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Top 10 : Napolitains de Naples
Un Napolitain qui s'illustre avec le Napoli, voilà quelque chose qui n'est pas arrivé souvent dans l'histoire d'un club et d'une ville extrêmement fière de sa culture. Lorenzo Insigne est en train de le faire, voici ses prédécesseurs.
Ciro Ferrara
On est tellement habitué à le voir en photo avec le maillot bianconero qu’on en oublie que c’est un Napolitain pur sang. D’ailleurs, il fait ses débuts en Serie A lors d’un Napoli-Juventus, ses deux seuls clubs, 10 ans chez le premier, 11 chez le second. Joueur clé de l’ère Maradona, il hérite de son brassard lorsque l’Argentin s’en va. Après la décennie passée à Turin, Ciro fête son jubilé au San Paolo et y convie Diego pour un retour tant attendu. Le peuple napolitain ne lui a jamais reproché son attachement à la Juve, assurément son plus bel exploit. À noter l’existence d’un second Ciro Ferrara, de six mois son cadet et son coéquipier lors de la saison 86-87 !
Giuseppe Bruscolotti
La bandiera du Napoli, même si natif de Sassano, dans la province de Salerne. Après deux saisons dans la voisine Sorrente, il atterrit chez les Azzurri en 1972 et y raccrochera les crampons 16 ans plus tard. Avec 511 matchs disputés, il est le joueur le plus présent dans l’histoire du club. Arrière qui ne faisait pas dans la dentelle, il hérite du sympathique sobriquet napolitain de « Pal ‘e fierro » , qui signifie « Poteau de fer » , tout un programme.
Fabio Cannavaro
Originaire du quartier de Soccavo. À 20 ans, le beau Fabio forme le duo de défenseurs axiaux avec Ciro Ferrara. L’année suivante, il est vendu pour sauver les comptes du club où il reste seulement trois saisons avec les pros avant de devenir un des meilleurs défenseurs de la planète. Volontiers répudié par son peuple, pourtant, la vidéo suivante ne laisse aucun doute quant à ses origines. Son fils aîné Christian pourrait prendre le relais.
Pino Taglialatela
Insulaire puisque né à Ischia, il y fait une partie de sa formation avant de prendre le ferry pour aller sur la rive d’en face. Plusieurs passages, mais surtout six ans titulaire de 1993 à 1999, que ce soit en Serie A ou en Serie B. Il devient alors Batman pour les motifs présents sur son maillot et ses arrêts spectaculaires. Le gardien le plus apprécié de l’histoire du club.
Antonio Juliano
L’autre vraie bandiera, du quartier de San Giovanni a Teduccio, tout à l’est de la ville. Formé et joueur de 1962 à 1978 avant de faire une dernière pige à Bologna. Milieu de terrain et plaque tournante du Napoli vice-champion en 1968 et en 1975. Et surtout, premier Partenopeo convoqué régulièrement avec la Nazionale avec qui il participe à trois Coupes du monde et remporte l’Euro 68. Napolitain atypique, car introverti, il insistait pour que les primes de match soient partagées avec les magasiniers. La grande classe.
Paolo Cannavaro
Du coup, le plus napolitain des Cannavaro, c’est bien Paolo, plus jeune de huit ans. Un parcours particulier, il fait ses débuts dans son club formateur, le quitte en 1999 pour revenir sept saisons plus tard et deux ans après la faillite. Cannavarino fait alors une croix sur une place de titulaire avec Parme en A pour descendre à l’échelon inférieur, mais il ne le regrettera pas. Vite nommé capitaine, il est un des symboles du nouveau Napoli, mais sera malheureusement poussé vers la sortie par Benítez. Depuis, chaque retour à la maison est salué de la sorte.
Roberto Di Martino
De Castellammare di Stabia avant d’atterrir au Napoli lorsque le club est créé en 1926. Il y dispute 100 matchs tout rond à un poste de milieu de terrain teigneux. Si le foot est popularisé dans tout le Nord de l’Italie depuis quelques décennies, il n’en est encore qu’à l’époque des pionniers dans la péninsule. Di Martino est l’un d’entre eux.
Fernando De Napoli
Avec un blase pareil évidemment… Même s’il n’est pas de Naples, mais de Chiusano San Domenico près d’Avellino, club avec lequel il explose avant de passer à l’ennemi en 1986 et jusqu’en 1992. Milieu de terrain à tout faire et joueur du Napoli le plus présent avec le maillot de la Squadra Azzurra, précisément 49 fois. Record sympathique.
Gianluca Grava
De Caserte précisément, mais à Naples de 2005 à 2013, l’un des seuls présents durant l’incroyable escalade qui a mené le club de la Serie C1 à la Ligue des champions en quelques saisons. Lui, Cannavaro et Aronica ont été une des plus belles réussites de Mazzarri, puisque formant une défense de tout respect, ce qui n’était pas gagné. Grava prend sa retraite en 2013 sous les applaudissements du public et devient directeur du centre de formation dans la foulée. Napoli est gravé dans son cœur.
Luigi Caffarelli
Pas le plus grand joueur de l’histoire du club, juste un honnête porteur d’eau lors des quatre saisons qu’il y passe au milieu des 80’s. Mais après avoir raccroché les crampons du côté d’Avezzano, il revient dans la baie en 1996 pour ne plus jamais repartir. Entraîneur de pratiquement toutes les catégories de jeunes, brièvement adjoint de Reja avec les seniors, puis responsable du scouting du centre de formation avec la précieuse mission de dénicher les « scugnizzi » capables eux aussi de devenir des symboles du Napoli.
Par Valentin Pauluzzi