- Top
- Les célébrations de but qui ont marqué l'histoire
Top 100 : Célébrations mythiques (de 30 à 21)
À l'heure où le football se joue dans des stades vides et où il n'est plus possible de célébrer avec les joueurs, voici une sélection de 100 célébrations de but qui ont marqué l'histoire, chacune à leur façon. Au menu : des explosions de joie, actes provocateurs ou gestes politiques. Et d'énormes fails en prime.
#30 - Les folies du FC Stjarnan
Les folies du FC Stjarnan
Pour toute leur œuvre : héroïques
S’il y avait un jour un concours pour élire les acteurs les plus tarés du football mondial, les joueurs de l’obscur FC Stjarnan y figureraient en favoris. Moins pour leur comportement ou pour leur niveau de jeu, que pour leur capacité à célébrer leurs buts de la manière la plus dingue. Car oui, les Islandais de Stjarnan sont des virtuoses de la coordination et du travail d’équipe : et voilà que le buteur en vient à pêcher l’un de ses coéquipiers, dont l’imitation du poisson hors de l’eau est quasi parfaite. Un exemple parmi tant d’autres pour ces grands malades qui ont déjà reproduit un coureur pédalant sur un vélo, un homme assis sur le trône pour un petit pipi, et même un accouchement. Des grands malades, on vous dit.
#29 - La galipette de Michael Thomas
La galipette de Michael Thomas
Liverpool – Arsenal (0-2), Championnat d’Angleterre, 26 mai 1989
Ce Liverpool-Arsenal 1989, c’est un match d’anthologie, de l’émotion en barre, une fin cruelle pour un Liverpool magnifique qui perdra le titre lors de cette « finale » du championnat anglais, six semaines après la tragédie de Hillsborough. C’est aussi Michael Thomas et son contrôle à moitié raté, un contre favorable puis un face-à-face avec Grobelaar à l’avantage du Gunner. Dans la mémoire de beaucoup, c’est surtout une célébration complètement dingo, à la hauteur de l’intensité du moment, qui voit Thomas faire une galipette suivie d’un sursaut indescriptible, entre le saut de crapaud et un mouvement de perchiste. Si l’on choisit la deuxième option, on peut dire que la barre est passée, même si elle était haute : Arsenal est champion d’Angleterre. À Anfield.
#28 - L’instant karma de Ruud van Nistelrooy
L’instant karma de Ruud van Nistelrooy
Pays-Bas – Andorre (4-0), qualifications pour la Coupe du monde, 7 septembre 2005
Il faut toujours faire attention aux conséquences potentielles de ses actions, car le retour de bâton peut arriver très vite. Surtout quand on s’appelle Antoni Lima, qu’on est footballeur professionnel, qu’on joue pour l’Andorre et qu’on affronte les Pays-Bas. Ce brave Antoni aurait en tout cas dû réfléchir un peu plus longtemps au moment d’aller chambrer un Ruud van Nistelrooy qui vient de rater un penalty, alors que le score est déjà pourtant de 3-0. Car l’attaquant néerlandais n’oublie pas, ne pardonne pas. À la 89e minute, il trouve la faille, va tranquillement se planter juste devant Lima et lève les bras en signe de triomphe. Dans l’affaire, Van Nistelrooy récupère un carton jaune, une réputation de sale gosse et une belle place dans le classement des célébrations les plus mythiques de l’histoire. Quant à Antoni Lima, une belle preuve que le karma existe, et qu’il ne vaut mieux pas le provoquer inutilement.
#27 - Le doigt levé de Ronaldo
Le doigt levé de Ronaldo (le vrai)
Pour le retour d’Il Fenomeno
Tout le monde l’annonçait cramé alors qu’il avait à peine 25 ans, victime de blessures à répétition. Pourtant Ronaldo a fait du Mondial 2002 le sien, inscrivant huit buts en sept matchs – dont deux en finale –, et emmenant la sélection brésilienne décrocher sa cinquième étoile. De cette Coupe du monde de Ronaldo, on retiendra le sourire retrouvé, une expérimentation capillaire qui poussa tous les gamins de moins de douze ans à arborer la pire coupe de cheveux de leur existence et une célébration. L’index agité légèrement en l’air qui semble nous dire « Faites attention, vous vous êtes déjà trompé, et vous n’êtes pas encore au bout de vos surprises » . Il Fenomeno est de retour.
#26 - L'arabesque de Leopoldo Luque
L’arabesque de Leopoldo Luque
Argentine – Pays-Bas (3-1), Coupe du monde, 25 juin 1978
A 04:13
Au cours de la Coupe du monde 1978, le bon Leopoldo Luque est souvent resté dans l’ombre du grand Mario Kempes, malgré ses quatre buts. Et pourtant, celui qui est alors attaquant à River Plate va réussir à voler la vedette au Matador sur un but qu’il n’a même pas marqué, en finale de la Coupe du monde 1978. Et pour cause, c’est bien Mario Kempes qui pousse le ballon au fond des filets sur le deuxième but argentin, mais c’est Luque qui s’illustre : sur le cliché aujourd’hui mythique du but, l’attaquant argentin, en arrière-plan, est immortalisé en pleine arabesque, dans une pose qui défie les lois de la physique, et s’impose parmi les meilleurs sujets de photographie de football de l’histoire. Et ça, Mario Kempes ne pourra jamais lui voler non plus.
