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Top 10 : On a le même blase, mais pas le même talent

Par Gaspard Manet
Top 10 : On a le même blase, mais pas le même talent

IAM le chantait très bien, on n'est pas nés sous la même étoile. Cela est aussi valable pour les footballeurs. En effet, si certains naissent naturellement doués, d'autres n'ont pas les pieds bénis dès le départ. Dans ces cas-là, généralement, les trajectoires ne sont pas les mêmes. Et le plus drôle dans tout ça, c'est que malgré l'écart de talent, il y en a qui partagent le même patronyme.

1. Michel Platini

Les fans de la Lazio ne le portent pas dans leur cœur, comme pas mal de gens, d’ailleurs, depuis qu’il est président de l’UEFA. Mais même si Platoche divise son monde, force est de constater que l’ancien joueur de la Juve était un très grand sur la pelouse. Et pas seulement pour ses célèbres coups francs. On parle peut-être de l’un des meilleurs joueurs de l’Histoire. Un gars qui a remporté trois Ballons d’Or de suite (1983, 1984, 1985), un exploit qui serait sans doute resté inégalé si Leo Messi n’avait jamais vu le jour. Bref, un immense footballeur. Bien entendu, sa renommée a largement traversé les frontières européennes. À tel point que certains Brésiliens lui vouent un véritable culte. Au mois un, en tout cas. Michel Platini Ferreira Mesquita peut témoigner de l’amour de son père pour le Français. Son blase, il le doit à l’ancien de l’ASSE, clairement. Le seul problème, c’est qu’apparemment, le nom ne suffit pas à faire carrière. Le Platini brésilien ne connaîtra jamais la gloire de l’idole du paternel. Il devra se contenter d’errances entre Brésil, Chine, Roumanie et Bulgarie, où il évolue toujours, au CSKA Sofia. Et avec un putain de blase, c’est déjà ça…

2. Jardel

À Porto, entre 1996 et 2000, Mario Jardel éclate tout sur son passage. Plus de 154 buts en 167 matchs, le Brésilien régale chaque week-end les supporters des Dragons. Alors convoité par les plus grandes écuries, Mario décide de rejoindre Galatasaray. Après une bonne saison en Turquie, il revient au Portugal, mais au Sporting, cette fois. Auteur de deux saisons très prolifiques, Jardel tente alors sa chance en Premier League à Bolton, où il ne retrouvera plus jamais son talent d’avant, finissant sa carrière en vagabondant dans différents clubs de seconde zone. Une triste fin, pour un si grand talent. En 2011, le Benfica pense également tenir son Jardel, comme son grand rival à l’époque. En réalité, ce bon Nivaldo n’aura de commun que le nom avec Mario, tant la disparité de talent entre les deux est énorme. Rien à se mettre sous la dent avec le Jardel du Benfica qui (même s’il a marqué cette année en Ligue Europa contre Bordeaux) évolue aujourd’hui avec l’équipe B. Dur.

3. Zidan

Il y a des patronymes qui ne correspondent, dans notre esprit, qu’à une seule et unique personne. Zidane est de ceux-là. Quand on a marqué son sport de la sorte, quand on est devenu une idole pour toute une génération, pour tout un pays même, il est évident que votre nom vous désigne, vous et personne d’autre. Pourtant, il existe plusieurs footballeurs qui partagent le même nom que le célèbre n°10. L’un d’entre eux est d’ailleurs loin d’être un charlot. Mohamed Zidan a, en effet, un parcours tout à fait honorable, ponctué d’un titre de championnat d’Allemagne avec le Borussia (2011) et deux Coupes d’Afrique des nations, avec l’Égypte (2008 et 2010). Seulement voilà, lui n’a pas planté deux buts en finale de la Coupe du monde, offrant ainsi le trophée à son pays. Lui n’a pas planté une reprise de volée venue d’ailleurs en finale de la Ligue des champions, donnant ainsi le trophée à son club. Lui n’a pas planté une panenka en finale de la Coupe du monde contre Buffon. Lui n’a pas gagné de Ballon d’or. Donc lui ne sera jamais vraiment Zidane, malgré son nom…

