- Style & Mode de vie
Top 10 : Trucs de footeux
Les joueurs de foot sont des femmes comme les autres. Avant de rentrer sur le terrain, ils s’apprêtent avec des accessoires à l’utilité et/ou au bon goût "discutable". Catalogue des modes dispensables de ces mammifères connus sous le nom de footballeurs…
1 – L’écarteur de narines
Ronflements, apnée du sommeil, sinusite, rhinite, insuffisance respiratoire, asthme… On n’a jamais vraiment su à quoi servait ce putain de dilatateur nasal (son vrai nom comme ils disent aux laboratoires Servier). Au moins, le Mediator ça défonçait et ça faisait maigrir. Nenê, un des derniers utilisateurs de ce gadget pour apprenti cocaïnomane, prétend encore que le Respi Facile sert à empêcher l’effondrement nasal (!) pendant l’inspiration… La preuve que ce truc ne sert à rien ? Il n’y a que des Brésiliens pour encore l’utiliser.
2 – La crête
Les cheveux ont toujours été le marqueur d’une époque. Au foot comme ailleurs. Au commencement, il y avait ces coupes façon troisième République, bien dégagées sur les oreilles ; ensuite, la rébellion baba-schizo des 70’s (cheveux longs, pattes d’eph’ et pelles à tartes) ; la décennie suivante, on a eu droit aux clones de Bono (court devant, long derrière, beurk) ; sans oublier les dispensables dreadlocks ou les crânes rasés (des chauves en devenir qui n’assumaient pas)… Plus récemment, il y eut le tournant peroxydé : de Wiltord à Alan Smith, de Laslandes à Abel Xavier, le bon goût n’était toujours pas en vente libre. Pour être ridicule aujourd’hui, il convient de convoquer les adorateurs de Travis Bickle (De Niro dans Taxi Driver) ou les punks de la deuxième génération (pas les plus fins). Eh oui, les joueurs ont réhabilité la crête : pour le meilleur (c’est rare) et pour le pire (presque toujours)…
3 – Le serre-tête
C’était quoi ces footballeurs qui jouaient avec un discman sur la tête ? Et Dugarry, il écoutait quoi comme son ?
4 – Le cache cou
La version dévoyée du Marcel italien. L’ustensile sensé servir à quelque chose (à tenir chaud ; un comble pour des mecs qui courent), rédhibitoire au niveau du styyyyyyyle… à moins de s’appeler Francesco Totti.
5 – Les chaussettes sur les genoux
Une coquetterie initiée par Sonny Anderson, popularisée par Henry, mondialisé par Cristiano Ronaldo. Ne manque que le porte-jarretelles et la proverbiale boucle serait bouclée. En même temps, si l’avant-centre des Red Bulls et celui du Real avaient autant de classe que Beckham, ça se saurait… Marche aussi avec sa version inversée : le haut desdites chaussettes rentré dans les protège-tibias, la spécialité des gauchos argentins. Funky mais pas chic non plus.
6 – Le baise-en-ville Vuitton
Avec la première paye, un footballeur digne de ce nom achète une voiture allemande (ça rassure et ça rutile), un costard Armani, une casquette de base-ball US et toute la panoplie Louis Vuitton des nouveaux riches. En tête de gondole, la petite pochette contenant le nécessaire (brosse à dents, déodorant…) pour passer la nuit loin du lit conjugal. D’où son nom. Une nécessité quand on grille les mises au vert.
7 – Casque noir
Comme la pommade sur le maillot, le casque noir n’est pas encore trendy. Contrairement aux rugbymen, il ne s’agit pas de protéger ses oreilles. Comme les casques bleus de l’ONU, ils ne servent à rien si ce n’est à rassurer des soldats tombés au front (Cech, Chivu…).
8 – Le bracelet-éponge
Les Sénégalais de 2002 ont beaucoup fait pour la popularité du bracelet-éponge importé du tennis. Dans l’affaire, il fallait surtout retenir le bracelet parce que l’éponge, hein… Le bracelet, c’était une façon de faire valoir ses couleurs, d’étaler ses croyances avec une forte propension à kiffer Jah rastafari, Babylone qui déconne et toutes ces vieilles balivernes et un gros nique-ta-mère à tous les Claude Guéant du monde libre.
9 – Le cycliste
Encore une preuve définitive que le panurgisme est une épidémie largement répandue chez les footballeurs. Parce que porter ce caleçon moulant en lycra qui dépasse du short, il n’y a que les gardiens des 70’s avec leur short sur leur survêtement pour avoir fait pire. Et encore…
10 – La pommade sous le maillot
Comme pour l’écarteur de narines, Patrick Vieira a réussi à faire croire à quelques collègues de bureau qu’une bonne application d’une pommade sur le torse permettait de dégager les bronches. Respirer mieux, courir plus, tacler comme un dératé…ce genre. Rien n’a jamais été prouvé de ce côté-là mais une chose est sûre : ce cercle poreux entre les deux poumons, qui ressemblait à une éjaculation de phacochère en rut, ce n’était pas tout à fait la classe. Maintenant que t’as rebouché le pot Patrick, tu pourrais le dire que t’étais sponsorisé par Vicks.
Par Rico Rizzitelli et Michaël Simsolo