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Top 10 : Non, je ne te serrerai pas la main

Par Alexandre Doskov
9 minutes
Top 10 : Non, je ne te serrerai pas la main

Graziano Pellè vient d'être exclu de l'équipe d'Italie pour avoir refusé de serrer la main de son coach après son remplacement. Mais avant lui, d'autres footballeurs s'étaient essayés à la main qui reste dans la poche, que ce soit face à d'anciens amis, à des ennemis de toujours, ou à des présidents.

William Gallas et Samir Nasri

Dans la très longue liste des gens avec qui Samir Nasri s’est embrouillé au cours de sa carrière, William Gallas tient une belle place. En 2008, le natif de Marseille a tout juste vingt et un ans et quitte l’OM pour rejoindre Arsenal. Âgé de dix ans de plus, Gallas est alors déjà un solide pilier des Gunners. Mais un peu plus tôt, à l’Euro 2008, les deux hommes s’étaient écharpés alors qu’ils portaient le maillot des Bleus. Une grosse engueulade de vestiaire au cours de laquelle Gallas aurait hurlé « Comment tu me parles ? Pour qui tu te prends ? T’as que vingt ans, je ne suis pas ton ami » à Nasri, avant que les deux ne boudent définitivement. Les coups bas et les insultes continuent à Arsenal, et en 2010, avant un Tottenham-Arsenal, alors que Gallas vient de rejoindre les Spurs, Nasri évite de lui serrer la main devant les caméras. Du coup, même le gamin devant Gallas n’a pas eu droit à la paluche de Nasri. Et s’en prendre aux enfants, c’est moche.


John Terry et Wayne Bridge

Depuis qu’il a appris que John Terry couchait avec son ex (et accessoirement la mère de son fils), le mannequin français Vanessa Perroncel, Wayne Bridge a toujours refusé de serrer la main à son ancien coéquipier. Les deux joueurs ont pourtant joué ensemble à Chelsea et en sélection durant de longues années, et avaient noué des liens d’amitié puissants. Mais l’affaire est allée plus loin. Au moment du scandale, en 2010, Bridge annonce sa retraite internationale. « Ma position dans l’équipe est intenable et susceptible de créer des divisions.(…)Pour le bien de l’équipe et afin d’éviter des problèmes inévitables, j’ai décidé de ne pas me mettre à la disposition de la sélection » , explique-t-il. Terry, lui, perd le brassard de capitaine, et le Daily Mail avance qu’il aurait mis sa maîtresse enceinte organisé un avortement dans une clinique clandestine. Quant à Bridge, il doit toujours verser une pension de 6 000 livres par mois à son fils jusqu’à sa majorité. Une affaire qui lui a fait perdre une poignée de main, mais qui lui a aussi coûté un bras.


Mauro Icardi et Maxi López

Autre poignée de main perdue à cause d’une histoire de fille, celle entre Mauro Icardi et Maxi López. Cette fois, c’est le premier qui est allé chiper la femme du deuxième, alors qu’il avait eu trois enfants avec elle, alors qu’ils jouaient tous les deux à la Sampdoria. Forcément, après le transfert d’Icardi à l’Inter Milan, Lopez refuse de lui serrer la main lors de leurs affrontements. Il faut dire qu’Icardi a poussé le bouchon un peu loin, puisqu’en plus d’avoir séduit sa femme, il est allé jusqu’à se faire tatouer les prénoms des deux enfants de Maxi López sur le bras. Il poste également des tonnes de photo d’eux sur son compte Instagram, alors que Lopez a plusieurs fois déclaré que cela le dérangeait : « Je peux comprendre qu’en étant une personnalité publique, on puisse publier des photos. Mais je suis gêné quand mes enfants apparaissent dessus. » Alors pour bien signifier son mépris à Icardi, en avril dernier, en plus de ne pas lui serrer la main, Lopez s’est gratté les parties devant lui. Comme pour lui rappeler d’où venaient les enfants en question.


