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- Les célébrations de but qui ont marqué l'histoire
Top 100 : Célébrations mythiques (de 60 à 51)
À l'heure où le football se joue dans des stades vides et où il n'est plus possible de célébrer avec les joueurs, voici une sélection de 100 célébrations de but qui ont marqué l'histoire, chacune à leur façon. Au menu : des explosions de joie, actes provocateurs ou gestes politiques. Et d'énormes fails en prime.
#60 - La leçon de Jimmy Bullard
La leçon de Jimmy Bullard
Manchester City – Hull City (1-1), Premier League, 28 novembre 2009
Se prendre une leçon sur le terrain est une chose qui peut arriver à tout footballeur professionnel. S’en prendre une autre par son entraîneur, à la fin du match tout en étant assis sur la pelouse, c’est bien différent. L’épisode sent bon le foot amateur du dimanche quand votre équipe a pris 7 buts en première mi-temps à cause d’un gardien pas réveillé et d’un latéral arrivé 25 minutes après le début du match. C’est pourtant ce qui est arrivé à Hull City lors d’une raclée 5 à 1 reçue sur la pelouse des Citizens, en 2008. Phil Brown, manager des Tigers, avait humilié ses propres joueurs en faisant la causerie à même le terrain. Un an après, Jimmy Bullard n’avait semble-t-il pas digéré l’épisode : lorsque le milieu égalise à City, il s’empresse de mettre ses coéquipiers au sol et rejoue la scène mythique pour célébrer son but. Beau joueur, Brown – toujours coach de Hull à l’époque – avait salué la performance après la rencontre : « Le timing est l’essentiel d’une bonne comédie : et là, c’était une fantastique célébration. » Attention au boulard, pour Jimmy.
#59 - La carabine d'Edinson Cavani
La carabine d’Edinson Cavani
Lens – PSG (1-3), Ligue 1, 17 octobre 2014
« Je suis El Matador, non ? Je ne changerai jamais de célébration, c’est sûr. Je l’ai fait dans d’autres matchs, et je n’ai jamais été inquiété. » Jamais, jusqu’à Monsieur Rainville. Car le 17 octobre 2014, l’arbitre nîmois ne goûte que très peu la célébration d’Edinson Cavani, qui mime un tir de carabine vers les supporters lensois. L’homme en turquoise adresse un carton jaune à l’Uruguayen, puis l’expulse pour un geste apparemment déplacé. Mais le buteur parisien s’en fout et reproduit par la suite à plusieurs reprises son fusil, parfois en visant le sol. Car oui, il est le Matador, et rien ne peut lui résister. Même pas une motte de terre.
#58 - Le robot de Peter Crouch
Le robot de Peter Crouch
Angleterre – Hongrie (3-1), amical, 30 mai 2006
Non, ce n’est pas chez Cyberdog – le magasin « futuriste » de Camden où tu avais acheté un gadget fluorescent pour briller en soirée ; l’époque où tu buvais encore de la manzana – que Peter Crouch a eu l’idée de sa mythique célébration du robot. Mais lors d’une soirée chez David Beckham, organisée dans le cadre de l’émission David and Victoria Beckham’s World Cup Party. Alors attablé avec Carragher, Owen et Gerrard, le longiligne attaquant se lève pour aller pisser et cherche à amuser la galerie au passage. Sur le chemin, il commence à se désarticuler pour imiter le robot et danse ainsi. Dans l’hilarité générale, Carragher a cependant trouvé le moyen de dire au cameraman de capter la scène, que David Beckham choisira de conserver au montage. Ensuite diffusée, la danse du robot crée le buzz, et les joueurs encouragent alors Crouch à la refaire sur le terrain. Ce sera chose faite par l’attaquant lors de la rencontre face à la Hongrie en préparation de la Coupe du monde. Il la fera de nouveau ensuite sur d’autres buts, mais en s’assurant de ne pas en abuser. « Pour ne pas tuer la magie. » C’est réussi.
#57 - La chenille messine
La chenille messine
Pour toutes les fois où la chenille a rampé sur les champs de patates de D1
A 04:32
On a peut-être tendance à l’oublier, mais à une époque pas si lointaine, dans les années 1990 précisément, le FC Metz était l’une des meilleures équipes de France. De cette époque dorée, il ne reste qu’une Coupe de la Ligue, arrachée en 1996, un titre en carton de vice-champion de France en 1998 (que les Grenats cèdent à Lens pour cinq petits buts au goal average) et surtout, une célébration venue d’ailleurs : la fameuse et indescriptible chenille, apparue lors de la saison 1995-1996, probablement à l’occasion d’une victoire contre l’AJ Auxerre. Régulièrement conduite par Robert Pirès, la chenille a accompagné les plus belles années du club à la croix de Lorraine, avant de renaître, épisodiquement, en 2007 ou en 2013. Bref, la classe.
