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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (470-461)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

#470 - Dominique Arribagé

Dominique Arribagé
Toulouse (1992-1998 puis 2004-2008), Rennes (1998-2004)

À l’été 2008, et alors qu’il se sent encore capable de rempiler, Dominique Arribagé se résout finalement, à 37 ans, à raccrocher les crampons. L’élégant défenseur – qui termine donc sur une saison bouclée dans la peau du doyen de l’élite – referme un livre ouvert seize ans plus tôt, à Toulouse, club où il est revenu en 2004 et dont il est toujours, à ce jour, le recordman du nombre de matchs disputés (335 apparitions). Entre ses deux expériences violettes, l’actuel consultant pour Prime Vidéo s’offre six années à Rennes, où il débarque en même temps que le nouveau propriétaire, un certain François Pinault. Si le richissime homme d’affaires tient les cordons de la bourse, l’ancien Toulousain, lui, devient vite un patron sur le terrain, comme en témoigne le brassard de capitaine dont il hérite logiquement. Solide dans les duels et à l’aise de la tête, Domi sait aussi se montrer adroit dans la surface adverse. L’un de ses buts bretons est forcément plus marquant que les autres : celui inscrit lors du derby contre Nantes (1-0), en septembre 2002. « Je me souviens de mon but vainqueur, un peu du mollet sur un ballon qui traîne dans la surface… Pas très esthétique, mais efficace » , raconte à 20 Minutes l’ex-taulier défensif. Qui a souvent été bien plus esthétique, justement, que cette réalisation de raccroc.

#469 - Casimir Koza

Casimir Koza
Lens (1953-1957), RC Paris (1958-1959), Strasbourg (1959-1964)

Le tour d’horizon des footballeurs franco-polonais se poursuit. Et c’est au tour de Casimir « Koza » Kozakiewicz d’entrer en piste. Formé au RC Lens, comme beaucoup de joueurs de la diaspora, l’attaquant doit patienter avant de faire son trou dans l’élite.

À Lens, Kozakiewicz ne dispute en effet qu’une dizaine de rencontres entre 1953 et 1957, préférant saisir de nouvelles opportunités au Red Star, en D2, puis au RC Paris. La révélation vient finalement de Strasbourg, qui le signe en 1959, à 24 ans. Une véritable surprise pour l’Hexagone, qui découvre alors un buteur ultra efficace. La première campagne, 1959-1960, est pourtant poussive, car achevée par une relégation. Il ne faut cependant qu’une seule année avant que le Racing ne revienne au sommet et que « Koza » s’exprime. 83 buts en 153 apparitions, pour celui qui ne passe pas une seule saison sans inscrire moins de dix réalisations, permet aux siens de se maintenir aisément et remporte la Coupe de la Ligue 1.0 en 1964.

Pas insensibles à ce rendement impressionnant, Albert Batteux et Henri Guérin lui offriront d’ailleurs sa seule et unique cape en Bleu : le 11 avril 1962 contre la Pologne, en guise d’hommage (il sortira malheureusement blessé en début de partie). Troisième meilleur artificier de l’histoire du club, ex-aequo avec Marc Molitor, Casimir « Koza » Kozakiewicz reste donc une légende inoubliable du Racing Club de Strasbourg. Mais surtout du championnat de France.

#468 - Bruno Bollini

Bruno Bollini
Stade français (1952-1954), RC Paris (1956-1964)

Deux et huit qui font dix : sur l’ensemble de sa carrière footballistique, Bruno Bollini a passé dix saisons en D1, que ce soit avec le Stade français ou sous la tunique du Racing. Zéro : ça, c’est le nombre d’avertissements reçus par ce défenseur pourtant réputé intraitable au fil de ses années de professionnalisme. Le Francilien, qui a terminé à deux reprises vice-champion de France avec le RC Paris (1961, 1962), s’est aussi fait connaître en étant l’un des pères fondateurs de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), dont il a longtemps été le secrétaire général. Interrogé par Le Parisien en 1998, l’homme aux trois capes avec les Bleus semblait alors regretter la direction prise par le sport-roi : « Il faut que l’éthique reste au-dessus de l’argent. Dans les années 1960, je me suis battu pour que les footballeurs puissent monnayer leur talent. Aujourd’hui, avec les transferts, ils sont redevenus des esclaves, même s’il s’agit d’un esclavagisme doré. » On n’ose imaginer ce qu’il penserait de la situation actuelle.

