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  • Top 100 : les équipes mémorables de la décennie

Top 100 : les équipes mémorables de la décennie (de 80 à 71)

Par la rédaction de sofoot.com

La décennie 2010, c'était Mourinho qui danse sur la pelouse du Camp Nou, Balotelli qui bombe le torse, Bielsa assis sur une glacière, Eder qui fait pleurer un pays, Griezmann qui le console, mais c'était surtout des équipes qu'il ne faudra pas oublier. En voici 100, pour l'histoire.

#80 - Parme 2015-2018

Parme 2015-2018, ou l’art de ressusciter

Exclu de la Ligue Europa pour non-respect du fair-play financier, sept points de pénalité cumulés au compteur, un club déclaré en faillite et son président Giampietro Manenti arrêté. Non, la saison 2014-2015 ne pouvait pas bien se terminer pour Parme. Relégué directement en Serie D, l’équipe parmesane doit repartir de zéro. Ou presque. Le capitaine Alessandro Lucarelli, au club depuis 2008 et seul joueur professionnel à rester pour aider le club à retrouver l’élite italienne, annonce : « Je suis mort avec Parme et, c’est avec Parme que je veux renaître. » L’opération reconquête peut commencer. Le Parma F.C. est mort, vive le S.S.D Parma Calcio 1913 ! La nouvelle entité survole la Serie D sans perdre un seul match, et décroche même la montée en Serie B l’année suivante déjà sous les ordres de l’actuel coach Roberto D’Aversa. Avant de réussir l’exploit d’accrocher une troisième accession de rang à l’issue de la saison 2017-2018. Lors de la 42e et dernière journée de deuxième division, Parme bat La Spezia 2-0 et profite de l’égalisation de Roberto Floriano pour Foggia face à Frosinone, dans les derniers instants de la rencontre, pour arracher la deuxième place et retrouver la Serie A. À 40 ans, Lucarelli met alors un terme à sa carrière et rappelle « avoir tenu la promesse » qu’il avait faite trois ans auparavant. Un homme de parole, à n’en pas douter.AC

Le XI de Parme qui a obtenu la montée en Serie A sur la pelouse de La Spezia :
Frattali – Iacoponi, Lucarelli, Sierralta, Gazzola – Dezi,Scavone – Di Gaudio, Barillà, Ciciretti – Ceravolo.

#79 - Östersunds 2017-2018

Östersunds 2017-2018, vainqueur de la Coupe de Suède et battu lors des seizièmes de finale de la Ligue Europa

Posé dans une salle obscure de la Jämtkraft Arena, quelques heures avant d’affronter le Zorya Louhansk en Ligue Europa un soir de novembre 2017, Graham Potter se marre : « Östersund, ce n’est pas Monte-Carlo. En réalité, je pense qu’il n’y a aucun homme normal qui se dit : « Wow, je plaque tout et je viens ici. » » Il faut donc croire que Potter n’est pas un homme normal. Débusqué à l’hiver 2009 par Daniel Kindberg, alors directeur sportif de l’Östersunds FK, tombé en quatrième division suédoise, l’Anglais est placé un an plus tard sur un banc, à l’extrémité nord du bout du monde. La suite est royale : en quelques années à peine et grâce à des méthodes folles (il a notamment fait faire de la danse et de la peinture à ses joueurs à plusieurs reprises), Graham Potter amène l’ÖFK en Allsvenskan, la première division locale, pour la première fois de sa maigre histoire.

Puis, le 5 mai 2016, c’est une Coupe de Suède qui tombe dans les bras de la bande, qui se qualifie alors pour la Ligue Europa, où elle ira jusqu’en seizièmes de finale, battue par Arsenal malgré un succès à l’Emirates (1-2). Historique, mais aussi dramatique car il y a quelques semaines, Daniel Kindberg, passé président lors de l’ascension vers les sommets du club et amoureux de chasse à l’ours, a été condamné à trois ans de prison pour blanchiment d’argent, et l’ÖFK s’est vu retirer sa licence « élite » pour la saison 2019-2020. Lourdement endetté, le club pourrait être relégué administrativement. Saleté de boomerang. MB

Le XI d’Östersunds vainqueur à l’Emirates (4-4-2) : Keita – Mukiibi, Papagiannopoulos, Pettersson, Widgren – Aiesh, Edwards, Nouri, Sema – Ghoddos, Hopcutt.

