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- Les célébrations de but qui ont marqué l'histoire
Top 100 : Célébrations mythiques (de 100 à 91)
À l'heure où le football se joue dans des stades vides et où il n'est plus possible de célébrer avec les joueurs, voici une sélection de 100 célébrations de but qui ont marqué l'histoire, chacune à leur façon. Au menu : des explosions de joie, actes provocateurs ou gestes politiques. Et d'énormes fails en prime.
#100 - La danse de Papa Bouba Diop
La danse de Papa Bouba Diop
France – Sénégal (0-1), Coupe du monde, 31 mai 2002
Papa Bouba Diop nous a quittés au mois de novembre dernier, à 42 ans, et les images de son but contre les Bleus champions du monde en titre ont tourné en boucle. Encore plus que sa frappe dans le but vide de Barthez, ce sont surtout les pas de danse géniaux des Sénégalais qui sont revenus dans nos mémoires. Premier buteur de l’histoire du Sénégal en Coupe du monde, Diop s’en va au poteau de corner, retire son maillot et le dépose par terre. Ses compatriotes le rejoignent et s’ensuivent plusieurs secondes de danse qui viennent extérioriser l’immense joie de tous les Sénégalais. Ferdinand Coly, l’un de ses coéquipiers, a raconté la scène pour So Foot : « Quand il marque, je le vois foncer vers le poteau de corner, enlever son maillot et se mettre à danser autour, avec d’autres joueurs qui arrivent pour danser autour du maillot. Bouba, le mec si posé, si calme, qui fête ça de cette façon… Il était tellement heureux ! C’était complètement improvisé, nous n’avions rien envisagé comme célébration. Ça me fait rire, mais je me dit aussi : « Ils sont fous, il faut vite se reconcentrer. Car derrière, ça va être la tempête. » Mais on a tenu bon. » Mythique, Papa.
#99 - Les tatouages caritatifs de Zlatan
Les tatouages caritatifs de Zlatan
PSG – Caen (2-2), Ligue 1, 14 février 2015
Arrogant, méprisant, hautain, irrespectueux, prétentieux. Dans l’imaginaire commun, les qualificatifs péjoratifs sont légion pour désigner l’homme Zlatan. Mais il y a bel et bien une chose qu’on ne peut retirer au Suédois : son implication dans différentes causes caritatives. Et sa célébration, face au Stade Malherbe, en est un exemple parfait. Toujours maître dans l’art de la communication, Ibra a utilisé son corps pour y inscrire, à l’encre éphémère, des dizaines de prénoms qui correspondent à une infime partie des 805 millions d’enfants dans le monde en situation de malnutrition. L’opération est préparée en concertation avec le Programme alimentaire mondial, l’organisme d’aide alimentaire de l’ONU. C’est ainsi qu’après son but, il se pose torse nu, au milieu du terrain du Parc des Princes, les bras en l’air et le regard noir. Quelques heures après la rencontre, le Suédois publiera un clip de sensibilisation, qui met en scène les images de sa célébration. Tout était parfait : l’intention, la réalisation, le message.
#98 - Le coup de boule dans le banc de Jacopo Violani
Jacopo Violani, le coup de boule dans le banc
Ponticelli – Riolo Terme (1-1), championnat régional italien, 9 février 2014
« J’ai agi par instinct et je dois dire qu’avec l’adrénaline que j’avais en moi, je n’ai pas ressenti de douleur. » Pas de mal de crâne donc, mais deux matchs de suspension et un banc en plexiglas à rembourser. C’est ce dont a hérité Jacopo Violani en éclatant littéralement la paroi en plexiglas protégeant le banc des remplaçants d’un coup de boule, après avoir inscrit un but dans la plus pure tradition du foot amateur. Un acte qui n’a pas fait marrer l’arbitre autant que plusieurs millions d’internautes : Violani, qui venait pourtant de signer son retour après deux mois éloigné des terrains, est expulsé dans la foulée. Mise au ban(c).
#97 - Le wrap de Giovane Élber
Le wrap de Giovane Élber
Bayern Munich – Wolfsburg (2-0), Bundesliga, 19 décembre 1998
On le sait, l’hiver est parfois rude en Bavière. Par chance, le Brésilien Giovane Élber, même transi de froid, n’était pas à court d’idées pour y remédier. Sa solution ? Un but de la tête pour solder la victoire du club bavarois face à Wolfsburg en décembre 1998 (2-0) et surtout, un enveloppement intégral dans le blason du Bayern disposé sur le côté de la pelouse pour fêter le tout et se réchauffer comme il se doit. That’s a wrap.