Pepe et Seydou Keita

En juillet 2014, ce Real Madrid-AS Rome était censé être un simple match amical. Mais au moment de se serrer la pince, Seydou Keita zappe Pepe. S’ensuit une altercation, au cours de laquelle Pepe crache sur Keita avant que ce dernier ne réponde en lui balançant une bouteille d’eau. En se payant Pepe, Keita réalise le fantasme des trois quarts des habitants de cette planète, mais fait surtout remonter à la surface un vieux litige qui datait de 2011. Cette année-là, lors de la Supercoupe d’Espagne que le Malien disputait avec Barcelone, Pepe l’aurait traité de singe, sans que Keita n’en parle à l’époque. Mais lors des retrouvailles de 2014, il n’avait rien oublié : « Quand je jouais au Barça, il m’a traité de singe. Je n’ai pas parlé de lui en public parce qu’il n’en vaut pas la peine, et c’est pour cela que je n’ai pas voulu lui serrer la main avant le match amical. Je ne vois pas pourquoi je l’aurais fait, puisqu’à ses yeux, je ne suis pas un être humain. Son comportement est inacceptable. » La vengeance est un plat qui se mange froid, disait le dicton.


Patrice Évra et Luis Suárez

Autre clash qui traîne depuis des années, et où il est question d’insultes racistes. Évra et Suárez ont commencé à se tirer la bourre en 2011, lors d’un Liverpool-Manchester à l’issue duquel Suárez avait été puissamment condamné pour avoir traité Évra de « négro » . Résultat, huit matchs de suspension et près de 50 000 euros d’amende. « Le cas Évra était faux. J’ai été accusé sans preuve » , a toujours juré Suárez, qui garde tout de même une dent contre Évra. Les retrouvailles en 2012 sont donc attendues, et Suárez les célèbre en mettant soigneusement un gros vent à Évra avant le match. Patrice s’agace, tente nerveusement d’attraper la main de Suárez quand même, avant d’être arrêté par les arbitres. Un nouvel épisode a lieu en mai 2015, lors de la finale de la Ligue des champions entre le Barça et la Juve. Mais avant le match, Évra promet qu’il vient en paix : « Je lui serrerai la main, sans aucun problème. » En se dépêchant tout de même d’ajouter : « Mais je vais faire en sorte qu’il sente ma présence sur le terrain. » Patoche prend de l’âge, mais a encore toute sa mémoire.


Hatem Ben Arfa et Karim Benzema

Deux des têtes d’affiche de l’illustre génération 87, qui n’ont jamais réellement pu se piffrer. Les deux confessent volontiers qu’ils ont passé pas mal de temps à s’embrouiller, et ce, dès les sections jeunes de l’équipe de France. « Des conneries de gamins. On se parlait, on ne se parlait plus. Ce n’est pas un ami, mais je n’ai rien contre lui » , lâchait un jour Ben Arfa aux journalistes. Pas d’animosité profonde, donc, mais une simple poignée de main semble tout de même être trop compliquée. Lors d’un Lille-Lyon en mars 2008, Benzema est déjà agacé de devoir sortir à l’heure de jeu, mais quand il s’aperçoit qu’il va être remplacé par Ben Arfa, c’en est trop. Il refuse la main tendue de son coéquipier. En conférence de presse, Benzema dégonflera le ballon en expliquant qu’il en voulait surtout à son coach de l’avoir fait jouer sur une aile, puis de l’avoir remplacé si tôt.


