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Top 10 : Suédois de la Ligue 1
L’arrivée de Zlatan Ibrahimović rappelle à quel point la main-d'œuvre suédoise est une vieille manie française. En particulier, les avants-centres aux allures de basketteurs…
Roger Magnusson (OM 1968/74 ; Red Star 1974/75)
La mémoire collective marseillaise se souvient plus de Jean-Pierre Papin que de Josip Skoblar et plus de ce dernier que de Roger Magnusson. « Le Magicien » alimentait pourtant en caviars et douceurs l’ « Aigle dalmate » comme il ne le sera jamais plus. Sur son couloir, le Suédois passé par la Juve et Cologne martyrisait les arrières gauches à coups de râteaux et de crochets courts. Après cinq années à éclabousser sur tous les terrains du pays, Magnusson finit son séjour phocéen dans les tribunes, puisqu’on lui préfère Salif Keita. Marseille ne gagne plus et le génie scandinave part pour une dernière pige au Red Star. Too bad…
Gunnar Andersson (OM 1950/58 ; SO Montpellier 1958 ; Girondins de Bordeaux 1958/60; AS Aix-en-Provence 1960/61; AS Gignac 1962/63)
Une des premières stars étrangères de l’OM. « Dix heures dix » (il avait les pieds plats) enfile 192 pions en huit ans avant de sombrer de Charybde en Scylla et de finir (ce n’est pas une blague) à l’AS Gignac, un club des Bouches-du-Rhône. Il meurt d’une crise cardiaque à quarante-et-un ans devant les locaux de La Provence à l’automne 1969 avec, en poche, des billets pour un match de l’OM en Coupe des coupes contre le Dukla de Prague. Si ça ne s’appelle pas de l’intégration…
Leif Eriksson (OGC Nice 1970/75 ; AS Cannes 1975/76)
Encore un Scandinave qui kiffait la Côte d’Azur. Après cinq années à Nice, le meneur de jeu de la Suède au Mondial 70 est allé pantoufler à Cannes pour prendre des points retraite, sans doute. Avant ça, pooouuuaah… Le mec appartenait à cette équipe niçoise géniale, (presque) toujours championne d’automne, jamais championne de France. Il y avait là des joueurs flamboyants (Dick van Dijk, un champion d’Europe 71 avec l’Ajax, ou l’Autrichien Günter Kaltenbrunner, puis plus tard Josip Katalinski,Nenad Bjeković ou Jean-Marc Guillou) qui promettaient beaucoup, mais ne tenaient jamais. C’est pour ça qu’on les aimait…
Ralf Edström (AS Monaco 1981/83)
Ralf Edström était un genre de « Zlatan » avant l’heure. Un avant-centre globe-trotter, plutôt grand (1,91m) qui avait la fâcheuse manie de gagner des trucs partout où il passait : en Suède, aux Pays-Bas (PSV), en Belgique (Standard) et même en France. On le repère à vingt-deux ans en 1974 à la tête d’une équipe de Suède pimpante (5e du Mondial), en tête de gondole du PSV (deux fois battu par Saint-Étienne en Coupe d’Europe, dont la demi-finale à l’étouffée de 1976) avant de distiller son talent avec parcimonie à Liège et en principauté. Une sensation de gâchis…
Kennet Andersson (Lille 1993/94 ; SM Caen 1994/95)
C’est à croire que les Suédois ne peuvent fabriquer que des avants-centres au profil d’ailier de basket. Encore un spécimen de haute altitude (1,93m), globe-trotter également. Passé par le Nord et la Normandie avant de migrer en Italie (cinq ans), puis en Turquie (deux saisons à Fenerbahçe). Le gars était surtout le numéro neuf de la Suède durant la Coupe du monde 94 aux États-Unis, troisième place et cinq buts pour le Viking de Grimonprez-Jooris…
Kim Källström (Stade rennais 2004/06 ; Olympique lyonnais 2006/…)
Le mec ne fait pas de bruit, ni de vagues. Ne la ramène jamais. C’est un bon gars aimé de tous ses coéquipiers. Il marque sa demi-douzaine de buts bon an, mal an. Il est toujours présent dans les grands matchs. C’est à croire qu’il est une sorte de publicité vivante pour l’ambassade de Suède en France. Et après ça, Aulas a envie de le vendre : le monde est injuste…
Johan Elmander (Toulouse FC 2006/08)
Le grand dadais, centre-avant et voyageur (74e épisode). Que faut-il attendre d’un gars passé par Feyenoord, vainqueur de la C3, à vingt ans ? Qu’il passe par Djurgårdens, Brøndby, le Téfécé, Bolton et un Galatasaray en chute libre. Bon, le mec était drôle quand il se comparaît à une bouteille de ketchup : « Il faut presser longtemps avant que ça sorte. Mais quand ça sort, ça explose. » Ensuite, il avait situé très tôt les limites de Gignac…
Andreas Isaksson (Stade rennais 2004/06)
Michaël Fabre, l’ancien futur meilleur goal de tous les mondes, parti à Bologne puis à la Viola à seize ans, a donc un cousin suédois. Andreas Isaksson est allé cirer le banc de la Juve à dix-huit ans, puis faire un séjour par Manchester City avant l’arrivée de qui-vous-savez. Le mec s’est aussi éclaté à Rennes et défend aujourd’hui les couleurs de Kasımpaşaspor… Il fait aussi deux mètres et, avec leur nombre de géants, les Suédois pourraient peut-être monter une équipe de basket digne de ce nom…
Klas Ingesson (OM 2000/janvier 01)
Grand (1,93m), stop. Milieu défensif, stop. Globe-trotter (Göteborg, Malines, PSV, Sheffield, Bari, Bologne, Marseille, Lecce), stop. 13 matchs, 0 but : tous les Suédois passés par l’OM n’étaient pas géniaux, stop. Tous les grands suédois n’ont pas la Klas, stooooop………………
Frères Farnerud (Pontus : AS Monaco 1998/2003, 04/05 ; RC Strasbourg 2003/04, 05/06 ; Alexander : RC Strasbourg 2004/06)
Comme beaucoup de ses collègues de travail, Pontus a beaucoup promis, beaucoup voyagé, pas mal gagné et laissé peu de traces, eu égard à son potentiel. Alexander a beaucoup voyagé, peu gagné et ne laisse pas de regrets. Il n’avait rien promis…
Par Rico Rizzitelli