- Foot et prénomologie
Top 10 : mon prénom, c’est Patrice
En signant à l'Olympique de Marseille, Évra réintroduit la race des Patrice en Ligue 1. Un retour de l'espèce qui ne peut qu'être annonciatrice d'une ère nouvelle pour le championnat de France. Parce que non, Pat' n'est pas carbo.
Patrice Évra
Le plus grand des Patrice. À la fois latéral gauche et responsable des causeries partout où il passe, Pat’ Évra aura le choix, lorsqu’il mettra un terme à sa carrière, dans une quinzaine d’années. Après avoir remporté la totalité des jeux de télé-réalité, grâce à ses speechs fédérateurs, sa loyauté et ses froncements de sourcils, Pat’ pourrait embrasser une carrière d’animateur. De colo ou de supermarché, peu importe, tant son bagout peut à la fois transformer une équipe de ballon-prisonnier en tueurs sanguinaires, et vendre du saucisson à un vegan. Si l’homme est ambitieux, et il l’est, c’est ensuite vers une carrière d’entraîneur que son destin le dirigera. Ou même d’homme politique. De gauche, bien sûr.
Patrice Carteron
Avec un C, qui le distingue à l’écrit de Quarteron, l’homme aux fouilles remplies de photos de l’épouse de Booba. Mais tout comme son homophone, l’ancien défenseur ne se dérobe jamais devant un éventuel clash. La preuve avec ces 142 rencontres disputées avec Saint-Étienne, juste après en avoir joué 120 avec Lyon. Depuis dimanche dernier, Carteron a posé ses yeux revolver en Arabie saoudite, où il entraînera Al Nasr.
Patrice Loko
Le plus fou des Pat’. Loko n’a pas toujours été celui qui tente aujourd’hui de masquer sa calvitie, en disposant stratégiquement ses tresses, de manière à couvrir la plus grande surface possible de son crâne. Loko, ce sont d’abord des buts dingues pour ce FC Nantes irrésistible entre 1993 et 1995, avant de se faire éblouir par les lumières de la capitale. À peine arrivé au PSG, l’homme du Loiret est mis en examen pour « outrages, rébellion, exhibition sexuelle, dégradations volontaires, violences et voies de fait » , sans être ni alcoolisé ni drogué. Après trois saisons passées à Paris, il reprend une carrière d’honnête attaquant de Ligue 1.
Patrice Rio
Si le grand Nantes des années 70-80, époque maillot Europe 1, devait avoir un visage, ce serait probablement celui de Patrice Rio. En quatorze saisons passées chez les Canaris, entre 1970 et 1984, Rio Grande est sacré quatre fois champion de France, pour autant de places de dauphin. Ce qui vaut au libéro l’honneur d’être appelé 17 fois en équipe de France. En disputant le Mondial 78, il devient même le premier Français à disputer une Coupe du monde après son père, Roger, qui avait joué celle de 1934 (Youri Djorkaeff l’imitera en 1998). Tout ça pour finir au Stade rennais…
Patrice Garande
Avant d’être cet entraîneur de Ligue 1 qui crie très fort, Patrice Garande a été un buteur, un vrai. Au point de remporter le titre de meilleur réalisateur de 1re division en 1984, et d’emmener Auxerre en Coupe d’Europe pour la première fois de son histoire. L’été suivant, il est sacré champion olympique, malgré une vilaine blessure dès le premier match du tournoi, face au Qatar. En 1987-1988, il forme un duo d’enfer avec Philippe Tibeuf sous les couleurs de Saint-Étienne, et est appelé pour la première et dernière fois chez les Bleus.
Patrice Eyraud
Rien à voir avec l’actuel président de l’Olympique de Marseille, en dehors de son amour de l’OM, où il a toujours été un honnête remplaçant au milieu de terrain. Ce qui lui permet d’accrocher deux titres de champion de France, en 1989, 1990, sans trop se fouler. Parti à Nantes à l’hiver 1990, en échange de Didier Deschamps, il ne parvient à braquer aucun autre trophée et décide donc de revenir au bercail en 1992. Histoire de disputer quatre rencontres, qui lui permettent d’être sacré une troisième fois champion de France. Un stratège.
Patrice Lecornu
Une frange qu’on espère faite maison et des canines surplombées d’une fine moustache que seules les années 70-80 ont su nous offrir. Lecornu était avant tout un physique, celui du Français moyen des années Mitterrand. De son éphémère carrière, les almanachs du football retiennent son passage au SCO d’Angers, où ses raids sur l’aile droite lui valent d’être sélectionné trois fois en équipe de France, entre 1979 et 1981. En 1985, alors qu’il porte les couleurs du Red Star, où il avait débuté neuf ans plus tôt, il est contraint de mettre un terme à sa carrière à seulement vingt-sept ans. La faute à un genou qui refuse d’aller plus loin.
Patrice Lair
Le palmarès du foot féminin français, c’est lui. Avec l’Olympique lyonnais, Lair a décoré son salon avec quatre titres de champion de France, cinq coupes de France, dont deux remportées avec Montpellier, et surtout, deux Ligues des champions, conquises en 2011 et 2012. Aujourd’hui à la tête de l’équipe féminine du Paris Saint-Germain, Lair est accusé par un intendant, qui se dit victime de brimades et de harcèlement, de « bafouer le respect pour un hypothétique palmarès » . Lair de rien, le foot féminin s’est définitivement professionnalisé.
Patrice Ferri
Six saisons passées à Saint-Étienne juste après les années fastes des Verts pour débuter, puis un passage à l’Impact de Montréal vingt ans avant Drogba pour finir. Défenseur, Patrice Ferri s’est trompé d’époque, comme en témoigne son palmarès vierge.
Patrice Neveu
Après une carrière de milieu de terrain passée dans les divisions inférieures du championnat de France, Patrice Neveu passe son diplôme de sorcier blanc. Un domaine qui lui apporte enfin réussite et félicité. Niger, Maroc, Tunisie, Chine, Guinée, Égypte, République du Congo, Mauritanie et Haïti : le passeport de Pat’ Neveu est un véritable atlas. Malin, l’homme sait voyager léger, en ne s’encombrant d’aucun trophée.
Par Mathias Edwards