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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (100-91)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

#100 - Dimitri Payet

Dimitri Payet
Nantes (2004-2007), Saint-Étienne (2007-2011), Lille (2011-2013), OM (2013-2015 puis 2017-)

Dimitri Payet est encore actif en Ligue 1. Le symbole de la longevité dont fait preuve le Réunionnais depuis dix-huit ans maintenant, au sein de quatre écuries historiques du football français.

Quand il débute avec Nantes, le 19 décembre 2005 contre Metz, à 18 ans, le meneur de jeu s’apprêtait en effet à marquer l’Hexagone de sa technique soyeuse, de son pied droit magique, et de son tempérament de feu. Le cocktail standard de tout grand joueur, car Payet en est un. De ses coups francs majestueux, à l’image de celui inscrit avec l’ASSE, le 25 septembre 2010, pour glacer Gerland et priver l’OL du derby, à ses dribbles virevoltants, celui qui n’aura échappé à aucune critique (à tort ou à raison) s’est ainsi installé dans le paysage sportif par la force de son talent et l’envergure de ses performances.

Une aventure magnifique en L1, que sa parenthèse anglaise, à West Ham, n’a fait que renforcer. Et pour cause, son bagage français et l’expérience de la Premier League a permis au technicien de franchir un cap, jusqu’à prendre des allures de sauveur en équipe de France, au sortir d’un Euro 2016 pris à bras-le-corps (38 capes en Bleu). Proche d’une fin de carrière à l’OM, club qu’il nomme aujourd’hui « sa maison » , Dimitri Payet, 35 ans, s’est efforcé de définitivement graver son nom dans la légende nationale, en devenant le premier joueur du championnat, à atteindre la barre des 100 buts et 100 passes décisives au XXIe siècle. À jamais le first.

#99 - Didier Drogba

Didier Drogba
EA Guingamp (2002-2003), Olympique de Marseille (2003-2004)

« Karim, non, non, non… Viens ! Encore, encore… Profite ! » Voilà le dernier moment où Didier Drogba a pris la lumière à la télévision française. Maître de cérémonie pour la remise du Ballon d’or 2022, l’ancien buteur de Chelsea a accompagné Karim Benzema sur le devant de la scène pour lui permettre de brandir son précieux trophée. Mais Drogba, ce n’est pas uniquement cet avant-centre vainqueur de la Ligue des champions en 2012 et double Ballon d’or africain en 2006 et 2009. Avant tout cela, Drogba n’était que la doublure de Daniel Cousin sous le maillot manceau en Ligue 2. Utilisé comme ailier, l’international ivoirien perd patience et file à l’En Avant Guingamp en janvier 2002. Le club breton est relégable en Ligue 1, et son entraîneur Guy Lacombe perçoit Drogba comme un avant-centre capable de pallier le départ de Fabrice Fiorèse pour le PSG et la blessure de Stéphane Guivarc’h. « Le premier match que je vois de lui, je suis impressionné par son allure, raconte Lacombe pour Ouest France. Je le voyais bien en Ligue 1 et capable d’évoluer. Au départ, on était sur Wagneau Eloi, Marama Vahirua… Mais moi, je voulais Didier avec. » L’ancien coéquipier de Zinédine Zidane à l’AS Cannes a eu l’œil avisé. Faute d’argent dans les caisses, Eloi ou Vahirua ne signent pas au club, mais Drogba, transféré pour 100 000 euros, marque dès son premier match à Metz et participe activement au maintien de Guingamp en compagnie de Florent Malouda, son futur acolyte à Chelsea.

Devenu une référence du championnat de France, l’EAG de Bertrand Marchand domine tour à tour l’AS Monaco (3-1) et l’Olympique lyonnais (4-1), tous les deux à la lutte pour le titre de champion lors des deux dernières journées de la saison 2002-2003. De son côté, Drogba explose les compteurs dans les Côtes d’Armor avec 24 buts inscrits en une saison et demie. La machine est lancée et l’Olympique de Marseille n’hésite pas à débourser 6 millions d’euros pour étoffer son attaque en vue de sa participation à la Ligue des champions. « La star à Marseille, c’est Mido, rappelle Drogba dans une interview pour Booska-P. Quand j’arrive, les gens se disent : « OK, il a mis ses 17 buts à Guingamp la saison dernière, c’était un petit club, c’est normal… Est-ce qu’il peut faire la même chose à Marseille ? » J’ai encore tout à prouver. » Résultat des courses : Drogba fait face au défi, plante 32 buts en 55 matchs et réalise une fabuleuse saison 2003-2004 avec un doublé d’anthologie inscrit contre Newcastle United avant cette malheureuse finale de coupe de l’UEFA perdue face au FC Valence de Vicente et Mista. « Quand on me parle de l’OM, je pense au stade Vélodrome qui me parle, à l’aéroport de Marignane, à Pape Diouf, énumère Drogba. La demi-finale contre Newcastle, c’est la preuve qu’on peut prendre son destin en main. » OK Didier, mais tu as vraiment cru qu’on allait oublier ce but de dingo à Montpellier ?

