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Top 10 : Les plus belles victoires bordelaises en Ligue 1
Face à Montpellier, Cheick Diabaté a offert à Bordeaux sa première victoire à l'extérieur de la saison. Mais surtout, sa millième en première division. Retour sur dix succès qui ont marqué l'histoire des Girondins.
Bordeaux-Nice, 2-1, le 13 mai 1950
En accueillant Nice lors de l’avant-dernière journée de championnat, les Girondins savent déjà qu’ils seront sacrés champions de France pour la première fois de l’histoire du club. Mais les hommes d’André Gérard tiennent absolument à poursuivre leur série d’invincibilité, qui court depuis dix-sept matchs de championnat. La mission est accomplie grâce à un doublé de Mustapha Ben M’Barek. Les 18 000 spectateurs à s’être déplacés dans un Parc Lescure qui est encore un vélodrome peuvent savourer. Ils attendront 34 ans pour voir leur équipe à nouveau sacrée championne.
Rennes-Bordeaux, 0-2, le 2 mai 1984
À la lutte avec Monaco en haut du classement, les Girondins doivent absolument l’emporter, face à des Rennais déjà relégués, pour remporter le championnat. C’est chose faite, grâce à une patate de Bernard Lacombe sur coup franc et une renardise de Dieter Müller en fin de match. Six ans après avoir posé ses moustaches sur le trône bordelais, Claude Bez tient enfin son premier titre de champion de France, arraché à la différence de buts.
Bordeaux-Auxerre, 6-1, le 22 mars 1985
Deux jours avant de recevoir Auxerre, Alain Giresse et sa bande pataugeaient dans l’enfer ukrainien, pour se défaire de Dniepropetrovsk aux tirs au but, et se qualifier pour les demi-finales de la Coupe d’Europe des clubs champions. Un déplacement rocambolesque, qui n’empêche pas les Bordelais de dérouler face à Ferreri, Garande et les frangins Boli. Joël Bats va chercher six fois le ballon au fond de ses filets en 65 minutes. En fin de saison, Bordeaux est sacré champion pour la seconde fois consécutive.
Bordeaux-Auxerre, 2-0, le 15 mai 1987
Ferreri, passé d’Auxerre à Bordeaux en début de saison, centre pour Fargeon, qui trompe Martini de près. Puis, les frères Vujović s’amusent. Zoran passe à Zlatko, qui trompe Martini d’une frappe rasante. En s’imposant face à l’AJA de Cantona, Prunier, Boli et Dutuel, Bordeaux passe devant l’OM à trois journées de la fin du championnat. Les Marseillais ne reviendront pas, et verront leur rival remporter un nouveau titre. Avant de se faire taper au Parc des Princes, en finale de Coupe de France, par ces mêmes Bordelais, qui réalisent le premier doublé de leur histoire.
Bordeaux-Metz, 6-0, le 19 décembre 1998
Le festival débute par une volée superbe d’un Micoud aux cheveux bleus, qui loge le ballon sous la barre messine. Puis, tout s’enchaîne comme dans un rêve. Wiltord profite d’une faute de main de Letizi. Laslandes contrôle de la poitrine un centre de Ferrier, se met le ballon sur le pied gauche et claque une volée victorieuse. Benarbia offre de l’extérieur du droit le doublé à Laslandes, qui conclut lui aussi de l’extér’. Laslandes s’offre un triplé en piquant magnifiquement son ballon par-dessus Létizi. Enfin, Micoud reprend tranquillement un nouveau centre de Benarbia. Ajoutez à cela une dimension dramatique, avec un Laslandes en larmes suite au décès de son grand-père, et vous obtenez un condensé de tout ce qui fait la beauté du foot.
Bordeaux-Marseille, 4-1, le 29 janvier 1999
Le classique. La rencontre de référence de tout supporter bordelais qui se respecte. La passe décisive de Laslandes pour Wiltord en ciseau retourné. La percée de Micoud au cœur de la défense marseillaise. L’action collective folle qui amène le troisième but signé Laslandes. Benarbia qui fait de Gallas sa chose, avant d’offrir le quatrième but à Wiltord. Le tout en 32 minutes. Ce qu’on appelle un chef-d’œuvre.
Nantes-Bordeaux, 0-5, le 6 septembre 2000
En France, Pauleta n’est personne avant son premier match de Ligue 1, à la Beaujoire. Deux buts de la tête, et un face-à-face gagné face à Landreau plus tard, le Portugais marque d’entrée son territoire. Pour la blague, Wilmots et Laslandes complètent la manita en fin de match. En trois saisons, « l’Aigle des Açores » marquera 88 autres buts pour les Girondins.
Bordeaux-Nice, 4-0, le 15 décembre 2002
Ramé, Caneira, Afanou, Bonnissel, Smertin, Eduardo Costa, Pauleta, Savio, Feindouno, Darcheville, Dugarry… L’effectif bordelais de cette saison 2002-2003 est peut-être le plus beau qu’aient connu les Girondins, hors période Claude Bez. Pourtant, Élie Baup n’arrivera pas à l’amener au-delà de la quatrième place en championnat. Au milieu du gâchis, quelques étincelles, comme ce match face à Nice.
Monaco-Bordeaux, 3-4, le 21 décembre 2008
Durant cette saison 2008-2009 qui verra Bordeaux remporter son dernier titre de champion à ce jour, les hommes de Laurent Blanc ne craignent personne. Même pas lorsqu’ils sont menés 3-0 à la 50e, comme ce fut le cas au Louis-II. Entré à la pause, Chamakh envoie deux coups de boule dans les filets de Ruffier, Alou Diarra y va de sa minasse des 25 mètres, et Cavenaghi attend la dernière minute pour y aller de son but de renard et faire tournoyer son maillot en l’air, ivre de bonheur.
Bordeaux-Nantes, 2-1, le 9 mai 2015
Les Bordelais présents à Lescure ce soir-là ne se souviennent plus vraiment du score, et encore moins du match. Car ce soir de mai 2015, il ne s’agissait que de dire adieu à ce stade, théâtre de tous les exploits – et de toutes les déceptions – des Girondins de Bordeaux. Alors bien sûr, battre le rival nantais importe. Mais de cette journée, plus que le doublé de Rolan, c’est ce cortège de supporters s’abattant comme une vague sur le stade, ces tifos impressionnants et ces torches allumées par dizaines qui restent en mémoire.
Par Mathias Edwards