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  • Top 100 : les buts contre son camp qui ont marqué l'histoire

Top 100 : CSC inoubliables (de 90 à 81)

Par Maxime Brigand, Florian Lefèvre, Valentin Lutz et Steven Oliveira

Faire une boulette est une chose, mais la sublimer sur le terrain, c'est tout un art. De Franck Queudrue à Apoula Edel, voici 100 buts contre son camp drôles, fous et parfois même magnifiques.

#90 - Djimi Traoré - 2005

Burnley – Liverpool (1-0), 18 janvier 2005

« Don’t blame it on the Biscan, Don’t blame it on the Hamann, Don’t blame it on the Finnan, Blame it on Traore. He just can’t, He just can’t, He just can’t control his feet. » Et si le chant des supporters de Liverpool sur Blame It on the Boogie des Jackson Five disait vrai ? En tout cas, face à Burnley au troisième tour de la FA Cup, l’international malien a prouvé la véracité des paroles en marquant contre son camp d’une sublime Madjer en 360 pour offrir la victoire aux Clarets (1-0). Une belle erreur qui sera vite oubliée puisque quelques mois plus tard, Djimi Traoré sera titulaire lors de la finale de Ligue des champions remportée face à l’AC Milan (3-3, 3-2 t.a.b.). Une finale lors de laquelle le latéral n’a pas marqué contre son camp et a su contrôler ses pieds. Habile.

#89 - Lauren - 2003

Manchester City-Arsenal (1-2), Premier League, 31 août 2003

Quand on perd le contrôle du véhicule, un accident est si vite arrivé… Lauren peut en témoigner. La scène se déroule au City of Manchester Stadium, c’est la 4e journée du championnat d’Angleterre, la rencontre oppose Manchester City à Arsenal, deux équipes invaincues. Voilà le constat : le défenseur des Gunners cavale vers son but sous la pression de Trevor Sinclair, pousse le ballon, s’emmêle les pinceaux et shoote du gauche devant David Seaman, témoin incrédule du carambolage. Pour sa défense, Lauren dira que Sinclair l’a bousculé, mais le but est validé. Qu’importe, Ljungberg et Wiltord permettent aux Gunners de l’emporter 1-2. Car, cette saison-là, rien n’arrêtera le bolide des Invincibles d’Arsenal.

#88 - Andoni Zubizarreta - 1998

Espagne-Nigeria (2-3), Coupe du monde, 13 juin 1998

Jusqu’ici tout va bien. Après 47 minutes de jeu, à Nantes, l’Espagne mène 2-1 et gère tranquillement son entrée dans le Mondial 98 face au Nigeria. Puis, badaboum : à un gros quart d’heure de la fin, les Super Eagles retournent la Beaujoire, bien aidés par un Andoni Zubizarreta cochon qui, sur un centre de Garba Lawal, fait tout et n’importe quoi. À savoir : un plongeon pas du tout maîtrisé, une déviation du genou et un but contre son camp. Cinq minutes plus tard, Sunday Oliseh enfonce le clou. Le Nigeria s’impose 3-2 et s’offre trois points précieux alors que l’Espagne terminera troisième du groupe C. À cause d’un Zubi baveux.

#87 - Steed Malbranque - 2007

Tottenham-Séville FC (2-2), C3, 12 avril 2007

Cette fois-ci, Andrés Palop n’est pas monté au corner, lui le gardien sévillan qui avait sauvé les siens de l’élimination en marquant à la 94e minute du 8e de finale retour face au Shakhtar Donetsk. Qualifié au terme de la prolongation face au Ukrainiens, Séville affronte Tottenham en quarts. On joue les premières minutes du match retour quand Christian Poulsen s’échappe du marquage au premier poteau pour frapper le cuir avec sa tignasse blonde. Le coup de tête ne semble même pas cadré, mais dans le doute, Steed Malbranque veut dégager son camp. Sauf que le Français n’a pas les yeux en face des trous pour frapper du gauche, et la balle part dans le but malgré la tentative de sauvetage de Robbie Keane en retourné. C’est pas faute d’avoir mis une sentinelle au premier et au deuxième poteau… Séville se qualifie ce soir-là à Londres et remportera sa deuxième Coupe UEFA.

#86 - John Boye - 2014

Portugal-Ghana (2-1), Coupe du monde, 26 juin 2014

Revoir ce Portugal-Ghana du Mondial brésilien, c’est goûter à des tranches de football savoureuses. Il y a cette barre transversale qui vibre quatre ans après le tir au but de Gyan au Soccer City de Johannesbourg. Il y a ce but d’Asamoah Gyan justement, pour conclure un centre sublime de l’exter’ envoyé par Kwadwo Asamoah. Il y a aussi Cristiano Ronaldo qui sort du terrain avec le masque, malgré son but et malgré la victoire, car le Portugal est éliminé à l’issue de la phase de poules. Et il y a cette 30e minute de jeu. Centre de Miguel Veloso… John Boye s’aventure dans un domaine incertain, à la lisière de la gymnastique et du karaté. Il veut dégager son camp du pied droit, mais au lieu de ça, le cuir rebondit sur son genou et file dans le petit filet. L’école rennaise, sans doute.

