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Top 100 : Footballeurs fictifs (de 100 à 91)
Dessins animés, séries TV, films, jeux vidéo, bandes dessinées, romans, publicités... Il était temps de classer les 100 footballeurs et footballeuses fictifs les plus cultes, et parfois plus célèbres que de vrais footballeurs.
#100 - Sylvie, Trois Zéros
Sylvie – interprétée par l’immense Isabelle Nanty – est probablement le personnage le plus attachant du film Trois Zéros. Alors que son frère Alain Colonna se bat avec un autre agent pour les droits de Tibor Kovacs, Sylvie, elle, est entraîneur-joueuse à Arpajon dans un club de district féminin. Problème : elle est nulle. Que ce soit en coach – malgré son discours à la Aimé Jacquet et sa célèbre tirade « Il y a un très gros problème en défense ! Si ça continue, on va au devant de très grandes déconvenues » –, mais surtout en tant que gardienne où, à l’image d’Alphonse Areola, elle encaisse un but à chaque frappe adverse. Résultat, quand son frère reprend en main son équipe, il la fait asseoir sur le banc. Sauf que la nouvelle gardienne se blesse et c’est Sylvie qui entre pour stopper le penalty adverse. Ce qu’elle réussit contre toute attente en prenant le ballon en pleine poire. Comme toi plus jeune quand tu jouais avec ton grand frère et ses potes. Sauf qu’elle, elle n’a pas pleuré. SO
#99 - Carlos Oliveira, L'École des champions
Dans l’ombre d’Olive & Tom (même époque, diffusé aussi dans le Club Dorothée), L’École des champions a tenté de se faire une place dans le cœur des amateurs de football et d’animation. Les protagonistes étaient certes moins charismatiques que ceux d’Olive et Tom, mais certains personnages méritent tout de même leur place dans ce grand classement. Parmi eux, Carlos Oliveira. Capitaine de l’équipe brésilienne de Falcon Jr, numéro 10 floqué dans le dos, il est l’archétype du joueur brésilien. Carlos Oliveira semble légèrement inspiré de Sócrates. Il est en effet très technique (comment oublier son dribble « talonnade lobée + coup du sombrero » ou son arc-en-ciel lors du match face aux Ailes de Jupiter ?) et est doté d’une sacrée frappe de balle qui n’est pas sans rappeler celle de Roberto Carlos (ou le tir du Tigre de Mark Landers). Vrai personnage avec un flow énorme pour les années 1990. EM
#98 - Kady, Ma famille d’abord
La petite Kady Kyle s’est fixé un objectif modeste : « Je veux simplement marquer une fois cette année. » Son équipe des Robins connaît quelques turbulences avec un changement d’entraîneur en pleine saison. Exit la mère Janet, la Vahid Halilhodžić du Connecticut, qui demande à des gamines de 5 ans de faire des pompes à l’entraînement. Welcome au père Michael, bien plus souple, qui prépare ses joueuses en les faisant tirer sur une cible à l’effigie de leur ancienne coach. Les Robins se font dévorer lors de leur rencontre face aux terribles Blue Jays… mais Kady finit par sauver l’honneur de manière totalement involontaire, en se prenant un ballon sur la caboche dans les dernières secondes de jeu. Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. QB
#97 - Louca, Louca
Ça aurait pu être l’histoire d’un zikos dans un groupe de rock. Mais pour sa première BD, Bruno Dequier a finalement opté en 2010 pour l’histoire de Louca : un piètre footballeur qui va être entraîné par le fantôme de Nathan, un beau gosse à qui tout réussissait. Tout l’inverse du héros, plutôt du genre paresseux, menteur, et lourdaud avec les filles. Mais avec Nathan, élève intelligent à qui on promettait un avenir de footballeur pro, Louca va se dépasser. Et parvenir à conquérir un vrai public, puisque Dequier – qui a bossé comme animateur sur la série de films Moi, moche et méchant – a publié le dixième tome de Louca en octobre dernier. Entre-temps, son loser magnifique a réussi à se servir de ses pieds, empêchant l’équipe de foot du lycée André Franquin (l’homonyme du père de Spirou, de Gaston et du Marsupilami) de sombrer. Du grand Louca Modrić. MR
#96 - Ahito, Galactik Football
Gardien de but des Snow Kids dans Galactik Football, géniale série mélangeant science-fiction et football et dont on attend encore le dénouement, Ahito possède la particularité d’être narcoleptique… Ce qui lui joue parfois des tours, mais ne l’empêche pas de compter parmi les meilleurs portiers de la galaxie. Son principal fait d’armes ? Contraint – par son état – de céder sa place pour la finale de la Galactik Football Cup lors de la saison 2, Ahito entre finalement en jeu lors de la séance de tirs au but et permet aux siens de soulever la coupe pour la deuxième fois consécutive en s’envolant pour dévier sur le poteau la tentative de Luur, le coriace attaquant des Xenons, équipe de reptiles. En plus de ça, Ahito joue avec son frère jumeau, Thran, le défenseur : le rêve de beaucoup de footeux, finalement. JB
#95 - Dalie Desmarais-Rondeau, Tactik
