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Top 10 : Retours aux sources manqués

Par Eddy Serres
Top 10 : Retours aux sources manqués

C'est officiel depuis mardi : « Pippo » Inzaghi est limogé du banc rossonero. Une triste fin pour un homme qui fut jadis vénéré par San Siro. L'occasion de revenir sur dix entraîneurs partis la tête basse du club qui a forgé leur légende.

Clarence Seedorf : Milan AC, janvier-juin 2014

Juste avant « Pippo » , une autre légende du grand Milan s’était cassé les dents sur le banc de San Siro. Après une décennie passée à glaner tout ce qui était possible avec les Rossoneri – entre autres, deux C1 et deux Serie A – puis un exil à Botafogo, Clarence cède à l’appel de son pote Berlusconi, qui lui demande de reprendre un club déjà en perdition. « À Milan, j’espère rejouer une Coupe du monde des clubs » , annoncent d’emblée les plus gros cuisseaux du XXIe siècle. Raté, puisque Seedorf ne sera resté qu’une demi-saison, laissant le Milan à une huitième place de Serie A.

Kenny Dalglish : Liverpool, janvier 2011-mai 2012

À jamais, Dalglish demeurera « King Kenny » sur les rives de la Mersey. Un type qui a porté les Reds sur le toit de l’Europe à trois reprises. Alors, durant l’hiver 2011, lorsque Liverpool se sépare d’un Roy Hodgson inefficace, l’Écossais se mue en pompier de service. Une fin de premier exercice encourageante donne l’espoir d’un futur aussi radieux que le passé du peuple rouge. Pour autant, le recrutement décevant, quasi britannique (Henderson, Carroll, Downing…) enterre tout optimisme. Dalglish est limogé au terme de la saison 2011-2012 avec une huitième place en championnat, et ce, malgré la Carling Cup remportée quelques mois auparavant.

Loïc Amisse : FC Nantes, 2003-décembre 2004

Vedette parmi les vedettes du FCN version eighties, Amisse s’assoit avec légitimité sur le banc nantais en 2003. Mais l’année suivante, pris dans une tourmente médiatique et à la dérive sportivement, les Canaris confirment son renvoi. Selon le principal intéressé, tout est pourtant de la faute de Landreau : « J’ai quelques valeurs et notamment, contrairement à Mickaël, le respect de la hiérarchie. Il a pris le pouvoir, il aime ça. Il a su sentir nos faiblesses, s’engouffrer dans les brèches et prendre le dessus. » Un peu comme une vilaine bronchite, finalement.

Alfredo Di Stéfano : Real Madrid, 1982-84

Deux statuts de vice-champion d’Espagne assortis de quatre finales perdues : tel est le bilan de la « Flèche blonde » lors de sa première expérience sur le banc merengue. Certainement pas assez pour l’homme aux cinq Coupes des clubs champions et aux huit Liga remportées en tant que joueur sous la liquette de la Maison Blanche. Après deux saisons vierges, Di Stéfano quitte Madrid sur cette étonnante métaphore : « Nous sommes les Poulidor (l’éternel second du Tour de France, ndlr) du football. » Tout simplement.

Ruud Gullit : Feyenoord, saison 2004-2005

Bien que Ballon d’or 1987 au Milan sous les ordres de Sacchi, Gullit s’est véritablement révélé au Feyenoord Rotterdam. Là-bas, le Batave est repositionné en numéro 10 et conduit les siens vers un doublé coupe-championnat, au point d’être élu oranje de l’année. Vingt ans plus tard, l’enfant prodige revient à Rotterdam, le style afro en moins. Un retour pas vraiment prolifique : Gullit ne peut faire mieux qu’une insatisfaisante 4e place d’Eredivisie. Critiquée de tous les côtés, la « Tulipe noire » n’a d’autre choix que de présenter sa démission à l’issue de l’exercice 2005. Sans la fleur entre les dents, donc.

