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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (240-231)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

#240 - Benjamin Nivet

Benjamin Nivet
Auxerre (1997-1999), Troyes (2001-2003 puis 2005-2007), Caen (2007-2009 puis 2010-2012), Troyes (2012-2013 puis 2015-2016 puis 2017-2018)

Les mauvaises langues diront qu’on ne peut pas vraiment aimer la première division quand on connaît sept relégations dans sa carrière. Seulement, Benji Nivet donne le change avec quatre promotions, plus de 300 matchs dans l’élite et un style de numéro 10 à l’ancienne faisant de lui un incontournable de notre championnat au XXIe siècle. Le divin chauve a ainsi fait profiter de son élégance Auxerre, Caen et surtout Troyes, son club, celui avec lequel il a fait le yo-yo et celui qu’il a ramené dans la cour des grands en marquant le but de la victoire lors d’un barrage contre Lorient. Est-ce qu’il aurait pu aller voir plus haut ? « J’ai eu une touche avec Marseille pour être la doublure de Samir Nasri. Ça ne s’est pas fait, car c’est resté au stade d’approche, racontait-il à So Foot. Je suis finalement allé à Caen qui insistait pour m’avoir. J’aurais aussi pu signer à Auxerre, l’année où ils terminent troisièmes. Ils font la Ligue des champions derrière avec l’Ajax, le Real et le Milan, mais Caen ne voulait pas me laisser partir, et j’étais encore sous contrat. C’est comme ça, c’est le jeu ! »

Et si le roi Nivet a mis un terme à sa carrière professionnelle en 2019, il a peut-être connu sa période la plus faste bien après la trentaine, comme il l’assume : « En pro, parfois, tu peux perdre cette notion de plaisir. À certains moments de ma carrière, on devait jouer plus défensif pour faire un résultat. J’ai retrouvé ce plaisir originel à 35 ans quand je suis retourné à Troyes en 2012. Ma carrière était faite, et je suis tombé avec un esthète du beau jeu comme entraîneur : Jean-Marc Furlan. Finalement, mes meilleures saisons, c’était peut-être à partir de 35 ans. On pratiquait un jeu en mouvements, tourné vers l’offensive, et clairement, je me suis éclaté pendant cette période. Même si je n’ai pas fait des clubs qui font rêver en matière d’ensoleillement, je me suis toujours bien plu partout où je suis allé. J’ai joué jusqu’à 42 ans et peut-être que je n’aurais pas eu cette chance avec un autre parcours ! » Merci pour tout.

#239 - René Hauss

René Hauss
Strasbourg (1949-1952, 1953-1957, 1958-1960, 1961-1963)

Avant d’être élu « entraîneur du siècle » au Standard de Liège et de créer le si réputé centre de formation du FC Sochaux-Montbéliard, René Hauss mène une très longue carrière de joueur. Une carrière passée au sein d’un seul et même club, Strasbourg, en dépit de trois descentes en D2, d’une grave blessure en 1952 et de multiples sollicitations d’autres écuries plus huppées. Pendant dix-neuf saisons, le latéral reste solidement installé dans son couloir droit, qu’il défend avec acharnement et dans lequel il multiplie les montées incisives. Capitaine du Racing treize années durant, c’est lui qui, en 1966, soulève sa deuxième Coupe de France, quinze ans après avoir décroché la première (un écart record !). Personne ne compte plus de matchs disputés sous la tunique bleue que ce Strasbourgeois de toujours (597 apparitions, dont 421 en D1) qui, à 33 ans, refuse le poste d’entraîneur-joueur proposé par ses dirigeants. « Pour moi, on est soit joueur, soit entraîneur, mais pas les deux, justifie-t-il auprès du site Racing Stub. Le club a donc préféré pendant cinq ans me garder comme joueur parce que je pouvais encore rendre des services sur le terrain. D’ailleurs, je me rappelle que dans cette période, quand je faisais quelques mauvaises passes, j’entendais dans les tribunes des « Hauss à la retraite ! », et quand, dans le même match, je parvenais à déborder, faire un bon centre ou tirer au but, j’entendais ces mêmes gens crier « René ! René ! René ! Il est encore là le vieux ! » Finalement, j’ai joué jusqu’à 39 ans, moment où je suis devenu entraîneur de l’équipe première. » Un monument, tout simplement.

