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  • Ces buts qui ont marqué le football

Top 100 : Buts de légende (100 à 91)

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Top 100 : Buts de légende (100 à 91)

Ils sont beaux (souvent), moches (parfois), émouvants (toujours), importants (quand même), futiles (donc utiles), impossibles (et pourtant), voire contre leur camp (une pensée pour Escobar), et vont se découvrir sur SoFoot.com au fil du mois de décembre. Ou s'il ne devait rester que 100 buts, pour autant d'histoires qui racontent la même chose : le football.

100. Franck Queudrue – Bastia/Lens – 2001

Franck Queudrue est l’un des deux joueurs dont on se souvient uniquement pour un but contre-son-camp. Mais si son nom ressemble davantage à un pseudo d’acteur porno de seconde zone qu’à celui d’un chef de cartel, lui y a survécu. Contrairement à Andrés Escobar. Avec son drop à la Johnny Wilkinson contre Bastia, le 7 avril 2001, le défenseur lensois n’a pas seulement lobé Guillaume Warmuz de 30 mètres. Il a aussi rappelé à tout le monde que le football était l’unique sport à identifier ceux qui marquent du mauvais côté. Pas de bol, Francky.

99. Ole Gunnar Solskjær – Manchester United/Bayern Munich – Ligue des champions 1999

Quelques mois après avoir inscrit un quadruplé sur la pelouse de Nottingham Forest en étant entré en jeu à la 78e, « l’assassin à la tête de bébé » a validé son statut de plus grand joker de tous les temps en offrant les Grandes Oreilles à son club à la 92e du tibia, dans une finale où les siens n’ont pas vu le jour. Injuste : le triple sacre du Manchester United de 1999 restera dans les mémoires comme celui de l’association Yorke-Cole. Alors qu’en réalité, le Norvégien était deux fois plus fort qu’eux.

98. Pavel Nedvěd – Majorque/Lazio – Coupe des coupes 1999

Marchegiani. Favalli. Nesta. Mihajlović. Pancaro. Almeyda. Stanković. Salas. Mancini. Vieri. Plus Conceição, Lombardo ou Fernando Couto sur le banc. Et Pavel Nedvěd, donc. Dont on retiendra cette volée qui vient valider la victoire continentale de la Lazio, en même temps qu’elle sonne la fin de la Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe. La fin d’un certain monde. L’ange blond est aussi un ange de la mort.

97. Matt Le Tissier – Southampton/Newcastle – 1993

C’est l’histoire d’un homme quelconque qui marquait des buts de génie. C’est l’histoire du légendaire Matthew Le Tissier. Trop gros, trop moche, trop vulgaire, la star des Saints de Southampton ressemblait à ses supporters et donnait à chacun l’impression d’être fidèlement représenté sur le terrain. Si un type comme eux pouvait marquer des buts comme ça, c’est qu’il restait de l’espoir dans ce bas monde.

96. Thierry Henry – Arsenal/Manchester United – 2000

En une poignée de matchs, Thierry Henry a grandement contribué au saquage de Fabien Barthez outre-Manche. Mais ce fameux pion, planté le 30 septembre 2000, restera surtout comme l’un des plus beaux jamais inscrits par la fusée des Ulis. Un pion qui ne lui ressemble pourtant absolument pas. On est loin du plat du pied petit filet opposé : jeu dos au but, petite pichenette pour lever la gonfle, frappe en pivot sur un pas et trajectoire parabole qui finit dans la lucarne opposée. Un gros malentendu… à l’image de sa carrière, diront ses détracteurs.

Vidéo

95. Hamada Jambay – OM/Montpellier – 1997

Il a existé un monde avant YouTube, un monde où il fallait émerger avant midi le dimanche pour prendre sa dose de caramels longue distance et ciseaux retournés improbables. Ce monde avait un royaume : le Top Buts de Téléfoot. En novembre 1996, Hamada Jambay en prend possession avec son coup de fusil à double détonation contre Montpellier (un premier miracle suivi d’un autre quelques semaines plus tard face à Lens). Et tous les dimanches à la même heure, la même stupéfaction et le même Christian Jeanpierre pour propager la bonne parole.

