Top 10 : Supercopter

Claudio Beauvue

Du haut de son 1,74m, le Guingampais plane sur la Ligue 1 avec quatre buts inscrits de la tête cette saison. Et pas des têtes plongeantes au ras du gazon. Non, Claudio Beauvue, c’est de la haute voltige et une détente sèche estimée à 1,10m. « J’ai cette qualité de détente depuis tout jeune » , reconnaît ce grand fan de NBA. Le Clyde Drexler des Côtes-d’Armor.

Mario Jardel

Avant de terminer gros, dépressif et drogué, le Brésilien a enquillé des saisons monstrueuses à Porto surtout, mais aussi avec le Sporting (42 buts en 2000/2001). Taille (1,88m), timing et détente verticale certifiée à 1,20m, Jardel n’avait qu’à attendre les ballons dans la surface et activer ses hélices. Fauché en plein vol par son divorce en 2002, on attend toujours son atterrissage à l’OM où il a été annoncé tous les étés.

Ivan Zamorano

Ivan, c’était une coupe de cheveux aussi folle que sa détente. Si le Chilien était un attaquant complet, il dominait surtout son sujet dans les airs. Après un décollage improbable en Suisse du côté de Saint Gaal, il va surtout voler au-dessus de Madrid. Au Real, Ivan gagne un surnom : « l’hélicoptère » . Il ira se poser à l’Inter avec son fameux maillot 8+1.

Cristiano Ronaldo

Une bonne détente tient beaucoup au gainage. Et avec sa passion compulsive pour les pompes, Cristiano Ronaldo est bien pourvu à ce niveau-là. Présenté comme un simple dribbleur à son arrivée à Manchester United, le Portugais a très vite prouvé qu’il n’avait pas peur de s’imposer dans l’intense trafic aérien de la Premier League. Face à son ancien club, CR7 a touché des sommets avec son but la saison dernière en Ligue des champions en reprenant le ballon à 2,93m du sol. Soit 12 cm au-dessus d’un panier de basket. Venez le chercher.

Islam Slimani

Le ciel est son royaume. Islam Slimani est le genre d’attaquant dont les buts du pied sont notés comme un événement. Si Nantes a raté le coche, le Sporting l’a récupéré pour 300 000 euros. Une affaire. Détente, timing et précision, l’Algérien marque beaucoup de la tête et bonifie n’importe quel ballon balancé sur lui. Lors de la dernière Coupe du monde, José Mourinho l’a même présenté comme l’un des tout meilleurs joueurs dans ce domaine. Pas mal pour un type qui stagnait en D3 algérienne en 2009.

Bruno Alves

Comme Zlatan, le défenseur portugais a pratiqué le taekwondo dans sa jeunesse. De cette pratique, il a conservé une souplesse étonnante pour un joueur de son gabarit. Associée à une détente remarquable, cette qualité lui a permis d’inscrire des buts décisifs en club et en sélection. Mais pas que… Bruno Alves aime aussi sauter les pieds joints sur ses adversaires ou manquer de les décapiter sur un high kick. Fallait pas l’énerver.

Dario Maravilha

En 1970, Dada détonne au milieu des techniciens de la Seleção. « Tu ne sais pas contrôler, centrer ou passer un ballon, bref tu ne sais pas jouer et tu es là avec nous. Tu dois être un génie » , lui glisse Pelé. Le Roi oublie une chose. Dada vole. Enfin, c’est lui-même qui l’affirme. « Il n’y a que trois choses qui peuvent rester suspendues dans l’air : un colibri, un hélicoptère et Dadá. » En 2006, il était encore le troisième meilleur buteur brésilien derrière Romário et Pelé. Et de loin le premier si on enlève les buts du pied.

Miroslave Klose

« Il n’avait pas touché un ballon. » Invité à superviser le jeune Klose lors d’un match des -15 ans de Hambourg, Guy Roux s’était fait un avis arrêté et définitif sur le fils de Josef, ancien ailier de l’AJ Auxerre. Il fallait juste lever le ballon. Peut-être parce qu’il a commencé par la gymnastique et que sa mère a été internationale polonaise de handball, Klose allie souplesse, détente et explosivité. À 36 ans, « Air Klose » a déjà quelques heures de vol au compteur, mais reste rarement cloué au sol.

Jean II Makoun

Jean II, ce n’est pas qu’une grosse tête montée sur un petit corps. Doté d’un timing et d’un « jump » remarquable, le Camerounais a ridiculisé pas mal d’adversaires plus grands que lui. Dans les airs, Jean II n’a jamais déçu. Sur terre, on ne peut pas en dire autant…

Sergio Ramos

À côté de Cristiano Ronaldo, l’Andalou forme la patrouille aérienne du Real. Et quand l’hélico portugais ne décolle pas, Sergio décolle et suspend le temps en l’air. Comme ce 24 mai 2014 par exemple où il survole la défense de l’Atlético.

Sandor Koscis

Le pionnier. À une époque où le ballon décollait péniblement du sol, le Hongrois était le maître des airs. Surnommé « Tête d’or » , il a porté la Hongrie sur ses ailes lors du Mondial 1954 en inscrivant 11 buts (dont 7 de la tête). Après l’insurrection de Budapest, il prend le chemin du FC Barcelone où il forme un trio hongrois mythique avec Kubala et Czibor. Atteint d’un cancer généralisé, il décide d’en finir sur un dernier saut en se jetant depuis la fenêtre de sa clinique. Il avait 49 ans.

Ce top est bien sûr en hommage à Springfellow Hawke et Dominic Santini. Putain de générique.