#238 - Ginès Liron

Ginès Liron
Nîmes (1954-1956), Sochaux (1956-1958 puis 1964-1965), Valenciennes (1958-1959), Saint-Étienne (1959-1962)

Au cours de sa carrière, Ginès Liron n’aura pas passé plus de trois saisons dans chacun de ses six clubs. Mais les expériences éphémères de l’attaquant auront suffi à marquer le football français. Originaire de la Loire, c’est pourtant à Nîmes que Liron fait ses premières classes, de 1954 à 1959. Buteur prolifique et régulier, il y plantera ainsi à 25 reprises, avant de rallier Sochaux, pour le même tarif. Le parcours du baroudeur, tournant à quinze buts en moyenne chaque année, se poursuit alors à Valenciennes, pour finalement se stabiliser chez lui, à Saint-Étienne. Avec l’ASSE, s’empilent à ce titre 93 apparitions pour 48 réalisations, son plus haut total en carrière. Parti finir son périple à l’échelon du dessous, du côté de Besançon et d’un retour à Sochaux, il permettra notamment aux Lionceaux de retrouver l’élite par ses 27 pions inscrits à l’issue de la saison 1963-1964. Ginès sans pression.

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#237 - Jacques Zimako

Jacques Zimako
Bastia (1972-1977 puis 1983-1985), Saint-Étienne (1977-1981), Sochaux (1981-1983)

D’une île à l’autre. Originaire de Nouvelle-Calédonie, c’est en Corse que Jacques Zimako s’est bâti une sacrée réputation. Celle d’un insatiable dribbleur, imprévisible et insaisissable, qui mettait souvent au supplice les défenseurs de D1. « Zig-Zag » , comme on le surnommait, a donc d’abord régalé les supporters bastiais. Dans la foulée d’une saison 1976-1977 inoubliable (quinze buts), l’ailier rapide et virevoltant s’est ouvert les portes des Bleus (treize sélections) et s’est engagé avec l’AS Saint-Étienne, qu’il a aidée à conquérir ce qui reste encore son dernier titre de champion de France (1981). Avec le sourire, évidemment. « C’était tout va toujours bien, je suis décontracté, jamais fâché, ni en colère, la vie est belle » , disait de lui Ivan Ćurković, interrogé par L’Équipe. Le premier Néo-Calédonien de l’histoire à jouer pour l’équipe de France a suscité des vocations sur son île natale, et laissé un grand vide quand il s’est éteint, le 8 décembre 2021. « Je n’oublierai pas que Jacques nous a inspirés. Le football calédonien vient de perdre quelqu’un de très important, un pionnier » ,soufflait Christian Karembeu après avoir appris le décès de son illustre prédécesseur, auquel il se devait de rendre un bel hommage.

#236 - Valdo

Valdo
PSG (1991-1995)

Un an avant Raí, le PSG avait déjà un meneur de jeu brésilien qui éclaboussait la Ligue 1 de toute sa classe. Le tout avec une coupe à la Lionel Richie. Son nom complet ? Valdo Cândido de Oliveira Filho. Mais appelez-le Valdo. Arrivé du Benfica en compagnie de Ricardo, l’international brésilien s’est très vite senti chez lui à Paris comme il l’a confié dans une interview à SoFoot : « Le Parc, c’était mon stade : j’étais chez moi ! On était dans mon jardin. Je connaissais le terrain par cœur, tous les coins, tous les trous. » Pas vraiment du genre à vouloir avoir toute la couverture médiatique sur le dos, Valdo a tout fait pour faire venir son compatriote Raí dans la capitale : « Un jour, Michel Denisot, notre président, m’a dit : « Toi qui joues avec l’équipe du Brésil et qui fait des matchs un peu partout dans le monde, il faudrait qu’on te trouve un bon joueur qui soit ton remplaçant au cas où… » J’ai répondu : « Moi, j’ai un frère, un ami à moi : s’il vient ici, il va exploser la baraque. C’est Raí. Prenez-le, et après on verra. Et si c’est lui qui joue, eh bien c’est OK pour moi. » » Et s’il a mis un an avant de se mettre en jambes, Raí a pu compter sur le soutien de son ami et concurrent : «  Raí était avant tout mon ami : et si c’est lui le plus fort, il joue ! Il n’y a pas de soucis ! Avec Ricardo, oui, on l’a aidé, heureusement pour lui et pour le PSG. » Cette histoire montre la personne qu’est Valdo qui, en plus d’être un joueur de football magnifique, est un homme remarquable. Et puis, même décalé sur un côté, Valdo continuait de régaler le Parc des Princes de ses feintes de frappe dont il a le secret. Avant de retourner distribuer son talent et son sourire du côté de Benfica. Pour le plus grand malheur des supporters parisiens.