#98 - Cris

Cris
OL (2004-2012)

Aux côtés de Grégory Coupet, Sidney Govou et Juninho, Cris est assurément le plus grand symbole du grand OL des années 2000. Septuple champion de France, 304 matchs en huit saisons de services et un surnom, « le Policier » , aujourd’hui entré dans le folklore du football hexagonal.

Quand il arrive à Lyon, Cris a pourtant déjà un joli CV. Défenseur confirmé du championnat brésilien, aux Corinthians et à Cruzeiro, le défenseur est également international (présélectionné pour la Coupe du monde 2002, il manque finalement la compétition en raison d’une blessure à la cheville) et se targue d’un petit séjour au Bayer Leverkusen en 2003. Autant d’arguments favorables à son arrivée à Gerland, au sein d’une écurie tournant déjà à plein régime. L’adaptation se fait en express, aidée par la présence d’une brochette de compatriotes talentueux.

Cris sera d’ailleurs élu dans l’équipe type pour ses deux premières saisons en France (2005 et 2006), puis nommé capitaine en 2007, soit trois ans après son arrivée. Un leadership né d’une rigueur quasi militaire et d’un physique dissuasif, qui placeront le Pauliste au sommet de la hiérarchie des figures emblématiques de la Ligue 1 du début du siècle. Ses 17 capes acquises avec les Auriverdes, dans un secteur ultra concurrentiel (Roque Júnior, Lúcio, Juan, Luisão) en sont d’ailleurs un véritable symbole.

Malheureusement, une guerre d’égo entamée avec Jean-Michel Aulas mettra fin à son idylle dans le Rhône à l’été 2012. Peu importe, Cris restera pour toujours « le Policier » .

#97 - Mustapha Zitouni

Mustapha Zitouni
Monaco (1954-1958)

Mustapha Zitouni restera pour toujours un défenseur. Sur le terrain d’abord, qu’il honorera de 324 matchs en professionnel, et en dehors, surtout, en quittant son confort, pour représenter l’Algérie, en pleine guerre. Car son pays, Zitouni ne l’a jamais quitté. Ainsi, lorsqu’il se lance à plein temps dans le football, il est déjà un vétéran. En 1953, à 25 ans, l’arrière entamait en effet tardivement sa carrière sportive, ralliant l’AS Cannes, alors en deuxième division. Une seule saison chez les Dragons, mais suffisamment pour séduire Monaco. Il rejoindra d’ailleurs la Principauté en même temps que son ami et compatriote Abderrahmane Boubekeur. Petit (1,75 mètre), mais puissant, l’Algérois s’impose par son sens de l’anticipation quatre saisons durant, au détour de 136 rencontres en rouge et blanc.

Sélectionné en équipe de France (quatre capes), il entrera définitivement dans la légende footballistique au soir du 13 mars 1958. En amical face à l’Espagne (2-2), Zitouni est chargé de marquer Alfredo Di Stéfano, qui termine la partie écœuré par la maîtrise du défenseur. Incapable de s’exprimer balle au pied, l’Argentino-Espagnol le fera par la parole, en désignant son adversaire comme l’un des meilleurs du monde à son poste. Au point de le suggérer à ses dirigeants du Real Madrid, sans succès. Ce rendement sportif, Mustapha Zitouni choisira finalement de le sacrifier durant l’été de cette même année 1958, en quittant la France pour rentrer en Algérie, et former l’équipe du FLN, aux côtés de 32 autres joueurs évoluant en D1. Un marqueur historique véritable, qui lancera définitivement le football algérien.