#25 - Le grand n'importe quoi du môme
Le grand n’importe quoi du môme
Espagne – France (1-3), Coupe du monde, 27 juin 2006
Franck Ribéry aimait courir, c’est entendu. De là à traverser le terrain en aller-retour pour aller crucifier Casillas et célébrer son premier but en sélection avec le banc français en exactement 18 secondes, il y avait un grand pas. Que le « môme » n’a pas hésité à franchir à la 40e minute de ce quart de finale France-Espagne de la Coupe du monde 2006. Il y a là tout ce qui avait fait la popularité de Frankiki : la spontanéité, l’absence de calcul et la folie du type sorti de nulle part qui ne savait pas trop ce qu’il foutait là. Ribéry court, toise la caméra, fait l’avion, exhorte ses coéquipiers à le rejoindre, puis saute dans les bras du premier venu, bref, il fait n’importe quoi. Et il n’y a finalement rien de mieux pour célébrer un but d’anthologie, magnifié par le si grand Thierry Gilardi. Que Francky honorera, juste après son décès, avec une autre belle célébration en découvrant un T-shirt sur lequel le natif de Boulogne a (mal) écrit : « Pour mon pote Hicham et Mr. Gilardi » . C’était quand même beau la Francky mania.
#24 - Le T-Shirt de Robbie Fowler
Le T-Shirt de Robbie Fowler
Liverpool – Brann Bergen (6-1), Coupe des coupes, 25 mars 1996
Dans la Mersey, Fowler n’est pas surnommé « God » pour rien. Il y a bien sûr les buts, qu’il a enfilés comme les couleurs sur un collier de perles de 1992 à 2001 et de 2006 à 2007, son goût de la provocation qui faisait bien marrer les Scousers, mais aussi, et surtout, sa certitude de ne pas être n’importe où. Le 25 mars 1997, à l’occasion d’une rencontre de Coupe des coupes entre ses Reds et Brann Bergen, Fowler marque et soulève son maillot : en dessous, un T-shirt dédié aux « 500 dockers virés depuis 1995 » . C’est qu’à l’époque, les dockers de Liverpool, frappés par les réformes économiques qui visent à la baisse du coût du travail du Thatchérisme et du Blairisme, sont en grève depuis 1995 et le resteront d’ailleurs jusqu’en 1998. Le natif de Toxteth, un quartier prolo de… Liverpool, ne peut laisser passer l’occasion de témoigner son soutien aux dockers et sera sanctionné par l’UEFA et par la Fédération. Lui n’en a rien à foutre. Et pour cause : Liverpool n’est pas un club comme les autres, mais Robbie était fait pour lui.
#23 - Le doigt sur la bouche de Raúl
Le doigt sur la bouche de Raúl
FC Barcelone – Real Madrid (2-2), Liga, 13 octobre 1999
Peu de gens ont réussi à faire taire le Camp Nou, et parmi les joueurs du Real Madrid, il y en a encore moins. Et dans cette courte liste, comme une évidence, il y a le nom de Raúl. Le 13 octobre 1999, l’enfant du club égalise à 2-2 à la 86e minute de jeu d’un subtil piqué et climatise un stade qui a longtemps cru à la victoire de son équipe. Mais l’attaquant madrilène ne s’arrête pas là et s’en va célébrer son but, un doigt rageur sur la bouche, devant des supporters à qui il intime l’ordre de la fermer. Mission accomplie : le Camp Nou reste silencieux comme jamais. Mythique Raúl.
#22 - Le repos de Brian Laudrup
Le repos de Brian Laudrup
Brésil – Danemark (3-2), Coupe du monde, 3 juillet 1998
Lors de ce quart de finale de Coupe du monde, Brian n’était pas dans la cuisine, mais plutôt dans son salon. Après son égalisation contre le Brésil (2-2), le cadet des Laudrup décide en effet de fêter son but comme s’il était calé dans son canapé, allongé de tout son long et la tête soutenue par le coude. Le Danois a fait plaisir à son fils, qui lui avait dit juste avant la rencontre qu’il trouvait ennuyeux que son paternel fête toujours ses buts de la même manière. Sur ce coup, peut-être Laudrup s’est-il inspiré de Platini, qui avait déjà réalisé le même geste, non pas pour célébrer, mais pour faire part de la déception de s’être vu refuser un but génial. Contre Argentinos Juniors en finale de Coupe intercontinentale 1985, Platoche enchaîne en effet amorti de la poitrine à l’entrée de la surface, contrôle orienté aérien du droit, et reprend finalement du gauche pour envoyer le ballon dans le petit filet opposé des Argentins. Les Bianconeri célèbrent, mais le but est annulé, et Platini se couche. Non, Michel.
#21 - La statue de Thierry Henry
La statue de Thierry Henry
Arsenal – Tottenham (3-0), Premier League, 16 novembre 2002
Quand une célébration est mythique, on la regarde en boucle sur YouTube ou on en fait un top sur sofoot.com. Les Gunners, eux, ont décidé d’en faire une statue en bronze qui pèse 200 kilos. Ok, c’est d’un autre niveau. Il faut dire que la glissade – qui semble s’éterniser sur 50 mètres – de Thierry Henry à Highbury, c’est quelque chose. D’abord, parce qu’elle vient couronner un but d’anthologie, où le Français a remonté tout le terrain avec une facilité déconcertante, dribblant les Spurs comme s’ils étaient des poussins à leur premier entraînement. Ensuite, parce que la glissade a justement lieu contre les Spurs, l’ennemi, dans le Derby du Nord de Londres. Enfin, parce que Thierry Henry ne s’est pas contenté de glisser magnifiquement, mais qu’il a surtout recouru 40 mètres dans le sens inverse pour le faire devant les supporters de Tottenham. Poings et mâchoire serrés, regard noir : pas de doute, Titi a voulu leur faire mal.
Par Victor Launay, Valentin Lutz et Arthur Stroebele