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Top 10 : Parents gênants

Par Andrea Chazy et Éric Maggiori
Top 10 : Parents gênants

Protégés par l’internat et la vie en vase clos des centres de formation, les footeux ont eu la chance de franchir l’adolescence sans jamais se faire afficher par leurs parents devant la grille du collège. Pour autant, leur statut ne les prémunit pas contre une bonne grosse honte parentale de temps en temps. À l'occasion de la sortie en kiosque du nouveau numéro de So Foot qui consacre un dossier aux parents de joueurs, découvrez un florilège de moments gênants. Voire très gênants.

Moise Kean

En mars 2019, alors que Moise Kean inscrit ses premiers buts sous le maillot de la Juve, son père, Biorou Jean, accorde un entretien lunaire à l’émission Un giorno da Pecora sur Rai Radio1. Dedans, il confie être un grand admirateur de Matteo Salvini et de son parti d’extrême droite, la Ligue du Nord, avant de donner son avis sur la question des migrants : « Actuellement, je recherche une association pour bloquer les flux migratoires dès le départ. » Un comble, quand on sait que lui-même a quitté la Côte d’Ivoire pour l’Italie… Une terre d’adoption à laquelle il semble très attachée, au point de vouloir la labourer. « Par le passé, sa mère voulait envoyer notre enfant en Angleterre. J’ai promis à la Juve que je le ferais rester en Italie à condition d’obtenir deux tracteurs en échange. Je les attends toujours. »

Hatem Ben Arfa

Tout de noir vêtu, le gaucher de la génération 1987 se pointe ce 27 juillet 2012 au siège de la FFF. Il est attendu par la commission de discipline, mais pas que. Il y a là aussi son père, Kamel, qui fulmine, et qui n’est pas venu pour implorer la clémence des commissaires. Dans le viseur du paternel : Michel Ouazine, l’agent d’Hatem. « Tu m’as volé mon fils ! Tu n’as pas honte ? Depuis trois ans, il m’a volé mon fils ! » En pleine audition, les deux hommes en viennent aux mains. Le père du joueur tentera d’asséner un coup de boule au conseiller, puis le mettra au sol pour le frapper. Mais le coup de grâce sera bel et bien verbal : « Il se fait appeler Michel, alors que son vrai prénom, c’est Ali… »

John Terry

Ok, se faire rémunérer pour des visites guidées de Stamford Bridge alors que l’on est capitaine du club et piquer la femme de son coéquipier Wayne Bridge, ce n’est pas terrible, mais après tout, les chiens ne font pas des chats. On pourrait même dire que le défenseur iconique de Chelsea a baissé le volume de quelques crans, par rapport à Ted, son paternel. Un homme qui, en 2010, avait été condamné à une peine de prison de six mois avec sursis, après avoir été filmé en train de dealer de la coke dans les toilettes d’un bar à vin. Qui boit du vin à Londres, sérieusement ?

Nicolò Zaniolo

Le jeune espoir de la Roma s’en était pourtant bien tiré, ce jour de février 2019, lorsque le programme satirique italien Le Iene (Les Hyènes, en VO) s’est invité sur la banquette arrière de la voiture de sa mamma pour une interview mère-fils. Au menu : des questions plus ou moins gênantes sur son statut de « nouveau Totti » ou sur le nombre incalculable de selfies postés par sa génitrice sur Instagram… Et puis, voyant que le tandem est à son aise, l’envoyé spécial enclenche la seconde et demande à Francesca « sa position préférée ». Réponse ? « Quand je suis seule, dans la voiture ! » La vérité, c’est qu’elle pensait qu’il était toujours question d’autoclichés pris à l’iPhone. Sacrés boomers.

Eugénie Le Sommer

Aux Jeux olympiques, on ne rigole pas avec le protocole. Et le père de l’attaquante des Bleues l’a appris à ses dépens. Lors de l’édition 2012, l’équipe de France olympique affronte les USA, à Glasgow. Venu encourager sa fille, Thierry Le Sommer dégaine un drapeau de la Bretagne. « Parce que je suis fier de ma Bretagne natale et pour que ma fille nous repère dans le public », comme il l’a ensuite raconté à Ouest France. Problème : seuls les drapeaux aux couleurs des nations participantes ont le droit d’être brandis sur les lieux des compétitions olympiques. Les vigiles repèrent le clan familial et est à deux doigts d’exclure le papa du stade. Alors qu’il aurait simplement fallu prétendre qu’il s’agissait d’un drapeau américain en noir et blanc…

Wojciech Szczęsny

Lors du Mondial 2018 en Russie, Maciej Szczęsny, père de, officie comme consultant sur le plateau de la chaîne TVP. Et autant dire que l’homme a la punchlinefacile. Alors que la Pologne a été battue d’entrée par le Sénégal (2-1), il tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge… à commencer par son fils : « Wojciech titubait comme s’il était en chemin pour se rendre dans un magasin qui vend de l’alcool. Pour les Sénégalais, ce n’était pas dur de marquer dans un but vide. C’est une honte, un scandale ! » Dommage que Christian Gourcuff n’ait pas été intervenant sur les plateaux télé en 2010.