#96 - Djibril Cissé

Djibril Cissé
Auxerre (1999-2004), Marseille (2006-2008), Bastia (2014-2015)

Djibril Cissé aurait pu se placer 100e de notre classement, sauf qu’il n’a jamais atteint cette fameuse barre des 100 buts en Ligue 1 malgré son retour à Bastia en 2013 et ses appels du pied à tous les clubs de l’élite pour claquer les 4 pions qui lui manquent. En vain. Sauf qu’il n’y a pas besoin de dépasser cette barre des 100 buts pour avoir marqué le championnat de France. Même lorsque l’on est attaquant. Il faut dire que lorsque l’on pense à la Ligue 1 du début des années 2000, très vite les cheveux peroxydés de Djibril Cissé nous viennent en tête. Mais celui dont le père Mangué a évolué à Arles en D2 n’a pas seulement marqué les esprits par ses coupes farfelues. Le Djib, c’est aussi deux titres de meilleur buteur de Ligue 1, un statut de deuxième meilleur buteur de l’histoire de l’AJA, une vitesse boltesque, une Coupe de France remportée face au PSG – avec un but de sa part en finale -, un maillot moulant manche longues sponsorisé par Playstation, une relation père-fils avec Guy Roux. Mais aussi un passage en demi-teinte à l’OM dans son club de cœur et un mental d’acier avec ses deux fractures du tibia-péroné. Autant d’éléments qui expliquent pourquoi l’international français mérite sa place parmi les 100. En revanche, ses participations à Danse avec les stars, Mask Singer et Taxi 4 prouvent qu’il ne sera jamais dans les top 100 des danseurs, chanteurs et acteurs. Ni des Top 1000 d’ailleurs.

#95 - Yoann Gourcuff

Yoann Gourcuff
Rennes (2003-2006), Bordeaux (2008-2010), Lyon (2010-2015), Rennes (2015-2018), Dijon (2018-2019)

Comment ne pas voir venir les grandes indignations et les moqueries au moment de découvrir la présence de Yoann Gourcuff dans le top 100 ? Dans un monde parallèle, où la personnalité discrète et pudique du milieu offensif ne serait pas autant en décalage avec le foot, il aurait pourtant sans doute eu sa place tout en haut, dans le top 10. Rares sont les joueurs à avoir autant survolé une saison comme le Breton sous le maillot des Girondins de Bordeaux, irrésistibles l’année du titre et guidés par leur chef d’orchestre. « Il n’y a pas un but en particulier, pas un match en particulier, mais vraiment beaucoup d’émotions sur les terrains, et on a pris du plaisir et on a donné du plaisir aux supporters. Il se passait vraiment quelque chose et c’était très épanouissant » , disait Yoyo au micro de France Bleu. Le plaisir, c’est le mot pour décrire ce que pouvait provoquer Gourcuff sur une pelouse, lui qui a peut-être signé l’un des plus beaux buts de l’histoire du championnat avec son enchaînement magique contre le PSG. Il est indéniablement le nouveau Zidane qui s’est le plus rapproché du maestro en matière de football pur et d’élégance balle au pied. Gourcuff avait une allure, un style, et un amour pour le foot, entretenu au Stade rennais à ses débuts, où plus jeune il rayonnait déjà, avant d’y revenir près de dix ans plus tard pour boucler la boucle, même si ses dernières foulées en Ligue 1 ont eu lieu à Dijon. Il restera un joueur frustrant, c’est évident, tant son talent aurait dû lui permettre d’être grand plus souvent et plus longtemps, notamment à Lyon, où son transfert a été l’un des tournants de sa carrière (avec Knysna), même s’il aura été brillant très épisodiquement, comme sur ce but génial contre l’OM. Gourcuff restera un joueur à part, sur et en dehors des terrains, un artiste en décalage avec le milieu du sport-roi. C’est aussi pour ça qu’on l’aime.

#94 - Corentin Martins

Corentin Martins
Brest (1989-1991), Auxerre (1991-1996), Strasbourg (1998-1999, 2000-2001, 2002-2004), Bordeaux (1999-2000)

Des origines portugaises, un ancrage breton, une révélation bourguignonne : mélangez tous ces ingrédients et vous obtiendrez l’un des meilleurs milieux offensifs français des années 1990. Après avoir découvert la D1 avec Brest, Corentin Martins se révèle aux yeux du grand public à Auxerre. Dans l’Yonne, ce petit gabarit (1,70 m) se distingue grâce à sa vivacité et sa technique nettement supérieure à la moyenne. En plus de ses faits d’armes sur la scène européenne – son coup franc inscrit contre l’Ajax Amsterdam, en 1993, est resté dans les mémoires -, le meneur de jeu participe activement au fabuleux doublé Coupe-championnat réalisé par l’AJA en 1996. Le Finistérien de naissance exporte ensuite son talent chez des Girondins de Bordeaux fraîchement sacrés champions, et goûte à la ferveur de la Meinau sous la tunique strasbourgeoise. Reconverti entraîneur, « Coco » est, depuis 2022, sélectionneur de la Libye. « Le football a toujours été un jeu et un plaisir, assure-t-il en 2021. J’en ai fait mon métier, mais j’ai toujours gardé cet esprit joueur. Encore aujourd’hui, je ne peux pas m’empêcher de redevenir joueur quand il y a un nombre impair sur le terrain. J’ai été un joueur et je le resterai toujours au fond de moi, car j’aime profondément le football. »