#235 - Fabien Cool

Fabien Cool
Auxerre (1995-2007)

Le joueur le plus capé de l’histoire de l’AJA (467 apparitions, dont 351 en D1) n’a jamais tourné le dos au club bourguignon, dont il a gardé la cage pendant douze ans, gagnant sa place de titulaire indiscutable à partir de 1998. Auteur de seize matchs lors de la saison du titre auxerrois en 1995-1996, le portier au blase le plus improbable du championnat était également titulaire lors des deux victoires en Coupe de France (2003 puis 2005), mais aussi lors d’un terrible 7-0 à Bollaert, le 20 août 2005. Avec lui, l’équipe de Guy Roux n’a presque jamais quitté le top 8 de l’élite. « Lionel Charbonnier et Bruno Martini (avec qui il était en concurrence à ses débuts) ont dix et six ans de plus que moi, racontait-il au site Foot d’avant en 2020. Pour moi, ce n’était pas une concurrence, mais plus une succession logique. Quand j’étais plus jeune, j’ai copié Bruno et Lionel, deux gardiens de but de très grande qualité. […] Moi, j’ai eu beaucoup de chance, car j’ai côtoyé plein de générations à l’AJA. J’ai vécu toutes les années dorées de l’AJ Auxerre. À cette époque, j’étais bien avec tout le monde. Je donnais des conseils quand on me les demandait. Lorsqu’il fallait taper du poing sur la table, je le faisais de temps en temps. J’étais le sage de l’équipe. »

#234 - Philippe Hinschberger

Philippe Hinschberger
Metz (1978-1992)

L’homme d’un club. Quatorze années durant, le Hinsch’ a valeureusement défendu la liquette grenat, sous laquelle il a soulevé deux Coupes de France (1984 et 1988), éliminé le Barça en C2, et connu le top 6 du championnat (1979, 1985, 1986, 1987), mais aussi les bas-fonds, avec deux maintiens arrachés in extremis (dix-septième place en 1980 et 1982). L’avant-centre ou milieu de terrain, natif d’Algrange à 30 kilomètres au nord de Metz, pèse 483 rencontres avec son club de cœur, dont 430 de D1. « Le monde du foot a beaucoup trop changé, nous racontait-il en 2015. […] Personnellement, j’étais un joueur de club, 500 matchs sous le maillot grenat, une longévité de 15 ans qui s’explique par une certaine hygiène de vie. […] J’ai été pendant cinq ans capitaine du FC Metz, j’ai quasiment joué 90% des matchs, c’est énorme. » Et quand il parle de cette période, c’est toujours avec nostalgie : « On avait une vraie bande de potes. Ça n’était pas le football d’aujourd’hui. Quand j’ai commencé, on était vingt dans l’effectif, et il y avait dix-sept Lorrains. C’était un temps où l’identité des régions coexistait avec celle des clubs. On allait jouer à Lille contre des Polonais qui bossaient dans les mines et des Lillois. On allait jouer à Brest contre des Bretons. On jouait à Marseille, il n’y avait que des mecs du Sud. Tout ça a bien changé. Je me rappelle que notre club dégageait une véritable identité régionale, plus que Nancy par exemple. » Un Grenat, un vrai.

#233 - René Gallice

René Gallice
OM (1937), Bordeaux (1945-1946 puis 1949-1956)

Le saviez-vous ? Le Matmut Atlantique porte également – de manière plus ou moins officielle – le nom de René Gallice, décédé le 25 mai 1999 à l’âge de 80 ans. Et les fans bordelais, qui ont voté pour cela, ont leur raison. « Demi inter » de talent ayant commencé sa carrière en 1937 à Marseille, Gallice n’a pas eu le temps de faire son trou (malgré un titre de champion de France avec l’OM en ayant disputé quelques matchs) avant que n’éclate la guerre et que la France ne capitule : de 1940 à 1945, le natif de Forcalquier a fait le choix de combattre avec les troupes gaullistes de la France libre, se retrouvant à Chypre, en Égypte, en Tunisie, en Érythrée ou en Syrie, condamné à mort par contumace, blessé à la jambe gauche par un éclat d’obus français des troupes du gouvernement de Vichy, s’échappant d’un camp et participant à plusieurs batailles célèbres : El Alamein, Bir Hakeim, la campagne d’Italie, Cassino ou encore le débarquement en Provence. Ce n’est qu’en 1945 – malgré sa blessure dont il conservera une cicatrice – qu’il reprend le fil de sa carrière avec brio, à 26 ans chez les Girondins : après avoir fait remonter le club au scapulaire dans l’élite en 1949, il est sacré champion de France l’année suivante. Il portera le maillot bordelais jusqu’en 1955 (et le brassard jusqu’en 1954), disputant plus de 300 matchs avec le FCGB. « Homme de conviction, il a fait passer sa carrière de footballeur derrière son engagement patriotique, écrivait le club à son sujet, en août 2020. Puis est redevenu footballeur aux Girondins, a été le premier Marseillais adopté par les supporters des Marine et Blanc, avant de transmettre le flambeau à ses deux fils, Jean et André (eux aussi devenus pros et passés par les Girondins, voir #436). Et de rester dans les mémoires de tous les amoureux des Girondins. »

