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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (700-691)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

#700 - Stéphane Grichting

Stéphane Grichting
Auxerre (2002-2012)

Meilleur espoir suisse de la saison 1996-1997, Stéphane Grichting se pose dans l’Yonne en 2002 en tant que suppléant des tauliers que sont alors Jean-Alain Boumsong et Philippe Mexès. Le départ des deux hommes en 2004 lui offre un boulevard dans lequel il s’engouffre sans surprendre personne. Le défenseur valaisien, utilisé comme central ou comme latéral gauche, claque une frappe de mammouth qui transperce Charles Itandje en octobre 2004 pour son unique but en 252 matchs de Ligue 1. Mais les claques, Grichting les a plutôt distribuées aux attaquants. Tout particulièrement en 2009-2010. L’AJA s’invite alors sur le podium du championnat avec la meilleure défense de l’Hexagone (29 buts encaissés). Et Grichting en est évidemment l’un des grands artisans. « On était hyper performants, se remémorait-il pour Le Corner. On jouait avec Olivier Sorin qui était excellent, Jean-Pascal Mignot et Adama Coulibaly dans l’axe. Moi, je jouais comme troisième stoppeur, mais à gauche, et Hengbart, à droite, qui jouait quasiment ailier. […] Moi, je ne passais jamais la ligne médiane, comme ça on évitait le déséquilibre, Coulibaly comblait le vide à droite, et Mignot restait central. On était vraiment monstrueux, les équipes en face de nous étaient dégoûtées. » Une anecdote de Guy Roux pour couronner le tout ? « Il a mis tout son argent au Crédit agricole d’Auxerre. » Icaune.

#699 - Henri Biancheri

Henri Biancheri
Sochaux (1954-1957), Angers (1956-1957), Monaco (1957-1964)

Si chaque club a son symbole, Henri Biancheri fait assurément partie de ceux de l’AS Monaco. Marseillais de naissance, c’est pourtant à l’opposé, à Sochaux, que le milieu défensif fait ses débuts. Repéré au Stade marseillais, où il effectue sa formation, dans le cadre de l’ « Opération Lionceaux » lancée en 1949 (le FC Sochaux avait lancé une série de détections sur l’ensemble du territoire, afin de fonder un effectif axé sur la jeunesse et la post-formation), Biancheri dispute ainsi 52 rencontres dans le Doubs, de 1950 à 1954, permettant aux Jaune et Bleu de solidement se maintenir en D1. Conscient de son plein potentiel et désireux de gagner en temps de jeu, l’intéressé choisit alors de risquer sa carrière, en quittant l’élite afin de rallier Angers, en deuxième division. Choix payant. Au SCO, entre 1954 et 1957, le récupérateur se révèle, apparaissant à 101 reprises et, surtout, en jouant un rôle crucial dans la promotion angevine à l’échelon supérieur. La première de son histoire.

En cadeau, lors de son ultime année au club, Biancheri offre même une finale de Coupe de France aux siens, perdue face à Toulouse (6-3) (il réduira la marque pour Angers, par ailleurs). Cadre et joueur clé, le Sudiste retrouve, dès lors, naturellement sa région, du côté de Monaco. Géant en devenir, l’ASM fait de sa recrue un bâtisseur, venu offrir les breloques manquantes à l’institution du Rocher. Chose finalement réalisée en 1960 avec une victoire en Coupe de France contre Saint-Étienne, durant laquelle il est buteur : « Cette Coupe, j’ai la fierté de la considérer un peu comme la mienne, confiera-t-il dans le livre Daghe Munegu, l’encyclopédie de l’AS Monaco FC. À 90 secondes de la fin, les Stéphanois se voient déjà dans la tribune présidentielle. L’arbitre nous accorde un coup franc, et c’est moi qui le frappe. Je revois encore le ballon contourner le mur, toucher l’arête interne et finir sa course dans les filets de Claude Abbes. On connaît la suite et nos deux buts en prolongation. À midi, on arrive enfin à Monaco, et là, c’est du délire. Une foule immense nous attendait, je n’avais jamais vu ça. Roy, Ludo et moi, les buteurs de la finale, nous avons été portés sans toucher terre du train jusqu’aux « Floride » décapotables qui constituaient le cortège. » La suite s’écrira l’année suivante, avec le sacre tant attendu, en championnat. Le bilan est majuscule et s’agrandit même, à l’occasion de la campagne 1962-1963, voyant l’équipe à la diagonale arracher le doublé. Un effectif porté par Michel Hidalgo, Lucien Cossou, Bart Carlier ou Georges Taberner, le tout dirigé par Lucien Leduc. En 261 représentations monégasques, Henri Biancheri est ainsi devenu celui qu’il voulait toujours être : un incontournable. En témoigne son rôle de grand dirigeant entamé une fois les crampons raccrochés, en 1964, qui aura notamment permis à Monaco de recruter de jeunes anonymes, nommés George Weah et Youri Djorkaeff.

