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Top 10 : Mon stade a un nom original
Le Grand Stade de Lille s'appellera finalement stade Pierre Mauroy. D'accord. Si ce choix peut prêter à débat, les supporters lillois ne s'en sortent pas si mal. En effet, partout dans le monde, des stades portent des noms étranges, drôles, voire un peu ridicules. Tour d'horizon.
1. American Express Community Stadium
Brighton & Hove Albion n’est pas en Premier League. Cette saison, le club a terminé 4e, devant Crystal Palace, mais n’a pas réussi à passer les play-offs, et reste donc en deuxième division. Néanmoins, le nom de son stade pourrait permettre à lui seul d’acheter la montée. En effet, lorsque l’on s’appelle American Express Community Stadium, on impose le respect. Même si le stade est communément appelé Falmer Stadium, son nom officiel est bien celui d’American Express, pour des raisons de sponsoring. Forcément, avoir une entreprise américaine spécialisée dans les moyens de paiement comme sponsor, cela peut offrir quelques avantages. Après, attention, cela ne marche pas avec tout le monde. Par exemple, un stade financé par le LCL et qui s’appellerait Lion Vert Arena, ce serait moins classe. Ne marcherait pas non plus avec un Compte Mosaïque Stadium, du Crédit Agricole.
2. Pizza Hut Park
Aujourd’hui, le FC Dallas, club qui évolue en MLS et qui accueille les Français Éric Hassli et Peter Luccin, évolue au très sobre FC Dallas Stadium. Un nom bien ricain. Mais que les joueurs de Dallas ne fassent pas trop les malins : pendant de longues années, ils ont évolué au Pizza Hut Park. Une histoire de naming, évidemment, puisque Pizza Hut (chaîne de pizzas, pour ceux qui vivent sur une autre planète) était le sponsor du club. En 2012, le contrat n’a toutefois pas été renouvelé, et le FC Dallas a donc pu enfin changer de nom de stade. Heureusement. Parce les reprises de volée quatre fromages, les corners au chorizo, les renvois du gardien sauce piquante et les pénaltys sans champignon s’il vous plaît, c’est marrant deux minutes, mais au bout d’un moment, ça devenait écœurant, hein.
3. Stade de la route de Lorient
On connaît tous le stade de Rennes, le bien-nommé stade de la route de Lorient. C’est simple : le stade d’une équipe qui porte dans son nom le blase d’une autre équipe, qui évolue qui plus est dans la même division, c’est un fait inédit en Europe. Déjà, pourquoi ce stade porte-il ce nom ? Tout simplement parce qu’il est situé au 111 rue de Lorient, à Rennes. Une rue qui, en la poursuivant vers l’ouest, mène à la N24, celle qui vous emmène directement à Lorient. Simple. Mais en même temps, heureusement que tous les stades n’ont pas suivi ce modèle. Parce que le Parc des Princes rebaptisé Stade de la rue du Commandant-Guilbaud, cela aurait moins de gueule. Ou le stade du boulevard Michelet pour le Vélodrome… dur. Le pire étant évidemment d’avoir le nom d’une autre équipe dans son stade. Et pourquoi pas le stade de la route de Milan pour la Juve, tiens ?
4. King Power stadium
Peut-être le nom le plus paradoxal. Leicester City, autrefois pensionnaire de Premier League, évolue aujourd’hui en deuxième division anglaise. Pourtant, les Foxes jouent dans un stade au nom ô combien royal : le King Power Stadium. Le pouvoir du roi. Ouais, enfin là, ce serait plutôt le roi déchu. Le nom King Power vient en réalité de la compagnie thaïlandaise King Power, dont le patron, Vichai Raksriaksorn, est aujourd’hui le président de Leicester City. C’est bien beau, mais avant de se proclamer roi, il faut d’abord faire ses preuves. Le Jack Power, ou le Queen Power, avant le King Power, cela aurait été plus raisonnable. Vraiment.
5. Gillette Stadium
En MLS, toujours, le naming fait des ravages dans les stades. Les New England Revolution évoluent en effet dans un stade qui se nomme le Gillette Stadium, du nom de la célèbre marque de rasoirs. Il a été construit en 2002, pour un coût de 325 millions de dollars, mais n’a pas immédiatement porté le nom de Gillette Stadium. Pendant sa construction, il se nommait CMGI Field, car la compagnie CMGI avait acheté les droits d’appellation. Mais une fois achevé, le stade a été racheté par la Gillette Company, qui a certainement offert des rasoirs en cadeau à tous les joueurs. Drôle : le stade est surnommé par tout le monde « The Razor » , le rasoir en français. À quand une L’Oréal Arena qui offrirait des coupes de cheveux gratos à tous ses joueurs ?
6. Le stade de Bon Rencontre
À Toulon, il y a le stade Mayol, mais pas seulement. Le deuxième stade de la ville, d’une capacité de 8200 places, se nomme le stade de Bon Rencontre. D’accord. Mais ça veut dire quoi, « bon rencontre » ? Parce que, jusqu’à nouvel ordre, « rencontre » est un mot féminin, et devrait donc s’accorder avec « bonne » . Alors, une explication à ce nom improbable ? Oui. Tout simplement parce que Bon Rencontre est le nom d’un quartier de Toulon, là où est situé le stade. Un quartier « commerçant et résidentiel populaire » , comme le définit Wikipedia. Lorsque l’on sait ça, forcément, le nom semble moins ridicule. Mais c’est souvent la première impression qui reste.
7. Stade Kim Il-Sung
Aujourd’hui, Kim Jong-Un. Hier, Kim Jong-Il. Avant-hier, Kim Il-Sung. En Corée du Nord, la dictature, pardon, le pouvoir est une affaire de familles. Là-bas, la population est dévouée à son leader, mais aucun leader n’égalera jamais le « Président éternel » , Kim Il-Sung, décédé en 1984. Encore aujourd’hui, son portrait orne l’ensemble des bâtiments officiels et est accroché dans tous les logements privés en Corée du Nord. C’est donc en toute logique que le stade de Pyongyang, construit en 1926 et rénové en 1982, porte le nom de stade Kim Il-Sung. Ce qui, forcément, met une petite pression supplémentaire aux joueurs nord-coréens qui y disputent leurs matchs. Et aux adversaires, aussi. Plus de pression qu’un stade Jacques Chirac, par exemple.
8. Le Playmobil-Stadion
Fürth est loin d’être l’une des plus grandes villes d’Allemagne, avec ses 120 000 habitants. Pourtant, elle compte une particularité : elle est le berceau de la célébrissime marque de jouets Playmobil. C’est effectivement à quelques kilomètres de Fürth que Hans Beck a conçu, en 1974, les petites figurines articulées. C’est donc en l’honneur de Playmobil qu’en 1997, le stade est rebaptisé Playmobil-Stadion. En avant les histoires. Mais ce nom n’a pas duré bien longtemps. En 2010, le stade change à nouveau de nom, et est rebaptisé Trolli Arena, ce qui n’est pas beaucoup plus glorieux. Trolli est en effet une marque de bonbons et de chewing-gums fondée… à Fürth. Soutenir le local.
9. Memorial Stadium
Dans la symbolique, appeler un stade « Memorial Stadium » , c’est beau. Le Stade du mémorial. Ça en jette. Localisé à Bristol, ce stade inauguré en 1921 a été baptisé ainsi en l’honneur des joueurs de rugby à VI de la ville décédés pendant la Première Guerre mondiale. D’abord appelé The Memorial Ground, il a ensuite été renommé Memorial Stadium. Oui, sauf que tout ça, ce n’est pas très gai. Jouer dans un stade dont le nom est un hommage aux morts, c’est loin d’être très funky, même si c’est symboliquement admirable. Cela fait plus penser au Memorial de la Shoah, le musée consacré à l’histoire juive pendant la Seconde Guerre mondiale, qu’à un stade de foot où on boit des bières et où on insulte l’équipe adverse. Mais bon. Si ça en motive certains…
10. MMArena
Zéro tracas, zéro blabla, MMA…rena. MMA, on connaît : la compagnie d’assurances avec les publicités où l’on a envie de foutre des baffes aux acteurs. Une compagnie originaire du Mans, comme son nom l’indique (Mutuelles du Mans assurances). C’est donc en toute logique que le nouveau stade du Mans, inauguré en 2011, a été baptisé MMarena. Il s’agit d’ailleurs du premier contrat de « nommage » en France, MMA devant verser un million d’euros par an pendant 10 ans au club sarthois. L’aspect économique, c’est bien. Et cela pourrait bien donner des idées aux autres. On attend évidemment avec impatience celui qui fera copain-copain avec la Matmut. Ça c’est sûr, la Matmut Arena, elle assurera.
Eric Maggiori