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Top 10 : les plus belles victoires de la saison de Lyon
Le classement de Ligue 1 affirme que l'OL, dernier, n'a pas remporté le moindre match de la saison. Après un bref fact checking, on se rend vite compte que Lyon peut finalement se targuer d'avoir de sacrées victoires ces dernières semaines à son tableau de chasse.
1 – La victoire au panache contre une D3 néerlandaise
Avant la triste saison de Ligue 1, l’Olympique lyonnais avait, dès la préparation estivale, pris le rythme avec quatre défaites en cinq rencontres. Heureusement, ceux qui étaient alors entraînés par Laurent Blanc avaient fait le boulot face à De Treffers, solide deuxième de D3 néerlandaise actuellement. L’OL a longtemps bataillé face à cet adversaire de taille. Courant derrière le score, les Rhodaniens sont revenus au score à 20 minutes du terme à force de ténacité. S’il fallait encore prouver la résilience de ce groupe, la décision s’est faite dans les derniers instants. Au moment de poser le ballon sur le point de penalty à la 89e minute, Jeff Reine-Adélaïde connaissait sa mission : démarrer la saison de la meilleure des manières avec cette victoire de prestige. Un contre-pied parfait et une célébration de basketteur, il avait tout trop bien fait pour être éjecté à Molenbeek.
2 – La revanche éclatante contre Clermont
Au Groupama Stadium, Alexandre Lacazette et les siens peinent à se faire respecter. Même contre le Clermont Foot 63, les Gones ont réussi à perdre (1-2) pour récupérer le bonnet d’âne du championnat. Fidèles aux valeurs de l’ovalie, leurs voisins du LOU ont décidé de redonner ses lettres de noblesse à la ville. Ça passait par une fessée aux mêmes Clermontois. Venue à Gerland avec les mêmes ambitions que les hommes de Pascal Gastien, l’ASM n’a pas existé contre les Lyonnais. Imprenables à Gerland – rappelant une période bénie pour les supporters de l’OL –, Baptiste Couilloud et ses coéquipiers n’ont pas tremblé pour glaner le bonus offensif (44-21). Seul bémol : les Lyonnais n’ont pas réussi à tenir le clean sheet en gardant leur en-but inviolé, mais ce n’est pas Anthony Lopes qui va leur en vouloir.
3 – La master class des policiers dans les rues du 7e arrondissement
S’il faut condamner fermement chaque bavure policière, il est également nécessaire d’applaudir les forces de l’ordre lorsque le travail est bien fait. En l’occurrence, les gardiens de la paix ont effectué un boulot remarquable le 27 septembre dernier, à 23h10, dans le quartier de Gerland. Alors qu’un automobiliste roulait un peu trop vite dans les rues du 7e arrondissement, les policiers ont réussi à l’arrêter. Le french flair faisait le reste : le conducteur n’était pas qu’un chauffard, mais une véritable pharmacie ambulante. Dans la voiture du Villeurbannais de 26 ans, les policiers mettaient la main sur 100 grammes de résine de cannabis, 66 grammes d’herbe, 8 grammes de MDMA, 145 comprimés d’ecstasy, 36 comprimés de 2C-B, 24 grammes de cocaïne et 1570 euros, comme le révélaient nos confrères d’Actu Lyon. On s’ennuie définitivement moins à Gerland qu’au Groupama Stadium.
4 – Un toit pour Victor
Encore une histoire de pharmacie. Cette fois-ci, le personnage principal n’est pas un dealer de 26 ans, mais un étudiant en quatrième année de pharmacie de 28 ans, dont l’histoire « a ému plusieurs lecteurs du Progrès », comme le rapportent nos confrères du quotidien régional. Victor, qui travaille parallèlement… dans une pharmacie, et émarge à 2500 euros par mois, a témoigné dans un Envoyé Spécial consacré à la crise du logement et diffusé le 2 novembre sur France 2. Malgré son CDI, le jeune homme confiait sa difficulté à trouver un toit et racontait sa galère, qui consistait à enchaîner les chambres d’hôtel, le coffre de sa voiture faisant office d’armoire. À la lecture d’un article du Progrès relayant cette histoire, plusieurs internautes ont proposé un logement à Victor, qui a finalement trouvé où dormir. Une coloc avec le dealer de Villeurbanne ne semble pas d’actualité.
5 – Le parcours quasi parfait de Botafogo au Brésil
Quand il n’est pas au chevet de l’OL, John Textor s’envole vers l’autre bout du globe pour supporter l’un de ses autres clubs, Botafogo. Oui, c’est vrai, il aurait donc pu sous-louer son appartement à Victor. Mais à Rio de Janeiro, l’Américain veut passer incognito. Pour cela, il enfile une veste en cuir sur le maillot de Botafogo et se visse une casquette sur le crâne. Un fan comme un autre donc, mais qui n’arrive pas à tenir sa langue au moment d’être interviewé par la télévision locale et qui crie à la corruption à la moindre défaite de son club. Heureusement, O Glorioso perd rarement et continue sa course en tête du championnat brésilien. Pendant que l’OL court après un titre depuis 2012, le groupe Eagle Football pourrait bien fêter un sacre dans les prochaines semaines. Les victoires par procuration restent des victoires.
