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  • Ces buts qui ont marqué le football

Top 100 : Buts de légende (60 à 51)

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Top 100 : Buts de légende (60 à 51)

Ils sont beaux (souvent), moches (parfois), émouvants (toujours), importants (quand même), futiles (donc utiles), impossibles (et pourtant), voire contre leur camp (Escobar RIP), et vont se découvrir au fur et à mesure de ce dernier mois de l'année. Ou s'il ne devait rester que 100 buts, pour autant d'histoires qui racontent la même chose : le football.

60. Geoff Hurst : Angleterre – Allemagne (Finale de Coupe du monde, 30 juillet 1966, 4-2 a.p.)

Le mythe à double face. Geoff Hurst : « Je n’ai pas vraiment vu s’il y avait but, mais j’ai senti que le ballon était dedans. » Helmut Haller : « Je n’étais qu’à huit mètres quand le ballon est arrivé à Hurst. Je vous jure, il n’est pas entré. » Bref, personne ne sait si le fameux but de la 100e minute de la finale de la Coupe du monde 1966 entre l’Angleterre et la RFA est valable ou non. Sur le moment, l’arbitre suisse Gottfried Dienst hésite et demande conseil à son juge de touche, le Soviétique Tofik Bakhramov, qui indique que le but serait valide. Pis, en 1995, des ingénieurs de l’université d’Oxford, Ian Reid et Andrew Zisserman, dans une étude commandée par le Sunday Times, après investigation informatique, concluent que le caramel n’était pas valable de 7,6 cm. Sauf que trois ans plus tard, un producteur israélien de logiciels a estimé, également à l’aide d’ordinateurs, que le ballon avait bel et bien entièrement franchi la ligne. Un beau bordel qui entretient la légende de Geoff Hurst, aujourd’hui anobli.

59. Roger Milla : Cameroun – Colombie (Huitième de finale de Coupe du monde, 23 juin 1990, 2.& a.p.)

Roger Milla face à René Higuita. Deux joueurs aux prénoms pourris capables du meilleur comme du pire. Retraité avant la Coupe du monde 1990, Milla a 38 piges et sirote des cocktails à La Réunion. Il débarque finalement en Italie sous les ordres du président national. Le Camerounais plante 4 pions et envoie les Lions indomptables en quarts de finale. La faute à René Higuita, le taré de l’époque qui garde la cage colombienne. Comme à son habitude, le gardien sud-américain décide de prendre l’air à 30 mètres de sa surface bien que les deux sélections se tiennent en prolongation. Milla la joue en renard, intercepte la gonfle et s’en va marquer dans la cage vide. Le lion a mangé le scorpion.

58. Steven Gerrard : Liverpool-Olympiakos (Ligue des champions, 8 décembre 2004, 3-1)

S’il est une image qui représente mieux que n’importe quelle autre la mission qui habite l’enfant chéri du royaume d’Anfield, c’est bien celle de son but rédempteur face à l’Olympiakos, prélude à une campagne européenne raflée complètement folle. Bien avant le but litigieux de Luis García face à Chelsea et la cavalcade à la poursuite du Milan AC en finale, Liverpool doit outrepasser en poule l’obstacle grec du Pirée, composé de frais champions d’Europe et de la paire Giovanni-Rivaldo. Les Scousers sont menés 2-1, mais mathématiquement éliminés par l’Olympiakos, la faute au goal average particulier. Il reste quatre minutes pour marquer un but salvateur quand Stevie-G lève les bras et hurle à qui veut l’entendre de lui passer la balle. La suite n’est que pure folie dans le geste, la trajectoire, la célébration, l’ambiance électrique ou la voix des commentateurs de l’époque. À sa voix aussi, le speaker laisse deviner qu’il n’avait pas pris un tel pied depuis la dernière flute traversière de mère-grand.

57. Fabio Grosso : Allemagne – Italie (Demi-finale de Coupe du monde, 4 juillet 2006, 0-2 a.p.)

Tout bon Italien qui se respecte connaît les paroles par cœur. « C’è Pirlo, Pirlo, Pirlo… Ancora Pirlo, di tacco, tiro… GOAAAAALLLLL GOAAAALLLLL !!! Grosso ! Goal di Grosso ! Goal di Grosso ! » Les mots, qui n’ont pas franchement besoin de traduction, sont de Fabio Caressa, commentateur de Sky Sports, qui était ce jour-là dans les tribunes de Dortmund, pour y commenter Allemagne-Italie, demi-finale du Mondial 2006. Un match combattu, serré, stressant, entre deux équipes candidates au titre mondial. Malgré des occasions des deux côtés, une barre, un poteau, des parades de dingue, le score est de 0-0, et ce, au terme de la prolongation. On est à 120 secondes du coup de sifflet final, et tout le monde a déjà la tête à la séance de tirs au but. Enfin, presque tout le monde. Andrea Pirlo, des suites d’un corner, a encore la lucidité pour servir Fabio Grosso. L’homme du Mondial 2006 expédie une merveille de frappe enveloppée se loger dans le petit filet de Lehmann. S’ensuit une course folle du joueur, qui n’est pas sans rappeler celle de Tardelli, en 1982, contre… l’Allemagne. S’ensuivra un deuxième but de Del Piero. Et Fabio Caressa, fou, de lancer : « Andiamo a Berlino ! » Traduction : On va à Berlin. Et on va gagner contre la France.