4. Blanc

Ils ont le même nom, le même poste et ont été formés dans le même club, le MHSC. Et pourtant, ils n’ont pas la même renommée. Laurent Blanc aura connu les maillots de Naples, du Barça, de l’Inter ou encore de Manchester United. Il aura également connu la joie de soulever une Coupe du monde et un Championnat d’Europe. Serge, lui, s’est cantonné à la France et son championnat national. Formé à Montpellier, donc, le Lyonnais de naissance s’en ira visiter Marseille et sa ville natale, avant de revenir dans son club formateur, histoire de boucler la boucle, en somme. Ses quelque 245 matchs confirment un talent certain et incontestable. Loin de son homonyme, toutefois.

5. Maicon

Depuis qu’il a quitté l’Inter pour Manchester City, en 2012, Douglas Maicon n’est plus que l’ombre de lui-même. Très loin, en tout cas, du niveau qui était le sien lors de la dernière décennie. Période pendant laquelle il était d’ailleurs, à juste titre, considéré comme le meilleur arrière droit du monde. Des débordements totalement fous, des buts tout aussi barges, Maicon était au top, en club comme en sélection. Un niveau que n’a clairement pas atteint son compatriote et homonyme du FC Porto. Défenseur central de son état, Maicon Pereira Roque n’a pas la classe de l’ancien Intériste, c’est indéniable. Toutefois, le grand gaillard (1,90m ) n’a que 25 ans et encore de belles années devant lui pour essayer de rattraper son aîné. Bon, et puis faut pas oublier qu’à Porto, le mec rempli quand même pas mal la salle à trophées : trois championnats, une coupe nationale, une Supercoupe et une Europa League. Il y a pire, hein.

Vidéo

6. Lacombe

Bien avant de penser que les filles sont plus à l’aise en cuisine qu’en train de parler football, Bernard Lacombe a été un footballeur. Et plutôt un bon. Les supporters lyonnais, stéphanois et bordelais se rappellent encore aujourd’hui des buts qu’il enfilait chaque week-end. Véritable renard des surfaces, l’actuel conseiller de Jean-Michel Aulas se régale également sous le maillot des Bleus avec lequel il plante douze fois en 38 matchs. Trois championnats de France, trois Coupes de France et un Championnat d’Europe sont là pour garnir l’armoire à trophées d’une carrière bien remplie. Carrière à laquelle aurait bien aimé prétendre Grégory. Un autre Lacombe. Désigné comme un futur grand à ses débuts avec Monaco, à la fin du siècle précédent, le petit Lacombe (il mesure 1,64m) peine à démontrer l’étendue de son talent. Après de belles perf’ à Ajaccio et Montpellier, il tentera un retour à Monaco, sans succès. Aujourd’hui à Clermont, en Ligue 2, nul doute que Grégory aurait aimé suivre les traces de Bernard.

but de Lacombe à 1min35

7. Anderson

Il y a des joueurs qui marquent un club, une ville à jamais. Encore aujourd’hui, Sonny Anderson est à Lyon chez lui. À la maison, comme on dit. Il faut dire que la classe de Sonnygoal a enchanté la France entière à l’époque où il évoluait avec le maillot lyonnais sur les épaules. Lorsqu’il arrive entre Rhône et Saône, l’attaquant auriverde n’a déjà plus grand-chose à prouver, lui qui a fait les beaux jours de Marseille, Monaco et du grand FC Barcelone. Toutefois, quatre ans durant, il brillera sous les couleurs lyonnaises, permettant notamment à l’OL de décrocher son premier titre de champion, en 2002. Quelques années plus tard, un autre Brésilien tente lui aussi sa chance à Lyon. Au sortir de deux belles saisons avec Benfica, Cléber Anderson vient marcher sur les pas de son illustre aîné. Malheureusement pour lui, l’histoire ne sera pas aussi belle. Incapable de s’imposer au sein de la défense rhodanienne, Cléber ira se refaire une santé au pays, où il ne retrouve pas vraiment le talent que l’on lui connaissait au Portugal. Et si vous demandez aux supporters lyonnais, il n’y a bien qu’un seul Anderson dans leurs souvenirs.

