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Top 10 : Sosies de buts de légende
Certains buts restent gravés dans l'histoire. Le slalom de Maradona, la reprise de volée de Van Basten ou encore le dribble dingue de Bergkamp. Or, parfois, sans le faire exprès, ou parce qu'ils les ont trop regardés, certains joueurs imitent ces buts. Cela donne ça.
1. Maradona / Messi
Au commencement, ou presque, il y a Diego. Un jour de juin 1986, en plein cagnard mexicain, le Pibe de Oro écrit la légende lors d’un quart de finale de Coupe du monde face à l’Angleterre. Ses deux buts, décisifs, feront le tour du monde pour des raisons différentes. Un but de la main, la fameuse « main de Dieu » , et une percée solitaire folle depuis le milieu de terrain. Magique. Plus de 20 ans plus tard, en 2007, celui que l’on considère comme l’héritier de Maradona, à savoir Lionel Messi, va pousser le vice jusqu’à inscrire pratiquement le même but. À la différence près que le quadruple Ballon d’or le marque contre Getafe, lors d’un match de Coupe d’Espagne. Quelques semaines plus tard, lors d’un derby contre l’Espanyol, Messi inscrira un superbe but de la main. Mimétisme, quand tu nous tiens.
L’original à gauche, la copie à droite :
2. Van Basten / Taison
Euro 1988. Finale de la compétition. L’espace d’un instant, le temps s’arrête. Gullit centre pour Van Basten. La position est impossible, impensable. Pourtant, le grand Marco ne se pose pas de question, il reprend le ballon en plein vol, dans un angle fermé, et trouve la lucarne opposée. Un but considéré encore aujourd’hui comme l’un des plus beaux de l’histoire. Pourtant, depuis, la Van Basten a été maintes et maintes fois imitée. Parfois, même, les clones seraient presque plus impressionnants que l’original. On se souvient de la volée de Karim Benzema avec le Real Madrid, mais la plus dingue reste celle de Taison, joueur du Shakhtar Donetsk, à l’époque au Metalist Kharkov. Lors d’un match de poule d’Europa League 2012/13, le Brésilien invente un geste exceptionnel, et trouve la lucarne avec une reprise à la trajectoire folle. Victoire par KO.
L’original d’abord, la copie ensuite :
3. Bergkamp / Van Persie
Quel est le point commun entre Dennis Bergkamp et Robin van Persie ? Il y en a plusieurs. Les deux joueurs sont néerlandais, sont des artistes, et ont joué à Arsenal. De 2004 à 2006, ils ont même évolué ensemble sous le maillot des Gunners. Forcément, le plus jeune a appris du plus ancien. En 2002, Bergkamp inscrit l’un des buts les plus dingues de l’histoire : un dribble ahurissant face à Newcastle, quasiment indescriptible avec des mots. Le défenseur, le pauvre Nikos Dabizas, en fait encore des cauchemars. Dix ans plus tard, l’élève réalise un geste presque similaire lors d’un match de Premier League avec Manchester United. Un contrôle dos au but pour éliminer le défenseur, suivi d’une frappe. La différence, c’est que la frappe est déviée et lobe le gardien. Mais dans l’esprit, on y est.
L’original :
La copie :
4. Nelinho / Quaresma
1978, le Brésil régale. Après un premier tour de Coupe de Monde plutôt compliqué, les Brésiliens accèdent au second tour, mais terminent deuxièmes de leur poule derrière l’Argentine. Ils jouent donc le match pour la troisième place face à l’Italie. Un match où Nelinho va inscrire l’une des merveilles de l’histoire de la Coupe du monde. Alors que l’on pense qu’il va centrer, il envoie un extérieur du pied droit dans la lucarne de Dino Zoff. Un but dingue, et quasiment inimitable, pense-t-on alors. Pourtant, plusieurs décennies plus tard, Quaresma va se charger de remettre au goût du jour l’extérieur du pied tournant. Lors d’un match face à la Belgique, le Portugais enchaîne un magnifique dribble, suivi d’un extérieur du pied droit très semblable à celui de Nelinho. Copie ou non, du grand art. Dans les deux cas.
L’original :
La copie :
5. Rivaldo / Bargas
Ah, Rivaldo, ce génie. Avec le maillot du Barça, le grand Rivaldo a probablement été l’un des plus beaux joueurs à voir jouer des dernières décennies. Capable des gestes les plus fous, il a également été un buteur redoutable de 1996 à 2001 (99 buts en 5 saisons de Liga). Mais le plus beau de tous ses buts, Rivaldo l’a sûrement inscrit contre Valence, lors de la dernière journée de la saison 2000/01. À la dernière minute d’un match fou, qui semblait se diriger vers un score de 2-2, le Brésilien inscrit un retourné magique, qui envoie son club en Ligue des champions. Rien que ça. Moins important mais tout aussi spectaculaire, le but inscrit par le Français Hugo Bargas, joueur de Blooming, lors d’un match de championnat bolivien contre Oriente Petrolero. Bargas ne sera pas Ballon d’or, mais il pourra se vanter d’avoir réaliser un exploit artistique digne des plus grands champions.
