Top 10 : « Paris m’a tuer »
Mevlut Erding débarque à Paris avec le statut d'espoir. Sauf qu'au PSG, espoir a souvent rimé avec tocard. Top 10 des hypes qui ont mal tourné...
1- Xavier Gravelaine
1993. Après une saison extraordinaire au SM Caen, Gravelaine débarque au PSG avec le statut d’international français. Il va vite le perdre, en squattant le banc de manière assidue. Il ne s’imposera jamais, enchaînant 15 clubs par la suite. Dont deux autres retours à Paris qui se concluent par le même constat d’échec. Si l’histoire ne se répète jamais, parfois, elle bégaie. Retraité, il déclarera dans un excès de lucidité : « Peut-être que je n’étais pas fait pour le PSG mais plutôt pour l’OM » .
2- L’école nantaise (Ouédec, Loko, Yepes et Landreau)
Venus à des périodes différentes, les Canaris se sont fait voler dans les plumes à chaque fois. Parmi eux, Patrice Loko, meilleur buteur de L1 en titre qui craque dès juillet en montrant le service trois pièces à une femme flic à la sortie d’une boîte de nuit. Malgré des prestations honnêtes, il ne retrouvera jamais son niveau avec des clubs lose. Son compère Ouédec le rejoindra en 1998 pour ne marquer aucun but et finir en Chine. Triste. Landreau arrive avec le statut de gardien n° 2 de l’EdF. Un certain nombre de boulettes et le départ de Le Guen, l’envoient chez les Dogues lillois. Et très loin des Bleus… Super Mario Yepes, en 2004, est le plus gros salaire de L1. Un choc avec Djibril Cissé et l’acharnement des arbitres lui feront perdre sa place au profit de Bourillon et Zoumana Camara. No comment…
3- Jérôme Rothen
Jérome Rothen fait partie de ceux qui ont le PSG dans le sang, et qui n’hésitent pas à le crier sur tous les toits. Originaire de la banlieue parisienne, l’homme fait ses gammes à Caen, Troyes, avant de tutoyer la perfection à Monaco. Une finale de ligue des champions, une deuxième place de championnat en 2003/2004 et une première sélection plus tard, voilà Johnny propulsé au rang de meilleur centreur français en même temps que son pied gauche est sacralisé. Tous les clubs lui font les yeux doux mais Rothen a choisi : ce sera Paris. L’homme ne confirmera pas et s’obstinera à rester par amour du maillot, naviguant de contrôle ratés en centres toujours moins précis. Le cœur a ses raisons que la raison ignore.
4- Alain Giresse et Luis Fernandez
Les deux ex-membres du carré magique ont en commun des passages tumultueux au PSG. Pour Giresse, l’expérience durera 11 matches seulement dont une élimination en UEFA face à Haïfa. Depuis, il se promène : Maroc, Géorgie et Gabon… Pour Luis, l’obtention de la C2 en 1996 est contrebalancée par des résultats médiocres lors de son second passage. La suite : des équipes à sauver de la relégation et un passage éclair en Israël. Mais en attendant un éternel retour au PSG, Luis squatte les ondes de RMC.
5- André Luiz
Il avait fait ses gammes au pays avant de parfaire sa technique en Espagne. Brésilien (donc forcément éclatant et fantasque balle au pied), André Luiz semble à sa place lorsqu’il porte le maillot auriverde entre 1995 et 1997. Débarqué en France en 2001, Luiz fait rêver le Vélodrome pendant une saison et devient la coqueluche que tous essaient d’attirer pendant l’été. Evidemment, c’est le PSG qui régale en déboursant 7,5 millions d’euros et qui obtient en contrepartie une saison d’une rare blancheur. La suite de la carrière d’André Luiz appartient déjà à la légende : les Corinthians (6 matchs, 0 buts), Fluminense (0 matchs), puis une arrivée à Ajaccio en 2004 jusqu’en 2006 (54 matchs, 6 buts). RIP.
6- Bonaventure Kalou
Kalou fait partie de la golden génération auxerroise, celle qui osait tout et qui réussissait. Dribble, touché de balle, but en finesse ou grosse bastos : Kalou était l’homme que Paris attendait. Seul hic : la pression. Au PSG, Kalou oublie de décrocher la caravane et ses partenaires, tente toujours autant mais n’y arrive plus et s’octroie en prime les sifflets du Parc. Dégoûté, l’homme part vers Lens où il ne retrouvera pas son meilleur niveau que Guy Roux lui avait fait acquérir. Après une pige au Al Jazira Abu Dhabi, Bonaventure rejoint le SC Heerenveen en juillet 2008 pour se relancer. Show must go on.
7- Godwin Okpara
L’international nigérian, gros espoir au poste de stoppeur, finaliste de la CAN et découvert à Strasbourg pour avoir muselé Ronaldo en coupe d’Europe, est condamné en 2005 pour viols répétés sur sa bonne, une mineure de 13 ans à… 15 ans de prison. Au procès, il optera pour la défense du type bien, celui qui « ne prend jamais de carton rouge » .
8- Marcelo Gallardo
On l’annonçait comme un Argentin virevoltant, un de ces magiciens du ballon qui distribuent du rêve en veux-tu en voilà. Tireur de coup-franc hors-pair, il rejoint le club de la capitale en janvier 2007 pour sauver une saison déjà mal embarquée. Un an, 28 matchs et deux buts plus tard, Gallardo se casse pour jouer à Washington après avoir été lent, transparent, et maladroit. En un mot : mauvais.
9- Yann Lachuer
Considéré comme l’un des meilleurs n°10 de D1, aux portes de l’EdF et en fin de contrat, Lachuer est recruté par un Denisot qui pense faire l’affaire du siècle. Mais Denisot laisse sa place à Charles Biétry qui recrute un certain Jay-Jay Okocha. Il retournera dans l’ombre, à Auxerre.
10- Hugo Leal
Né dans une très chic banlieue de Lisbonne, Hugo Leal devait être la petite touche de folie et d’irrationalité qui pimenterait le jeu du Paris-SG. Placé sur un piédestal par Luis Fernandez qui loue sa vista et son touché, il quitte l’Atletico Madrid pour rejoindre le club de la capitale en 2001. L’addition se chiffre à 9,1 millions d’euros, une grosse somme qui laisse présager de lendemains qui dansent collé-serré sur toutes les pelouses de France, de Navarre, et même d’Europe. Trois saisons, 60 matchs, deux buts, et un aller sans retour vers le Portugal en guise d’épilogue.
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