#698 - Fernando Menegazzo

Fernando Menegazzo
Bordeaux (2005-2011)

Il venait de Sienne. Il avait autant la hargne qu’il était élégant, aussi créatif que récupérateur. À l’aise dans la baston imposée par Ricardo comme dans le 4-4-2 flamboyant de Laurent Blanc, au sein duquel il pouvait évoluer à tous les postes du milieu, ou même en défense sous Tigana.

En six saisons aux Girondins, il aura tout connu. De la construction avec Ricardo au fiasco avec Tigana, en passant évidemment par le triomphe avec Laurent Blanc. Du titre de champion de France 2009 et du parcours européen de 2010 (quart-de-finaliste de Ligue des champions), les profanes ne retiennent que le duo Chamakh-Gourcuff. Faute grave : le véritable ciment de cette équipe portait le numéro 5 et gérait le tempo, bien calé devant Alou Diarra, derrière Gourcuff et à droite de Wendel. Avec élégance, toujours. Bordeaux doit autant à Fernando, que Fernando doit aux Girondins. Pour l’avoir sorti de Sienne, d’abord, où il galérait seul à la pointe de l’attaque du promu italien. Pour avoir fait de lui un international brésilien, aussi, avec une Copa América raflée en 2007. Mais surtout pour lui avoir offert un palmarès. En plus du titre de 2009, s’ajoutent les coupes de la Ligue 2007 et 2009, et deux trophées des champions pour rigoler. Il était beau, Fernando. Comme une chanson d’Abba.

#697 - Jean-Marc Miton

Jean-Marc Miton
Laval (1978-1989), Rennes (1990-1991)

Jean-Marc Miton, c’est d’abord une moustache, emblématique des années 1980 durant lesquelles le latéral gauche a régné. Fort de ses 336 matchs entre 1979 et 1989 avec le Stade lavallois (dont 304 en D1), ce Morbihannais de naissance a été l’une des pièces maîtresses de la plus glorieuse période du club mayennais, cinquième du championnat deux saisons de suite (1981-1982 et 1982-1983) et tombeur du Dynamo Kiev en 32es de finale de la Coupe de l’UEFA (Miton sera d’ailleurs buteur contre l’Austria Vienne au tour suivant, malgré l’élimination). Tout ça parce que Saint-Brieuc, alors en D3, est allé le chercher en 1976 : « Je passais un bac de technique commerciale, j’allais entrer dans une banque, et le président du club devait me trouver une place au Crédit mutuel, explique-t-il pour Ouest-France. J’ai un parcours atypique. Jamais un club pro n’aurait misé une pièce sur un mec comme moi. […] Je n’étais pas un grand technico, même si j’avais des qualités. Mais je n’avais pas un talent inné, je n’étais pas un mec qui chatouillait le ballon, comme (Raymond) Keruzoré, Jean-Marc Guillou. J’ai appris mon métier avec eux, et ils m’en ont appris la rigueur. » Logiquement présent dans le onze du siècle du Stade établi par les supporters à l’entrée du nouveau millénaire, il deviendra ensuite caviste jusqu’en 2020, avenue Robert-Buron, à Laval évidemment. Jean Marc-Miton avait la bonne recette.