L’original :
La copie :
6. Fowler / Cristiano Ronaldo
Le lien entre Robbie Fowler et Cristiano Ronaldo n’a rien à voir avec la coke, ni avec la surconsommation de gel. Non, les deux hommes sont liés par un geste rarement réalisé sur un terrain de football professionnel : l’aile de pigeon. Saison 1996-97, Fowler, alors à Liverpool, dispute un match de Coupe des coupes contre le SK Brann lorsqu’il claque un enchaînement fou « aile de pigeon – frappe du gauche » qui trompe le gardien adverse. Un bijou. Saut dans le temps : 29 août 2012, finale retour de Supercoupe d’Espagne. Battu 3-2 à l’aller, le Real Madrid entame le match retour face au Barça tambour battant. Higuaín ouvre le score à la 11e minute, puis CR7 double la mise à la 19e. De quelle manière ? À la Fowler. Le Portugais, sur un long ballon en cloche, s’emmène le ballon avec une aile de pigeon. À la différence de Fowler, il ne frappe pas tout de suite, s’emmène son ballon, puis trompe le gardien adverse. Moins spectaculaire, certes, mais ce but-là offre un titre au Real Madrid. Ce qui n’est pas négligeable.
L’original, suivi de la copie :
7. Vieri / Pauleta
Bobo Vieri a probablement été le meilleur avant-centre italien des 20 dernières années. Puissant, technique, renard des surfaces, il a planté des buts partout où il est passé, de l’Atlético Madrid à l’Inter, en passant par la Lazio et, évidemment, la Squadra Azzurra. Lors de son passage en Espagne, Bobo a inscrit l’un des plus beaux buts de sa carrière : une frappe enveloppée sur la ligne de corner, impossible à mettre (et pourtant). Quelques années plus tard, c’est au tour de Pauleta de planter un but similaire, de l’autre côté et avec l’autre pied. L’aigle des Açores se paie le luxe de marquer ce but-là lors du Classico contre l’OM, et qui plus est face à Fabien Barthez. De l’audace, et du génie. Pauleta et Vieri en avaient tous les deux.
L’original :
La copie :
8. Juninho / Grenier
Pendant des années et des années, le stade Gerland a connu les coups francs de Juninho. Chaque coup de sifflet de l’arbitre à 40 mètres du but adversaire était une occasion de but pour l’OL. Ah, ça, Juni en a planté, des coups francs… Parmi les plus beaux, on se souvient de cette frappe de poney contre Ajaccio, de près de 40 mètres. Une folie. Après le départ de Juninho, on a bien cru que l’héritier se nommait Miralem Pjanić. Le Bosnien avait bien appris ses leçons, et a planté quelques jolies frappes. Puis il s’en est allé. Fin ? Non. Car à Lyon, on aime les traditions. Et celle des coups francs a été reprise par Clément Grenier. À la fin de la saison 2012/13, le Lyonnais a claqué deux frappes arrêtées dingues, la première contre Nice, la seconde contre Rennes. Des coups francs à la Juninho, tant dans le style que dans l’exécution. En même temps, à Lyon, pouvait-il en être autrement ?
L’original :
La copie :
9. Beckham / Recoba / Khlifa
Non, David Beckham n’a pas inventé le lob du milieu du terrain. Pelé, en son temps, l’avait déjà tenté (sans trouver le cadre, toutefois). Mais, allez savoir pourquoi, le lob du Spice Boy avec Manchester United est resté gravé. À tel point qu’aujourd’hui, lorsqu’un joueur claque une frappe du milieu du terrain, on fait immédiatement référence au but de Beckham. De nombreux joueurs ont réalisé un tel exploit depuis. Nous en avons sélectionné deux. D’abord, celui de Recoba, lors de la saison 1997-98. Un véritable chef-d’œuvre inscrit sur la pelouse d’Empoli, alors que l’Inter était menée 1-0. Pied gauche magique pour lui, et pied droit en or pour Saber Khlifa. Le joueur d’Évian TG, en feu sur la fin de saison qui vient de s’écouler, a inscrit un pion d’anthologie contre Nice : un lob de près de 60 mètres. Certainement l’arrivée de Beckham dans le championnat de France qui l’a inspiré.
L’original :
La copie numéro 1 :
La copie numéro 2 :
10. Coridon / Cleiton Xavier
Pour tous les supporters du PSG (et pas seulement), le nom de Charles-Édouard Coridon évoque une chose : le coup du scorpion. Inventé par le gardien René Higuita, ce geste a ensuite été réinterprété par Coridon qui, au lieu de s’en servir comme d’une parade de gardien, l’a utilisé pour marquer un but. Et pas contre n’importe qui : en Ligue des champions, face au FC Porto. Un geste dingue, inscrit dans un Parc des Princes qui n’en a pas cru ses yeux. Un geste de Brésilien, même. Voilà peut-être pourquoi c’est justement un Brésilien qui a reproduit ce geste, un peu moins d’une décennie plus tard. Alors que son club du Metalist Kharkov est mené 2-1 à domicile par le Dnipro Dnipropetrovsk, l’ancien de Palmeiras et de l’Internacional claque un coup du scorpion dans la surface pour égaliser. Ce n’est pas le Parc des Princes, mais c’est quand même pas mal.
L’original :
La copie :
Eric Maggiori