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Top 10 : Pompes de foot
Vous en avez rêvé, vous en avez oublié certaines, vous en avez même porté d'autres. Classiques, ringardes, merveilleuses, horribles, légères ou douloureuses : elles, ce sont les chaussures de football. Classement officiel réservé aux vrais podophiles. Avec un O.
1 – Adidas Copa MundialLa reine des souliers à crampons. Où quand la simplicité de l’élégance ne fait plus qu’un avec le confort. Lancée par la marque allemande lors de la Coupe du monde espagnole de 1982, elle reste, 29 ans plus tard, la référence de la chaussure de football. 100% cuir de kangourou pour la souplesse, sa semelle blanche a fait le tour des terrains mais c’est sa languette réversible qui a fait rêver tous les gamins. Et un prix qui la rendait presque inaccessible : 1 000 francs. Autant dire qu’il fallait une grosse confiance en soi pour se pointer avec à l’entraînement.
2 – Puma KingConçue pour Eusébio en 1966, c’est Johan Cruyff qui les récupère en 1974 puis Diego Maradona quelques années plus tard, autant dire que la King est une classique parmi les classiques. Mise en place par Rudolf Dassler pour contrer la mainmise de son frère Adi, la King devient la première chaussure des stars. En constante évolution, la Puma King innove en troquant le cuir noir pour le blanc au milieu des nineties, une hérésie à l’époque. Une tentative pour dépoussiérer une marque considérée comme ringarde. Vrai qu’il fallait une grosse répartie pour se pointer avec à l’entraînement.
3 – Kronos StoichkovAttention, chaussure de puriste. Lorsque Hristo Stoichkov se pointe en Espagne avec ces pompes au pied, le pays entier se fout de sa gueule et de son look de Bulgare. Hristo hausse les épaules, claque un nombre incalculable de buts chaussé par cette marque italienne. Introuvables en France, les Kronos restent une pièce de collection, connues des vrais amateurs, des types qui se sont saignés sur l’équipe du dimanche, époque Pierre Sled, quand les buts espagnols arrivaient en dernier, après le championnat écossais. Comprendre qu’il fallait une certaine dose d’inconscience pour se pointer avec à l’entraînement.
4 – Adidas PredatorLe chef-d’œuvre de Craig Johnston, designer de la marque aux trois bandes, sort en 1994 avec un nom qui excite autant qu’il fait peur : la Predator. Vendue comme une godasse qui rend la frappe plus puissante grâce à ses lamelles de caoutchouc disposées sur le coup de pied. Des lames qu’on retrouve aussi sous la semelle pour remplacer le crampon classique et assurer plus de stabilité au footballeur. Révolutionnaire, la Predator marque un avant et un après dans l’histoire de la chaussure de foot. On va pas se mentir, toi, t’avais la version light à l’entraînement, celles à 150 francs chez Décathlon.
5 – Nike TiempoAbsent du football, la marque au swoosh décide d’investir massivement le sport le plus populaire du monde à l’occasion de la Coupe du monde organisée sur son sol, en 1994. La firme de Phil Knight lance la Tiempo et choisit comme portes-étendards Romario et Paolo Maldini. Bien vu, ces deux têtes de gondole s’affrontent en finale de la World Cup. C’était une époque où ni le Barça, ni Manchester n’avaient une virgule sur le maillot. Une époque où venir à l’entraînement avec des Tiempo aux pieds indiquait qu’au sortir de la douche, c’est des Jordan que tu chaussais.
6 – Mizuno MoreliaRéservés aux fin observateurs et aux originaux. Les Morelia de la marque japonaise Mizuno ont souvent intrigué. Un logo incompréhensible mais dont il était classe de pouvoir l’identifier. Forcément pas destinées aux footix, les Morelia étaient portées par les plus grands incompris et sous-estimés des années 90/2000 : Rivaldo, Gianfranco Zola et Pablo Aimar. Une tradition qui semble se perpétuer aujourd’hui encore puisque la star de Mizuno s’appelle Givanildo Vieira de Souza plus connu sous le nom de Hulk. Si t’as un jour porté du Mizuno à l’entraînement, c’est que t’étais fan de l’OM, en tout cas lors de la saison 95/96.
7- Diadora LX K ProPlus connue sous le nom de Diadora Totti, la LX K Pro est la chaussure qui a fait rêver la botte pendant des décennies. Produit national italien porté par l’un des seuls joueurs au monde à avoir dit non au Real des Galactiques, la LX K Pro est autant une arme qu’un symbole. Pendant que les ringards faisaient encore les lacets sur la languette pour la faire tenir, Diadora innove avec la LX K Pro : un élastique permet de maintenir avec élégance la silhouette du soulier. Faut bien dire qu’en général, se pointer avec des Diadora à l’entraînement sous-entendait que vous aviez aussi un lacet pour maintenir vos cheveux.
8 – Kelme Copa EuroComment ça, le nom sent le plagiat à plein nez ? Comment ça, est-ce qu’une patte de chien c’est vraiment sérieux pour un logo de marque sportive ? Comment ça, le dernier footballeur à avoir eu son nom sur des Kelme s’appelle Oleguer ? Pour ces trois raisons et pour plein d’autres, aimer Kelme, c’est assumer sa différence. Provocateur peut être, mais jusqu’à preuve du contraire c’est pas avec trois bandes sur la manche que Seedorf est devenu champion d’Europe avec le Real Madrid. Débarquer à l’entraînement chaussé de Kelme voulait dire une seule chose, vous étiez du genre à passer 10 minutes pour choisir les pompes de vos joueurs sur PES.
9- Nike Mercurial VaporVendue comme la chaussure de football la plus légère et la plus rapide de toute l’histoire. Et le pire, c’est que c’est sans doute vrai. Futuriste, lookée, moderne, la Mercurial tient plus du chausson que de la chaussure. Son Swoosh immense lui donnant davantage de vélocité, elle n’est portée que par les cyborgs du XXIe siècle, soit une certaine idée du football. Venir à l’entraînement avec des Mercurial voulait aussi dire que dans le sac, il y avait le maillot d’Arsenal, le short d’Arsenal et les chaussettes d’Arsenal. Neufs, bien entendu.
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10- Kipsta F300 FG Lourdes, épaisses et mal coupées. Les F300 FG de Kipsta sont sans doute nées d’un viol ou d’un croisement génétique raté. Mais qu’importe. Dagui Bakari a bien joué la Ligue des champions avec un maillot Kipsta sur les épaules sans se plaindre. Puis l’avantage des F300 FG, c’est son coté recyclable, en chaussures de chantier ou en pompes de sécurité. Et à la fois, se pointer à l’entraînement avec ces saloperies au bout des pieds ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose : que vos parents étaient pauvres ou que vous jouiez en équipe 3.
N’ont pas été retenues pour des raisons purement injustes :
Reebok Sprintfit Thierry Henry (uniquement parce qu’elles étaient portées par TH14), Umbro SX Flare Michael Owen (Michael Owen ? Sérieusement ?), Adidas F50 (pimp my shoes), Lotto Zhero Gravity (on est pour l’innovation mais des chaussures de foot sans lacet… Y a des limites à tout), Hummel Star Astro (des chaussures de hipsters), Uhlsport Kikkschuh SXG (une marque de gardien de but ça n’a jamais été fait pour des joueurs de champ).
Par Frédéric Losada