Phil Foden

À deux semaines de la première finale de Ligue des champions de son fils face à Chelsea, la mère du prodige se rend à l’anniversaire d’une amie dans un club de strip-tease de Stockport, dans la banlieue de Manchester. Le prosecco coule à flots. Tous les mots clefs sont donc réunis pour que ça se termine en apothéose. Pour une sombre histoire de clope taxée, Claire Foden et sa pote Katie Skitt s’embrouillent. Une bouteille de vodka vole en éclats, et la dispute se transforme finalement en bagarre générale d’une trentaine de minutes : « On se serait cru dans un épisode de Shameless », détaille un témoin. Bilan des courses : Katie s’en tirera avec une ribambelle de bleus au visage et un rappel du vaccin contre le tétanos. À cause des traces de morsures sur son ventre.

Josef Bican

En 1927, Joseph Bican a 14 ans, joue pour le Hertha Vienne et n’est pas encore le meilleur buteur de l’histoire du football. Un jour, sous les yeux de sa maman, Ludmila, il se fait sécher par un adversaire et reste au sol. Ni une ni deux, la mère du jeune prodige voit rouge et débarque sur la pelouse comme une furie pour frapper le type en question… à coups de parapluie. Derrière ce coup de sang, qui semble tout droit sorti d’un film en noir et blanc des années 1920, se cache en réalité une histoire tragique. En effet, le père de Josef, František, était lui aussi footballeur pour le Hertha Vienne. En 1921, lors d’un match, il est victime d’un violent choc avec un adversaire. Son rein est touché. Il doit être opéré, mais refuse l’opération. Il décèdera quelques mois plus tard, laissant sa femme seule avec ses trois enfants. Alors, forcément, quand quelqu’un s’en est pris à son fiston, les mauvais souvenirs sont remontés. Et Ludmila n’a pas eu d’autre choix que de dégainer le parapluie.

Fabrice Do Marcolino

Nul ne peut dire si la mère de Fabrice Do Marcolino, ancien international gabonais, est fan de Pedro Almodóvar. Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’elle a pris à la lettre le titre de l’un de ses films les plus célèbres, Attache-moi ! Pour que son fiston, complètement mordu de foot, cesse de passer ses journées à jouer au ballon plutôt qu’à réviser, maman Do Marcolino va utiliser la manière forte : « Un matin, parce que j’avais trop tiré sur la corde, je me lève et j’entends un bruit métallique, a raconté l’ancien du Stade rennais (1999-2005) à Ouest-France. Je dormais dans un lit superposé avec Arsène, mon frère, lui en haut, moi en bas. Ma mère m’avait attaché. Elle était partie au boulot. Et j’étais enchaîné au lit. » Ce qui aurait juste pu être une mauvaise blague de quelques heures a en réalité duré un mois entier. « Mon grand cousin avait les clés du cadenas. Il avait l’ordre de m’attacher à une chaise sitôt mon petit-déjeuner et ma toilette terminés. Je me déplaçais avec la chaise toute la journée collée aux fesses. Je regardais les gars jouer sur le terrain, en face, depuis la fenêtre. J’étais fou. Ça a duré un mois. » La punition a visiblement très bien fonctionné : « Dès le lendemain matin, j’étais reparti sur le terrain. »

Pione Sisto

Pione Sisto se souviendra longtemps de ce mois de décembre 2014. Élu meilleur joueur du championnat danois à tout juste dix-neuf ans, il obtient également la nationalité danoise à quelques jours de Noël à la suite du forcing du sélectionneur Morten Olsen. La cerise sur le gâteau arrive alors : le milieu offensif du FC Midtjylland, né à Kampala en Ouganda, est appelé pour la première fois avec les Espoirs danois. Sisto est aux anges, et ses parents, eux, au septième ciel. À tel point que pour fêter la nouvelle, Sisto père et mère décident d’interrompre la conférence de presse des U21 danois. Au programme : danse, habits traditionnels, chants, peintures corporelles et une belle photo avec le fiston torse nu – et un poil gêné – devant une assistance incrédule. On comprend maintenant pourquoi le Danemark est le pays le plus heureux au monde.

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