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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (150-141)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

#150 - Jimmy Briand

Jimmy Briand
Rennes (2002-2010), Lyon (2010-2014), Guingamp (2015-2018), Bordeaux (2018-2022)

Il n’a pas collectionné les titres, mais il aura été une figure de notre championnat bien aimé pendant près de vingt ans. Le 25 octobre 2020, il est même devenu le 88e joueur à atteindre la barre symbolique des 100 buts dans l’élite. Un peu moins de deux ans avant de raccrocher les crampons au bout d’une dernière aventure bordelaise délicate. « Ce qui m’importe, c’est d’avoir fait une carrière qui a duré. J’ai pratiquement fait vingt ans au plus haut niveau. Je suis aussi content d’avoir la reconnaissance de mes pairs, des joueurs avec qui j’ai joué, mais aussi de ceux contre qui j’ai joué. Forcément, j’ai une bonne image de ma carrière. J’aurai laissé malgré tout une petite marque et une bonne image dans le football, confiait-il au Figaro. J’ai fait ce que j’avais à faire dans le football. Quand on sait d’où je viens, d’une petite ville de banlieue parisienne, si l’on m’avait dit que j’allais avoir cette carrière, même la moitié, j’aurais largement signé. Je suis heureux de ce que j’ai pu faire et c’est pourquoi j’ai pu choisir d’arrêter avec le sentiment du devoir accompli. »

Ce fameux devoir a commencé au début des années 2000, à Rennes, son club formateur, où il a rapidement décroché l’étiquette de pépite, venant de l’INF Clairefontaine et attirant même Alex Ferguson en personne pour le superviser après seulement quelques matchs au haut niveau. Jimbo est un attaquant rapide, explosif, mais il doit prendre son mal en patience avant de s’installer comme un titulaire en puissance chez les Rouge et Noir, bien servis à l’époque avec Utaka et Frei. L’homme aux tresses sera ensuite un symbole de la formation rennaise. Sur le terrain, il se bat, se crée de nombreuses occasions, mais se voit reprocher son manque de réalisme face au but. Ce qui ne l’empêche pas d’être convoqué en équipe de France avec laquelle… il est victime d’une grave blessure au genou à l’entraînement, le privant de finale de Coupe de France avec Rennes en 2009. Pas toujours régulier sur le terrain, Briand crée quelques remous en se mettant en grève pour signer au PSG. Après quasiment une décennie passée en Bretagne, il file à Lyon, où il soufflera le chaud et le froid, peinant à devenir incontestable auprès des supporters, bien contents de le voir enfiler quelques buts ou de délivrer les Gones dans le derby contre Saint-Étienne. Rennes, Lyon… puis Guingamp, où Briand fera encore le job pendant trois saisons (30 buts, 14 passes décisives). Voilà qui résume bien la carrière de Jimmy Briand en Ligue 1.

#149 - Désiré Koranyi

Désiré Koranyi
Sète (1935-1950)

Sète un bon roman. Dans sa jeunesse en Hongrie, Désiré Koranyi occupe le poste de gardien. « C’est là que j’ai appris à mes dépens comment un avant peut le mieux tromper un portier, confie-t-il en 1939. Et lorsqu’il m’arrivait de me laisser prendre aux astuces de mes adversaires et d’être contraint d’aller chercher la balle dans mes filets, je pensais : « Si jamais je deviens avant… » » Une pensée qui va se réaliser au FC Sète, avec l’exercice 1938-1939 comme point culminant. Cette saison-là, il inscrit 27 buts, soit 42% des réalisations de son équipe, et guide les Dauphins au titre. En mettant au passage la main sur la couronne de meilleur buteur du championnat, qu’il partage avec Roger Courtois. « Il est assez court sur ses jambes, qui semblent flageoler, décrit Le Miroir du sport. Au repos, il est tassé sur le terrain : il a toujours l’air fatigué et bien décidé à ne plus lutter contre ses rivaux et contre l’adversité. Il marche les genoux fléchis, comme un vieux. Ceux qui ne le connaissent pas – ils ne sont plus très nombreux – se fient à ce feint détachement. Comme ils ont tort ! Dès que la balle arrive, il n’est plus le même homme. Sans cesse en action, son habileté à se démarquer tient du prodige ; sa détente est extraordinaire et son jeu de tête a trompé les portiers les plus experts. Ce n’est pas un bélier qui cogne, ni une anguille qui s’insinue : il tient des deux avec quelque chose de plus. » La Seconde Guerre mondiale le prive de ses meilleures années, mais le Franco-Hongrois ira quand même taper le joli total de 157 buts dans l’élite, tous sous le maillot vert et blanc. DK détient aussi le record du nombre de matchs joués dans l’histoire du club héraultais. Tout est dit.