#96 - Le Shuffle de Lee Sharp
Le Shuffle de Lee Sharp
Lee Sharpe avait clairement un air de Tom Cruise : une belle gueule, un sourire d’acteur et un goût pour le show. Pas de cascades, mais une dégaine folle, des crochets courts et des célébrations, dont une en particulier, à laquelle il a même donné son nom : le fameux « Sharpey shuffle » . Une sorte de Macarena revisitée, avec un coup de bassin ravageur en conclusion, mais que Sir Alex détestait. Outre sa création, Sharpe était aussi capable de jouer les classiques, façon Elvis Presley, le poteau de corner en guise de micro. Malheureusement pour Sharpe, Ryan Giggs finit par émerger côté gauche à United et le pousse dehors. Le Shuffle est devenu obsolète.
#95 - L'aigle pro-albanais de Shaka et Shaqiri
L’aigle pro-albanais de Shaka et Shaqiri
Serbie – Suisse (1-2), Coupe du monde, 22 juin 2018
À 01:08
Rien de mieux qu’une Coupe du monde pour faire passer ses messages politiques. Auteur des deux réalisations suisses de la partie, Xhaka et Shaqiri – originaires du Kosovo – ont célébré en mimant des deux mains l’aigle du drapeau albanais : un geste polémique car considéré comme un symbole de défiance en Serbie, et prônant la Grande Albanie dont le but est de regrouper tous les Albanais des Balkans. Le Kosovo a déclaré son indépendance en 2008, et la tension est grande avec la Serbie depuis. En octobre 2014, un match entre les deux nations avait été interrompu après le survol d’un drone qui a entraîné une bagarre entre joueurs et supporters. Pendant la rencontre en 2018, les deux joueurs avaient d’ailleurs été sifflés par les supporters serbes. Bien que saluée au Kosovo, la célébration n’avait pas vraiment ravi les Suisses.
#94 - Il Violinista d'Alberto Gilardino
Il Violinista d’Alberto Gilardino
Italie – États-Unis (1-1), Coupe du monde, 17 juin 2006
Il n’y a pas à dire : toujours partant pour jouer la comédie et capable de délivrer une passe exquise pour sceller la victoire de l’Italie en demi-finales de Coupe du monde, Alberto Gilardino est un artiste. Et plus exactement, un violoniste. Face aux États-Unis, lors de la Coupe du monde 2006, Andrea Pirlo, en chef d’orchestre, s’était chargé de donner le « la » au Gunther Love du violon qui n’a plus eu ensuite qu’à pousser le ballon au fond des filets et à jouer un petit air de musique, archer à la main. Réglé comme du papier à musique.
#93 - Le strike de Hidetoshi Wakui
Le strike de Hidetoshi Wakui
JK Nõmme Kalju – FC Flora (1-1), Championnat d’Estonie, 22 mars 2014
Peut-être Hidetoshi Wakui voulait-il sur ce coup impressionner Neil Warnock, qui se faisait un malin plaisir d’emmener ses équipes au bowling – en imposant à chacun de mettre un billet en jeu, bien entendu –, où il était capable d’atteindre les 250 points. On salue en tout cas le beau strike du Japonais, avec une mention spéciale pour le petit piétinement pré-lancer. À tester lors de la prochaine soirée team building.
#92 - La Panthère de Bafé Gomis
La Panthère de Bafé Gomis
Tout est parti d’un pari avec Fousseni Diawara, raconte Gomis au Parisien, en marge d’un match de Coupe de la Ligue face à l’OM. Le Malien lance alors un défi au jeune Bafé en début de carrière : celui de célébrer son prochain but avec les Verts en imitant la panthère pour rendre hommage à Salif Keita, ancien joueur de l’ASSE justement surnommé la Panthère noire. Une véritable signature qui n’a plus jamais quitté l’ancien international français, de Geoffroy-Guichard à Gerland, en passant par Swansea, l’Arabie saoudite, ou encore le Vélodrome. À tel point que le geste est devenu l’une des célébrations les plus mythiques du championnat de France. Et après 122 réalisations dans l’Hexagone, Bafé a pu racler ses genoux sur à peu près toutes les pelouses du championnat.
#91 - Le Hotline Bling d'Antoine Griezmann
Le Hotline Bling d’Antoine Griezmann
France – Irlande (2-1), Euro, 26 juin 2016
Ah, ces bons souvenirs de l’été 2016, ces Irlandais fous dans les villes, la bière et les fêtes, et puis cette danse un peu bizarre d’Antoine Griezmann et son allure de premier de la classe, cheveux courts parfaitement coiffés. Car oui, cet été-là, alors qu’il marche sur l’eau et que la France trouve en lui une nouvelle coqueluche, Tonio célèbre ses buts face à l’Irlande (2-1) et l’Allemagne (0-2) en détournant une danse de Drake, tirée du titre « Hotline Bling » . Alors d’accord, ce n’est peut-être pas la célébration la plus classe de l’histoire, mais elle aura marqué le renouveau de l’équipe de France. Et que personne ne nous dise qu’il ne l’a pas reproduite, à un moment ou à un autre.
Par Victor Launay, Valentin Lutz et Arthur Stroebele