#696 - Martin Djetou

Martin Djetou
Strasbourg (1992-1996), Monaco (1997-2001), Nice (2005)

Sans un cruel dilemme pour Aimé Jacquet ayant tourné en défaveur de Martin Djetou, le roc d’Abidjan serait aujourd’hui champion du monde. Mais s’il est passé à côté du sacre suprême en faisant partie des maudits du 22 mai 1998, le défenseur central a tout de même connu la gloire en première division. Révélé au Racing, son club formateur, puis arrivé sur le Rocher pour remplacer ni plus ni moins que Lilian Thuram en 1996, Djetou est champion dès sa première saison avec la formation asémiste aux côtés de Sylvain Legwinski, Sonny Anderson, Franck Dumas ou Thierry Henry. Il sera aussi une pièce maîtresse de l’irrésistible ASM 1999-2000 de Claude Puel, là encore au sommet du pays avec Marco Simone, Ludovic Giuly, l’étoile Marcelo Gallardo et un David Trezeguet ayant pris bien plus d’épaisseur. « Une fois, (Ali) Benarbia m’avait dit : « Djet’, quand on doit gagner, on regarde dès le début de match si tu gagnes ton premier duel. Si on voit que t’es pas dedans, on sait que ce soir, on ne va rien espérer. » C’étaient des super mots. J’étais dans ce registre-là » , nous narrait le stoppeur en 2020.

Et dire qu’il avait failli signer à la Juve au mercato estival 1999, juste avant son deuxième titre monégasque : « Mon agent m’avait fait croire que la Juve me voulait absolument et que Monaco voulait se séparer de moi. Ce qui n’était pas le cas. J’arrive donc à Turin avec mon épouse et les promesses ne sont pas tenues. […] On m’avait manqué de respect, et j’ai déchiré le précontrat. Retour à Monaco. Arrivé à Monaco, le président me dit qu’il n’avait jamais eu envie de me vendre, « ton agent ment « . Et il fait de moi son capitaine. 1999-2000 : champion de France. » L’apogée d’une carrière qui passera ensuite notamment par l’Italie (mais du côté de Parme) et l’Angleterre, et durant laquelle les blessures auront eu une place malheureusement assez conséquente : « Monaco, déjà, le problème, c’est qu’on me faisait jouer quand j’étais déjà blessé, explique-t-il. D’une blessure d’une semaine, ça passait à trois semaines. Je me souviens, on devait jouer Marseille avec Monaco. Le prince vient aux soins et me fait : « Mon bison, je compte sur toi, joue demain. » Je lui dis : « Je peux pas, j’ai une fissure au péroné. » « Comment ça, t’es mon bison, si t’es pas sur le terrain, tu vas faire quoi ? » Je joue 15 minutes, et Eric Roy me tacle à l’endroit de la fissure. Et j’ai serré les dents pendant un moment. C’est pour ça qu’on m’a appelé le Bison. »

#695 - Oumar Sène

Oumar Sène
Laval (1981-1985), PSG (1985-1992)

