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Top 10 : Scandales du Clasico
L’image de Pepe qui écrase la main de Messi, mercredi dernier, a fait le tour du monde. Malheureusement, ce genre de scandales, le Clasico en a déjà vu défiler des dizaines, et pas seulement lors des plus récents. La preuve en images. En couleur, et en noir et blanc.
1967-68 – Real Madrid – Barcelone (0-1) Plus connue sous le nom de « final de las botellas » (la finale des bouteilles), cette finale de Coupe du Généralissime 1968, disputée à Bernabeu, est restée dans l’histoire à cause des jets de bouteilles en verre suite à un pénalty non accordé au Real. Ces bouteilles ont été jetés en direction des joueurs et de l’arbitre. Le match fut interrompu, et le Barça s’imposera finalement 1-0 en terre ennemie. Le général Franco, lui-même, remettra la Coupe aux Catalans. Le capitaine José Antonio Zaldua a même du s’en servir de bouclier. « Quand je suis allé chercher la Coupe, autour de moi, les gens criaient « chien de Catalan » » . A partir de ce jour, les bouteilles en verre ont été interdites à vie de tous les stades espagnols. Dommage. Les bouteilles en verre Coca, c’est quand même la classe.
1969-70 – Barcelone – Real Madrid (1-1)
Quarts de finale de la Copa. Au match aller, le Real s’est imposé 2-0. Le Barça doit donc faire mieux au match retour, au Camp Nou. Mais le Real veut absolument remporter la compétition, pour se qualifier pour l’Europe. En tout début de seconde période, alors que les Catalans mènent 1-0, l’arbitre, Emilio Guruceta, siffle un pénalty pour une faute de Rifé sur le joueur du Real Velazquez. Problème : la faute a lieu bien en dehors de la surface. Les joueurs du Barça pètent littéralement un câble. Rifé souhaite abandonner le match, et Eladio est expulsé pour avoir applaudi ironiquement l’arbitre. Le match se termine par une invasion des supporters sur la pelouse, pour manifester leur mécontentement. Les Merengues arrachent finalement le nul (1-1) et s’en iront remporter, quelques jours plus tard, la Coupe du Roi.
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1982-83 – FC Barcelone – Real Madrid (2-1)
Cette année-là, la Romareda de Saragosse accueille le Clasico en finale de Coupe du Roi. Une finale plus que rugueuse, comme d’habitude, entre les Merengues de Di Stefano et les Blaugrana de Menotti. Pendant toute la rencontre, Maradona se prend des coups par Camacho, et l’ambiance monte d’un cran tout au long de la rencontre. A 1-1, on se dirige tout droit vers les prolongations. Mais à la dernière minute, Marcos s’envole et inscrit le but de la victoire de la tête. Son coéquipier Bernd Schuster pète alors un plomb, et envoie deux trois bras d’honneur très furtifs, évidemment destinés à ses adversaires. Ironie de l’histoire, Schuster rejoindra cinq années plus tard le Real, et en sera même l’entraîneur lors de la saison 2007-08, saison où il remportera deux fois le Clasico (1-0 et 4-1). Sans faire de bras d’honneur.
1990-91 – Barcelone – Real Madrid (0-1)
Une finale de Supercoupe d’Espagne qui n’a rien à envier à celle de cette année. Au cours d’une discussion agitée avec les arbitres, Hristo Stoichkov piétine le pied de l’arbitre central, monsieur Urizar Azpitarte. Le Real s’impose 1-0 au Camp Nou grâce à un but d’école de Michel. A la fin du match, Hugo Sanchez ira se palper les couilles devant les socios du Camp Nou, histoire de les chambrer. Une image bien classe, mais qui est restée encrée dans l’histoire des clasicos. Pour l’histoire, les Madrilènes gagneront largement le match retour (4-1), s’adjugeant ainsi la Supercoupe d’Espagne.