Si elle n’a pas forcément percé en France, la série québécoise Tactik a été un carton de l’autre côté de l’Atlantique entre janvier 2009 et décembre 2013. Il faut dire que les producteurs n’y sont pas allés de main morte : 596 épisodes ont été diffusés, 60 pour la saison 1, 120 pour les saisons 2, 3, 4 et 5, et 56 pour la dernière. Le pitch de la série ? Simple : on suit la vie et l’évolution d’une bande d’adolescents, au travers, notamment, de la rivalité entre deux équipes de soccer : l’Épik (équipe de garçons) et l’Unik (équipe de filles). La « star » du programme se nomme Dalie Desmarais-Rondeau, elle est interprétée par l’actrice Frédérique Dufort. Joueuse de l’Unik, elle en devient la capitaine dès la saison 2, puis entraîneur-adjointe à partir de la saison 3. Rappelons tout de même qu’au début de la série, Dalie n’a jamais joué au foot de sa vie, et passe son temps à jouer de la flûte traversière. Elle peut en dire autant, Megan Rapinoe ? EM
#94 - Ted Carter, Olive et Tom
Personne ne sait vraiment s’il est bon, mais avec sa mono-dent qui occupe l’intégralité de sa bouche, il est clairement l’un des personnages les plus attachants d’Olive et Tom. Ted Carter, c’est ce joueur qui vous accompagne au début de votre carrière parce qu’il n’est pas trop mauvais, sur qui vous pouvez compter même, mais qui va rester sur le bas-côté dès que le niveau va s’élever. Élément majeur de la New Team, Ted Carter constitue un trio indéboulonnable avec Paul Diamond et Johnny Messon. Trois joueurs qui seront de parfaits intervenants dans un long portrait d’Olivier Atton. EM
#93 - Stefan Stanovic, Eric Castel
En 1979, le nouvel hebdomadaire Super As publie une série de bande dessinée de football franco-belge créée par l’auteur Raymond Reding, déjà auteur 15 ans plus tôt de la BD de foot Vincent Larcher. Son nom ? Eric Castel. C’est un succès immédiat, à tel point que deux mois après sa première apparition dans Super As, Eric Castel est édité en album, le premier d’une série de 15. Si l’on s’attardera plus tard sur le héros éponyme de la bande-dessinée, d’autres fortes têtes ont émergé et méritent donc leur place ici. C’est le cas du Yougoslave Stefan Stanovic. Arrivé au Barça en provenance de l’OGC Nice, vedette du club, Stanovic le moustachu ne s’entend pas franchement bien avec Eric Castel, les deux entretenant une véritable guerre d’égos. Mais à force d’exploits communs sur le terrain, les deux coéquipiers blaugrana vont devenir amis, tout ça sous la houlette du coach britannique C.B. Kerr. Le rival devenu copain, quel classique. EM
#92 - Tatami, Soccer Shootout
Sorti en France en 1995, Soccer Shootout est probablement la meilleure simulation de football sur Super Nintendo. Oui oui, mieux encore que les premiers FIFA. Avec son mode indoor, ses petits jeux d’entraînement et sa musique entêtante, Soccer Shootout a véritablement révolutionné le genre, grâce notamment à une jouabilité beaucoup plus arcade que tous les jeux de foot sortis jusque-là. Faute de licence, aucun vrai joueur n’était présent dans le jeu. Mais à la manière de Castolo, Roberto Larcos et Minanda quelques années plus tard dans PES, certains joueurs de Soccer Shootout sont restés mythiques. Parmi eux, le redoutable attaquant du Cameroun, baptisé… Tatami. Oui oui, comme le célèbre revêtement de sol japonais. Le rapport avec le Cameroun ? Aucun. À moins que… Il y avait bien à l’époque dans la sélection camerounaise un Stephen Tataw qui jouait… dans le championnat japonais ! Mais si les concepteurs du jeu sont allés jusque-là, c’est qu’ils sont vraiment complètement maboules… EM
#91 - Robert Hatch, À nous la victoire
Entre deux Rocky, Sylvester Stallone a troqué ses gants de boxe pour des crampons dans le film À nous la victoire. Et ici, le méchant n’est pas la Russie, mais l’Allemagne nazie. Stallone est d’ailleurs un prisonnier de guerre allié qui forme une équipe de football avec d’autres prisonniers pour y affronter une équipe allemande dans un match d’exhibition qui a lieu à Colombes dans une France occupée. Sauf que Robert Hatch (le perso que joue Stallone) compte bien profiter de cette rencontre pour s’évader avec ses coéquipiers. Alors tant pis s’il ne sait pas jouer au foot, Robert Hatch doit faire partie de cette équipe, même en qualité de gardien remplaçant. Finalement, le match se joue, Robert Hatch est sur le terrain et en plus il sort le grand jeu pour participer à la remontada des siens, menés 4-1 à la pause, en faisant de nombreux arrêts, faisant même une Ricardo 2004 en repoussant un penalty sans gants. Bon, en même temps, dans son équipe, il y avait de vrais footballeurs comme Bobby Moore, Osvaldo Ardiles ou Pelé, qui interprétait le caporal Luis Fernandez. Kamoulox. Ah, et spoiler : bien sûr qu’ils arrivent à s’évader. C’est Sylvester Stallone quand même. SO
Par Eric MAGGIORI, Adel BENTAHA, Steven OLIVEIRA, Quentin BALLUE et Jérémie BARON