#85 - Anton Ondrus - 1976

Tchécoslovaquie-Pays-Bas (3-1, a.p.), Euro, 16 juin 1976

Deux ans après leur défaite en finale du Mondial 1974, les Pays-Bas de Michels déboulent à l’Euro 1976, organisé en Yougoslavie et articulé pour la dernière fois autour de quatre équipes seulement, avec l’envie de tout rafler. Avec une telle armée, difficile de s’avancer avec un autre objectif, et pourtant. Pourtant, en demi-finales, les Oranje se font dompter assez logiquement en 120 minutes par une Tchécoslovaquie supérieure (amen Jozef Móder). Un acteur principal dans l’affaire : Anton Ondruš, le capitaine mythique de l’escouade, auteur d’un gros coup de casque pour ouvrir le score, mais aussi d’une reprise monstrueuse dans son propre but. Pure merveille. Ondruš, Ondruš, ça c’est fort de fruit !

#84 - Javier Guzmán - 1970

Italie-Mexique (4-1), Coupe du monde, 14 juin 1970

Hôte du Mondial 1970, le Mexique profite de l’appui de son public pour réussir enfin à se qualifier en quarts de finale après six éliminations en phase de poules. Sauf que le dépucelage ne va pas être une partie de plaisir. Surtout pour le défenseur mexicain Javier Guzmán qui égalise pour l’Italie en taclant un centre au premier poteau au fond de ses propres filets. Le début de la fin pour le Mexique qui s’incline finalement 4-1. Seule bonne nouvelle pour celui qui se faisait surnommer El Kalimán, son erreur lui permet de devenir le premier joueur à inscrire un CSC en Coupe du monde devant son public. C’est toujours ça de pris.

#83 - Layvin Kurzawa - 2017

FC Barcelone-PSG (6-1), C1, 8 mars 2017

Vainqueur 4-0 du match aller, le Paris Saint-Germain se fait peur d’entrée de jeu au retour en encaissant un pion de Luis Suárez au bout de deux minutes. Avant de se mettre à suer à grosses gouttes juste avant la pause lorsque Andrés Iniesta vole le ballon dans les pieds de Marquinhos et transmet le cuir à… Layvin Kurzawa qui dévisse son dégagement qui termine au fond des filets. Un but à l’image de la soirée du PSG : incompréhensible. Et si le latéral parisien pense se rattraper au retour des vestiaires en offrant un but à Edinson Cavani, Sergi Roberto va surgir au bout du temps additionnel pour offrir une qualification inespérée au Barça. Et à Neymar son plus beau souvenir footballistique.

#82 - Jérémy Toulalan – 2010

OL-OM (5-5), Ligue 1, 8 novembre 2009

L’un des matchs les plus fous de l’histoire du championnat de France. Ce constat est déjà vrai ce 8 novembre, lorsque l’OL prend l’avantage 5-4 à l’orée du temps additionnel. Pourtant menés 4-2 à la 80e minute, les hommes de Claude Puel, emmenés par Lisandro López et Bastos, ont réussi un improbable retour en inscrivant trois buts en dix minutes. Mais Marseille n’a pas dit son dernier mot : à la suite d’une touche longue, le ballon est remis dans la boîte par Valbuena, et Lyon ne parvient pas à se dégager. Un centre marseillais est contré par Lloris, le cuir part en chandelle. À la retombée, Toulalan, déstabilisé, réalise une horizontale et pousse le ballon au fond de ses filets. Marseille est de retour, le score ne bougera plus, 5-5 ! Encore plus fou.

#81 - Sánchez – 1984

FC Barcelone – FC Metz (1-4), C2, 3 octobre 1984

Ce 3 octobre 1984, personne ne mise sur le FC Metz quand il se présente sur la pelouse du grand Barça de Schuster, qui l’a humilié en 16e de finale aller de la Coupe des coupes (4-2, dont un CSC de Sonor). Et encore moins quand Carrasco ouvre le score en faveur du Barça. Mais le club à la croix de Lorraine égalise vite, à la 38e minute, grâce à Kurbos. Une minute plus tard, l’intenable Allemand à moustache est à nouveau lancé dans la profondeur. Il centre en retrait pour Jules Bocandé… Surprise, Sánchez passe par là, se prend les pieds dans le tapis et détourne le ballon dans le but vide : 2-1 pour Metz. Le match bascule dans l’irrationnel, et les Grenats l’emportent 4-1 au Camp Nou. Metz que un club.

Par Maxime Brigand, Florian Lefèvre, Valentin Lutz et Steven Oliveira

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