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- Les célébrations de but qui ont marqué l'histoire
Top 100 : Célébrations mythiques (de 90 à 81)
À l'heure où le football se joue dans des stades vides et où il n'est plus possible de célébrer avec les joueurs, voici une sélection de 100 célébrations de but qui ont marqué l'histoire, chacune à leur façon. Au menu : des explosions de joie, actes provocateurs ou gestes politiques. Et d'énormes fails en prime.
#90 - La droite de Ciccio Caputo
La droite de Ciccio Caputo
Bari – Cesena (1-1), Serie A, 28 novembre 2010
Chez certains, la bière a plutôt tendance à échauffer les esprits, mais elle a visiblement apaisé Ciccio Caputo. Le buteur italien, qui a lancé sa brasserie Birra Pagnotta à Altamura dans les Pouilles, fête maintenant plus tranquillement ses buts, en mimant une descente de pinte ou en délivrant un message de soutien pré-confinement aux Italiens sur une feuille brandie aux caméras. Ce ne sera sûrement pas pour déplaire à Emanuel Rivas, ancien coéquipier de Caputo à Bari, qui avait pris une belle droite alors qu’il venait juste congratuler l’actuel joueur de Sassuolo pour son but inscrit face à Cesena. Ciccio Cadillac.
#89 - Le père Noël de Machado et Payet
Le père Noël de Machado et Payet
Toulouse FC – Lorient (3-0), Ligue 1, 18 décembre 2010 / OM – Nîmes (3-1), Ligue 1, 21 décembre 2019
Deux nouveaux membres pour le gang des Père Noël. Une célébration qui, quoique légère, mais avant tout de saison, demande une once de préméditation : le Portugais le confiait à La Dépêche du Midi après la rencontre, il avait préparé le coup en cachant ce bonnet violet… dans son short. Et c’est ainsi qu’on pense à toutes ces célébrations préparées qui n’ont jamais eu lieu. Neuf ans plus tard, Payet l’a ressortie des cartons, sans toutefois oser le supplément short. Mais après tout, quand on distribue autant de caviars, c’est bien normal de se prendre pour Santa.
#88 - La danse des fesses de Robert Kidiaba
La danse des fesses de Robert Kidiaba
RD Congo / TP Mazembe
Intitulé comme ceci, la célébration du gardien des Léopards pourrait très vite laisser penser qu’il est un fan assidu de Nicki Minaj ou autres professionnels du twerk. Mais avec Robert Kidiaba, il n’est pas question de danse sexy, mais bel et bien d’une danse de la joie unique sur un terrain de football : le gardien de but fêtait les buts de ses coéquipiers en rebondissant inlassablement sur ses fesses. Amusante, la célébration est aussi une vraie performance physique, puisque parvenir à multiplier les rebonds nécessite des abdominaux à faire pâlir Cristiano Ronaldo. Kidiaba l’avoue lui-même : au départ, le geste lui servait surtout à travailler sa musculature. Et si le geste fait avant tout sourire, il ne peut pas occulter la belle carrière du gardien historique du Tout Puissant Mazembe qui a fini troisième de la CAN 2015, à 39 ans.
#87 - Le pouce de Francesco Totti
Le pouce de Francesco Totti
Italie – Australie (1-0), Coupe du monde, 26 juin 2006
D’habitude, les joueurs le font pour célébrer un heureux évènement. Une célébration éphémère, qui s’accompagne parfois du ballon sous le maillot pour mimer l’arrivée d’un enfant. Il Capitano, lui, l’a fait pour célébrer la quasi-totalité de ses réalisations. Pas vraiment une ode à la natalité, on croirait plutôt déceler une ode à l’enfance, à l’âge où son amour naïf pour le football est né. Alors, bien sûr, Totti le dédie à ses enfants, mais la répétition du geste traduit peut-être un message plus profond. Et puis, pour un empereur romain, les gestes du pouce ont beau être anodins, ils étaient très souvent lourds de conséquences.
#86 - Les bandelettes de Toifilou Maoulida
Les bandelettes de Toifilou Maoulida
En plus d’avoir l’un des prénoms les plus stylés de l’histoire du championnat de France, Toifilou Maoulida l’a aussi marqué de son empreinte grâce à ses fameuses bandelettes. Sorties des chaussettes du Mahorais, une centaine de bandelettes ont été présentées par Toifilou face caméra pour envoyer des casse-dédi en pagaille à Mayotte, aux supporters, à ses clubs ou encore annoncer « I’m back » . En bandelettes organisées.