56. David Beckham : Manchester United – Wimbledon (Premier League, 17 août 1996, 3-0).

C’est au premier jour de la saison 1996-1997, dans les arrêts de jeu d’un match plié depuis bien longtemps par Denis Irwin et Éric Cantona, que David Beckham, 21 ans, s’est annoncé. Par cette frappe du milieu de terrain, un peu. Mais surtout par ce sourire de célébration, cette mèche parfaite et cet air content de lui tellement maîtrisé…. Non, ce type-là ne changerait pas le foot. Mais il changerait à jamais le façon dont les meufs regarderaient le foot. Un joueur majeur, donc.

55. Karel Poborsky : Portugal – République tchèque (Quarts de finale de l’Euro, 23 juin 1996, 0-1)

Lors de l’Euro 96, l’Angleterre découvre la horde tchèque. En quarts de finale contre les Portugais, Karel Poborsky dégaine une louche stratosphérique qui s’élève dans le ciel de Villa Park pour venir tranquillement mourir dans les filets de Vitor Baia. 120 minutes et un péno raté de Reynald Pedros plus tard, les Tchèques seront même en finale. Grâce à ce but, Poborsky gagne, lui, un transfert à Manchester United, où sa chevelure de métalleux ne fera pas recette.

54. Sonny Anderson : OL-Inter (Ligue des champions, 22 octobre 2002, 3-3)

Les Lyonnais ont longtemps tenu le jeu à la nantaise pour modèle. Avant ce but référence qui les fait basculer d’un monde à l’autre. Jusque-là, l’OL s’en remettait aux buts d’esthète de Sonny dans l’idée de frayer parmi les grands de ce monde. La qualification en Ligue des champions acquise, il faut voir plus loin et déplacer le jeu en direction du milieu, là où s’ordonnent les premières arabesques 4-3-3. On n’y est pas encore et c’est un milieu à cinq (Violeau, Diarra, Carrière, Juninho, Dhorasoo) qui se lance dans un récital de l’art de la passe. Pas la passe du possédé qui devient geste défensif. Non, celle qui doit encore regarder vers un attaquant de la classe d’Anderson pour planter Toldo et la défense intériste. Match nul (3-3), puis élimination quelques mois plus tard face à Denizlispor en UEFA : pas loin d’être un coup pour rien. Raison de plus d’y voir les prémices du jeu à la lyonnaise.

53. Patrick Andersson : Hambourg – Bayern (Bundesliga, 19 mai 2001, 1-1)

240 secondes. C’est le temps pendant lequel Schalke 04 a été champion d’Allemagne, 43 ans après son dernier titre. Alors qu’il venait de se faire doubler à la 33e journée par le Bayern, Schalke espérait encore : une victoire face à Unterhaching combinée à une défaite des Bavarois à Hambourg, la différence de buts ferait le reste. Les Königsblauen rempliront leur part du contrat, en s’imposant 5-3, et le Parkstadion jubile quand Sergej Barbarez ouvre le score face au Bayern. « C’est fini à Hambourg, Schalke est champion, félicitations » dira même un journaliste à Rudi Assauer, le boss du Null-Vier. Si une partie des supporters se met à faire la fête, d’autres sont branchés sur leurs radios et les télés situées un peu partout dans le stade qui montrent que ce n’est pas fini à Hambourg. Ils voient cette pseudo-passe en retrait que Mathias Schober prend à la main. Ils voient ce coup franc de Patrik Andersson à la 94e minute qui donne le point du match nul au Bayern, ainsi que son 17e titre de champion. Après avoir acclamé ses héros, le Parkstadion se vide, lentement. Une armée de morts-vivants, pas un bruit dans les rues de Gelsenkirchen. Des vieux qui pleurent, qui s’évanouissent. Par la suite, cette équipe de Schalke sera surnommée « Meister der Herzen » (Champion des cœurs). Ouais, enfin, il y a quand même des milliers de cœurs qui ont lâché sur ce qui est considéré comme étant le but le plus tragique de l’histoire de la Bundesliga.

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52. Ronaldinho : Chelsea – FC Barcelone (Huitièmes de finale de Ligue des champions, 8 mars 2005, 4-2)

Le génie, parfois, c’est la simplicité. Ronaldinho, dernier inventeur fou du ballon rond, invoque les cours de récré lors d’un 8e de finale retour de Ligue des champions. Servi par Iniesta aux abords de la surface, encerclé par cinq défenseurs, il entame quelques pas de danse avant de régler le problème d’un bon vieux pointard qui va se loger dans le petit filet de Čech. Le plus beau but de sa carrière, selon l’artiste himself.

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51. Mario Balotelli : Allemagne – Italie (Demi-finale de l’Euro, 28 juin 2012, 1-2)

Italie – Allemagne, acte 2 de ce top 100. Critiqué, comme d’hab, pour à peu près tout ce qu’il fait (c’est-à-dire à peu près tout et n’importe quoi), Super Mario répond au meilleur des moments et de la meilleure des façons. Un premier but de la tête à la 20e et une main devant la bouche de Bonucci pour l’empêcher de dire des conneries. Un missile sol-air 16 minutes plus tard dans le buffet de tout le Saint-Empire romain germanique, une célébration folle à la face de l’Europe entière, et un bisou à la mama, pour tout l’amour du monde. Pourquoi toujours lui ? Parce qu’avec Mario Balotelli, c’est plus beau la vie.

Le bisou à la maman

Un long résumé du match

Un cadeau

La Squadra / Balo Balo

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« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

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