#93 - Robert Jonquet

Robert Jonquet
Reims (1945-1960), Strasbourg (1961-1962)

Robert Jonquet a une tribune à son nom à Auguste-Delaune, et ce n’est pas volé. Champion de France 1949, 1953, 1955, 1958 et 1960, le défenseur détient le record du nombre de matchs joués dans l’élite sous le maillot du Stade de Reims (502 rencontres). Le garçon est resté célèbre pour avoir joué avec le tibia fracturé contre le Brésil lors du Mondial 1958. Un pilier, difficile à bouger. « La modestie, la discrétion et la timidité du personnage contrastaient avec l’ampleur de son palmarès et le professionnalisme dont il a toujours fait preuve, sur le terrain comme dans les vestiaires, écrit le site Racing Stub. Son charisme, unanimement reconnu de ses partenaires comme des supporters, n’était pas celui des joueurs fantasques et turbulents, mais bien des joueurs exemplaires et naturellement élégants, à tel point qu’il fut rapidement surnommé « l’Impérial » par ceux qui le côtoyaient. » Pour Frédéric Thiriez, il « incarnait l’élégance sur le terrain et en dehors. Le football, quelles que soient les époques, a toujours eu besoin de telles personnalités. » Michel Leblond l’a eu comme coéquipier puis comme coach, et confiait au quotidien L’Union une admiration indéniable : « Robert Jonquet était quelqu’un d’extraordinaire, un gentleman. J’ai fait toute ma carrière avec lui : 13 ans à Reims et 4 ans à Strasbourg. Il m’a rendu tant de services. S’il y a quelqu’un qui méritait qu’on donne son nom à la tribune, c’est bien lui. »

#92 - Joël Bats

Joël Bats
Sochaux (1976-1980), Auxerre (1980-1985), PSG (1985-1992)

Avec ses musiques – Solitude, L’escargot -, Joël Bats n’a jamais réussi à intégrer le top 50 du hit-parade. Avec ses performances, celui qui a été le premier gardien à atteindre les 50 sélections en équipe de France n’a pas non plus réussi à se faire une place dans notre top 50. Pourtant, il était bien meilleur gardien de but que chanteur. Et ce ne sont pas Sochaux – où il a fait ses débuts -, Auxerre – à qui il a permis de faire découvrir l’Europe – et le PSG qui diront le contraire. À Paris, « Batsman » était là pour le premier titre de champion de France des Parisiens, mais aussi pour le rachat du club par Canal + avant de laisser la place à Bernard Lama. Avec le sentiment du devoir accompli. Que ce soit en club ou en équipe de France avec qui il a été sacré champion d’Europe en 1984 et sorti des penaltys de Sócrates et Zico au Mondial 1986. Conscient que son après-retraite ne passera pas par la chanson, Joël Bats a finalement trouvé sa voie en tant qu’entraîneur des gardiens. Un classement dans lequel il serait assurément dans le top 50.

#91 - Gérard Soler

Gérard Soler
Sochaux (1972-1978), Monaco (1978-1979), Bordeaux (1979-1982), Toulouse (1982-1984), Strasbourg (1984-1985), Bastia (1985-1986), Lille (1986), Rennes (1986-1987)

Sur le long CV de footballeur de Gérard Soler, on recense pas moins de huit clubs de D1. Le natif d’Oujda (Maroc) passe d’abord six saisons pleines à Sochaux. Attaquant dévoreur d’espaces, il évolue sur une aile, afin d’exploiter au mieux sa vitesse et ses qualités techniques tout en laissant l’axe à Robert Pintenat. Doublure de Delio Onnis à Monaco, le buteur jouit d’un autre statut à Bordeaux, où son association avec Bernard Lacombe fait des ravages. L’international français participe à la Coupe du monde 1982 avec les Bleus, puis rejoint Toulouse. Il y réalise deux exercices consistants, avant de poursuivre son tour de France des clubs, de Strasbourg à Rennes, en passant par Bastia et Lille. Sans jamais s’éterniser, ni retrouver son rendement d’antan. En 2000-2001, Soler est impliqué dans l’affaire des faux passeports à Saint-Étienne, ce qui lui vaut une condamnation (deux ans de prison avec sursis, 50 000 euros d’amende, interdiction d’exercer durant un an toute profession de direction ou d’encadrement d’un organisme sportif). Mais on préférera retenir sa longue carrière dans l’élite, composée de 428 matchs disputés et de 129 buts marqués.

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