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Top 100 : Célébrations mythiques (1er) – Le cri à la caméra de Maradona

Par Victor Launay

À l'heure où le football se joue dans des stades vides et où il n'est plus possible de célébrer avec les joueurs, voici une sélection de 100 célébrations de but qui ont marqué l'histoire, chacune à leur façon. Au menu : des explosions de joie, actes provocateurs ou gestes politiques. Et d'énormes fails en prime.

#1 - Le cri à la caméra de Maradona

Le cri à la caméra de Maradona

Argentine – Grèce (4-0), Coupe du monde, 21 juin 1994

Au début de sa carrière, Maradona célébrait déjà ses buts avec fougue, mais avec les bras levés, voire en faisant un signe de croix comme avec Boca Juniors face à San Lorenzo en 1981. Peut-être une manière de remercier le très-haut : Diego devait déjà être convaincu qu’il n’était pas complètement comme les autres. « Il est évident que je suis en étroite relation avec Dieu » , assurera-t-il d’ailleurs en 1997.

Un vol de portefeuille au nez… et à la barbe du « Grand Barbu »

Mais au fil des coups d’éclat et des transferts, Maradona se fait un nom, et le gamin aux cheveux frisés prend ses aises avec le « Grand Barbu » , qu’il enquiquine quelque peu, à coups de frasques et d’inspirations divines sur le terrain. « Si je ne suis pas encore mort, c’est parce que Dieu ne veut pas que je foute le bordel chez lui » , se targue-t-il un jour après avoir frôlé une première fois la catastrophe. Au calme, Maradona se permet même de se planquer derrière la Mano de Dios, himself, pour marquer le but le plus sulfureux de l’histoire face à l’Angleterre. Il fête ensuite le pion en allant lever la main droite devant la tribune, comme pour montrer fièrement le « portefeuille » qu’il venait de dérober main gauche aux Anglais, « qui n’ont même pas cligné des yeux » sur le coup, comme il en rigolera plus tard. « Tu ne voleras point » qu’il disait…

Fini donc les célébrations (à connotation) religieuses, Maradona est en soi devenu lui-même une figure divine. D10S – l’église maradonienne est allée jusqu’à créer un tétragramme – a ses fidèles, ses grands-messes, de lui vient (souvent) la lumière, mais il a aussi sa part d’ombre. Il ne cesse de l’explorer, s’y perd, et décline passé 30 ans, le corps déjà fatigué et mis à mal par une suspension de 15 mois en 1991, suivie de passages peu convaincants à Séville et Newell’s. En 1994, aux États-Unis, il arrive après avoir effectué une préparation éreintante, mais aussi en trimbalant un paquet de tracas, une dépendance à la cocaïne et dans un pays qu’il ne porte pas dans son cœur. Même s’il a pu s’en accommoder lors de la signature de juteux contrats publicitaires avec McDonald’s, Coca ou Pepsi. Pour ce qui est sûrement sa dernière compétition internationale – il a quasiment 34 ans –, El Diez veut néanmoins croire en la rédemption.

Célébration face caméra

L’espoir renaît le temps d’un match, face à la Grèce, en phase de poules. Batistuta a déjà marqué un doublé, et l’Argentine gère tranquillement son premier match du Mondial 1994. 59e minute, l’Albiceleste enchaîne les passes, les combinaisons aux abords de la surface jusqu’à ce que Fernando Redondo trouve finalement Maradona. Le capitaine se décale ensuite sur son pied gauche pour envoyer une frappe pleine lucarne. But. Aussi connue que l’action elle-même, si ce n’est plus, la célébration qui suit montre un visage méconnaissable, transformé par la rage, comme revenu de l’enfer. Les cheveux coupés courts ont remplacé sa toison brune, et Maradona se dirige, les bras contractés et pointés vers le sol, en direction de la caméra en bord de terrain pour rugir face à elle et annoncer sa revanche. « J’ai crié à la caméra, oui. Mais pas parce que j’étais drogué, comme ont pu l’affirmer certains imbéciles. Je l’ai fait parce que je voulais que tout le monde comprenne que j’étais de retour. »

Mais de l’ombre à la lumière, le retour est de courte durée. Ce qui sera son dernier but en sélection est aussi en quelque sorte un dernier baroud d’honneur en mondovision. Après le match contre le Nigeria, Maradona est rattrapé par la patrouille et est exclu de la compétition après un contrôle positif à l’éphédrine. En laissant tout de même comme dernière image en Coupe du monde une célébration, une séquence pleine de rage et sa version du regard caméra. Regard caméra, comme un autre héros turbulent, joué par Jean-Pierre Léaud, en clôture d’un film dont le nom pourrait tout aussi bien évoquer la vie de Maradona : Les Quatre Cents Coups.

Par Victor Launay

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