1997-98 – Real Madrid – Barcelone (2-3)
Les années passent, mais les gestes restent les mêmes. Quatorze ans après le geste de Schuster en finale de Coupe du Roi, le Brésilien Giovanni remet au goût du jour le bras d’honneur. Sauf que cette fois-ci, le joueur du Barça se permet de faire ce geste à Santiago Bernabeu, au moment où il inscrit le but de la victoire à quelques minutes de la fin de la rencontre (2-3). A la fin du match, le Barcelonais se défend. « Cela fait partie de la sauce du football » . Pas vraiment une sauce du goût de la Fédération espagnole, qui le suspendra pendant plusieurs journées.
2002-03 – FC Barcelone – Real Madrid (0-0)
Lorsqu’il jouait au FC Barcelone, Luis Figo s’était rendu protagoniste d’une scène qui avait rendu ivres de rage les supporters du Real Madrid. Après un titre remporté, le Portugais chambre les Madrilènes en public, en les traitant de « pleureurs » . Quelques années plus tard, il rejoint le Real Madrid pour la somme record (à l’époque) de 67 millions d’euros. Une véritable trahison pour les Blaugrana. En 2003, soit trois ans plus tard, la colère n’est pas retombée, et lors d’un match de championnat au Camp Nou, Figo, qui s’apprête à tirer un corner, reçoit à quelques centimètres de lui une tête de cochon. Une vraie. Aucune vidéo n’existe, mais les photos sont là pour témoigner de ce geste bien glauque.
La fameuse tête de porc
2004-05 – Célébration du titre barcelonais
Quelques années après Figo qui avait chambré les supporters du Real Madrid, un autre joueur du Barça qui a connu les deux clubs, Samuel Eto’o, récidive. Fraîchement sacré champion d’Espagne, le Barça fait la fête avec ses supporters au Camp Nou. Fils se lâche totalement, chope le micro, et lâche des « Madrid, cabron, saluda al campeon » à tue-tête. En gros, « Madrid, connard, salue le Champion » . Tout ça pour finir arrière-droit, cinq ans plus tard, sous les ordres de Mourinho, avec pour seul but d’éliminer ce même Barça qu’il avait tant aimé. Et quand il a remporté la Ligue des Champions avec l’Inter, il a chanté quoi, Samuel ?
2010-11 – FC Barcelone – Real Madrid (5-0) La manita. Celle qui a officiellement déclenché l’énorme guerre entre le Barça et le Real depuis le début de la saison dernière. Une véritable correction infligée par le Barça de Guardiola au Real Madrid de Mourinho. Cinq buts, et une domination totale : voilà de quoi faire exploser les joueurs du Real, qui réalisaient jusque là un parcours parfait en Liga. A la fin de la rencontre, Sergio Ramos pousse Xavi, et met sa main dans la gueule de Puyol. Piqué et Casillas se prennent la tête aussi. Ces cinq là, quatre mois plus tôt, se serraient dans les bras pour célébrer le titre mondial de l’Espagne. C’est moche.
2011-12 – FC Barcelone – Real Madrid (3-2)
Après avoir remporté la Liga et la Ligue des Champions, le Barça retrouve le Real, vainqueur de la Copa del Rey. Les deux équipes se sont affrontées cinq fois la saison précédente, avec ce qu’il faut de tensions, mauvais gestes et ambiances délétères. Mais pour ce match retour de la Supercoupe d’Espagne (2-2 à l’aller à Bernabeu), on atteint des sommets. Et tout le monde y passe. Même Messi, protagoniste d’un geste tout nul envers Mourinho, puis d’une charge gratuite sur Coentrao. Mourinho qui, un peu plus tôt dans la rencontre, avait fait le fameux signe « ça pue » lorsque Messi était passé à quelques centimètres de lui…
A la fin de la rencontre, Marcelo découpe Fabregas, et là, cela devient n’importe quoi. Marcelo, Villa et Özil prennent un rouge, tandis que le Mou s’en va planter son doigt dans l’œil de Tito Vilanova, qui lui rend la monnaie de sa pièce avec une tarte sur le crâne. De bien beaux exemples, messieurs.
BONUS – Un petit medley…
Eric Maggiori, avec Javier Prieto-Santos