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Top 10 : les pépites du Dinamo Zagreb
À 18 ans, le milieu offensif croate Ante Ćorić est le nouveau bijou de la formation du Dinamo Zagreb. Ce n'est pas la première fois que le club de la capitale balance aux yeux du monde une pépite. Avant lui, ils sont plusieurs à avoir enflammé le stade Maksimir pour ensuite régaler l'Europe entière.
1. Luka Modrić
On ne présente plus le Johan Cruyff des Balkans. Formé au Dinamo alors qu’il a vu le jour à Zadar, le milieu a régalé Zagreb entre 2004 et 2008, gagnant trois championnats de rang avant de filer à Tottenham. Londres ne sera qu’un tremplin pour le Real Madrid. En Espagne, Modrić va devenir le métronome du Real et s’offrir une Ligue des champions en 2014. Pas forcément le plus beau pour ses dames, mais définitivement le plus talentueux.
2. Zvonimir Boban
À Zagreb, il reste un mythe pour avoir castagné du flic durant un derby contre l’Étoile rouge de Belgrade au début des années 90. Un match qui sert de point de rupture entre les nationalistes serbes et croates. Alors que la guerre éclate en ex-Yougoslavie, Boban va exporter son talent en Italie, d’abord à Bari, puis à l’AC Milan. En Lombardie, Boban met du temps à prendre la température avant de devenir le maître à jouer d’une équipe formidable et romantique (Savićević, Maldini, Desailly, Albertini and co). À la fois relayeur et meneur de jeu, Boban savait tout faire, y compris mener son pays en demi-finale du Mondial 98.
3. Robert Prosinečki
L’actuel sélectionneur de l’Azerbaïdjan n’a pas eu la carrière que son immense talent laissait présager. À 17 ans, il joue deux matchs pour Zagreb, son club formateur, et épate déjà tout le monde. Seulement voilà, le contrat ne suit pas, alors la famille de Robert décide de rallier Belgrade. La suite ? C’est le directeur sportif de l’époque, l’immense Dragan Džajić, qui raconte l’histoire dans la presse serbe. « Durant l’un de nos voyages à Zagreb nous avons séjourné à l’Hôtel Esplanade, où je me fais approcher par un homme qui se présente comme l’oncle de Robert Prosinečki. Il me dit que son neveu n’était pas content du Dinamo et m’a demandé si nous pouvions organiser un essai. Je leur ai dit de venir à Belgrade quelques jours plus tard et ils l’ont fait. Lors de l’essai, j’ai vu ce gamin faire des merveilles avec le ballon et j’ai immédiatement demandé à notre entraîneur Velibor Vasović de planifier une autre séance d’essai de l’après-midi afin de le revoir très vite. Il était évident que nous avions un joueur de classe mondiale entre nos mains, et j’ai demandé à ce qu’on lui fasse signer un contrat tout de suite. Notre avocat nous a informés que nous pourrions ne rien avoir à payer car le jeune garçon n’avait pas de contrat. En cinq minutes, nous sommes tombés d’accord avec le père de Robert. » Au final, le roux aura distribué des caviars sous les liquettes de l’Étoile rouge, du Real, du Barça, mais aussi de Zagreb où il est revenu en 1997 et 2000.
4. Dario Šimić
Alessandro Nesta de Zagreb. Lancé dans le grand bain à 17 ans en charnière centrale, Dario Šimić aura été un modèle de précocité. Capable de jouer sur un côté pour dépanner, le défenseur était aussi sobre qu’élégant. Débarqué à l’Inter Milan en 1999, il y restera trois ans avant de rejoindre… Nesta à l’AC Milan en 2002. Vainqueur de deux Ligues des champions en Lombardie, il aura surtout connu des blessures à répétition qui lui auront pourri la vie. Comme tout bon préretraité qui se respecte, il aura terminé sur une pige à l’AS Monaco. À 34 ans.
