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Top 10 : Quand les points en C1 sont aléatoires

Par Eric Maggiori
Top 10 : Quand les points en C1 sont aléatoires

Ce soir, fait unique dans l’histoire moderne de la Ligue des champions depuis le PSG en 1997-98, une équipe - Naples ou Arsenal - peut être éliminée de la C1 avec 12 points au compteur. À l’inverse, Chelsea peut terminer premier de sa poule avec 9 unités. La preuve que les points ne comptent pas toujours.

Beaucoup de points mais pas qualifiés

Chelsea 2012-13, éliminé avec 10 pointsMai 2012, Chelsea s’impose aux tirs au but face au Bayern Munich et remporte la première Ligue des champions de son histoire. Les dirigeants réaffirment donc leur confiance à Roberto Di Matteo, l’homme des miracles. Malheureusement pour lui, les miracles se répètent rarement. Quelques mois plus tard, les Blues se retrouvent dans le groupe de qualification de la Juventus et du Shakhtar. Tenu en échec à domicile par la Juve, Chelsea chute ensuite sur la pelouse du Shakhtar (2-1). Le club londonien prend sa revanche au match retour, en s’imposant 3-2. La qualification se joue donc lors du choc du Juventus Stadium. Ultra-dominatrice, la Juve s’impose très largement, 3-0. Le couperet tombe : Chelsea est presque éliminé. Lors de la dernière journée, les Blues écrasent Nordsjælland (6-1), mais ce succès ne sert strictement à rien. De fait, Chelsea et le Shakhtar terminent à égalité, mais c’est le Shakhtar qui passe grâce aux confrontations directes, et ces deux buts inscrits par Willian (aujourd’hui à Chelsea, drôle) à Stamford Bridge. La même année, dans une autre poule, les Roumains de Cluj sont également éliminés avec 10 points au compteur.

Manchester City 2011-12, éliminé avec 10 pointsPour son grand retour en Ligue des champions, Manchester City se coltine un sacré groupe : Villarreal, Bayern Munich et Naples. Il faut donc cartonner. Le groupe va être extrêmement disputé. Très vite, une lutte à trois se dessine, puisque Villarreal perd tous ses matchs. Lors de l’avant-dernière journée, le match décisif se dispute au San Paolo de Naples, entre le Napoli et City. Grâce à un doublé de Cavani, les Napolitains s’imposent 2-1, et mettent une option sur la qualif. Lors de la dernière journée, City n’a plus le choix : il faut battre le Bayern Munich (déjà qualifié) et espérer une défaite du Napoli en Espagne. Les Citizens font le taf, en battant 2-0 les Bavarois. Mais aucune bonne nouvelle n’arrive de Villarreal. Bien au contraire : le Napoli s’y impose 2-0. Bayern 13, Napoli 11, City 10. Les Citizens sont renversés en Europa League. Seul lot de consolation : leurs cousins de United sont eux aussi éliminés, avec 9 points, dans le groupe du FC Bâle et de Benfica. Pas franchement plus glorieux.

Dynamo Kiev 2004-05 et 1999-00, éliminé avec 10 pointsEn matière d’élimination avec beaucoup de points, le Dynamo Kiev en connaît un rayon. À deux reprises dans leur histoire, les Ukrainiens ont quitté les phases de poules alors qu’ils avaient 10 points. La première fois, c’était lors de la saison 1999-00. Après sa demi-finale de C1 atteinte la saison précédente, le Dynamo Kiev attaque la campagne 1999-00 avec un moral gonflé à bloc, mais sans Schevchenko, parti au Milan AC. À l’époque, il fallait passer par deux phases de poules pour accéder aux quarts de finale. Lors de la première phase, le Dynamo termine deuxième de sa poule derrière la Lazio, avec 7 points. Suffisant pour se qualifier. Au second tour, les Ukrainiens se retrouvent avec le Real Madrid et le Bayern Munich. Malgré quelques matchs mémorables (2-2 à Bernabéu et victoire 2-0 contre le Bayern), ils terminent troisièmes de la poule, avec 10 points et sont éliminés à cause d’une moins bonne différence de buts particulière avec le Real Madrid. En 2004-05, rebelote, presque avec les mêmes équipes : le Real Madrid et le Bayer Leverkusen. Espagnols et Allemands terminent en tête avec 11 points, tandis que le Dynamo reste à la place du con, avec 10 unités. En même temps, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux même : à 90 minutes de la fin des phases de poules, ils étaient en tête du groupe, avec deux points d’avance sur le duo Real-Bayer. Mais un 3-0 encaissé à Leverkusen plus tard…