6 – Le come-back de Clovis Cornillac
« Un petit bijou d’humanité », pour Sandrine GeorGe ; « Un film lumineux », selon Elvire S ; « Un beau geste de cinéma », salue Julien Rocher1999. Sur Allociné, Les critiques à propos de Monsieur le Maire, dernier film en date du Lyonnais Clovis Cornillac, semblent unanimes. Pourtant, les notes moyennes ne sont pas franchement enthousiasmantes (2,3 sur 5 pour la presse, 2,2 pour les spectateurs) et le nombre d’entrées pour la première semaine en salle (59 000 spectateurs sur 323 écrans) ne prête pas non plus à l’optimisme pour la suite. Si les Français veulent passer à côté d’un chef-d’oeuvre, c’est leur problème.
7 – Le festival de Rayan Cherki contre les U21 de Chypre
Depuis ses débuts chez les pros à l’âge de 16 ans, Rayan Cherki a vu défiler des entraîneurs sur le banc de l’OL. Tour à tour, Rudi Garcia, Peter Bosz, Laurent Blanc et Fabio Grosso ont abîmé le génie du crack lyonnais qui, plus que jamais cette saison, semble avoir perdu son insouciance et sa baguette magique sous le maillot de l’OL. Mais comme la vie n’est jamais complètement pourrie, Rayan Cherki a croisé cette saison la route de Thierry Henry. Parachuté sélectionneur de l’équipe de France U21 en août dernier, l’ancien international (123 sélections, 51 buts) n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour redonner le sourire au natif de la préfecture du Rhône. C’est bien simple : Cherki a marqué à chaque match des Bleuets depuis que Titi a récupéré le poste de Sylvain Ripoll. Un but en amical contre le Danemark (4-1), puis un récital dans les éliminatoires de l’Euro 2025 avec un pion en Slovénie (0-4), un autre en Bosnie (1-2) et enfin un doublé et deux passes décisives lors du massacre de Chypre (9-0), le 17 octobre, sur la pelouse de Grenoble. La preuve que Rayan Cherki est capable de mener son équipe à la victoire en région Rhône-Alpes.
8 – Le sacre de l’Unesco
Qui a dit que Lyon ne remportait plus le moindre trophée ? Le 31 octobre dernier, la commune a décroché le titre de ville créative en littérature par l’Unesco, rien que ça. « L’entrée de Lyon marque la puissance de notre politique publique culturelle, ainsi que la vitalité de la création littéraire et artistique dans notre ville », s’est félicitée Nathalie Perrin-Gilbert, adjointe à la mairie. Grâce à une grande part du budget accordée à ce sujet, la municipalité inscrit son nom au palmarès mondial. John Textor sait maintenant où demander conseil lors de son prochain passage dans la capitale des Gaules.
9 – Le 8-0 autoritaire de la réserve féminine face à Colomiers
Un coup d’œil sur le site officiel du club et son onglet « academy » permet de voir que l’équipe première de l’OL n’a pas le monopole de la désillusion. Le week-end dernier, les U19 ont été renversés par Bourg-Péronnas à domicile (1-2) pendant que les U19 féminines concédaient le nul, également à la maison, contre Dijon (1-1). Dans le même temps, les U17 ont perdu le derby à Saint-Étienne (1-0), et l’équipe de National 3 s’est plantée lors de la réception de Feurs (0-2). Il faut scroller pendant un certain temps avant de trouver trace d’un succès de l’OL. L’œuvre de l’équipe réserve féminine, qui est revenue de Colomiers les mains pleines de sang (victoire 0-8) le 22 octobre dernier. Malheureusement, les joueuses d’Antoine Capinielli n’ont pas surfé longtemps sur la vague du bonheur, puisqu’elles sont tombées face à l’AS Cannes ce week-end (0-1).
10 – Nabil Barina, le petit prince du tiramisu
Il ne se passe pas un jour sans que l’on entende un supporter lyonnais pleurer le vide laissé par Nabil Fekir, parti au Real Betis à l’été 2019 et qui a retrouvé le chemin des terrains et de la victoire ce week-end face à Majorque (2-0), huit mois après une rupture du ligament croisé du genou gauche. Le champion du monde de football 2018 a toutefois rétrogradé dans le classement des Nabil les plus populaires de Lyon ces derniers temps. La faute à un autre magicien, Nabil Barina, qui, deux ans après avoir raflé le titre de champion du monde de tiramisu, vient de mener l’équipe de France à la victoire lors du championnat du monde de pâtisserie à Milan, les 14 et 15 octobre. Nommé capitaine de l’équipe tricolore, Nabil Barina ne peut que se satisfaire de la merveille réalisée sur le thème « La musique de votre nation ». Une passe à l’aveugle, c’est beau. Une sculpture en chocolat à l’effigie des Daft Punk aussi.
Par Enzo Leanni et Matthieu Pécot