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Top 10 : les plus grands matchs entre l’OL et l’OM
Après le très chaud match aller au Vélodrome, Lyon reçoit ce dimanche soir Marseille dans son nouveau stade, pour une rencontre qui a toujours valu le détour. Du quadruplé de Jean-Pierre Papin jusqu'au plus beau match nul du championnat de France, retour sur dix matchs vraiment pas comme les autres.
1 – 08/11/2009 : OL/OM (5-5)
Sans surprise, c’est ce match nul fou qui se retrouve à la première place de ce classement. Incroyable, fabuleux, extraordinaire, rocambolesque… Les adjectifs manquent pour qualifier ces 90 minutes de football. Après une saison sans titre, l’OL veut reconquérir son trône. Après une qualification en huitièmes de finale de C1, les Gones doivent gagner pour conserver leur seconde place en L1. De l’autre côté, Didier Deschamps a du mal à faire fructifier ses investissements de l’été (Diawara, Lucho González, M’Bia, Morientes, Heinze). Avant la rencontre, les Marseillais pointent à une tristounette huitième place. En à peine trois minutes de jeu, le match est lancé. Pjanić ouvre le score et lance une rencontre qui fera chavirer les supporters d’un camp comme de l’autre. À 2-4 à dix minutes de la fin, bien heureux est celui qui aurait pu prédire un tel score final. Et puis vraiment, ce maillot « Kool Shen » et les hurlements de Margotton…
2 – 24/05/1997 : OL/OM (8-0)
Après deux saisons compliquées pour Marseille, qui revient d’un exil forcé en deuxième division, et pour Lyon, qui, en plus de très mauvais résultats sportifs, doit composer avec un vestiaire proche de l’explosion (la fameuse torgnole d’Olmeta à Sassus, ndlr), les deux Olympiques se retrouvent à Gerland pour le dernier match de la saison. Si les Marseillais n’ont rien à perdre, Bernard Lacombe, alors sur le banc, veut gagner et aligne d’entrée cinq joueurs à vocation offensive (Maurice, Cocard, Giuly, Caveglia, Gava). Au coup d’envoi, même Karim Benzema est sur la pelouse : le Gone est alors âgé de dix ans et vient remettre un bouquet de fleurs à Gava et Marcelo, deux joueurs sur le départ. Le résultat est sans appel : l’OL écrase l’OM huit buts à zéro. Et ne perd pas de temps. Il ne faut que 35 minutes aux Gones pour inscrire… Sept buts. Peu avant l’heure de jeu, Ludovic Giuly inscrit son troisième but et anime une seconde période bien terne par rapport à la première.
3 – 13/01/1991 : OM/OL (7-0)
1991, quelques années après l’arrivée de Bernard Tapie, l’OM est un grand. Un grand garçon qui colle des raclées à tout le monde. Boli, Mozer, Waddle, Papin, Pelé, ils sont tous là pour écrire l’incroyable épopée que représente cette saison. Finale de C1, championnat de France et Coupe de France, Marseille va tout rafler et marquer au fer rouge ce 13 janvier de la même année. Un 7-0 mémorable infligé au Lyon de Génésio, Garde et N’gotty, avec un quadruplé de Papin, qui les enfile comme des perles. À l’époque, la machine olympienne était inarrêtable, Waddle s’amusait et donnait des caviars à ses collègues de travail. Le football, c’était facile.
4 – 14/04/2012 : OL/OM (0-1 ap)
Deux ans après son inoubliable « J’ai pas touché, naoooo » , Brandão la met au fond. Des cages. Finale de Coupe de la Ligue, duel d’Olympiques. Si les deux équipes n’arrivent pas à se départager dans le temps réglementaire, c’est l’attaquant brésilien qui tranchera pendant la prolongation. Comme à son habitude, Brandão réussit à glisser le ballon entre les jambes d’Hugo Lloris et colle un but improbable dans un angle quasi impossible. Un but qui donne la victoire à l’OM, pour le plus grand bonheur du peuple marseillais qui verra là le dernier trophée en date gagné par son équipe.
5 – 22/10/2006 : OM/OL (1-4)
Ce choc des Olympiques est, pour plusieurs raisons, un monument du football télévisé. D’abord, parce qu’il s’agit du millième match diffusé par la chaîne Canal +. Ensuite, parce que ce sont 100 000 Marseillais qui ont fait une demande pour assister à la rencontre. Le Vélodrome est donc plein à craquer. Au coup d’envoi, l’OL est leader du championnat et dispose de la meilleure attaque. Les Phocéens sont seconds et disposent de la meilleure défense. De plus, ils n’ont plus été battus dans leur antre depuis août 2005. Seulement, les hommes de Gérard Houllier sont trop forts pour des Marseillais rapidement dépassés. Il faut un coup franc de M. Juninho pour lancer la machine lyonnaise, qui ne fera qu’une bouchée de ses adversaires du jour.