#148 - Daniel Rodighiero

Daniel Rodighiero
Rennes (1964-1971), Valenciennes (1970-1971)

Les premiers mois de Daniel Rodighiero au Stade rennais ne pouvaient pas laisser deviner qu’il deviendrait en quelques années un grand nom de l’histoire du club breton. Jean Prouff l’avait pourtant dans ses petits papiers depuis un moment, alors que l’attaquant a tranquillement lancé sa carrière au Red Star à l’échelon inférieur. Quand il débarque en Bretagne à 24 ans, il lui faut une période d’adaptation à sa nouvelle ville et au jeu proposé par les Rouge et Noir, au point de recevoir déjà des moqueries et un surnom ironique de « Rodi Zéro » . Un sobriquet rapidement remplacé par celui de « Rodi Zorro » , Rodighiero devenant une pièce maîtresse de l’équipe de Prouff, faisant parler sa vision du jeu magique et son sens de la passe, dont ses coéquipiers pouvaient raffoler. Résultat, il signe finalement vingt buts dès sa première saison stadiste, avec notamment un quadruplé contre Rouen, et contribue grandement à la première Coupe de France remportée par le SRFC, plantant lors des deux manches de la finale contre Sedan.

« Effectivement, avec Claude Dubaële et Giovanni Pellegrini, sans oublier Jean-François Prigent à droite, nous étions par moment euphoriques. Il faut dire que le 4-2-4, institué par notre coach Jean Prouff, nous permettait de pratiquer un football offensif, aidés dans cette tâche par deux joueurs de grande classe : Coco Ascensio et Marcel Loncle. Aidés également par deux arrières très offensifs : Louis Cardiet et Jean-Claude Lavaud. D’où quelques victoires éclatantes, dont une acquise contre Nantes dans son fief 3 à 2, racontait-il à Stade rennais online.Également au cours de cette saison mémorable pour le club, la victoire de nouveau face à Nantes au match retour 4 à 0, devant les caméras de la télévision française. (Je crois qu’il s’agissait même du premier match de championnat télévisé.) Cette complémentarité nous a permis d’avoir la meilleure attaque de D1, et pour moi de marquer vingt buts dans la saison. » Une performance que l’international français aux chaussettes baissées réédite lors des deux exercices suivants, ce qui lui vaut un nouveau surnom, celui de « Monsieur 20 buts » . Il s’impose alors comme l’un des meilleurs artilleurs de l’Hexagone, technique et redoutable de la tête (hop, un autre surnom avec « Tête d’Or » ). Moins incontournable par la suite, il quittera finalement Rennes quelques mois avant la deuxième Coupe de France pour rejoindre Valenciennes, où il sera reconverti… défenseur pour une dernière saison dans l’élite avant de filer à Laval pour se rapprocher de la capitale bretonne et apporter son expérience aux Tangos. À Rennes, les première moqueries ont laissé place au respect éternel.