#467 - Eric Roy

Eric Roy
OGC Nice (1988-1992 puis 2002-2004), SC Toulon (1992-1993), Olympique lyonnais (1993-1996), Olympique de Marseille (1996-1999), ES Troyes (2000-2001)

À l’époque où Eric the King envoyait des buts et un high kick légendaire en Angleterre, Éric Roy s’occupait de distribuer les tampons depuis la France. Milieu défensif réputé pour sa rudesse dans l’entrejeu, le Niçois de naissance a connu sa première pige en D1 française le 26 novembre 1988 lors d’un match nul explosif de l’OGC Nice au stade du Ray face au Montpellier HSC (3-3). Pur produit de la formation azuréenne, Éric Roy n’en reste pas moins le fils de Serge, ancien attaquant à la carrière terminée à Nice, mais passé au préalable par le rival monégasque pour empocher une Coupe de France (1960) et un championnat de France (1961). De son côté, Éric gardera le Gym chevillé au corps, puisque c’est aussi là-bas que ce fan de Björn Borg bouclera son parcours de footballeur professionnel en 2004, après treize saisons dans l’élite française pour un total de 349 matchs et 25 buts.

Malgré sa passion invétérée pour les Aiglons, Roy n’a pas été l’homme d’un seul club. Touché par la rétrogradation administrative de l’OGCN à l’issue de la saison 1990-1991, l’homme quitte son cocon niçois et retrouve la D1 sous le maillot du SC Toulon pendant la saison 1992-1993, mais celle-ci débouche sur une nouvelle descente, sportive cette fois-ci. Dès lors, Roy est recruté par l’OL et effectue trois saisons consécutives dans la peau d’un titulaire indiscutable, récoltant un statut de vice-champion de France à l’issue de la saison 1994-1995. Un passage suffisant pour convaincre l’OM de l’aguicher, mais l’expérience phocéenne manque d’un brin de réussite pour être sacré champion. Une nouvelle fois dauphin en championnat et acteur dans le parcours homérique marseillais jusqu’en finale de Coupe de l’UEFA lors de la saison 1998-1999, Roy doit se contenter des places d’honneur. À l’inverse de Serge, Éric n’a pas remporté de trophée au cours de sa carrière, mais l’ancien directeur sportif de Watford a connu une longévité sportive supérieure à celle de son père.

#466 - Rigobert Song

Rigobert Song
FC Metz (1994-1998), Lens (2002-2004)

Sous sa casquette de sélectionneur du Cameroun et de grand ami de Samuel Eto’o, que reste-t-il du mec qui au mitan des années 1990 incarnait une désinvolture pas si commune dans les rudes contrées de Lorraine ? Si le monde connaît le défenseur dur sur l’homme, meneur de troupe et un brin mégalo, le FC Metz connaît lui ses côtés solaires. « Un mec perché » , d’après Fred Meyrieu, mais nécessaire dans la vie d’un groupe. Entre les amendes qu’il devait payer lorsqu’il garait en retard sa BMW jaune décapotable sur le parking de l’île Saint-Symphorien ou de mémorables soirées au Rouge ou au Tiffany, c’est un sacré énergumène qui est inlassablement décrit. Mais rien de tout ça n’aurait eu de sens si le Camerounais, débarqué en 1994 du Tonnerre de Yaoundé, n’était pas un des rouages essentiels de cette équipe devenue vice-championne de France en 1998. Cyril Serredszum lui attribue même un but fondateur dans cette saison folle, un but dingue inscrit contre Marseille à donner le tournis : « À partir de là, on savait très bien qu’on n’avait personne à craindre. » Plus tôt, c’est un duel contre David Trezeguet qui a marqué les esprits. Grégory Proment raconte : « Avant le match, dans la petite camionnette qui nous amenait au stade, Fred Meyrieu et d’autres commencent à dire à Rigo : « Putain, t’as vu ce qu’il a dit Trezeguet dans le journal ? » Rigo répond que non, et les autres lui ont dit : « Ouais, il a dit : ‘Rigobert Song, connais pas, c’est qui Rigobert Song ?' » Et l’autre, quand il est arrivé aux vestiaires, la première chose qu’il a faite, c’est prendre ses chaussures, changer les crampons et les monter. Les mecs, ils voulaient gagner à tout prix, et là, Rigo a été touché dans son orgueil en se disant : « Même mes potes me disent ça ? Et bah je vais leur montrer à tous comment ça va se passer. » C’était extraordinaire. » Après 123 matchs en Moselle, Song s’offrira des détours à la Salernitana, Liverpool, West Ham et Cologne, avant de retrouver la France et Joël Muller. Et c’est avec les mêmes ingrédients qu’il pourra conquérir le brassard et les cœurs des supporters du RC Lens pendant deux saisons. And you can tell everybody this is your Song