La simple évocation du nom d’Oumar Sène a de quoi réchauffer bien des cœurs. Du côté de Laval, dont l’international sénégalais a écrit certaines des plus belles pages. Particulièrement brillant en 1982-1983, il contribue largement à la cinquième place des Tango avec huit buts. Puis au Paris Saint-Germain, qu’il rejoint en 1985. Sène y devient incontournable, au point que Gérard Houllier, Tomislav Ivić et Artur Jorge lui confient tous le brassard. Il est même le héros du Parc des Princes le 11 avril 1986 avec un but de renard claqué à la 89e minute contre Monaco. Le seul but de la rencontre. Le but du premier titre de champion de France de l’histoire du club. « Avant d’aller au Paris Saint-Germain, j’avais fait mes preuves dans le quartier, le département et la région (Dakar), rembobinera-t-il à L’Observateur. Loin de moi l’idée de m’en vanter, mais quand on a des qualités techniques hors normes, qui viennent du ciel – j’en remercie toujours Dieu -, on ne pouvait que les mettre en exergue. […] Si je fais un récapitulatif de mon vécu sportif, je pense avoir très bien fait tout ce que j’ai entrepris. J’ai débuté au Sénégal comme milieu de terrain, j’ai ensuite évolué comme avant-centre en France. À mon arrivée au PSG, j’ai joué dans les deux couloirs avant de finir libéro. J’ai joué à tous les postes, si j’étais mauvais, j’aurais été sanctionné. À tous les postes, j’étais titulaire et faisais plus de 30 matchs chaque saison. » Incomparable.

#694 - Marcel Dib

Marcel Dib
Toulon (1983-1984), Monaco (1984-1996), Bordeaux (1993-1994)

L’été, vous pouvez le croiser au Tiki Beach, le club de plage dont il est propriétaire à Saint-Cyr-sur-Mer. Mais pendant longtemps, on a surtout aperçu la longue chevelure de Marcel Dib sur les pelouses du championnat de France. Ce milieu défensif au gros volume de jeu se fait d’abord un nom à Toulon, promu dans l’élite en 1983, avant de s’installer dans la durée à Monaco, où il forme une doublette de grande qualité avec Claude Puel et remporte le titre national en 1988. Le héros malheureux de la finale de la Coupe de France 1989 – malgré son doublé, l’ASM s’incline face à Marseille (4-3) – rejoint ensuite Bordeaux, appelé à jouer les premiers rôles en D1. Mais un appel à l’aide de l’OM, empêtré en deuxième division, l’incite à donner une autre tournure à sa fin de carrière. « Ce n’était pas facile, je jouais dans une grande équipe avec Zidane, Dugarry, Lizararu… On était tout le temps ensemble, on sortait, se remémore l’ex-international français dans un entretien pour Nice-Matin. J’avais signé deux ans. Et puis Tapie m’a appelé. Il m’a dit : « Il faut que tu viennes dans la ville où tu es né. » J’avais déjà 34 ans, je pensais être cuit. C’était un beau challenge. » Un challenge qu’il conclut en 1996, une fois le club phocéen de retour à l’étage supérieur.

#693 - Laurent Paganelli

Laurent Paganelli
Saint-Étienne (1978-1983), Toulon (1983-1988)

L’insouciance. Au fond, voilà sans doute le terme qui semble définir au mieux Laurent Paganelli. Cela vaut pour le consultant bord-terrain de Canal+, dont les pitreries et les interviews parfois drôles, parfois carrément malaisantes ont construit sa popularité auprès de la jeune génération. Mais cela vaut également pour le joueur, qui effectue ses débuts professionnels en août 1978, à seulement 15 ans, 10 mois et 5 jours. Le « petit Mozart » n’est pas, contrairement à une idée largement répandue, le détenteur du record de précocité en D1 (Kalman Gerencseri, apparu précédemment dans ce Top 1000, a débuté avec Lens à 15 ans, 7 mois et 12 jours). Il n’empêche, sa fraîcheur, son sens de l’improvisation et le plaisir qu’il dégage en match en font un attaquant auquel on promet alors un brillant avenir. Mais tout ne se passe pas comme prévu.

Paga se heurte assez vite aux décisions de l’emblématique entraîneur des Verts, Robert Herbin, qui décide de ne plus le faire jouer. Pour quelle raison ? L’intéressé jure ne jamais l’avoir su. En revanche, il est certain d’une chose : à l’époque, il n’était pas préparé mentalement à faire face aux attentes placées en lui. « Peut-être que ça m’a déboussolé, concède-t-il à So Foot, en 2016. Finalement, ça n’a peut-être pas été la meilleure des choses. Peut-être que les gens autour de moi n’ont pas compris qu’à 15 ans et demi, c’était juste une passe et pas une finalité de carrière. C’était trop tôt, trop tôt. » Ce temps qui lui a manqué sur le terrain, il le rattrape micro en main.