#147 - Mamadou Niang

Mamadou Niang
Troyes (2000-2002), Strasbourg (2003-2005), OM (2005-2010)

Mamad’, c’est la Ligue 1 qui pue le talent, la classe, le romantisme et le charisme. L’espace d’une décennie dans le championnat de France, le Sénégalais a eu le temps de faire frissonner les supporters troyens, strasbourgeois et marseillais, lui qui s’est régalé avec Djibril Cissé, Samir Nasri, Baky Koné, Benoît Cheyrou, Taye Taiwo, Franck Ribéry, Wilson Oruma ou encore Hatem Ben Arfa sur la Canebière. Si beaucoup ont retenu le caramel de Lucho lors du match du sacre de l’OM en 2010 face au Stade rennais, il ne faut pas oublier que c’est Niang qui fait passer l’OM devant, ce soir-là, lui qui sentait le but comme peu savaient le faire. Joueur droit et valeur sûre, Niang a également été deux fois vice-champion avec le club phocéen (2007 et 2009) et couronné individuellement, ayant fait partie de l’équipe type du championnat (2008 et 2010, soit les années où il facturait dix-huit pions en L1) et ayant signé le but de la saison le 19 septembre 2009, d’un rush irrésistible contre Montpellier.

Son départ, au lendemain du titre de champion, sera un crève-cœur : «  Je me sentais bien à l’OM. Je ne voulais pas partir. Mais le problème, c’était le président. Un pitre. Il ne connaissait même pas les joueurs. Je ne sais pas comment il a fait pour être à l’OM, racontait-il cette année dans une interview accordée à Oh My Goal. Ce qui me fait mal, c’est qu’il arrive quand toutes les fondations sont mises en place par Pape Diouf et c’est lui qui en récolte les fruits. Un jour, il m’a confondu avec Kaboré, alors que j’étais le capitaine de l’équipe et que tout le monde me connaissait au club. […] Avec Deschamps, on avait convenu d’une revalorisation au niveau du salaire. Je pensais l’avoir méritée après cinq ans à l’OM, mais Dassier a dit : « Non, il est trop vieux, on n’a pas d’argent. » Trop vieux de quoi ? On est champions de France, je finis meilleur buteur et je suis le deuxième meilleur passeur. Donc je suis parti, pas de souci. […] Après, Dédé Gignac et Loïc Rémy sont arrivés pour dix-huit et quinze millions d’euros. Ce qu’ils m’ont refusé, ils l’ont donné à Dédé. On peut comprendre que je puisse être vexé alors que j’avais prouvé. » Mamadou Niang s’est arrêté à 100 buts tout pile dans l’élite. Carré, jusqu’au bout.

#146 - Oscar Heisserer

Oscar Heisserer
Strasbourg (1934-1938 et 1945-1949), RC Paris (1938-1939), Olympique lyonnais (1951-1952)

Désolé Morgan Schneiderlin, mais le meilleur joueur alsacien de l’histoire est probablement Oscar Heisserer. Une chose est sûre, ceux qui ont eu la chance de voir évoluer le «  Platini alsacien  » – même s’il se comparait lui-même à Patrick Vieira pour sa pugnacité – sont restés ébahis devant celui que le journal Paris-Soir décrivait comme un «  gros travailleur de l’attaque, partout, toujours, et généralement avec succès  » . Un talent qui a éclos à Strasbourg avant d’éclater à la face du monde lors du Mondial 1938 en France où il inscrit le seul but des Bleus lors de la défaite en quarts de finale face au futur vainqueur italien (1-3). De quoi expliquer pourquoi ce même été, le Racing club de Paris a lâché 150 000 francs – un record à l’époque – pour s’attacher ses services. Problème, celui qui était banquier le matin et footballeur l’après-midi voit la Seconde Guerre mondiale stopper son élan malgré 3 CDF remportés durant le conflit. « Les Allemands ont pris mes plus belles années » , répétait sans cesse Oscar Heisserer. Et pour cause, celui qui est retourné à Strasbourg pour ouvrir un bar-tabac voit son Alsace être annexée par une Allemagne qui veut se servir de lui pour leur propagande. Sauf que celui qui aide des familles juives à passer en Suisse refuse et fait le même chemin en 1943 quand on lui ordonne de combattre au côté du régiment allemand. Revenu en France pour combattre du côté de l’Armée française de Libération, Heisserer aide à libérer l’Alsace, puis enfile à nouveau sa tunique de Strasbourg. Avant de devenir le premier entraîneur de l’histoire de l’Olympique lyonnais. Entre-temps, Oscar fait partie de l’équipe de France qui repart de Wembley – où aucune équipe non britannique n’était venue jouer – avec un match nul 2-2. Mieux, l’Alsacien porte le brassard durant cette rencontre et est l’auteur de l’égalisation à la dernière minute après une percée de 15 mètres. Et ça, Michel Platini ne l’a jamais fait. Morgan Schneiderlin non plus.

