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Top 10 : Monaco n’a pas attendu Rybolovlev pour les transferts onéreux
Avec l'inflation et le changement de monnaie, c'est difficile d'établir un classement objectif et précis concernant les sommes investies par l'AS Monaco sur le marché des transferts avant la prise de pouvoir du Russe Rybolovlev. Pour preuve, un Devlin N'Dinga a coûté plus cher qu'un Jürgen Klinsmann. Pour autant, Monaco s'est souvent fait plaisir avec le porte-monnaie.
1 – Shabani Nonda – 20 millions d’euros en 2000
Quelque part au-dessus de sa cheminée, José-Karl Pierre-Fanfan a étalé ses trophées. Entre les médailles et les posters, on trouve un genou. C’est celui de Shabani Nonda, arraché au milieu des années 2000. Avant cet accident de chasse, Nonda était une machine à buts. À Rennes, le Burundais se fait un nom. À Monaco, il va se faire un prénom. Acheté plus de 20 bâtons pour remplacer David Trezeguet, Nonda débarque en Principauté avec un sacré poids financier sur le dos. Pas le genre à flipper.
2 – Stéphane Porato – 10,5 millions d’euros en 2000
Jurisprudence Nicolas Anelka. À savoir recruter un joueur très jeune, le laisser partir pour une bouchée de pain ailleurs avant de le racheter très cher. En deux saisons à l’OM, Porato enterre Köpke et devient international français. Suffisant pour que l’ASM sorte le chéquier pour le rapatrier à la maison. Dans l’idée, le gardien souhaite renforcer sa place en équipe de France et disputer la Ligue des champions. La poisse va s’en mêler et le priver des deux.
3 – Ernesto Chevanton – 10 millions d’euros en 2004
Pas facile de prendre la succession de Fernando Morientes. Surtout après une finale de Ligue des champions. Pourtant, l’AS Monaco croit dur comme fer en l’avant-centre uruguayen arraché à Lecce pour une somme rondelette. Après deux saisons à 10 caramels, le chauve prend la direction de Séville. Au Louis-II, on se souvient surtout d’un mec constamment blessé. Bien loin des portraits élogieux que l’on dressait de lui à son arrivée.
4 – Marcelo Gallardo – 70 millions de francs en 1999
Quel joueur, putain ! Le numéro 10 de River Plate est une vraie star quand il prend place dans le onze de la Principauté. Une superbe recrue arrachée pour une somme raisonnable compte tenu du CV (Copa Libertadores, international argentin, numéro 10, tout ça). Une fois dans le silence de Louis-II, la petite poupée met tout le monde au parfum : le patron technique, c’est le joufflu. Le genre de supériorité qui ne passe pas. Surtout dans les couloirs du Vélodrome.
5 – Lucas Bernardi – 60 millions de francs en 2001
Une demi-saison à l’OM et direction Monaco. Contraint de vendre pour des raisons financières, Marseille n’a plus le choix et laisse partir son joueur au plus offrant. Alors que l’Atlético Madrid est sur le coup, c’est Monaco qui rafle la mise. L’OM doit laisser Lucas Bernardi devenir un crack loin de ses bases. Bernardi, c’est le genre d’Argentin que l’on aime. Le mec qui se bat, qui ratisse et qui joue toujours la tête haute. L’ancien joueur des Newell’s Old Boys est une superbe pioche.
6 – Flavio Roma – 55 millions de francs en 2001
Porato ne faisant pas l’affaire, Monaco tente le coup de bluff l’année suivante en se rapprochant d’un gardien italien méconnu qui évolue alors en Serie B, à Piacenza. À cette époque, Flavio Roma est à une signature de la Fiorentina, mais il se fait rattraper par la patrouille monégasque. 55 milions de francs plus tard, le portier est sur le Rocher. 12 ans ont passé et il est toujours dans le coin – après une aventure de trois ans à l’AC Milan – où il termine ses vieux jours.
7 – Ludovic Giuly – 42 millions de francs en 1998
Ses performances lyonnaises avec le fameux sponsor maillot « Justin Bridou » valaient bien 42 millions de francs en janvier 1998. Une somme record pour l’époque. En Principauté, le lutin va devenir une star. Il va tout connaître : les titres, la gloire, l’équipe de France, Estelle Denis et un tremplin vers le FC Barcelone. De quoi faire oublier son retour quelconque en Ligue 2 en 2011.
8 – Dieumerci Mbokani – 7 millions d’euros en 2010
Oui, Dieumerci était attendu comme le patron offensif. Pour arracher l’attaquant au Standard de Liège, les dirigeants monégasques n’ont d’ailleurs pas hésité à casser leur tirelire à hauteur de 7 millions d’euros, soit l’équivalent des fonds obtenus à la suite des départs de Nene (PSG) et de Juan Pablo Pino (Galatasaray). Oui, à l’époque, on pensait que Dieumerci était un crack. C’était avant la rigolade. Une sacrée rigolade.
9 – Jürgen Klinsmann – 40 millions de francs en 1992
Normalement, l’Allemand devait prendre le chemin du PSG en cet été 1992. Sauf que l’attaquant allemand de l’Inter Milan voit George Weah lui griller la priorité. Pas grave, l’AS Monaco joue parfaitement le jeu des chaises musicales et enrôle Jürgen, qui va devenir intouchable durant son passage au sein du paradis fiscal. Avec le grand blond, Monaco se hisse dans le dernier carré de la C1 où il se fait déchirer par l’AC Milan (3-0).
10 – Mark Hateley – Glen Hoddle en 1988
Souviens-toi l’été 1987 où, l’espace d’un instant, tu braques deux cadors anglais : Glen Hoddle, pas encore tricard du monde Cotorep et superbe meneur de jeu de Tottenham, et son compatriote Mark Hateley, dégaine à la Pat Cash en provenance de l’AC Milan. Moralité ? Champion dans l’année. CQFD.
Et aussi : Fabien Barthez, Sonny Anderson, Amara Simba, José Touré, Rui Barros, Enzo Scifo, Christian Perez, etc.
Par Mathieu Faure