8. Gómez

Formé à Lyon, Yohan Gómez n’aura jamais réussi à s’imposer dans le club de JMA. Entre 2003 et 2005, sous les ordres de Paul Le Guen, il fera quelques apparitions avec l’équipe première sans arriver à se rendre indispensable. Après un départ à Bastia où il restera cinq saisons, le milieu défensif connaîtra la CFA avec Cannes, puis le National avec Vannes, où il évolue encore actuellement. En Allemagne, en revanche, il y a bien un Gómez qui a réussi à faire son petit bonhomme de chemin, Mario, de son prénom. Que ce soit avec Stuttgart ou le Bayern, l’homme à la coupe de cheveux gominée a fait ce qu’il sait le mieux faire au monde : planter des buts. Dans son armoire ? Trois Bundesligas, deux Coupes d’Allemagne, une Supercoupe d’Allemagne et une Ligue des champions. Sûrement que Yohan échangerait bien la sienne contre celle de Mario. Dommage.

9. Ronaldo

Ronaldo, ce nom entraîne inéluctablement un conflit générationnel. Évidemment, on parle de deux artistes dans leur domaine. Mais, pour ceux qui sont nés avant 1994, il n’y a, à jamais, qu’un seul Ronaldo. Il était brésilien, rasé, aimait bien manger et était un putain de génie, tout simplement. Il a gagné deux Coupes du monde, en a disputé quatre durant lesquelles il en a profité pour enfiler 15 pions, devenant ainsi le buteur le plus prolifique de l’histoire dans cette compétition. Il a gagné deux Ballons d’or. Il a joué au Barça et au Real, à l’Inter et au Milan. Mais tout le monde lui a pardonné. On a tous pleuré avec lui quand il s’est cassé le genou. Puis encore une fois quand il se l’est recassé. Et une dernière fois quand il a pris sa retraite, évidemment. Pour les plus jeunes d’entre nous, en revanche, Ronaldo a joué à ManU, est le plus gros transfert de l’Histoire et éclate tous les records de buts avec le Real Madrid. Il a gagné un Ballon d’or, en a perdu plusieurs. Il est aimé, autant que détesté. Si comme, chez les immortels, il ne devait en rester qu’un, nul doute que le combat ferait rage. Même si, au fond, chacun a son avis là-dessus. Un avis très tranché, généralement…

10. Hadji

Un pur numéro dix. Bourré de talent. Tempérament de feu. Joueur roumain du siècle. Il y a plusieurs expressions pour décrire l’immense Gheorghe Hagi. Maître à jouer du Real Madrid et du Barça au cours de sa carrière, le Roumain a éclaboussé le monde du foot, tant par son talent que par les coups de gueule qu’il poussait sur les rectangles verts. Le gars aurait d’ailleurs pu connaître une carrière bien plus belle au vu du génie qu’il avait dans les pieds. Les supporters de Galatasaray peuvent témoigner de la classe du bonhomme. Youssouf, pour sa part, a fait les beaux jours de la Ligue 1. On a notamment pu le voir faire trembler les filets sous les couleurs de Nancy, Rennes et Bastia. Avec ses 64 sélections et 20 buts chez les Lion de l’Atlas, le Marocain n’a pas à rougir de son parcours. Même si, au fond, il ne restera qu’un seul Hagi. Un numéro dix.

« La Belgique vit dans un monde de déception »

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