PSV 2003-04, éliminé avec 10 pointsEtrangement, tout le monde, sans le savoir, connaît le groupe C de la Ligue des champions 2003-04. Pourquoi ? Parce que c’était la poule de Monaco et du Deportivo La Corogne, et de ce fameux 8-3 sur la pelouse du stade Louis-II. L’AS Monaco, futur finaliste de la compétition, avait terminé en tête du groupe, avec 11 points. Malgré la raclée, le Deportivo était parvenu à sortir lui aussi du groupe, avec 10 points. Et qui s’est bien fait entubé sur ce coup là ? Le PSV Eindhoven. En effet, le clubl a de quoi l’avoir mauvaise. Dernière journée des phases de poules. Monaco est déjà qualifié. Le deuxième billet se dispute entre le PSV et le Deportivo, qui s’affrontent en Hollande. Pour se qualifier, le PSV doit l’emporter par deux buts d’écart. À la 49e minute, Robben marque et les Néerlandais mènent effectivement 2-0. Mais La Corogne réduit l’écart à l’heure de jeu par Luque. Le PSV a de nouveau besoin d’un but, et attaque tête baissée. Mais à dix minutes du terme, Pandiani égalise, éteignant quasiment tout espoir. Un espoir ravivé à la 90e minute par John De Jong. La furia néerlandaise dure pendant les 4 minutes du temps additionnel, mais rien n’y fait. Le PSV l’emporte 3-2, termine troisième, à égalité de points avec La Corogne, avec une meilleure différence de buts (!) mais est éliminé à cause de la différence de buts particulière. Dans les dents.

PSG 1997-98, éliminé avec 12 pointsPour le PSG, la saison 1997-98, c’est, avant tout, celle de la fabuleuse remontée face au Steaua Bucarest. Celle où les Parisiens, lors du tour préliminaire de C1, s’imposent 5-0 au match retour, après s’être inclinés 3-0 sur tapis vert à l’aller. Ce dont on se souvient moins, en revanche, c’est de la cruelle élimination de Parisiens lors des phases de poules de cette même Ligue des champions. Paris se retrouve dans le groupe du Bayern Munich, Beşiktaş et Göteborg. À l’époque, le règlement n’est pas le même. Se qualifient les premiers de chaque poule, et seulement les deux meilleurs deuxièmes (sur six groupes). Largement victorieux lors du premier match face à Göteborg (3-0), Paris s’écroule ensuite sur les pelouses de Beşiktaş (3-1) et du Bayern (5-1). Lors des matchs retour, il faut un miracle. Mais le PSG va le faire. Les Parisiens réalisent un perfect, en remportant leurs trois matchs, dont un magnifique 3-1 face aux Bavarois. Il faut alors faire les comptes. Le Bayern et le PSG sont à égalité en tête, avec 12 points. Mais les Allemands ont une meilleure différence de buts, et se qualifient. Paris est deuxième. Meilleur deuxième ? Non : le Bayer Leverkusen a terminé deuxième de sa poule avec 13 points. Deuxième meilleure deuxième ? Non plus : la Juve a terminé deuxième de sa poule avec 12 points, et une différence de buts de +4. Les Parisiens terminent troisièmes meilleurs deuxièmes (oui c’est bizarre comme phrase), avec 12 points, et une différence de buts de +1. Et même pas reversés en Coupe UEFA. La lose.

Mais aussi : Borussia Dortmund 2002-03, éliminé avec 10 points / Werder Brême 2006-07, éliminé avec 10 points / Olympiakos 2004-05, éliminé avec 10 points.