Alan Shearer : Newcastle, avril-mai 2009

« Il s’agit d’un club que j’aime et je ne veux pas le voir descendre. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour y remédier. » Tandis que les Magpies n’ont plus que huit rencontres à disputer pour accrocher le maintien en Premier League, le chevalier Alan Shearer, l’ancien héros de la ville, monte sur son cheval blanc et vole à sa rescousse. Un cuisant échec pour le meilleur buteur de l’histoire de la Premier League, qui voit son équipe échouer à un point du Graal. La coupe est pleine pour la direction des Magpies, et Shearer est contraint de quitter son poste après que son contrat n’a pas été renouvelé.

Hristo Stoichkov : CSKA Sofia, juin-juillet 2013

Club – presque – formateur du génial bulgare, le CSKA Sofia peut également se targuer de posséder un palmarès impressionnant, avec notamment 31 titres nationaux. À l’été 2013, Stoichkov décide de revenir aider son ancienne équipe, engloutie dans de graves problèmes financiers depuis 2008. Un mois plus tard, le tablier est déjà rendu. « J’en ai marre. Je me barre. Il n’y a aucune chance pour que les promesses des dirigeants soient tenues. Les mensonges ne doivent pas être une finalité et rien ne s’améliorera ainsi. Du moins, pas avec moi. » Au sortir de la saison qui vient de se clôturer, le CSKA a perdu son statut professionnel et espère désormais un nouveau coup de main de Stoichkov. Pas certain qu’un énième bourbier l’intéresse.

Marco van Basten : Ajax, saison 2008-2009

Pour son grand retour à Amsterdam, le triple Ballon d’or s’entoure d’hommes qui connaissent eux aussi le club comme leur poche. Accompagné de Witschge et John van ‘t Schip, Van Basten est censé conduire la maison ajacide jusqu’au titre national qui lui échappe depuis 2004. MVB obtient même un chèque colossal pour signer Miralem Sulejmani ou encore Cvitanich. Il n’en sera finalement rien. « Notre objectif principal en début de saison était de remporter le championnat. Puis nous avons visé la deuxième place, et quand on rate ces deux objectifs, on peut dire qu’on a échoué. » Van Basten démissionne avant même la fin du championnat, laissant son assistant assurer l’intérim. Comment dit-on « aveu d’impuissance » en néerlandais ?

Jürgen Klinsmann : Bayern Munich, juillet 2008-avril 2009

Avant de s’occuper de l’équipe de soccer américaine, Klinsmann introduit sa nouvelle vision du management dans son pays, au Bayern, où il a jadis remporté la Coupe UEFA en 1996, puis la Bundesliga l’année suivante. Dans un club aussi impatient de trophées que le Bayern, l’Allemand ne fait pas long feu. À la suite d’une défaite à l’Allianz Arena face à Schalke, les dirigeants bavarois font savoir qu’ils « souhaitent tout le bien possible pour l’avenir » de Jürgen ainsi que de son staff, mais que ce ne sera pas en Bavière. Toujours classes, ces Allemands.

Dino Zoff : Juventus, 1988-90

Parfois, dans certaines écuries, un doublé coupe nationale – Coupe d’Europe ne suffit pas. Dino Zoff peut en témoigner. Gardien transalpin légendaire, il rejoint le banc de la Vieille Dame en 1988, dans la foulée de son départ du poste de sélectionneur de la Squadra. L’objectif est clair : reconquérir le trône national que la Juve n’a pas touché depuis 1986. Manque de pot, Zoff doit faire face au Milan d’Arrigo Sachi, à l’Inter de Trapattoni – champion en 1989 – ainsi qu’au Napoli du « Pibe de Oro » , titré l’année d’après. La famille Agnelli limoge son ancienne légende à l’issue de deux saisons, et ce, malgré ce doublé lors de sa dernière année. La folie des grandeurs.

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Par Eddy Serres

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