#465 - Didier Tholot

Didier Tholot
Toulon (1984-1987), Saint-Étienne (1991-1993), Martigues (1993-1995), Bordeaux (1995-1997)

L’histoire de Didier Tholot aurait pu être le mètre étalon de toute carrière de bon joueur de Ligue 1 des années 1990. Formation à l’Institut national de football, alors situé à Vichy, puis départ pour un Sporting Toulon en D1 où il peine à s’imposer. Il s’essaie alors à l’étage inférieur, à Niort puis Reims, avec plus de succès avant d’à nouveau tenter sa chance dans l’élite, d’abord à Saint-Étienne et ensuite à Martigues, où il trouve enfin son mojo en inscrivant 26 buts en 2 saisons. Informé par Aimé Jacquet, le sélectionneur national, qu’il doit rejoindre un plus gros club pour disputer l’Euro qui se déroulera en Angleterre, il s’engage avec les Girondins en 1995. Et c’est là que la trajectoire jusqu’ici classique du joueur de 31 ans va connaître une sortie de route. Au propre, comme au figuré.

À la fin de l’été, alors qu’il se rend à l’entraînement en voiture, un autre véhicule grille un feu rouge avant de sérieusement esquinter le plus beau mulet du championnat. Bilan : une hanche, huit côtes et un genou explosés. « À ce moment-là, je ne sais même pas si je pourrai rejouer au football, car je vais voir le professeur Luc Saillant qui me dit que j’ai un os à l’intérieur de la hanche qui me paralyse, racontait Tholot en 2017 sur le plateau de SFR Sport. Il me dit qu’il n’y a pas d’opération, qu’il faut l’user et courir. Donc pendant cinq mois, je l’use. » Cinq mois durant lesquels ses coéquipiers ont la bonne idée de se payer une épopée européenne. Si bien que lorsque Didier retrouve les terrains, il ne sait pas encore qu’un mois plus tard, il inscrira le but le plus important de sa carrière. Le 19 mars 1996, en quarts de finale retour de la Coupe UEFA, Bordeaux reçoit le grand Milan avec un retard de 2 buts à combler. Une tâche que facilitera Tholot en ouvrant le score dès la 14e en reprenant un centre de Lizarazu. « C’est le but le plus pourri que j’ai mis en plus. Il fait tibia, péroné et il rentre. C’était un truc de fou ! » Dugarry finit le boulot en plantant deux autres buts, et les hommes de Rohr fileront jusqu’à la finale perdue face au Bayern. Bien, mais pas suffisant pour que Tholot file visiter l’Angleterre, Jacquet lui préférant un autre mulet, celui de Madar.

#464 - Alexander Frei

Alexander Frei
Rennes (2003-2006)

