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Top 10 : Les punchlines de 2016
Déclarations fracassantes, improbables, gros melons ou échange scabreux sur Periscope. Retour sur les meilleures punchlines de l'années 2016.
10. Jürgen Klopp
Il y a quelques semaines, l’attaquant anglais Wayne Rooney se retrouvait en Une du Sun, avec le regard de celui qui ne s’est pas arrêté au premier verre. Ce diable de Rooney s’était invité, avec son acolyte Phil Jagielka, à un mariage organisé dans le même hôtel que celui qui accueillait la sélection anglaise, pour descendre quelques coupes de champagne de qualité. Interrogé ensuite à ce sujet, le coach de Liverpool Jürgen Klopp a balayé la polémique d’un revers de main : « Toutes les légendes que vous admirez encore aujourd’hui ont bu et fumé comme des fous, et ils étaient quand même de bons joueurs. Plus personne ne fait ça aujourd’hui. Plus personne ne se souviendra de ce qu’il (Rooney, ndlr) a fait dans deux ou trois semaines » .
9. Mario Götze
« Parfois on est le chien, parfois on est l’arbre. » La drôle d’expression allemande soufflée par Mario Götze en réponse aux critiques émises à l’encontre de la Nationalmannschaft au début de l’Euro. Une manière de dire que les reproches, il les prend par-dessus la patte.
8. Zlatan Ibrahimović
Pour son dernier match avec le PSG, Zlatan Ibrahimović a fanfaronné sur Twitter : « Je suis venu comme un roi, je pars comme une légende. » Une légende aux yeux de ses enfants venus le chercher sur le terrain en plein match, sûrement.
7. Pascal Dupraz
Passer un quart de siècle dans un club, ça vous marque. En mai dernier, l’ancien coach de l’Évian Thonon Gaillard réglait ses comptes avec les dirigeants du club savoyard au Uzi : « Quand on est des imposteurs, ils sont deux au moins (Esfandiar Bakhtiar et Richard Tumbach, les actionnaires, ndlr), aidés par un pseudo recruteur (Luis Fernandez, ndlr), pseudo conseiller, illettré… Ils vont rayer ce club de la carte du foot français. Ils vont se défiler, pour sûr… » Quelques semaines plus tard, Pascal Dupraz exultait en allant chercher un maintien inespéré pour le Téfécé. Avec un message à faire passer, le soir de la victoire à Angers : « Je préviens les femmes, qui doivent être devant leurs télés, il n’y en a pas un qui rentre. Le président ne rentre pas non plus, tous ceux qui sont venus dans l’avion présidentiel ne rentrent pas non plus. Ils vont au distribank, ils se démerdent, ils envoient les talbins (les biftons, ndlr) et ce soir, Toulouse est à nous ! »
6. Xherdan Shaqiri
Mehmedi, Embolo, Džemaili, Xhaka : le point commun de ces quatre joueurs suisses ? Leurs maillots se sont tous déchirés face aux Bleus à l’Euro, à cause d’un « lot de tissu dont les fils ont été endommagés lors du processus de production » , selon l’équipementier. Après le match, Xherdan Shaqiri, lui, s’inquiète : « J’espère que Puma ne fabrique pas des préservatifs » .
5. Diego Maradona
En juin dernier, El Diez a fait un gros câlin à son ancien punching-ball préféré, Pelé, au détour d’un All Star Game clinquant organisé par une marque d’horlogerie, au Palais Royal, à Paris. Le temps de la paix ? Pas avec tout le monde. Dans sa nouvelle autobiographie intitulée Ma Vérité, Diego Maradona expose un avis tranché sur son passage au Napoli. « Il faut bien dire la vérité, celui qui avait l’image de vainqueur, celui qui gagnait tous les titres, c’était bien Platini. Moi, j’étais le jogolieri, celui qui faisait le spectacle avec mes petits ponts, mes coups du foulard, mes coups du sombrero, mais moi, je ne faisais pas de tours d’honneur. Je ne gagnais pas de titres. Ce que je voulais maintenant, c’était gagner des titres.(…)Je me suis battu, battu et battu et finalement, j’ai brisé le mythe Platini. Je l’ai tué. »
4. Serge Aurier
C’est l’histoire d’un joueur qui se croyait peinard dans son salon, mais qui a fait trembler les internets au détour d’un échange poétique sur Periscope. Extraits d’un classique : « Mamadou Doucouré : Il a dit « Laurent Blanc il suce Zlatan ou quoi ? » Serge Aurier : Il lui prend les couilles mon frère ! Il prend tout cousin ! Mamadou Doucouré : Trapp ou Sirigu sérieusement ? Serge Aurier : Trapp. Sirigu il est guez’ frère. Mamadou Doucouré : Il a dit « Laurent Blanc il fait souvent la folle ou pas ? » Serge Aurier : C’est une fiotte ! »
3. El-Hadji Diouf
Au début de l’année, « Son Excellence » se confiait pour So Foot (#134). Il était question du Mondial 2002, du El-Hadji Diouf businessman et des tacles appuyés contre Steven Gerrard et Jamie Carragher. Avec un tout petit peu d’ego. « Je suis le plus grand sportif sénégalais de tous les temps. Qui a fait mieux que moi dans le sport sénégalais ? Qui ?(…)On ne traite pas le meilleur joueur comme on gère les plus mauvais. Chaque chose a son prix. Moi, j’étais un joueur exceptionnel. » Un artiste, même : « Certains ont joué trois Coupes du monde, personne ne s’en souvient. Moi, je ne n’en ai joué qu’une, tout le monde s’en rappelle. C’est ça, l’art. Marquer contre Osasuna, c’est facile. Marquer son époque, l’histoire de son continent et du monde, c’est plus difficile. »
2. Kári Árnason
Retour au premier tour de l’Euro. Un temps où Cristiano Ronaldo se permettait de critiquer le jeu en contre de ses adversaires. Ironique, n’est-ce pas… « L’Islande n’a rien essayé, ils n’ont fait juste que défendre, défendre, défendre, et joué en contre. Ils ont eu deux occasions et ont marqué un but. C’est une soirée chanceuse pour eux. Selon moi, c’est une petite mentalité. C’est pourquoi ils ne feront rien [par la suite] » , a lancé le playmobil portugais après le premier match du groupe. Réponse du défenseur islandais Kári Árnason : « Nous avons failli gagner, ce qui contredit le fait qu’il dise que nous n’avons pas joué pour gagner.(…)Ses commentaires expliquent pourquoi Messi sera toujours un cran au-dessus de lui. » Avec cette magnifique photo postée sur son compte Facebook :
1. Mauro Icardi
Écrire une autobiographie du haut de ses vingt-trois ans dénote déjà une certaine ambition. Mais réussir, au fil des lignes du bouquin, à se faire détester par les ultras du club dont on est le capitaine, relève de l’exploit. L’attaquant interiste, Mauro Icardi, relève le défi haut la main : « J’étais prêt à affronter les supporters un par un. Ils ne savent pas que j’ai grandi dans un des quartiers (de Rosario, ndlr) avec le plus fort taux de criminalité en Argentine. Ces supporters sont cinquante ? Cent ? Deux cents ? Pas grave, je leur ramène une centaine de criminels argentins pour les tuer ici à Milan » . Finalement, l’Argentin a accepté de rééditer Sempre avanti ( « Toujours de l’avant » ) en retirant les passages acerbes. Et continue de porter le brasser de l’Inter Milan.
Par Florian Lefèvre