Carlos Caszely et Augusto Pinochet

Une main non tendue, mais ni petite amie volée ni engueulade futile dans l’histoire. Car le Chilien Carlos Caszely est plutôt du genre à réserver ses coups d’éclat pour les grandes causes. Star de l’équipe du Chili dans les années 70, en plein pendant la dictature de Pinochet, l’attaquant de Levante est le seul Chilien à jouer dans un club européen. Pas une raison pour oublier ceux qui souffrent dans son pays. Proche des milieux de gauche, Caszely est l’acteur principal de la qualification du Chili pour le Mondial 74, et le jour où l’équipe est reçue par Pinochet, il refuse de saluer le tyran. « Il commence à marcher et à saluer les joueurs. Et quand il arrive très près, très près, je mets mes mains derrière moi et quand il me tend la main, je ne la lui serre pas. Il y a eu un silence qui pour moi a duré mille heures, ça a dû être une seconde, et il a continué. Moi, comme être humain, j’avais cette obligation, parce que j’avais un peuple entier derrière moi en train de souffrir, et que personne ne faisait rien pour eux. » Peu après, sa mère est enlevée puis rendue à sa famille vivante, mais avec des traces de torture. La contre-attaque façon Pinochet.


Nacer Barazite et Hélène Hendricks

En novembre dernier, le Hollandais Barazite était en pleine bourre avec son club, le FC Utrecht. Après une partie où il avait été nommé « homme du match » grâce à son doublé, il est interviewé par la journaliste de Fox TV Hélène Hendricks. La blonde arrive vers lui, lui tend la main, puis comprend que la réponse n’arrivera jamais. La scène était pourtant prévisible, puisque dès son arrivée au club, Barazite avait fait publier un communiqué expliquant qu’en raison de ses convictions religieuses, il ne serrerait pas la main aux journalistes femmes. Aux Pays-Bas, la polémique conduit certains aux paroles excessives, comme cet ancien responsable de la Fédération qui avait balancé : « Il peut s’en aller et rejoindre l’État islamique ! » La journaliste, elle, n’avait pas parue plus choquée que ça par le vent qu’elle venait de prendre. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, en somme.


Raymond Domenech et Carlos Parreira

La France était allée tellement loin dans le n’importe quoi au Mondial 2010 que lors du dernier match de poule, Raymond Domenech a dû se dire qu’on n’en était plus à une muflerie près. Après la défaite face à l’Afrique du Sud, le sélectionneur des Bleus a préféré mépriser Parreira en agitant bien haut le doigt, comme pour lui dire « non, non, non, tu n’auras pas mes phalanges » , avant de s’expliquer avec lui. En conférence de presse d’après-match, les questions sur l’incident pleuvent. « Je n’ai pas l’intention de répondre » , assène d’abord Domenech. À un autre journaliste, il répond « Est-ce qu’il y a une autre question ? » , avant de conclure par un « Si c’est toutes les questions que vous avez à me poser, je vais vous laisser, on n’est pas dans le même monde » qui avait laissé tout le monde bouche bée. Domenech finira par revenir sur son geste, en expliquant qu’il avait fait payer à Parreira le fait d’avoir déclaré que la France n’avait pas sa place à la Coupe du monde à cause de la main de Henry. Une histoire de main, encore et toujours.


Mateja Kežman et Paul Le Guen

Les facéties d’Aurier, le cas Ben Arfa, la question Cavani… Les fans du PSG vivent une époque bénie, où les turbulences que traverse leur club n’arrivent pas à la cheville des monuments qu’étaient les crises d’avant les Qataris. Et l’un des joueurs à s’être illustrés par un beau craquage en ces années tortueuses fut le Serbe Mateja Kežman, pas vraiment en odeur de sainteté avec son coach Paul Le Guen lors de la saison 2008-2009. Lors de la demi-finale de Coupe de la Ligue face à Bordeaux, il entre dans une colère noire quand on lui annonce son remplacement à l’heure de jeu, et balance son maillot à terre alors qu’il court vers le bord du terrain, ne s’arrêtant évidemment pas pour taper dans la main de son entraîneur. Il est mis à pied dans la foulée, suspendu quatre matchs, et écope d’une suspension de salaire. « Mateja Kežman devra prouver aux dirigeants du club qu’il peut porter à nouveau le maillot de l’équipe première » , annonce le communiqué du club. Il sera prêté au Zénith dès la fin de la saison.

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