6 – 31/01/2007 : OM/OL (2-1)
Champion en titre depuis cinq ans, l’ogre lyonnais débarque au Vélodrome pour un huitième de finale de Coupe de France. Saison 2006-2007, c’est l’OL millésimé Juninho, Malouda, Abidal ou encore Cris, qui ouvre rapidement le score sur coup franc. Un but qui ne laisse rien présager de bon pour un OM emmené par un Ribéry discret ce soir-là. Le score ne change plus jusqu’aux dernières minutes du temps réglementaire. À l’époque, Mickaël Pagis et Niang sont lancés comme jokers, histoire d’éviter l’élimination et la bronca du Vélodrome. Heureusement pour les Marseillais, ça marche et Pagis fait exploser le stade en égalisant. Les Lyonnais prennent un coup sur la tête et vont couler définitivement face à la grinta phocéenne. Un centre d’Habib Beye et une tête de Mamadou Niang plus tard, l’OM s’impose finalement deux pions à un. Sur le fil.
7 – 28/11/2012 : OM/OL (1-4)
Si l’aventure lyonnaise s’est terminée en eau de boudin, et s’il n’a pas semblé toujours en phase avec le jeu de l’équipe, Bafé Gomis a quand même sorti l’OL de beaucoup de situations périlleuses. Ce 28 novembre 2012, la panthère est touchée par la grâce et surnage. Le buteur s’offre un triplé génial avant que Steed Malbranque, héros inattendu depuis son retour entre Rhône et Saône, ne trompe Mandanda d’une superbe reprise de volée. La réduction du score marseillaise est, elle aussi, l’œuvre d’un Gone, puisque c’est Loïc Rémy qui se charge de marquer. Au bout de la saison, ce sont pourtant les Phocéens qui terminent devant l’OL…
8 – 21/07/1989 : OL/OM (1-4)
Lyon remonte tout juste de D2 et va vite comprendre qu’à cette époque-là, jouer l’OM, c’est tout sauf des vacances. D’autant plus que les Phocéens se sont renforcés derrière, et pas n’importe comment, puisque Carlos Mozer est arrivé tout droit de Benfica. Les Lyonnais prennent un joli tarif à Gerland et laissent même le défenseur brésilien inscrire un but pour ses débuts. Marseille entame sa saison parfaitement, et écrit aussi la première page de plusieurs années folles en terminant champion. Que ça passe vite, le temps.
9 – 11/11/2007 : OL/OM (1-2)
Emmenés par un Mamadou Niang en grande forme, l’OM s’impose à Gerland. Côté marseillais, Valbuena fait encore partie du clan, et le maillot extérieur n’est pas le plus beau que le club ait connu. Et il ne fallait pas arriver en retard, car le spectacle n’aura duré que 45 minutes. Même si les Phocéens concèdent un but en début de match, à cette époque-là, ils s’en remettent toujours à ce bon vieux Mamad’. D’abord sur penalty, tout en finesse, puis dans le jeu, lorsque le Sénégalais glisse la balle entre les jambes de Vercoutre. La victoire est bien là, mais elle restera anecdotique, puisque lors de cette saison 2007-2008, c’est quand même l’OL qui sera sacré champion, pour la septième fois d’affilée.
10 – 20/09/2015 : OM/OL (1-1)
Rarement, dans l’histoire des deux clubs, un match n’aura été teinté d’une telle animosité entre les deux clubs. Persuadés d’avoir été volés la saison précédente au Vélodrome, les Phocéens doivent en plus supporter l’idée que leur petit prodige, Mathieu Valbuena, ait accepté de passer dans le camp ennemi. Insulté et menacé, « Petit Vélo » reçoit un accueil mémorable dans son ancien jardin. Parmi les banderoles, les affiches et les chants, une animation se distingue : un pantin à son effigie est pendu au bas d’un virage. Sur le terrain, l’animosité est également palpable. Valbuena est la cible de multiples agressions, dont une de Karim Rekik dès le début de la rencontre. Le ton est donné. Le même Rekik répond à un Lacazette buteur sur penalty, avant que le match ne soit interrompu. Une déclaration d’Aulas et les corners tirés sous la protection d’une garnison entière de CRS sont les deux moments forts de la soirée.
Par Gabriel Cnudde et Benjamin Asseraf