L’histoire d’Alexander Frei au Stade rennais aurait pu être celle d’un joueur traversant le championnat de France comme un fantôme, sans parvenir à laisser une empreinte ni à marquer les esprits. Seulement, après six premiers mois anecdotiques sous Vahid Halilhodžić et un départ très moyen à l’arrivée de László Bölöni, le Suisse prend ses responsabilités et se pointe dans le bureau du coach roumain, comme il le raconte à Onze Mondial : « Laissez-moi cinq matchs titulaire et si vous me trouvez mauvais, je prends mon contrat, je vais chez Pierre Dréossi, je le déchire et je retourne en Suisse. En revanche, donnez-moi les cinq matchs. » La réponse du technicien : « Écoute Alex, c’est la première fois qu’un joueur me pose cette question, et comme tu as confiance en toi, je te donne les cinq matchs à partir de samedi. » Le deal est gagnant-gagnant, Alex Frei affichant un visage beaucoup plus convaincant et plantant trois pions. Le début du grand amour entre le public rennais et le buteur suisse. Près de vingt ans après l’avoir vu arriver chez les Rouge et Noir, Alexander Frei est encore dans toutes les mémoires. Ses coups d’éclat, ses nombreux buts, les « FREIIIIIIIIIII » scandés par le stade tout entier pour répondre au speaker hurlant « BUT DE VOTRE NUMÉRO 23, ALEXANDERRRRRRRRRRR » après chacune de ses réalisations.

L’international suisse était un buteur comme on en fait peu, voire comme on n’en fait plus, traînant dans la surface, faisant les bons déplacements, les bons gestes et formant un duo mythique avec Olivier Monterrubio. Heureusement, il reste YouTube pour se replonger dans cette époque pour revoir, encore et encore, son quadruplé légendaire contre l’OM de Fabien Barthez, sa reprise de volée extraordinaire face à Osasuna en C3 ou même son coup de gueule après un match remporté laborieusement à Istres. ( « Vous avez vu une grosse équipe d’Istres, vous ? Bon, alors votre analyse est correcte. On a vu deux équipes nulles, ce n’était pas un match de Ligue 1. » ) Il reste, aussi, les livres d’histoire dans lesquels il apparaît comme le meilleur buteur du championnat lors de la saison 2004-2005, avant une ultime saison plombée par une longue blessure au terme de laquelle il mettra fin à son aventure à Rennes en claquant un doublé contre Lille à la maison à la dernière journée. Un cadeau d’adieu, avant de filer à Dortmund et de laisser ses années passées en France derrière lui. Depuis, les supporters rennais attendent de le revoir fouler la pelouse de son ancien jardin, pour donner un coup d’envoi ou, encore mieux, à l’occasion d’une rencontre européenne contre le FC Bâle, dont il est actuellement l’entraîneur. En attendant, il est toujours possible de se consoler en regardant son visage affiché sur le mur des Légendes autour du Roazhon Park. Éternel.

#463 - José Cobos

José Cobos
Strasbourg (1988-1989 et 1992-1993), PSG (1993-1996), Toulouse (1998-1999), Nice (2002-2005)

Il fait partie des joueurs qui ont partagé le même maillot que leur frangin, le RC Strasbourg ayant vu passer à la fois José et Vincent Cobos. Mais si ce dernier n’a connu qu’un seul club, son très polyvalent petit frère a lui pas mal vadrouillé dans l’Hexagone (participant au titre de champion du PSG en 1994, mais aussi aux sacres en Coupe de France et C2), après avoir fait plusieurs fois l’ascenseur avec le Racing. Et c’est finalement au Gym qu’il s’est posé pour devenir une icône locale (participant notamment à la remontée des Aiglons et portant le brassard pendant de nombreuses saisons), tantôt défenseur central tantôt latéral gauche, avec sa fidèle crinière qu’il a commencé à arborer en milieu de carrière. « À l’époque, il y avait le Real Madrid qui s’était intéressé à moi, mais le PSG a fait la différence avec un projet qui m’a convenu et des dirigeants qui ont facilité mon choix, nous racontait-il en 2015. Après Toulouse, je décide de me remettre en forme à Merano, parce que j’avais des problèmes avec mes tendons. J’avais le choix entre mettre un terme à ma carrière et la continuer. Mais quand on aime le foot, et qu’on en fait depuis l’âge de six ans, on se dit que ce n’est rien. […] J’avais alors la possibilité de rejoindre Bastia, Nantes et Nice où Daniel Bravo m’a dit que les dirigeants voulaient construire un grand club. […] Mais je n’avais pas peur de jouer en Ligue 2 ! J’avais toujours l’envie de continuer à relever des challenges, et une montée en Ligue 1, c’est aussi très fort émotionnellement. […] À ce moment-là, j’ai su pour la première fois de ma carrière ce que voulait dire « s’épanouir dans son travail ». Tous les matins, j’étais heureux d’aller à l’entraînement. Je me suis rendu compte que c’était vraiment le plus beau métier du monde, et je le répète souvent ! […] Et en plus de cela, il y avait une très belle synergie dans le vestiaire. On ne gagnait pas beaucoup d’argent, le salaire maximum ne dépassait pas les 10 000 euros, et malgré cela, nous sommes arrivés à réaliser des exploits, comme lors de notre victoire face à Auxerre. […] Même si on était limité techniquement, il se dégageait quelque chose d’incroyable. »