5. Drazan Jerković
Une machine à enfiler des buts. Pur produit local des années 50, l’attaquant a fait régner la terreur dans les défenses yougoslaves entre 1954 et 1965 du haut de son mètre quatre-vingt-six et sa mâchoire carrée. On dit qu’il a planté près de 300 pions pour le Dinamo en quasiment autant de matchs. Malheureusement, de graves blessures ont eu raison de son corps. Celui qui marqua 5 buts lors du Mondial 62 eut l’immense honneur d’être le premier sélectionneur de la Croatie entre 1990 et 1992 et fut également coach du Dinamo plusieurs fois. Il a été rendu à Dieu en 2008.
6. Igor Cvitanović
Comme Jerković, Igor Cvitanović n’était pas du genre à laisser sa part au chien. Véritable force de la nature, il débute en équipe première du Dinamo en 1989, il a 19 ans et un sens du but aussi aiguisé qu’une lame et pointu comme un couteau. Il connaît son heure de gloire entre 1992 et 1997, un quinquennat doré sur Zagreb où il enfile les buts et les trophées de meilleur buteur du championnat. Comme tous les cracks croates, il se teste à l’étranger (Real Sociedad) avant de revenir au bercail. On revient toujours à la maison… Il est aujourd’hui dans l’encadrement du Dinamo.
7. Zltako Kranjčar
Le papa de Niko. Milieu de terrain racé, le jeune Zltako a débarqué au Dinamo à l’âge de 10 piges. Fidèle, il y restera quasiment 18 ans avant de partir en Autriche, au Rapid de Vienne. À Zagreb, Zlatko a planté des buts, mais il a surtout contribué à faire briller son pote Deverić depuis son poste de meneur de jeu. Il a laissé une telle empreinte dans l’esprit des gens qu’il a été élu dans le meilleur onze de l’histoire du club en 2011.
8. Alen Halilović
La petite pépite par excellence. À 16 ans et 102 jours, il bat le record de précocité du club en disputant son premier match professionnel en 2012. Des faux airs de Modrić, la précocité en plus. Le petit milieu va tellement vite que le Barça met la main dessus avant sa majorité. Histoire de se faire une place chez les grands, il s’enquille une saison avec l’équipe réserve avant de rejoindre Gijón cet été, en prêt, pour se faire les dents en Liga. Dans sa tête, Alen se voit déjà revenir au Barça par la grande porte. Il a le talent pour.
9. Mateo Kovačić
Deux ans de plus que Halilović, mais un talent presque aussi grand. Actuellement au Real Madrid après un transfert surprise cet été – 35 millions d’euros, quand même, en provenance de l’Inter Milan -, le jeune meneur de jeu avait toujours été précoce. À 14 piges, il jouait déjà avec les U17. Premier match professionnel à moins de 17 ans, lancé par Vahid Halilhodžić, en 2010 pour celui qui a vu le jour à Linz, en Autriche. Ensuite, il fait ses gammes au pays en participant notamment à la Ligue des champions. Il est d’ailleurs l’unique buteur de son équipe lors du fameux naufrage 7-1 contre l’OL à domicile. Son talent est trop grand pour rester à Zagreb, et l’Inter met la main dessus à l’hiver 2013 pour succéder à Wesley Sneijder. Deux ans plus tard, Kovačić joue dans le plus grand club du monde alors qu’il n’a pas l’âge de boire dans tous les États américains.
10. Milan Badelj
Valeur sûre de Football Manager, Milan Badelj est aussi un très bon joueur au civil. Rattrapé sur le tard par la formation du Dinamo alors qu’il était dans le sérail du club rival du NK Zagreb, le jeune milieu relayeur se retrouve rapidement en équipe première. Il prend la mène de l’équipe suite au départ de Modrić pour Tottenham en 2008. Milan s’épaissit et devient incontournable dans le paysage du Dinamo. À l’inverse de ses camarades de promotion, il va prendre son temps avant de s’émanciper, ne partant pour l’étranger qu’en 2012 (Hambourg) avant de trouver chaussure à son pied l’été dernier avec la Fiorentina. Depuis, il est comme un poisson dans l’eau.
Par Mathieu Faure