurs d’aller au casino. J’habitais à Cap d’Ail, la vie était douce. » 250 réalisations dans l’élite, en effet, c’est doux.
#76 - Grégory Coupet
Grégory Coupet
ASSE (1993-1997), OL (1997-2008), PSG (2009-2011)
« Oh oui Greg il la sort ! » Le lien entre Grégory Coupet et la Ligue 1 ne peut s’établir sans son arrêt magistral un soir de derby, alors qu’il évolue avec les couleurs de l’Olympique lyonnais, le club dont il deviendra le deuxième joueur le plus capé avec 519 matchs au compteur. Pourtant, l’histoire de Greg Coupet avec le championnat de France avait commencé à s’écrire dans l’autre camp, celui du Forez. Oui oui, chez l’ennemi juré. Et à 24 ans, après quatre saisons en vert, Coupet ose franchir la barrière. Le voici dans la luxueuse capitale des Gaules, aux antipodes de la cité minière stéphanoise. Titulaire dès sa première saison à Lyon, « l’ange » remporte son premier titre cinq ans plus tard. Six autres suivront, et il y contribuera bien évidemment par ses parades spectaculaires. À tout jamais, le portier au caractère fantasque fera partie des trois seuls joueurs à avoir remporté les sept titres consécutifs des Gones, aux côtés de Sidney Govou et Juninho.
Grégory Coupet reste plus d’une décennie à l’Olympique lyonnais, sa progression bluffante est notamment permise par l’excellent travail de Joël Bats, son entraîneur spécifique, dont les méthodes déteindront plus tard sur ses successeurs Hugo Lloris (139 sélections) et Anthony Lopes (14 sélections avec le Portugal). Le natif du Puy-en-Velay décroche ainsi 34 capes en équipe de France, en étant pourtant victime de la concurrence de Fabien Barthez. En 2008, Coupet en a assez vu avec l’Hexagoal. Il s’exile à Madrid, puisque l’Atlético débourse 1,5 million d’euros pour s’attacher ses services. Dommage, ce move met fin à sa carrière en Bleu : sa saison est contrastée, d’autant qu’il subit la concurrence de Leo Franco dans les cages des Colchoneros. Alors, dès l’année suivante, Coupet regoûte aux joies de la Ligue 1, cette fois avec la tunique du PSG. Et, cerise sur le gâteau, en concurrent de l’inénarrable Apoula Edel. À la fin de la saison 2010-2011, Greg met un terme à sa carrière, à l’âge de 38 ans. Elle s’arrête là où elle avait débuté 17 ans plus tôt : à Geoffroy-Guichard, lors d’un nul (1-1) entre l’ASSE et le PSG.
#75 - Marquinhos
Marquinhos
PSG (2013-)
Neymar, Kylian Mbappé, Edinson Cavani, Marco Verratti, Ángel Di María, Thiago Silva, Mauro Icardi, le PSG ne manque pas de stars en ce début de saison 2019-2020. Pourtant, au moment d’annoncer le troisième maillot du club en grande pompe au Parc des Princes, le club et le Collectif Ultras Paris – à la confection de l’œuvre – ont décidé de mettre Marquinhos dans un tifo géant avec la nouvelle tunique parisienne. Un choix qui s’explique pour des raisons affectives, le Brésilien étant l’un des seuls joueurs – avec Kimpembe et Donnarumma cette saison – à se rendre en bas du virage Auteuil après chaque rencontre pour aller remercier les supporters. Mais aussi sportives, celui qui a récupéré le brassard de capitaine après le départ de Thiago Silva à l’été 2020 ayant toujours répondu présent, ne passant que très rarement à côté de ses matchs et claquant même quelques buts très importants, notamment en Ligue des champions. C’est simple, Paris aime Marquinhos. Et Marquinhos aime Paris, à l’image de son confinement passé dans la capitale pendant que tous ses compatriotes sont rentrés au Brésil, mais aussi des vidéos publiées par sa femme sur les réseaux dans lesquels ses enfants écoutent et chantent les sons des supporters parisiens. Pourtant, à ses débuts, il était difficile d’imaginer une telle trajectoire pour celui qui a longtemps été sur le banc – derrière Alex puis David Luiz -, baladé latéral droit et milieu défensif. Sauf que le septuple champion de France a fini par prouver que sa place était bien en défense centrale où il n’est que très rarement pris à défaut et ne fait quasiment jamais de fautes. La marque des grands.