La réaction d’Alexis Gallice, fils de Jean et petit-fils de René : « Mon père, plutôt fan de musique (Beatles, Queen, Fleetwood Mac, Bob Marley, etc.), ne porte pas dans son cœur Gérard Lenorman ! (Rires.) La présence de mes grand-père et père me touche forcément… J’ai pris conscience sur le tard que la famille Gallice avait quelque part un peu marqué l’histoire du football français, car les deux ont toujours été très modestes sur leur parcours et m’ont toujours rappelé que le football était avant tout un jeu. Ils comptent parmi les quelques père et fils professionnels et internationaux, et même les deux fils professionnels et au moins internationaux espoirs (si on ajoute André, mon oncle). J’ai aussi une petite pincée au cœur aussi, finalement, de ne pas avoir pu porter le flambeau aussi haut, m’étant modestement arrêté au niveau National (avec Pau)… Mais la vie m’avait réservé une autre destinée, pas si éloignée en définitive des terrains. C’est un peu ça aussi la famille Gallice au sens large : un peu comme Obélix, on est tombé dans la marmite football tout petit. »

#232 - Raymond Kaelbel

Raymond Kaelbel
Strasbourg (1950-1952, 1953-1956 et 1964-1969), Monaco (1956-1961), Le Havre (1961-1962), Reims (1962-1964)

« À Monaco, il y avait le prince Rainier, la princesse Grace et le roi Kaelbel ! » En plus d’être un défenseur central de grand talent, Raymond Kaelbel avait visiblement aussi un gros boulard. En même temps, il avait de quoi, tant il effrayait les attaquants adverses avec son art du tacle glissé, son jeu de tête et sa maîtrise dans la relance. Et avant d’être le roi de l’AS Monaco – avec qui il a remporté le premier titre de champion de France du club de la Principauté en 1961 – celui qui a disputé son premier match international lors du Mondial 1954 avait été celui de Strasbourg. Au point d’avoir été élu par la presse et les supporters dans le onze type du club alsacien au XXe siècle dans une charnière centrale au côté de Frank Lebœuf. Un homme que Raymond Kaelbel devance dans notre classement.

#231 - Maryan Wisniewski

Maryan Wisniewski
Lens (1953-1963), Saint-Étienne (1964-1966), Sochaux (1966-1969)

Maryan Wisniewski mériterait d’apparaître dans le dictionnaire, comme synonyme de précocité. À 16 ans et demi, il est déjà titulaire au RC Lens. À tout juste 18 ans, il devient international français. À 20 ans à peine, il sort de son chapeau une saison à 17 buts en championnat. Tellement précoce qu’il avait dû jouer sous une fausse licence de 11 à 13 ans, car il ne pouvait pas s’inscrire aussi jeune à l’époque. La décennie qu’il a passée sous le maillot sang et or l’a fait entrer au musée du Louvre-Lens, et dans le cœur des supporters. Insaisissable sur son côté droit, l’ailier demeure le comeilleur buteur de l’histoire du club en D1 avec 93 réalisations, à égalité avec Chérif Oudjani. « Idole absolue » de Bernard Lech, Wisniewski a porté le Racing à la deuxième place du championnat à deux reprises, en 1956 et 1957. Le « phénomène » , comme le qualifiait Georges Lech, autre figure de Lens, est ensuite allé faire parler ses pieds à la Sampdoria, à Saint-Étienne et à Sochaux, où il a disputé une finale de Coupe et terminé troisième de la D1. Au bout d’un joli parcours, qu’il racontait à So Foot en 2017, ce grand monsieur s’est éteint le 3 mars 2022, à 85 ans.

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

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