#85 - Le combat de boxe de Bajram Fetai
Le combat de boxe de Bajram Fetai
Silkeborg – FC Nordsjælland (1-0), Superliga, 7 novembre 2010
Cette célébration est réputée pour être l’une des plus violentes jamais vues sur un terrain de football. Son auteur, Fetai, avait en fait un petit message à faire passer : alors qu’il évoluait quelques années auparavant à Silkeborg (D1 danoise), il avait été renvoyé en 2006 par son club à la suite d’une bagarre. Or, ce 7 novembre 2010, alors qu’il porte désormais les couleurs de Nordsjælland, il se retrouve face à son ancien club. L’occasion est trop belle pour se faire justice : le Macédonien mime un boxeur enragé qui décoche une droite dans la tête de cinq coéquipiers. Tous tombent au sol dans une chorégraphie parfaite. Mais l’un d’eux se relève, mime un flingue et lui assène une balle dans la tête. Fetai tombe, mort. Fin de la « célébration » et reprise du match !
#84 - Le plongeon juste en face de David Moyes de Luis Suárez
Le plongeon juste en face de David Moyes de Luis Suárez
Everton – Liverpool (2-2), Premier League, 28 octobre 2012
Dans le genre provocation ultime, on a rarement vu mieux en Premier League. Parce que c’est une réponse personnelle et parce que c’est un derby mythique. Il faut dire que David Moyes l’avait un peu cherché, car en marge de ce derby de la Mersey 2012 entre Liverpool et Everton, le manager des Toffees avait martelé à qui voulait l’entendre que Luis Suárez multipliait les simulations. Mais il ne faut jamais trop chauffer le Pistolero, qui ne tarde pas à se venger. Juste après avoir inscrit le deuxième but des Reds, le buteur uruguayen se précipite vers le banc de David Moyes et réalise un fantastique plongeon juste devant lui. Coup dur. Il ne manquait qu’une chose : la victoire, car Liverpool finit par concéder le nul 2-2. Le crime était presque parfait.
#83 - Les oreilles bouchées de Memphis Depay
Les oreilles bouchées de Memphis Depay
OM – OL (2-3), Ligue 1, 18 mars 2018
90e minute. Au terme d’un OL-OM tendu, Depay achève finalement l’OM d’un coup de tête qui atterrit dans le petit filet de Mandanda et qui permet aux Gones d’arracher la victoire au Vélodrome (2-3). Le Néerlandais arrache ensuite son maillot, pas effrayé par la clim’ qu’il vient d’allumer dans le stade, et contracte les muscles alors que son arcade dégouline de sang. Sans oublier de se boucher les oreilles, comme à son habitude. Une célébration bien badass, histoire de rappeler qu’on ne se met pas en travers de la route de Memphis.
#82 - Le chien de Finidi George
Le chien de Finidi George
Grèce – Nigeria (0-2), Coupe du monde, 1er juillet 1994
Peut-être l’une des pires célébrations de l’histoire. Oser imiter un chien qui lève la patte sur le terrain, en pleine Coupe du monde 1994 aux États-Unis, c’est à la fois osé et totalement étrange. Mais s’il avait célébré d’un simple poing serré, peut-être que personne ne se serait souvenu de ce but, par ailleurs très joli. La célébration a même inspiré Dries Mertens qui a lui aussi reproduit la miction canine après un but pour le Napoli face à la Roma en 2017. En hommage à sa chienne Juliette… et à Finidi George, bien évidemment.
#81 - Les larmes de Frank Lampard
Les larmes de Frank Lampard
Chelsea – Liverpool (3-2), Ligue des champions, 30 avril 2008
Quelques jours après le décès de sa mère Pat, Frank Lampard joue à Londres la demi-finale retour de Ligue des champions face aux Reds de Steven Gerrard. Une double confrontation épique, une prolongation et un penalty décisif du capitaine, qui s’écroule ensuite en larmes sur la pelouse de Stamford Bridge. Inoubliable.
Par Victor Launay, Valentin Lutz et Arthur Stroebele