#692 - Abderrahmane Ibrir

Abderrahmane Ibrir
Bordeaux (1946-1947), Toulouse (1947-1951), Marseille (1951-1954)

Quand il s’agit de plonger dans la boîte à souvenirs pour en ressortir le nom d’un gardien tricolore de l’immédiat après-guerre, on pense à René Vignal, voire à Julien Darui. Moins à Abderrahmane Ibrir. Et pourtant… Celui qui a combattu dans l’armée française pendant le conflit mondial débarque dans le championnat national à 28 ans. Il s’y impose très vite comme une référence, grâce à son imposant gabarit (1,86 m), sa qualité de relance, sa détente, ses réflexes et, bien évidemment, son implacable détermination à mettre en échec les attaquants adverses. Ses prouesses à Toulouse lui ouvrent d’ailleurs les portes des Bleus, qui échouent cependant à se qualifier pour la Coupe du monde 1950. Après trois années à Marseille, Abdou rentre en Algérie, défend la cage du FLN et occupe même brièvement, une fois l’indépendance acquise, le poste de sélectionneur des Verts. Un grand homme, à la vie bien remplie.

#691 - Edmilson

Edmilson
OL (2000-2004)

Raí et Márcio Santos ont trouvé leur successeur, au terme d’une chaude soirée du 30 juin 2002, à Yokohama. Face à l’Allemagne, Edmílson devenait en effet le quatrième Brésilien de l’histoire (aux côtés de Ronaldinho, évidemment) à remporter une Coupe du monde en évoluant en Ligue 1, succédant, avec classe, à la légende du Paris Saint-Germain et au soldat des Girondins de Bordeaux, sacrée en 1994. Cette année 1994 est d’ailleurs celle de la révélation pour José Edmílson Gomes de Moraes. Pur produit de São Paulo, le défenseur remporte la Copa Sudamericana dès sa première saison, enchaîne avec une Recopa les deux années suivantes et conclut son aventure par deux Campeonatos Paulistas, en 1998 et 2000. Un palmarès fort honorable, qui lui ouvre les portes de l’Europe et de Lyon, à l’aube du nouveau millénaire.

Figure centrale de ce transfert, Marcelo Dijan, ancienne gloire des Gones, convainc son protégé, acceptant sans broncher la proposition de Jean-Michel Aulas. Faisant face à un sérieux mal du pays, la nouvelle recrue s’est pourtant résignée à quitter le navire quelques mois à peine après son arrivée, comme le raconte Isabelle Dias, traductrice lusophone de l’OL, à Eurosport : « J’ai reçu un message de sa part, à peine quelques mois après sa signature. Il me disait : « Bonjour Isabelle, c’est Edmi. Je t’appelle car je voulais te remercier pour ton soutien depuis mon arrivée. Tu as été mon seul rayon de soleil depuis deux mois que je suis là. Je pars demain en sélection et je ne reviendrai pas à Lyon. » En voyant cela, je me suis décomposée » , ajoute l’administratrice. Une problématique suffisamment prise au sérieux par le club, qui adjoindra au Pauliste le renfort de Cláudio Caçapa, engagé dans la foulée. Durant quatre saisons, de 2000 à 2004, le zagueiro cannibalise finalement l’arrière-garde lyonnaise, fort de ses 157 rencontres en blanc, disputées dans l’axe, comme latéral et s’épanouissant en milieu récupérateur. Artisan majeur des trois premiers sacres du septuplé rhodanien (2002, 2003 et 2004), Edmílson s’envolera ainsi l’esprit léger vers Barcelone, où il accomplira des missions d’envergure encore plus grande.

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

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