#145 - Bruno Baronchelli

Bruno Baronchelli
Nantes (1975-1987), Le Havre (1987-1988)

Compère d’Éric Pécout (voir #259) puis de Vahid Halilhodžić, mais surtout de Loïc Amisse pendant treize ans, le moustachu – un de plus dans ce top – a occupé le flanc droit de l’attaque jaune et vert pendant la période la plus faste du club phare de Loire-Atlantique, à cheval entre les années 1970 et la décennie suivante. Au-delà de son palmarès incroyable (champion de France en 1977, 1980 et 1983, cinq fois vice-champion, une Coupe de France en 79, deux Gambardella, la période de 92 matchs sans défaite à domicile avec le FCN, ses 68 pions en 337 rencontres de D1, la demi-finale de C2 1980, match durant lequel il inscrit un doublé à l’aller contre Valence), c’est aussi sa longévité chez les Canaris qui force le respect. Un homme qui aura également réalisé deux choses pour lesquelles certains auraient été prêts à payer très cher : taper un foot avec Bob Marley et les Wailers en juillet 1980, et échanger son maillot avec Diego Maradona à l’été 1983.

#144 - Pierre Sinibaldi

Pierre Sinibaldi
Reims (1945-1953), Lyon (1954-1955)

Après ses frères Paul et Noël, c’est désormais à Pierre Sinibaldi de faire son entrée dans ce Top 1000. Avec, il faut le reconnaître, un sacré statut : celui de premier grand buteur rémois de l’après-guerre. Dès sa première saison professionnelle, en 1945-1946, l’attaquant champenois plante la bagatelle de 26 buts, alors même qu’il n’a pas pris part aux premières rencontres de championnat. L’année d’après, il est sacré meilleur réalisateur de l’élite (33 pions en 37 apparitions), puis réalise un nouvel exercice de très haut vol en 1947-1948 (25 buts). Bien aidé par son atout offensif, le Stade de Reims décroche ses deux premiers titres de champion de France (1949 et 1953). Premier Corse sélectionné avec les Bleus, « Sini » mène ensuite une brillante carrière d’entraîneur, en particulier à Anderlecht. Un chiffre suffit à mesurer l’ampleur de ses performances en D1, à savoir son ratio de 0,6 but par match (115 réalisations en 189 rencontres). Du très costaud.

#143 - Ahmed Oudjani

Ahmed Oudjani
Lens (1958-1965), Sedan (1966-1967)

Le meilleur buteur de l’histoire du RC Lens est originaire du Sud. De Skikda, en Algérie. Débarqué en France en 1955, à 19 ans et afin d’y achever ses études, l’attaquant a ainsi fini par acquérir le statut de légende du championnat de France, au détour de ses 124 buts, inscrits en 201 apparitions. Et pourtant, rien ne semblait gagné pour celui qui évoluait alors dans le Loir-et-Cher, à l’US Vendôme, en CFA (aujourd’hui National 2). Meilleur artificier régional durant ses deux saisons en amateur, Oudjani ne tarde pas à se faire un nom auprès des recruteurs hexagonaux, dont ceux du RC Lens, qui l’enrôlent à l’été 1957. Un pari gagné dès son entame, puisque sa première campagne se solde par quinze réalisations, avant d’achever la suivante en haut du classement (seize pions).