94. Del Piero – Juventus/Fiorentina – 1994

4 décembre 1994. Roberto Baggio blessé, Marcello Lippi fait jouer le jeune Alessandro Del Piero pour recevoir la Fiorentina de Ranieri et Batistuta à Turin. Les choses commencent mal : à la 36e minute, la Juventus est déjà menée 2-0. Lippi s’énerve un peu sur le rookie, accusé de « trop tenir la balle » . Puis Vialli vient passer un peu de pommade aux 74e et 78e. 2-2, voilà la 89e minute. Alessandro Rolando récupère la balle et allume une chandelle vers le but de Toldo – peut-être bien que Ravanelli ou Vialli sauteront assez haut pour dévier ça de la tête. Surprise, Del Piero est à la réception de la brique. Mais pas de la tête : d’une sorte d’extér’ venu de nulle part, le futur Pinturicchio loge la balle dans la lucarne de Toldo et donne in extremis la victoire aux siens face à leurs ennemis jurés. Six mois plus tard, la Juventus sera championne d’Italie pour la première fois depuis la retraite de Michel Platini, et Baggio sera chassé de la Juventus, laissant la place du génie à Del Piero, pour une suite connue de tous. Ironie de l’histoire : le lendemain de ce 4 décembre 1994, que toute l’Italie s’accorde aujourd’hui pour considérer comme la date de naissance footballistique d’Alessandro Del Piero, La Repubblica faisait encore la fine bouche : « Del Piero : 6,5. Incapable de combiner avec les autres attaquants. Une prestation médiocre sauvée par son but. »

93. Javier Portillo – Real Madrid/Valence – 2003

Javier Portillo a foiré sa carrière. Meilleur buteur de l’histoire du Real chez les jeunes, l’Espagnol erre dans les sous-sols de la Liga depuis des années. À l’heure du bilan, il ne restera de lui que ce but dont il n’est qu’un personnage secondaire. Un but dont les droits d’auteurs reviennent à son passeur, initiateur, créateur. Mais Zidane le sait. En ne foirant pas son plat du pied gauche, Javier Portillo a contribué à sa légende ce 5 janvier 2003 contre Valence.

92. Igor Belanov – URSS/Belgique – Coupe du monde 1986

L’un de ses trois buts contre la Belgique, pour un triplé en Coupe du monde, peinard. Ajoutez à cela une année pleine avec le dynamo Kiev, et vous tenez votre Ballon d’or 1986. Trophée qui vient récompenser un attaquant avant tout mobile et agile, à même de se faire oublier avant de sortir de l’ombre pour illuminer la rencontre, à l’image de Lineker ou Butragueño de l’époque, eux aussi cités au classement du trophée France Football. C’est d’ailleurs cette année-là que se dessine la limite du Ballon d’or, qui vient récompenser l’individualisme du buteur plutôt que le génie créatif. Ce dernier a en effet le défaut de ne pas laisser son nom sur la feuille de match, au contraire du buteur, de ne pas noircir les lignes des livres d’Histoire. Sauf que les archives ne disent pas tout, et encore moins les sentiments. Car Belanov qui gagne le Graal devant son génie de coéquipier Sacha Zavarov, c’est un peu comme si Messi empilait les Ballons d’or au nez et à la barbe d’Iniesta. N’est-ce pas…

91. Hugo Almeida – Inter Milan/FC Porto – Novembre 2005

Tir, but, explosion du stade, célébration, communion avec le public, joie, pleurs, émotions. C’est la procédure habituelle. Et quand le stade est vide, cela fait quel effet ? Le 1er novembre 2005, l’Inter accueille Porto pour un match de poule de C1, à huis clos. L’atmosphère est spéciale, triste, footballistiquement immonde. Coup franc pour Porto, Hugo Almeyda s’en charge. Le silence fait un bruit assourdissant, les voix résonnent, le stade est plus froid que jamais. Tir. On entend la balle transpercer l’air à toute vitesse, tel un missile de sous-marin. La trajectoire est parfaite. À l’impact avec le filet, on entend une explosion brutale – mais artificielle – sans humanité. Hugo Almeyda court alors en direction de ce qu’il y a de plus humain ce soir-là : son staff. Il vient de marquer le plus beau but de sa carrière, et personne n’était là pour le voir.

Retrouvez le top 100 des buts de légende

Pour les fous furieux, il y a également un forum ouvert spécialement pour ce top 100, ici…

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