#56 - Le vieillard de Samuel Eto'o
Le vieillard de Samuel Eto’o
Chelsea – Tottenham (4-0), Premier League, 8 mars 2014
A 03:40
Quand Samuel Eto’o n’aime pas son entraîneur, il n’a jamais hésité à lui faire savoir publiquement. L’épisode mythique face au « petit joueur » qu’était Guardiola en est un exemple. L’autre remonte à 2014, quand José Mourinho semblait douter de l’âge du Camerounais : « Samuel Eto’o ? Il a quoi ? 32 ans, peut-être 35, je ne sais pas » , avait-il osé dans des propos captés par Canal + en off puis diffusés. Très logiquement touché, Eto’o a répondu à son entraîneur par une drôlissime célébration face aux Spurs : le mime d’un vieillard qui a besoin du poteau de corner pour rester debout, et se touchant le dos courbé par les années. Aussi bon face au but que dans la répartie, ce vieux Samuel. Enfin, ce Samuel.
#55 - Les bras en croix de Wayne Rooney
Les bras en croix de Wayne Rooney
Manchester United – Manchester City (2-1), Premier League, 12 février 2011
Le poteau de corner est clairement un spot de choix quand il s’agit de célébrer un but d’anthologie. Wayne Rooney ne s’y est pas trompé quand il s’agissait de fêter sa bicyclette décisive et mythique face aux Citizens, ennemis jurés défaits ce 12 février 2011 deux buts à un. Old Trafford levé et les fans hurlant à gorges déployés, le Red Devil n’avait plus qu’à s’y placer, mettre les bras en croix et regarder vers le ciel pour s’enivrer de la clameur du stade. Wayne’s world.
#54 - Le câlin à la Nonna d'Alessandro Florenzi
Le câlin à la Nonna d’Alessandro Florenzi
AS Roma – Cagliari (2-0), Serie A, 21 septembre 2014
Quand certains vont chercher les ballons en tribunes, d’autres y trouvent leur grand-mère. C’est l’instant mignon de ce top 100, alors profitez-en. Les fêtes de fin d’année sont là, et dites à vos grands-parents que vous les aimez ! Pour ça, pas la peine de reprendre un ballon contré de Gervinho et d’envoyer une mine au fond des filets devant 40 000 supporters en folie dans le Stadio Olimpico. Non, il suffit juste de profiter d’une accalmie entre le repas et la bûche. Quoi qu’il en soit, la nonna de Florenzi se souviendra de son premier match au stade : elle a pu y admirer le jeu chatoyant de la Roma de Rudi Garcia et recevoir un joli câlin de son petit-fils adoré, buteur face à Cagliari. Et ça, ça vaut (presque) toutes les étreintes du monde.
#53 - Le doigt levé d’Alan Shearer
Le doigt levé d’Alan Shearer
Sunderland-Newcastle (1-4), Premier League, 17 avril 2006
Quand on érige une statue de vous en train de célébrer, c’est d’une part que vous avez une jolie carrière, et de l’autre que votre célébration valait le détour. Ce doigt pointé vers le ciel, donc représenté en bronze devant le St James’ Park de Newcastle (avec qui il a inscrit 206 buts entre 1996 et 2006), n’a rien d’extravagant en soi. Pourtant, c’est un mythe et il diffère un tout petit peu de sa chorégraphie habituelle : là, c’est le doigt, mais habituellement, c’était juste la main en l’air. Celle du doigt n’a été faite qu’une seule fois par l’illustre attaquant, lors de son dernier match avec les Magpies, à Sunderland en avril 2006. Pour le symbole, priorité au doigt.
#52 - La chevauchée du Kun Agüero
La chevauchée du Kun Agüero
A 08:26
« Agüeroooooooooooooooo ! » Évidemment, les mots ont manqué au commentateur de la Sky Sports au moment où l’Argentin offre le titre à City… 93e minute, Manchester United vient de gagner à Sunderland et son rival peine contre les Queens Park Rangers à domicile. Dans quelques minutes, ils seront champions d’Angleterre. Sauf que Sergio a surgi. Un enchaînement de classe, un missile au fond des filets, et puis, la folie. Le ballon avait à peine transpercé les filets qu’Agüero n’avait déjà plus son maillot sur le dos, maillot qu’il fait voler au-dessus de lui comme une vulgaire toupie. Il était entré dans une transe indescriptible, hurlant son bonheur avec les supporters de l’Etihad, eux aussi dans une autre dimension. Quelques instants plus tard, il disparaissait sous ses coéquipiers, formant une montagne humaine dont on devine que peu de joues, en son seing, étaient encore étanches…
#51 - « Casse la démarche » de Samuel Umtiti
« Casse la démarche » de Samuel Umtiti
France – Belgique (1-0), Coupe du monde, 10 juillet 2018
Elle restera, à tout jamais, la célébration iconique de ce Mondial 2018 pour les Bleus. Sortie de nulle part, incohérente à souhait et bonne à faire pâlir tous les invertébrés de la planète : Big Sam a cassé la démarche, en plus du game. Évidemment, le Barcelonais ne pensait pas créer un monstre ce soir-là : c’est pourtant à cause de lui que tout le monde s’essaye à casser la démarche dès que les premiers beuglements de Vegedream sont crachés des enceintes. Mais personne n’arrive à la cheville de l’homme qui n’a plus de genou depuis son été russe. Merci pour ce moment, Sam’.
Par Victor Launay, Valentin Lutz et Arthur Stroebele