La machine est lancée, mais momentanément stoppée en 1961, lorsque « Medo » décide de soutenir ses compatriotes du FLN, partis en tournée en Europe de l’Est (cinq sélections et un but avec les Verts). L’indépendance algérienne ratifiée le 5 juillet 1962 facilite alors le retour de l’avant-centre à Bollaert, qui retrouve vite les réflexes de renard de son protégé. Jamais en dessous des quinze buts par saison, Oudjani clôt même son aventure en apothéose, marquant à 30 reprises, lors de l’édition 1963-1964. Une barre atteinte en France pour la première fois depuis 1959 et l’exploit de Thadée Cisowski, pour celui qui termine évidemment en tête du classement des buteurs. Le festival est notamment auréolé d’un fabuleux sextuplé inscrit face au RC Paris, le 8 décembre 1963 (victoire finale 10-2). Paradoxe de l’histoire, le palmarès collectif d’Ahmed Oudjani est vierge de tout trophée majeur. Son fils Chérif se charge de sauver l’honneur.

#142 - Vincent Guérin

Vincent Guérin
Brest (1984-1988), Racing Paris (1988-1989), Montpellier (1989-1992), PSG (1992-1998)

De son propre aveu, Vincent Guérin n’était « pas un gros travailleur à l’école » . Le milieu de terrain s’est bien rattrapé par la suite sur les terrains. Positionné numéro 10 ou ailier gauche au moment d’entrer dans le bain professionnel à Brest, l’homme aux trois poumons recule progressivement pour s’épanouir dans un registre de relayeur. Le Parisien parle carrément de lui comme de « l’homme qui valait un milliard » . Maillon essentiel du PSG, il y remporte le titre de champion en 1994, au bout d’un championnat à sept buts (seuls David Ginola et George Weah font alors mieux chez les Rouge et Bleu). Deux Coupes de France (1993, 1995), une Coupe de la Ligue (1995) et une Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe (1996) viendront compléter son tableau de chasse. « On passait le ballon à Vincent et on savait qu’il allait le ressortir proprement, expliquait Patrick Colleter. C’était un joueur sérieux, très fiable et régulier dans les performances. Même dans les matchs à grande pression, il était bon, il ne ressentait pas trop la pression. C’est le genre de joueur qu’il faut avoir dans une équipe. » Et dont l’absence se paie très cher : blessé au début de l’année 1996, il voit le PSG lever le pied, perdre trois rencontres d’affilée, l’avance parisienne nettement diminuer et, finalement, le titre leur échapper pour quatre petites unités. Son abattage a été récompensé en 1995 par un titre de footballeur français de l’année. VG Dream.

#141 - Christian Karembeu

Christian Karembeu
Nantes (1991-1995), SC Bastia (2005)

Le Real, le titre de champion du monde, l’idylle avec Adriana, la blague du 6×7… Avant tout ça, Christian Karembeu a été un brillant et teigneux milieu de terrain défensif du championnat de France, sorti de la pépinière de la Jonelière. Arrivé en métropole en 1988 à quelques semaines de sa majorité, le Néo-Calédonien (Antoine Kombouaré le prendra d’ailleurs sous son aile) a fait son trou sous les ordres de Coco Suaudeau et grandi au milieu d’une équipe de cracks sortis du même cocon que lui. La suite, on la connaît : 1994-1995, le maillot Eurest, les 32 matchs sans défaite, le jeu à la nantaise, et un titre incontesté pour les Canaris, le septième du club.

Le tout avec 34 titularisations sur 38, une force dégagée, un paquet de montées pleines de fougue et même un but d’ovni marqué lors du match du sacre sur la pelouse de Furiani, pour le phénomène de Nouméa. Qui mettra les voiles dès l’été suivant pour aller régner sur l’Europe. « Les premiers (souvenirs) sont les plus marquants, racontait Kombouaré en septembre pour Presse Océan, au sujet de son « petit frère ». Avec Coco Suaudeau qui me convoque dans le bureau, Raynald (Denoueix) aussi une fois. Il y avait quelques coups qui se perdaient sur le terrain et il fallait calmer Christian qui avait un trop-plein d’énergie. Attention, c’est un athlète, une force de la nature ! Il a besoin de se dépenser. »

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

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