#462 - Thierry Laurey

Thierry Laurey
OM (1986-1987), Montpellier (1987-1988 puis 1991-1998), Sochaux-Montbéliard (1988-1990), PSG (1990), Saint-Étienne (1990-1991)

S’il y a bien une énigme dans la carrière d’entraîneur de Thierry Laurey, c’est le fait qu’il n’ait toujours pas pris les rênes de Montpellier. Car l’Aubois d’origine a marqué la Paillade de son empreinte en l’espace de huit saisons passées dans l’Hérault en tant que milieu défensif ou défenseur central (signant notamment dix buts en 1987-1988 lors de laquelle le promu montpelliérain accroche la troisième place), avant d’y faire ses gammes de coach dans le rôle d’adjoint de Michel Mézy, Jean-François Domergue ou Jean-Louis Gasset notamment. « J’ai passé vingt ans de ma vie à Montpellier donc ce club et cette ville comptent beaucoup pour moi » , avouait le joueur aux 348 matchs de D1, en 2017 sur le site du MHSC. Il a connu de nombreux clubs, avec notamment une belle saison avec l’OM (vice-champion et finale de Coupe de France), un passage remarqué au FC Sochaux-Montbéliard (deux fois quatrième du championnat) durant lequel il devient international, et même de courtes expériences au Parc des Princes et à Geoffroy-Guichard. « C’était et c’est toujours l’une de ses grandes qualités : il sait tout du foot, racontait Philippe Fluklinger à son sujet, dans les colonnes de 20 Minutes. Les joueurs, pas que de Division 1, les tactiques, etc. C’était notre France Football à nous. »

#461 - Gilbert Marguerite

Gilbert Marguerite
Nîmes (1975-1981), Nice (1981-1982 puis 1985-1986)

« J’ai demandé à Monsieur Charles-Alfred s’il faisait beau à Nîmes. Il m’a assuré que oui, c’est ce qui m’a décidé à accepter cette offre. Je ne crois pas que je serais allé à Lille où à Quimper. Le soleil, c’est important pour moi. » Voilà comment Gilbert Marguerite a atterri à Nîmes à tout juste 21 ans. Le début d’une belle histoire puisque « Margo » marquera 57 fois en D1 pour les Crocos. En 1978-1979, il inscrit carrément plus d’un tiers des buts nîmois en championnat avec ses 21 réalisations. Seuls Carlos Bianchi, Delio Onnis et Éric Pécout font mieux que le Martiniquais cette saison-là. Marguerite enquille les pions, autant d’occasions de tenter de nouvelles célébrations. Pas toujours réussies, comme le raconte Daniel Sanlaville : « Nous jouons au printemps 1977 les seizièmes de la Coupe de France contre Montpellier. À l’aller, nous gagnons 3-0. Au match retour à Montpellier, au bout de trente minutes, nous sommes menés 2-0. Je réduis le score avant la mi-temps. Firoud nous secoue et nous remontons au score par un doublé de Margo. Margo marque le but de la victoire à la 88e. Pour fêter ce but, il fait une pirouette, sauf qu’il retombe sur le dos et il a fallu l’amener à l’hôpital, où il resta en observation. » Ses superstitions ont aussi marqué Miguel Lozano : « Lorsqu’il y avait la distribution des maillots dans le vestiaire, selon le joueur qui se trouvait à côté de lui sur le banc, il changeait de place pour conjurer le mauvais sort. Il avait aussi un tic, il sortait toujours le dos tourné au couloir qui menait au stade. Un jour, il s’embroncha et tomba le cul par terre. » Ce que les défenseurs ont vécu face à lui, en somme.

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

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