Peu de points mais qualifiés quand même

Lyon 2011-12, qualifié avec 8 pointsComment oublier la folle qualification de l’Olympique lyonnais lors de la saison 2011-12 ? Cette qualification qui en avait fait crier plus d’un au complot. Remettons les choses dans leur contexte. Dans ce groupe, le Real Madrid a fait carton plein. 18 points sur 18. La qualification se joue donc entre l’Ajax et Lyon, qui, fait rare, sont en parfaite égalité lors des confrontations directes (0-0 à l’aller et au retour). En cas d’égalité entre les deux formations, c’est donc la différence de buts normale qui prime. Sauf que la situation est mal embarquée pour les Lyonnais qui, à 90 minutes du terme, vantent une différence de buts de -4, pendant que l’Ajax, qui compte trois points d’avance au classement, est à +3. Il faut donc un miracle : l’Ajax doit perdre à domicile contre le Real, et Lyon doit s’imposer à Zagreb, de préférence par cinq ou six buts d’écart. À la mi-temps, cela semble terminé, puisque l’OL est tenu en échec, 1-1. Vu que le Real mène 2-0 à Amsterdam, il faudrait, pour se qualifier, que Lyon marque six buts. Et devinez quoi ? Lyon va marquer six buts… en 28 minutes. Victoire 7-1, et qualification arrachée, avec 8 points. Tout ça pour se faire misérablement sortir en huitièmes par l’APOEL.

Werder Brême 2005-06, qualifié avec 7 pointsDans la famille « qualification à l’arrache » , je voudrais le Werder Brême 2005-06. Les Allemands sont dans le groupe du Barça, de l’Udinese et du Panathinaikos. Ce groupe est évidemment dominé par le Barça (futur vainqueur de la compétition), tandis que la deuxième place qualificative se dispute, à distance, entre l’Udinese et le Werder. Avantage aux Frioulans, qui comptent trois points d’avance, et qui, lors de la dernière journée, reçoivent un Barça déjà qualifié. Le Werder fait le taf, en s’imposant 5-1 contre Panathinaikos. Mais les Allemands n’ont pas leur destin entre les mains. Avec seulement un nul contre le Barça, l’Udinese se qualifie. Et pourtant, les Blaugrana jouent le jeu, et s’imposent 2-0 au stadio Friuli. Le Werder et l’Udinese se retrouvent à égalité de points, avec 7 au compteur, mais c’est le Werder qui passe grâce aux confrontations directes : 1-1 à l’aller, 4-3 au retour pour Brême, avec le but vainqueur du 4-3 inscrit par Micoud. Merci qui ? Merci Johan.

Juventus 2002-03, qualifiée avec 7 pointsL’une des belles histoires, c’est celle de la Juventus en 2002-03. Les Bianconeri passent tranquillement la première phase de poules, en terminant première avec 13 points. Mais cela se corse lors de la deuxième phase de poules. Les Turinois se retrouvent avec Manchester United, La Corogne et Bâle. Un groupe dans lequel Manchester United va rapidement dicter sa loi. En s’imposant aussi bien à l’aller qu’au retour face à la Juve, l’équipe de Sir Alex assure déjà sa qualification. La deuxième place va donc se disputer entre ladite Juve, La Corogne et Bâle. Le 12 mars, les Bianconeri remportent la confrontations directes face aux Espagnols, en s’imposant 3-2 grâce à un but décisif de ce bon vieux Igor Tudor à la 90e minute. Au moment de faire les comptes, la Juve, le Deportivo et Bâle sont tous à égalité, avec seulement 7 points. Ce sont les Italiens qui passent grâce à la différence de buts. Une qualification à l’arrachée, avec le plus petit total de points possible. Derrière, à la manière d’une Italie au Mondial 82, les Turinois vont monter en puissance, éliminant tour à tour le Barça et le Real Madrid. Ils passent finalement à un doigt de la victoire finale, en s’inclinant en finale, aux tirs au but, face au Milan AC.

