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  • 20 novembre
  • Ancien « jour du rouleau »

Top 10 : Les rouleaux compresseurs

Par Paul Piquard et Gaspard Manet
8 minutes
Top 10 : Les rouleaux compresseurs

Aujourd'hui, c'est le 20 novembre. Autrefois, c'était le 30e jour du mois de Brumaire, officiellement dénommé « jour du rouleau agricole », cet engin dont les agriculteurs se servent pour niveler le sol. Pour nous, c'est surtout l'occasion de revenir sur dix équipes qui ont fait office de rouleau compresseur.

Hongrie

Période 1950-1954

Le Onze d’or. De 1950 jusqu’au Mondial 1954, disputé en Suisse, la Hongrie de Puskás, Czibor ou Sándor Kocsis enchaîne 31 matchs sans défaite, répartis sur quatre ans. Durant cette incroyable série, où le football hongrois révolutionne le sport, l’équipe magyare enchaîne les coups d’éclat. Le plus fameux étant la fessée infligée à l’Angleterre sur ses terres (3-6), le 25 novembre 1953. Ce jour-là, l’Europe découvre une équipe où les brillantes individualités se sacrifient toutes au nom du collectif. Malgré le titre olympique glané aux J.O d’Helsinki en 1952, au terme d’un parcours parfait qui l’a vue remporter 5 matchs en inscrivant 20 buts, pour 2 encaissés, la sélection hongroise ne parviendra pas à remporter le titre mondial en 1954. Pourtant, tout commence bien avec deux énormes victoires contre la Corée du Sud (9-0) et la RFA (8-3), puis deux victoires contre le Brésil en quarts de finale (4-2), puis contre l’Uruguay en demies (4-2 a.p). Mais face à la RFA qu’ils retrouvent en finale, les coéquipiers de Puskás doivent finalement s’incliner 3-2, après avoir mené 2-0 dès la 8e minute. Le « miracle de Berne » côté allemand, la fin d’un rêve pour l’une des plus impressionnantes équipes de l’histoire.

Brésil

Période 1958-1962

Au commencement était le Brésil. Après le drame national de 1950 et une élimination dès les quarts de finale par la Hongrie en 1954, les Brésiliens débarquent au Mondial suédois avec une équipe fraîche et rajeunie. Emmenée par le capitaine Bellini, mais surtout par le trio Garrincha, Vava et la jeune pépite Pelé, la Seleção ne va pas faire d’histoire, en développant un jeu offensif d’une élégance rare. Deux victoires et un match nul en poules, une petite victoire en quarts et deux cartons 5-2 en demies face à la France, puis face aux locaux en finale pour accrocher un premier titre de champion du monde. Quatre ans plus tard, au Chili, le Brésil débarque en favori. Emmené par un Garrincha de gala, le Brésil détruit tour à tour l’Angleterre, le Chili, puis la Tchécoslovaquie pour s’octroyer un deuxième titre de rang, et définitivement imposer sa patte sur le football mondial. Joga Bonito.

Real Madrid

Période 1985-1990

À la fin des années 1980, le Real Madrid est une véritable machine à gagner. Surnommée La Quinta del Buitre, comprenez La bande du vautour, en référence à son attaquant vedette, Emilio Butragueño, la formation madrilène est intouchable en Liga où elle remporte cinq fois le championnat consécutivement (1986, 1987, 1988, 1989, 1990). Offensivement, les Madrilènes volent au-dessus de tout le monde, le duo d’attaque Butragueño-Hugo Sánchez fait des ravages, le Mexicain terminant à cinq reprises meilleur buteur de la Liga, avec notamment cette saison 1989-1990 où il atteint un total de 38 buts, un record pour l’époque, même si depuis Messi et Ronaldo l’ont balancé aux oubliettes. Sur la scène européenne, les hommes de la Maison Blanche font également le job en allant chercher deux Coupes de l’UEFA. Une putain d’équipe !

Ajax Amsterdam

Saison 1994-1995

En 1995, l’Ajax de Louis van Gaal vient remporter la Ligue des champions au nez et à la barbe des autres grandes équipes européennes. La formule miracle ? Comme d’habitude, pour le club ajacide, c’est de faire confiance à la jeunesse hollandaise. Et cette année-là, c’est peu dire que le club de la capitale néerlandaise compte des pépites dans ses rangs : les frères de Boer, Davids, Seedorf, Overmas, Kluivert, Van der Sar. Que des joueurs qui feront, par la suite, de merveilleuses carrières. C’était la saison pour faire l’exploit et ils l’ont fait. Avec, bien entendu, le championnat remporté en guise d’apéro. Quelle équipe folle, quand même !