Retrouvez un reportage complet sur l’ascension de l’ÖFK dans le SO FOOT #152.

#78 - Japon 2011

Japon 2011, vainqueur de la Coupe du monde féminine

De son année 2011, le Japon retiendra un terrible tremblement de terre. Celui du 11 mars qui plongeait la centrale nucléaire de Fukushima sous les eaux. Celui qui vaudra ensuite au public allemand, hôte de la Coupe du monde féminine, d’afficher sa solidarité avec les Japonaises. Portées par ce soutien, cette génération pousse à son paroxysme le processus de développement du football sur l’archipel, enclenché en 2002 lors du Mondial nippo-coréen. Les Nadeshiko Japan n’avaient jusqu’alors jamais passé les quarts de finale d’une compétition internationale et se retrouvent en finale face aux ogresses américaines. Avec le chef d’orchestre Norio Sasaki et son premier violon Homare Sawa, les Japonaises arrivent à résister héroïquement aux assauts de Wambach, Morgan et Rapinoe, et restent miraculeusement au contact jusqu’aux tirs au but. Balle de match pour Saki Kumagai. « Tout le monde me parle de cette séance, alors qu’en fait, moi je n’aime pas trop ça, confiait l’actuelle Lyonnaise. En 2011, je ne m’attendais pas à tirer. Quand le coach l’a décidé, j’étais choquée. » Sa sacoche en lucarne fera bien plus que ça : elle redonnera le sourire à un pays. Au moment du départ pour l’Allemagne, dix journalistes étaient présents à l’aéroport du Chûbu et aucun supporter. Au retour, 400 fans et 260 journalistes les attendaient. Voilà de quoi recoller les morceaux. MR

Le XI qui a retourné les États-Unis (2-2, 3-1 au TAB) : Kaihori – Kinga, Iwashimizu, Kumagai, Sameshima – Ohno, Sakaguchi, Sawa, Miyama – Ando, Kawasumi.

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#77 - Chambly 2017-2019

Chambly 2017-2019, demi-finaliste de la Coupe de France 2018 et promu en Ligue 2 en 2019

Labourse. Marck. Vire. Haguenau. Avallon. Châteauroux. Granville. Strasbourg. Voici le tableau de chasse de Chambly, pensionnaire de National, lors de l’édition 2017-2018 de la Coupe de France. Pas glorieux, mais suffisant pour atteindre les demi-finales et offrir une jolie petite notoriété au club de l’Oise. Surtout que le club familial vit un drame au cœur de l’épopée : le fondateur Walter « Pépé » Luzi décède d’une pneumonie pendant l’exploit contre le Racing en quarts de finale. Et tant pis si le rêve d’une finale au Stade de France est anéanti par Les Herbiers dans le dernier carré, Bruno et Fulvio, les fils Luzi, respectivement entraîneur et président, sont décidés à emmener Chambly dans le monde professionnel après onze montées en trois décennies. Mission accomplie la saison suivante : la petite bourgade de 10 000 habitants gagne le droit de découvrir la Ligue 2, une première dans l’histoire de Chambly, après une deuxième place au classement en National. Pas mal, pour « un club qui sent la merguez » . CG

Le XI contre les Herbiers en demi-finale de Coupe de France : Pinoteau – Soubervie, G. Doucouré, Jacques, Padovani, Henry – Laïdouni, Heloïse, Hilaire – L. Doucouré, Montiel. Entraîneur : Bruno Luzi.

#76 - Celtic 2012-2013

Celtic 2012-2013, tombeur du Barça de Guardiola avec 16,4% de possession de balle

Les chiffres, d’abord. Le 7 novembre 2012, Xavi a réussi 166 passes, soit sept fois plus que Kris Commons, qui est le joueur du Celtic qui en a réussi le plus ce jour-là. Ce soir-là, le Celtic a fini la nuit avec 16,4% de possession de balle, du jamais-vu en C1 pour une équipe victorieuse. Et contre qui ? Contre le Barça ! Un Barça qui aura balancé près de 1000 passes sur la pelouse du Celtic Park et qui est reparti de Glasgow avec une défaite historique (2-1) face au Celtic de Neil Lennon et Tony Watt, aujourd’hui au CSKA Sofia, mais qui pourra raconter un jour à ses enfants qu’il a fait tomber un géant, onze minutes seulement après son entrée sur la pelouse et grâce à une boulette immense de Xavi. Autres héros du soir : Fraser Forster, surnommé la Gran Muralla depuis l’exploit, et Victor Wanyama, buteur en première période de la tête. Massif pour un Celtic qui sera ensuite sorti en huitièmes de finale de la C1 par la Juventus. MB

Le XI tombeur du Barça (4-4-1-1) : Forster – Lustig, Ambrose, Wilson, Matthews – Commons, Wanyama, Ledley, Mulgrew – Samaras – Miku.

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#75 - Manchester United 2012-2013

Manchester United 2012-2013, champion pour la dernière saison de Ferguson

1500 matchs, point final. Et un feu d’artifice, avant de partir : en déplacement à West Bromwich Albion pour diriger la dernière rencontre de sa vie en tant qu’entraîneur de Manchester United le 19 mai 2013, Sir Alex Ferguson voit ses diables, leader intouchables depuis la treizième journée et champions depuis la trente-quatrième, lâchés au beau milieu d’un joyeux bordel. Score final : 5-5, avec le 26e but d’un Robin van Persie auteur d’une saison incroyable et d’un triplé en trente minutes pour filer le titre à son nouveau club quelques semaines plus tôt face à Aston Villa. Tout ça est le dernier titre de champion d’Angleterre d’un MU qui cavale depuis derrière son glorieux passé et surtout la dernière note d’un groupe emmené par Ferguson, porté par Scholes, magnifié par Giggs, sublimé par Rooney et tenu par Ferdinand. Putain de poussière dans l’œil. MB

Le XI vainqueur de Villa (3-0), le jour du titre (4-2-3-1) : De Gea – Rafael, Ferdinand, Vidić, Évra – Carrick, Cleverley – Valencia, Rooney, Kagawa – Van Persie.

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#74 - Tigres 2017

Tigres 2017, troisième titre pour Gignac

Après avoir entendu pendant des années les supporters adverses l’inviter au McDo, et le brocarder sur ses problèmes de surpoids, André-Pierre Gignac décide de s’exiler pour le Mexique. Les commentateurs ont beau l’appeler Jean-Pierre, à Monterrey il devient le Bombero. Un buteur inarrêtable qui porte les Tigres sur ses larges épaules. Après deux championnats d’apertura remportés en 2015 et 2016. 2017 est son meilleur crû. Lors des play offs du tournoi clausura, il inscrit 6 buts en autant de matchs, mais son équipe doit s’incliner en finale. Pas grave, il aura sa revanche lors de l’apertura 2017. Avec Gignac, Enner Valencia et le Chilien Edu Vargas, l’attaque des Tigres est létale. Derrière eux, Javier Aquino et Jesus Duenas virevoltent. Et dans les bois, l’international argentin Nahuel Guzmán est infranchissable. L’escouade de Tuca Ferretti étend son règne sur le pays aztèque et s’impose en finale dans le derby de Monterrey. Deux ans plus tard, les Tigres remporteront un nouveau titre et APG deviendra même le meilleur buteur de l’histoire du club. Dale, dale Gignac ! AJ

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Le XI (4-3-3) : Guzmán – Rodríguez, Meza, Juninho, Torres Nilo – Rafael Caroca, Duenas, Aquino – Valencia, Gignac, Vargas.

#73 - Madagascar 2019

Madagascar 2019, héros de la CAN 2019

En novembre 2018, Jérémy Morel a pris la meilleure décision de sa carrière : jouer pour Madagascar. Avant ces derniers mois, personne ne pouvait vraiment placer la sélection malgache sur la planète foot, mais tout a changé depuis la première participation des Barea à la CAN. Le rendez-vous était pris depuis longtemps par les ouailles de Nicolas Dupuis. Et ils n’ont pas déçu : un nul contre la Guinée (2-2) pour commencer, une victoire contre le Burundi (1-0) et un succès de prestige contre le Nigeria (2-0) pour chiper la première place du groupe. Après une nouvelle qualification contre le RD Congo aux tirs au but (2-2, 4tab2), la capitale Antananarivo s’embrase et le pays tout entier se range derrière ces Zébus attachants, finalement battus par la Tunisie en quarts de finale (0-3). Pas une fin en soi, les Malgaches ont gagné les cœurs et ont pu se faire un nom. « Le monde doit apprendre que Madagascar n’est pas juste un film, ce sont aussi les Barea, avait prévenu le capitaine emblématique Faneva Andriatsima pour So Foot. D’ailleurs, dans le film, il n’y a même pas de zébus. » Quel scandale. CG

Le XI de Madagascar : Adrien – Métanire, Razakanantenaina, Fontaine, Mombris – Amada, Anicet, Ilaimaharitra – Nomenjanahary, Andriatsima, Andria. Entraîneur : Nicolas Dupuis.

#72 - Pérou 2019

Pérou 2019, finaliste de la Copa América

Pendant des années, la sélection péruvienne a plus fait parler d’elle par les frasques sexuelles de ses starlettes que par la tradition de beau jeu à laquelle elle était associée dans les seventies. Loin de Chumpitaz et Sotil, les incas étaient devenus les bonnets d’âne du continent. Il aura fallu qu’un Argentin émacié arrive aux manettes pour que le Pérou se remette au toque. Très vite, le Tigre Gareca donne les commandes au Depredador Guerrero. Entre grands fauves, on se comprend. Et avec la vivacité de Jefferson Farfán, la hargne de Renato Tapia, la puissance de Luis Advincula et les grandes oreilles d’Edison Flores, le Pérou se remet à faire briller le plus beau maillot du monde. La Blanquirroja termine d’abord sur le podium de la Copa América 2015, puis parvient à se qualifier 3 ans plus tard pour le mondial 2018. Une première depuis 38 ans qui déclenche une vague de folie à Lima. En Russie, le Pérou sort au premier tour avec les honneurs et un jeu séduisant. Mais le point d’orgue de la nouvelle génération dorée, c’est la Copa América 2019. Au Brésil, les hommes de Gareca sortent l’Uruguay en quarts, avant de cartonner les tenants du titre chiliens en demies. Et tant pis pour la défaite en finale, ils ont gagné le Clásico del Pacifico et remis Arturo Vidal à sa place. AJ

Le XI (4-5-1) : Gallese- Advincula, Rodríguez, Ramos, Trauco – Yotun, Tapia – Farfán, Cueva (Carrillo), Flores – Guerrero.

#71 - AJ Auxerre 2010-2011

AJ Auxerre 2010-2011, 9e de Ligue 1 et victorieuse de l’Ajax en C1 avant de s’effondrer

Un petit dans la cour des très grands. À défaut de briller en championnat, Auxerre s’injecte du plaisir en Ligue des champions lors de la saison 2010-2011. Tout commence par une double confrontation héroïque contre le Zénith Saint-Pétersbourg : après une défaite 1-0 en Russie, l’AJA renverse le favori dans son enceinte bouillante (2-0) grâce à des pions des éternels Hengbart et Jelen. La suite ? Une poule cinq étoiles avec le Real Madrid, l’AC Milan et l’Ajax, soit vingt titres de C1 et une ribambelle de stars à défiler à l’Abbé-Deschamps. Jean Fernandez est content : « Il y a Ronaldo, Pato, Ronaldinho, je vais pouvoir serrer la main à Mourinho, ça va être sympa. Je vais pouvoir prendre une photo avec lui. »

Et si les Icaunais subissent cinq défaites avec des buts de Zlatan, Di María, Ronaldinho et même un triplé de Benzema, ils peuvent se consoler avec un succès de gala à domicile contre l’Ajax de Luis Suárez (2-1), le 3 novembre 2010. Les buteurs se nomment Sammaritano et Langil. Fou. Puis, le rêve laisse place au cauchemar : Jeannot Fernandez préfère filer à Nancy à l’été 2011 pour assister de loin à la dégringolade de son AJA sous la houlette de Laurent Fournier, remplacé par Jean-Guy Wallemme en mars 2012, au point de glisser dans la zone rouge après l’hiver et de terminer la saison à la dernière place au classement, synonyme de relégation en Ligue 2. Saletés de montagnes russes. CG

Le XI qui a fait douter le Real Madrid de Mourinho (0-1) : Sorin – Hengbart, Coulibaly, Grichting, Dudka – Pedretti, N’Dinga – Contout (Jelen, 46e), Chafni (Quercia, 88e), Langil (A. Traoré, 78e) – Oliech. Entraîneur : Jean Fernandez.

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