Liverpool 2001-02, qualifié avec 7 pointsAu cours des années 2000, Liverpool s’est offert deux finales de C1, l’une gagnée (2005) et l’autre perdue (2007), toutes les deux face au Milan AC. Mais avant cela, déjà, les Reds avaient fait bonne figure dans la plus prestigieuse des compétitions. En 2001-02, Liverpool n’a aucun mal à terminer premier de sa poule, terminant loin devant Boavista et le Borussia Dortmund. Mais au second tour, les Anglais se retrouvent avec le Barça, la Roma et Galatasaray. Curiosité : pratiquement tous les matchs se soldent par des nuls. Du coup, lors de la dernière journée, les quatre équipes sont encore en lice. Le classement dit : Roma 7, Barcelone 6, Galatasaray 5, Liverpool 4. À Istanbul, le Barça s’impose 1-0 grâce à un but de Luis Enrique, et valide donc son billet. Le deuxième ticket sera pour le vainqueur du match entre Liverpool et la Roma. Plus motivés que jamais, les Reds parviennent à s’imposer 2-0 et rattrapent les Romains au classement. Mais grâce à une différence de buts particulière désormais favorables, ils se qualifient, éliminant par la même occasion des Giallorossi incrédules. Mais quelques semaines plus tard, le retour de bâton : après avoir remporté 1-0 le quart de finale aller face à Leverkusen, Liverpool s’incline 4-2 au retour, en encaissant le but décisif de Lúcio à la 84e minute. On ne peut pas être gagnant (et chanceux) à tous les coups.

Juventus 1998-99, première de sa poule avec 8 pointsLe record en la matière est détenu par la Juventus. Alors que certaines équipes sont régulièrement éliminées avec 9 ou 10 points, la Vieille Dame a réussit l’exploit, lors de la saison 1998-99, de terminer première de sa poule avec seulement 8 points. Il a fallu, pour ce, un sacré concours de circonstances. Lors du premier tour, la Juve, championne d’Italie, est dans le groupe B, avec Galatasaray, Rosenborg et Bilbao. Les joueurs de Lippi vont réaliser un parcours étonnant, avec cinq matchs nuls lors des cinq premières journées ! Il reste une rencontre à jouer, face à Rosenborg, et la Juve est clairement dans la merde. Galatasaray et Rosenborg comptent 8 points, elle en a 5, et Bilbao, déjà éliminé, ferme la marche avec 2 unités. Mais à San Mamès, un miracle se produit. Bilbao, qui n’avait pas remporté le moindre match jusqu’ici, s’impose 1-0 contre les Turcs. La Juve, de son côté, réussit enfin à rompre le tabou du match nul, et gagne 2-0 contre Rosenborg. Les trois équipes se retrouvent donc à égalité, avec 8 points. C’est la différence de buts qui les départage. Juve +2, Galatasaray 0, Rosenborg -1. Seule la Juve se qualifie. Les deux autres sont éliminées, car aucune ne rentre parmi les « meilleures deuxièmes. On peut appeler ça un miracle à l’italienne. D’autant que la Juve s’arrêtera aux portes de la finale, en s’inclinant en demie face à Manchester United.

Mais aussi : Legia Varsovie 1995-96, qualifié avec 7 points / Dynamo Kiev 1999-00, qualifié avec 7 points / Boavista 2001-02, qualifié avec 8 points / Real Madrid 2002-03, premier de sa poule avec 9 points / Lokomotiv Moscou 2003-04, qualifié avec 8 points / Glasgow Rangers 2005-06, qualifié avec 7 points / Benfica 2005-06, qualifié avec 8 points / Milan 2006-07, premier de sa poule avec 10 points / Inter 2008-09, qualifié avec 8 points / Milan 2010-11, qualifié avec 8 points / CSKA 2011-12, qualifié avec 8 points / APOEL 2011-12, premier de sa poule avec 9 points / Milan 2012-13, qualifié avec 8 points.

Dans cet article :
« Samba et Chevalier sont les deux meilleurs gardiens français de Ligue 1, sans aucun doute »
Dans cet article :

Par Eric Maggiori

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