Olympique lyonnais

Période 2002-2008

En 2002, l’OL remporte enfin le premier titre de champion de son histoire, à l’issue d’une ultime journée aux airs de finale face au RC Lens (3-1). Un titre qui sera surtout le début d’une domination sans partage sur le championnat. Durant les six saisons suivantes, aucun club ne tiendra la distance face à la formation lyonnaise, impressionnante de réussite et de régularité. S’ils marchent littéralement sur le championnat de France, les Gones galèrent en revanche sur la scène européenne où ils n’arrivent jamais à dépasser les quarts, même s’ils passent tout près de l’exploit en 2005 (élimination aux tirs au but contre le PSV) et en 2006 (élimination dans les derniers instants face à l’AC Milan). Finalement, l’hégémonie rhodanienne prend fin en 2008, sur un doublé coupe-championnat, Bordeaux lui chipant le trône la saison suivante. On parle d’une époque dorée où l’OL alignait un milieu Juninho-Diarra-Tiago, et un côté gauche Abidal-Malouda. Dommage pour les Rhodaniens que Benzema ne soit pas né quelques années auparavant…

Arsenal

Saison 2003-2004

S’il est aujourd’hui facile de taper sur des Gunners au mental friable, rien ne pourra effacer cette saison 2003-2004, pas même la mémoire sélective de certains détracteurs. Cette saison-là, Wenger et ses ouailles réussissent le championnat parfait. Portés par une doublette Henry-Pirès en feu, auteurs de 44 buts à eux deux en Premier League, les Gunners terminent tout simplement la saison invaincus avec 26 victoires et 12 nuls au classement final. Surtout, les Gunners, à qui les observateurs prédisaient en début d’exercice une place sur le podium, réussissent l’exploit de laisser Chelsea à 11 points, et Manchester United à 15, en étant sacrés à quatre journées de la fin. Tout simplement invincibles.

Inter Milan

Saison 2006-2007

La saison 2006-2007 ressemble fort à une belle balade pour l’Inter de Roberto Mancini. Oui, ses détracteurs pourront toujours lui opposer le fait que la Juve est cette saison-là en Serie B, et que le Milan AC commence la saison avec huit points de pénalité. Mais cette démonstration de force, les joueurs nerazzurri ne la doivent qu’à eux-mêmes. 30 victoires, 7 nuls et une défaite (face à la Roma) pour remporter le championnat à cinq journées de la fin, finissant même l’exercice avec 97 points et une différence de buts de +46. Si les performances sur la scène continentale ne suivent pas, les coéquipiers de Zlatan Ibrahimović peuvent se consoler avec le record de victoires consécutives en championnat, porté à 17 matchs. Les prémices de l’Inter de Mourinho.

FC Barcelone

Saison 2008-2009

À l’été 2008, fraîchement nommé à la tête du Barça, Pep Guardiola décide de faire son petit ménage : Ronaldinho et Deco sont priés de faire leurs valises, tandis que Piqué et Alves arrivent et que Pedro et Busquets, alors en équipe réserve, intègrent le groupe pro. Privé de titre national depuis deux ans, le Barça place de grands espoirs en Pep pour détrôner le Real Madrid. Le résultat sera au-delà de toute espérance. Cette saison-là, les Catalans empochent la Liga, la Coupe du Roi, la Ligue des champions, la Supercoupe d’Espagne, la Supercoupe d’Europe et la Coupe du monde des clubs. Une véritable machine de guerre qui ne laisse à ses concurrents que de misérables miettes à se partager. Une dictature footballistique imposée par ce qui est définitivement le plus grand FC Barcelone de l’histoire.

Espagne

Période 2008 – 2014

En 2008, l’Espagne se présente à l’Euro avec la ferme intention de s’enlever l’étiquette de l’équipe toujours placée, mais jamais gagnante. Emmenée par un duo Villa-Torres, la Roja développe un jeu chatoyant, et atomise tous ses adversaires, hormis l’Italie qu’elle écartera aux tirs au but, avant de s’offrir l’Allemagne en finale pour remporter le deuxième titre européen de son histoire. Et ce n’est que le début. Deux ans plus tard, en Afrique du Sud, la Roja grimpe sur le toit du monde après s’être fait peur lors de ses débuts dans la compétition face à la Suisse. Si le jeu est moins léché, et les scores moins impressionnants (1-0, 1-0, 1-0…), les Espagnols donnent l’impression d’avoir trouvé la faille du football, en inscrivant un but et en faisant ensuite tourner leurs adversaires en bourrique grâce à une possession de balle constante. Invincible, cette génération dorée va même jusqu’à s’offrir son deuxième titre européen deux ans plus tard, réalisant un triplé inédit en atomisant l’Italie (4-0) en finale. Mais toute série, aussi longue soit-elle, a une fin, que Van Persie, de sa tête venue d’ailleurs, puis Robben se chargeront de précipiter lors d’un Mondial 2014 terrible pour les Ibériques. Plus on monte haut, plus dure est la chute. Logique, non ?

Bayern Munich

Saison 2012-2013

Lors de la saison 2012-2013, rien ne semblait pouvoir arrêter le Bayern Munich. Impressionnants dans le jeu, tant offensivement que défensivement, les hommes de Jupp Heynckes ont littéralement marché sur l’Europe du foot. En Bundesliga, déjà, ce fut une simple formalité, puisque les Bavarois ont fêté leur titre début avril, après seulement 28 journées. Une insolente efficacité. Mais le point d’orgue de cette saison fabuleuse, c’est bien entendu la correction infligée au Barça, en demi-finale de Ligue des champions : 7-0 sur l’ensemble des deux matchs. Une humiliation, oui. Évidemment, les Munichois rafleront le trophée en finale en dominant difficilement, cette fois, le Borussia Dortmund. Et puis, oui, ils ont aussi gagné la Coupe d’Allemagne, la Supercoupe d’Europe et la Coupe du monde des clubs. Normal. Seule fausse note, cette Supercoupe d’Allemagne perdue en début de saison contre le Borussia. Un détail.

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