#74 - José Touré
José Touré
Nantes (1979-1986), Bordeaux (1986-1988), Monaco (1988-1990)
« Le joueur le plus fêtard ? José Touré. Il est arrivé de Bordeaux quand je sortais du centre de formation. Les attentes étaient très grandes, mais c’est parti en freestyle. Il était plus connu pour ses sorties nocturnes que pour ses performances sur le terrain. Il s’est un peu perdu, c’étaient les prémices du foot business et de ses travers. C’est dommage. » Les mots ne sont pas de n’importe qui : ils sont d’Emmanuel Petit (voir #203), coéquipier de Touré à la fin des années 1980 sur le Rocher. Car avant les excès, la banqueroute et la descente aux enfers, José Touré a eu le temps d’illuminer l’Hexagone. Ce n’est pas en D1, mais en Coupe de France qu’il est entré dans la légende, avec son incroyable but d’équilibriste inscrit en finale contre Paris, le 11 juin 1983, malgré la défaite (3-2). Si on le surnomme « le Brésilien » , José est pourtant un natif de Nancy d’origine malienne, et un enfant de Blois. Que Jean-Claude Suaudeau va façonner, travailler, avant de le lancer dans le grand bain avec le FC Nantes : « Pour me chambrer, à cette époque, les copains me surnommaient parfois « le fils de Coco ». Suaudeau est le Pygmalion qui m’a fait footballeur » , témoignait Touré dans son autobiographie Prolongations d’enfer. Mi-numéro 10, mi-attaquant, joueur hors normes doté d’une technique léchée, il plantera à 74 reprises dans le championnat de France et sera trois fois sacré (deux fois avec les Canaris, une fois avec les Girondins). Notamment au bout de sa dantesque saison 1982-1983 (37 rencontres, 13 buts) : « J’ai joué comme j’en ai rêvé, facile et efficace. Mon rôle était de distribuer les ballons, d’orienter le jeu, de marquer des buts. » Thierry Tusseau, coéquipier sur les rives de l’Erdre (voir #165), se souvient : « José était un véritable artiste, un immense joueur, mais qui n’a pas réalisé la carrière qu’il aurait pu espérer. Il a manqué de régularité pour être l’un des meilleurs joueurs du monde de son époque, alors qu’il en avait toutes les qualités. Touré était doté de très grandes qualités techniques, d’une détente phénoménale et d’un excellent jeu de tête. Il aurait pu faire beaucoup mieux. »
La story nantaise complète de José Touré, numéro 3 de notre classement des 50 joueurs ayant écrit l’histoire du club jaune et vert, à lire juste ici.
#73 - Jacky Vergnes
Jacky Vergnes
Red Star (1968-1970), Nîmes (1970-1974), Bastia (1973-1975), Reims (1975-1976), Laval (1976-1977), Strasbourg (1977-1978), Bordeaux (1978-1979), Montpellier (1981-1982)
Huit clubs, 327 matchs de D1, 153 réalisations, un statut de dix-huitième meilleur buteur de l’histoire du championnat de France : l’histoire entre la D1 et Jacky Vergnes vaut la peine d’être contée. Auteur d’exercices à 27 caramels (1970-1971) et 25 (1971-1972, avec une place de vice-champion) sous les couleurs du Nîmes Olympique, Jacky a planté partout où il est passé (avec notamment un quadruplé inscrit sur la pelouse du Parc des princes), même si son titre de champion en 1978-1979 avec le RC Strasbourg est surtout symbolique (quatre joutes disputées en début de saison avant de filer aux Girondins). Et il restera comme celui qui a inscrit un but en Bleu lors de sa seule sélection, en Norvège le 8 septembre 1971.
#72 - Steve Mandanda
Steve Mandanda
OM (2007-2016 puis 2017-2022), Rennes (2022-)
Il est arrivé à Marseille à l’âge de 22 ans, à une époque où il n’était qu’un jeune gardien prometteur révélé au Havre à l’échelon inférieur ; il a quitté la cité phocéenne cet été avec le statut mérité de légende du club. L’histoire d’amour entre Steve Mandanda et l’OM aura duré quinze ans, avec un break d’un an passé outre-Manche, à Crystal Palace, où le gardien a pu se rendre compte qu’il ne pouvait s’épanouir qu’à Marseille. Sa longévité à un tel niveau force l’admiration et lui permet d’avoir placé la barre très haut en devenant le joueur le plus capé de la grande histoire de l’Olympique de Marseille avec 612 matchs au compteur, dont 468 dans le championnat de France. L’international français a tout connu dans le Sud de la France : des hauts, des bas, des hauts, des bas, des hauts, et encore des bas. Des titres, surtout, dont celui de champion de France et des Coupes de la Ligue. Des distinction individuelles, aussi, comme ces cinq petits trophées de meilleur portier de la saison en L1. Il a connu six présidents, une dizaine de coachs, des ambiances phénoménales, des sifflets, des épopées européennes, des fiascos européens, des grèves, une insurrection à la Commanderie… Le Fenomeno est peut-être l’inverse de la caricature que l’on aime faire des Marseillais, avec une personnalité discrète, calme, sage, ce qui ne l’empêche pas de dégager une confiance et un leadership. Mandanda n’est pas seulement un symbole de l’OM, il est un repère pour tous ceux qui ont aimé et aiment encore le championnat français ces quinze dernières années. Comme un membre de la famille.
#71 - Roger Marche
Roger Marche
Reims (1945-1954), Racing Paris (1954-1961)
« Modèle de volonté, de courage, d’énergie et de malice » , Roger Marche fait l’unanimité, tant au Stade de Reims qu’au Racing Paris. Ailier gauche jusqu’aux cadets, le « Sanglier des Ardennes » fait carrière au poste de latéral, en s’appuyant sur un physique à toute épreuve, travaillé lors de son passé de champion de Champagne du 400 mètres. « Chaque matin, il parcourt la campagne à petites foulées, respire à pleins poumons le bon air frais vivifiant. Il grimpe en courant le sentier rempli d’ornières qui mène au bois du fort des Ayvelles, couvrant ainsi une douzaine de kilomètres » , souligne sa ville natale de Villers-Semeuse dans un panneau d’hommage. Peu de cheveux sur le crâne, mais beaucoup de chevaux sous le capot. En 16 ans, il ne manque que « dix matchs officiels dont trois au Racing, faisant preuve d’une assiduité et d’une fidélité qui méritent le respect » . Champion de France avec Reims en 1949 et 1953, l’homme aux plus de 500 rencontres en D1 a aussi marqué l’histoire des Bleus en tant que capitaine et recordman du nombre de sélections, avant d’être dépassé par Marius Trésor. Le Marche de l’Empereur.
Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF