Top 100 : Footballeurs fictifs (de 60 à 51)

Daisuke le self-made man. Fragile mentalement, asocial et angoissé, le jeune joueur de l’East Tokyo United (ETU) semblait loin d’une carrière de footballeur confirmé. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il a chauffé le synthétique de l’équipe réserve jusqu’à ses 20 ans. Mais comme l’indique son nom, Giant Killing est là pour renverser l’ordre établi. Affaiblir le grand, pour donner sa chance au petit. Et dans ce manga de Masaya Tsunamoto, axé sur la tactique et la psychologie (le mangaka étant lui-même un fan de José Mourinho), on est servi. Défenseur polyvalent, reconnu pour sa vitesse et capable de dépanner à la récupération ou en tant que latéral – David Alaba style – Daisuke Tsubaki cassera ses différents plafonds de verre, appuyé par son coach Takeshi Tatsumi, un ancien footballeur paumé (et personnage principal de l’œuvre) et son capitaine Shigeyuki Murakoshi. AB

Qu’est-il arrivé à Carlo Tavecchio, le 25 juillet 2014 ? Personne ne le saura jamais, et l’ancien président de la Fédération italienne de football a emporté ce secret avec lui, puisqu’il s’est éteint ce samedi 28 janvier. Le 25 juillet 2014, donc, Carlo Tavecchio est encore candidat à la présidence de la Fédé, après la démission de Giancarlo Abete au lendemain de l’élimination de l’Italie au premier tour du Mondial brésilien. Interrogé sur le grand nombre d’étrangers dans le football italien, Tavecchio a alors sorti une tirade insensée, sans queue ni tête. « Les problèmes d’accueil des étrangers sont une chose, les problèmes de jeu en sont une autre. L’Angleterre distingue les individus qui arrivent et décident s’ils ont le niveau pour les faire jouer. Nous, en Italie, on dit plutôt que ‘Opti Poba’ est venu ici, qu’avant, il mangeait des bananes et que maintenant, il est titulaire à la Lazio et c’est très bien. » Trop de choses à analyser dans cette décla. Qui est Opti Poba ? Un pote d’Optimus Prime ? Est-ce une attaque raciste frontale à Paul Pogba, arrivé en Italie en 2012 ? Un câble qui a sauté dans le cerveau ? Et que vient foutre la Lazio là-dedans ? Une enquête a en tout cas été ouverte pour racisme, mais est restée sans suite. Mieux : malgré ce dérapage total, Tavecchio a été élu président de la Fédération italienne quelques semaines plus tard… En tout cas, plus de huit ans après, on se demande bien quelle suite Opti Poba a su donner à sa carrière… EM

Six ans avant Taxi, il y donc eut Goal, la série diffusée sur Antenne 2 en 1992. Si le show, qui racontait les aventures de jeunes footballeurs en centre de formation, n’a pas marqué l’histoire de la fiction française, il a au moins permis à Frédéric Diefenthal, 24 ans à l’époque, de faire connaissance avec la jeunesse française. Et de rencontrer Edouard Montoute, qui sera son binôme dans la saga produite par Luc Besson. Le pitch ? Au bord des terrains de Clairefontaine, Luis Hernandez et ses potes seront confrontés aux joies de la vie de jeune sportif, autant qu’à ses affres. Diffusée dans l’émission Giga, la série servait surtout à faire patienter en attendant le cultissime Sauvé par le gong, tout en se demandant comment A2 avait pu remplacer Quoi de neuf docteur ? par les péripéties sans saveurs de ses jeunes à la masse musculaire suspecte. L’épopée ne durera qu’une saison, malgré la banane déjà culte de Fred Diefenthal, et sera remplacé par Seconde B. ME

Dans Olive et Tom, Mark Landers avait Danny Mellow, Olivier Atton avait Bruce Harper. Le copain, le fidèle lieutenant. Facile de les reconnaître : Mellow et Harper ont exactement la même tête. Copain d’Olivier dès les premiers épisodes, Bruce Harper est, au départ, le capitaine de la Newpie. Assez comique, parfois même guignolesque, Harper fait toujours marrer ses coéquipiers et est capable de leur redonner du baume au coeur quand l’équipe est malmenée. Il est la preuve vivante qu’un joueur, somme toute limité d’un point de vue technique, peut avoir sa place dans une bonne équipe. On se souvient tous avec nostalgie de son but contre son camp face à la Hot-Dog des frères Derrick (épisode 22), ou de son tir arrêté à une main par Thomas Price (épisode 5). Bref, peut-être le personnage le plus attachant du manga. EM

Au fond de la Guinée, dans son village de Makono, Bandian rêve d’une trajectoire à la Roger Milla. Le sorcier du village l’assure : il sera un champion. Le petit « Turbo » s’éclate sur les terrains vagues. Encore plus quand « Madame Aspirine », qui bosse pour Médecins sans frontière, lui offre un ballon en cuir. Le gamin part avec sa gonfle sous le bras pour Conakry, où il reçoit l’appui de son ami Bouba. Leur bromance, conjuguée à leur amour du ballon, les conduira en prison, mais l’homme d’affaires Béchir Bithar a repéré le talent du garçon. Malgré les réticences de sa famille, le destin de Bandian bascule définitivement lorsqu’il marque contre les Castors du Kenya. Les exploits du petit prodige arrivent jusqu’aux oreilles des clubs européens, et le jeune Guinéen quitte son pays. Tout juste arrivé à Orly, il monte dans un taxi, destination Saint-Étienne, pour poursuivre son rêve. Un Bandiamant brut, mis à l’honneur par un livre puis au cinéma. QB

Cal Casey, où l’illustration de l’Américain moyen des années 1990. Capitaine des Hurricanes, grand, blond, et coupe mulet en extra, Casey n’est effectivement là que pour faire le bien autour de lui, disperser le beau jeu à travers le monde et, surtout, empêcher les terribles Gorgones de Stavros Garkos de prendre le contrôle. D’après M6 Kid, ce coach en développement personnel californien est donc l’ami que tout gamin de 8 ans aurait aimé avoir. Cela dit, plus pour ses qualités de médiateur et son amour fraternel que ses capacités footballistiques. Il faut dire qu’hormis un short moulant des 90s et sa quasi-ressemblance avec Kurt Russel, difficile de trouver une réelle motivation sportive chez Cal Casey, puisqu’il ne touche que deux ballons par épisode ! Finalement, rien dans ce dessin animé n’est cliché. AB

Avec 79 penaltys inscrits, il est le meilleur buteur sur penalty de l’histoire du Real Madrid. Lui, c’est Penaldo, l’alter ego de Cristiano Ronaldo, inventé par ses haters pour chambrer le fait que le quintuple Ballon d’or marquait (trop) souvent sur penalty. Et les statistiques ont de quoi apporter de l’eau à leur moulin : Penaldo a en effet inscrit 20 buts sur penalty en Ligue des champions, soit autant que des joueurs de renom comme Fernando Torres, Ole Gunnar Solskjær ou Gareth Bale, eux aussi auteurs de 20 buts dans la compétition reine. Avec le maillot de la sélection portugaise, Penaldo en est à 17 réalisations, ce qui en fait le 14^e meilleur buteur de l’histoire de la sélection lusitanienne ! Le vendredi 25 novembre 2022, il est devenu, en marquant sur péno face au Ghana, le premier joueur à inscrire des penaltys dans trois Coupes du monde différentes. Bref, Penaldo est une légende de ce sport, mais un autre joueur est venu lui voler la vedette lors du Mondial 2022 : un certain Pessi, qui est devenu le premier joueur de l’histoire à inscrire 5 penaltys dans une seule édition de la Coupe du monde. Magnifique rivalité virtuelle. EM

Ériger Inazuma Eleven en véritable manga de sport serait légèrement exagéré. Coincé entre Eyeshield 21 et Shaman King, ce shônen signé Tenya Yabuno se pare en effet d’artifices en tout genre, de joueurs dotés de super-pouvoirs et d’autres trucs difficilement appréciables quand on a dépassé 14 ans. On y suit ainsi les aventures de l’école Raimon, une équipe nulle, incapable de battre sa rivale de la Royal Academy. Entre alors en scène Mark Evans (Endo Mamoru en VO), son gardien et capitaine, bandeau sur la tête façon Hugo Gatti, chargé de recruter de nouveaux talents pour aider les siens. Chose faite lorsqu’il rencontre Axel Blaze, le beau rebelle qui enchaîne but sur but. Et c’est à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur Evans, lui qui se muera même en libéro tant ses potes galèrent à enchaîner deux passes. En tout cas, si son équipe ne gagne pas et que lui est gardien : le coupable est tout trouvé… AB

Au tout début des années 2000, alors que Manchester City fait l’ascenseur entre la Premier League et la First Division, le septième art vient redonner un peu de couleurs à « l’autre » club de la ville. Adolescent renfermé, maltraité et moqué par d’autres élèves du collège, Jimmy ne rêve que d’une chose : jouer pour les Citizens. Sa vie change quand une femme lui offre une paire de chaussures, apparemment magiques. Couvé par un ancien joueur des Skyblues, Eric Wirral, entraîneur de l’équipe du collège, le jeune Anglais prend confiance en lui et se met à claquer des roulettes sur des terrains boueux au possible. Ce jour-là, il inscrit un but d’anthologie, de loin, qui surprend totalement le gardien. Tellement inattendu que le portier adverse était alors au téléphone. Il faut s’y habituer : avec Jimmy, le danger peut venir de n’importe où, et n’importe quand. À l’aise balle au pied, numéro 10 sur le dos, le gamin porte son équipe jusqu’en finale du tournoi interscolaire. Le match se joue à Maine Road. Dans « son » stade, Jimmy sort une masterclass de son chapeau avec un but et deux passes décisives pour permettre à Greenock de renverser Huntingdon. Un recruteur de United lui offre une place chez les Red Devils, mais le prodige refuse pour accepter la proposition de City. Et devinez quoi ? En fait, les fameuses chaussures n’avaient rien de magique… Un vrai conte de Grim’. QB

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